• Aucun résultat trouvé

Un paysage contrasté

Dans le document des zones urbaines sensibles (Page 69-74)

Un logement individuel parfois très présent

Si l’habitat collectif est largement majoritaire dans les ZUS,sa répartition est très inégale (gra-phique 5).

Ainsi,dans les ZUS du Nord-Pas-de-Calais,la part des logements collectifs est beaucoup plus

fai-ble et représente en moyenne 53 % du parc de logements. Dans certains quartiers, l’habitat collectif constitue moins de 5 % du parc de logements de la ZUS.C’est le cas,par exemple, de la Cité Thiers ou du quartier Moulin des Loups dans l’unité urbaine de Valenciennes,ou encore des Cités Minières, de la Cité de Nouméa dans l’unité urbaine de Douai…

Un parc immobilier d’ancienneté très variable

Les ZUS se caractérisent par l’importance du parc construit entre 1949 et 1974. Pour un quart d’en-tre elles (180 ZUS), 90 % du parc date de cette période. Inversement, les ZUS où le parc cons-truit entre 1949 et 1974 est peu important (moins de 25 % du parc contre une moyenne de 50 % dans l’ensemble des unités urbaines comprenant une ZUS) sont très peu nombreuses (69 ZUS).

L’importance du parc construit entre 1949 et 1974 est cependant variable selon les ZUS.

Certaines ZUS paraissent particulièrement anciennes. Pour une cinquantaine d’entre elles, plus de la moitié du parc a été construit avant 1949. Cela concerne particulièrement Paris, Lyon ainsi que le Nord-Pas-de-Calais.Par exem-ple, 75 % des logements en ZUS dans Paris et plus de 90 % des logements du quartier des Pentes de la Croix Rousse à Lyon ont été cons-truits avant 1949 (tableau 7). Comme nous le verrons,ces ZUS se caractérisent par la faiblesse de leur parc social (HLM).

A l’inverse, certaines ZUS ont un habitat plus récent.Pour environ quarante d’entre elles,plus du quart du parc a été construit après 1982 (tableau 8). Elles se situent généralement dans

Source : Recensement de la population, 1999, INSEE Graphique 5Le logement collectif dans les ZUS

Des territoires caractérisés par le poids du logement collectif construit entre 1949 et 1974.

des unités urbaines comportant elles-mêmes de nombreux logements neufs (type villes nouvelles).

L’importance du parc ancien ou très récent dans les ZUS est en relation directe avec l’im-portance du parc privé.

Des densités qui dépendent du poids du logement collectif et de la date de construction

La densité moyenne des 717 ZUS métropoli-taines s’élève à 42 logements par hectare.

Comparé aux densités moyennes en logement des unités urbaines correspondantes (4,8 loge-ments à l’ha), cette densité apparaît très forte.

Les deux moyennes recouvrent néanmoins des réalités très différentes : les ZUS sont géogra-phiquement définies par des ensembles bâtis, alors que la densité moyenne d’une unité urbai-ne porte sur les espaces bâtis,les espaces verts, les espaces de loisirs, les zones d’activité etc.

En tout état de cause, la densité varie très for-tement selon les ZUS (graphique 6).

2. L ’état du logement

70

Tableau 7La part prépondérante du logement ancien dans certaines ZUS

ZUS Commune1 Unité urbaine Nombre Proportion de logements

de logements construits avant 1949

en 1999 (en %)

H.B.M. Aubervilliers Paris XVIIIearrondissement Paris 1 315 99,5

(ZRU) Cité De Marles Marles-les-Mines Béthune 488 97,5

Pentes Croix Rousse Lyon Iearrondissement Lyon 9 759 92,0

Porte Saint-Denis Paris Xearrondissement Paris 19 625 91,7

Porte Saint-Martin

Centre La Ciotat Toulon 2 751 90,6

(ZRU) Cités Minières Ostricourt Douai-Lens 494 88,3

Saint Michel Bordeaux Bordeaux 5 581 86,1

Saint-Jacques Perpignan Perpignan 6 051 85,1

(ZRU) Bleuze Borne Anzin Valenciennes 899 84,8

(Partie française)

Le Faubourg, Centre Béziers Béziers 865 84,0

Briand Franklin Mulhouse Mulhouse 4 106 83,6

(ZRU) Centre Beaucaire Beaucaire 2 317 81,3

La Goutte d’Or Paris XVIIIearrondissement Paris 13 014 80,6

Centre Nord Marseille Marseille 29 042 79,7

Ierarrondissement Aix-en-Provence

Tableau 8Les ZUS où le logement récent prédomine

ZUS Commune1 Unité urbaine Nombre Proportion de logements

de logements construits après 1981

en 1999 (en %)

Le Canal Courcouronnes Paris 3 103 97,8

(ZRU) Saint Christophe Cergy Paris 3 685 85,6

Pavé Neuf Noisy-le-Sec Paris 2 823 79,6

(ZRU) ZAC des Courtilleraies Le Mée-sur-Seine Paris 3 326 72,5

Habette-Square Martinez Créteil Paris 1 854 61,1

Côte d’Or

Chardonnerettes Sarcelles Paris 880 85,2

Quartier de Malissol Vienne Vienne 691 64,7

(1) : Une seule commune est indiquée même lorsque la ZUS est intercommunale Sources : Recensements de la population, 1990 et 1999, INSEE

(1) : Une seule commune est indiquée même lorsque la ZUS est intercommunale Sources : Recensements de la population, 1990 et 1999, INSEE

28 ZUS ont une densité inférieure à 15 loge-ments à l’hectare, elles sont ainsi environ trois fois moins denses que la moyenne des ZUS (tableau 9). Elles sont plus particulièrement situées en Nord-Pas-de-Calais (29 logements à l’hectare dans les ZUS), en Poitou-Charentes (25 logements/hectare) et en Aquitaine (24 logements à l’hectare).

À l’inverse,17 ZUS présentent une densité trois fois plus importante (supérieure à 150 loge-ments à l’hectare) que la moyenne des ZUS.Le maximum est atteint par le quartier de la Goutte d’Or,avec une densité de 346 logements à l’hec-tare (tableau 10).

Les différences de densité du logement entre les ZUS s’expliquent notamment par :

l’importance accordée aux espaces verts,aux équipements, aux espaces publics, etc ; une localisation en dehors des centres urbains ;

l’âge du parc : la densité augmente avec la part des logements construits avant 1949 ;

1 Les habitants 2 L’état du logement 3 L’activité économique 4 Les commerces, les services

marchands et les équipements 5 La vie sociale

6 Les nuisances et les risques environnementaux

Lecture : Dans 28 ZUS, la densité du logement est comprise entre 5 et 15 logements à l’ha.

71

Graphique 6Densité du logement en ZUS

Source :Recensement de la population, 1999, INSEE

Tableau 9Les ZUS les moins denses en logements

ZUS Commune1 Unité urbaine Densité de logements

à l’hectare

(ZRU) Grand Lachat * Saint-Dizier Saint-Dizier 5,8

Beau Désert Mérignac Bordeaux 7,9

Le Vignaud Boulazac Périgueux 9,1

(ZRU) Cité De Marles Marles-les-Mines Béthune 9,7

(ZRU) Quartier Guitard Le Puy-en-Velay Puy-en-Velay 10,2

Roquelles Jeumont Maubeuge 10,4

(Partie française)

(ZRU) Bergeronettes Dreux Dreux 10,5

Prod’hommes - Aubépines

(ZRU) Cités Minières Ostricourt Douai-Lens 11,2

(ZRU) Cité Sabatier Raismes Valenciennes (Partie française) 11,2

(ZRU) Froidcul Moyeuvre-Grande Metz 11,8

(ZRU) Bleuze Borne Anzin Valenciennes (Partie française) 12,0

Tableau 10Les ZUS les plus denses en logements

ZUS Commune1 Unité urbaine Densité de logements

à l’hectare

La Goutte d’Or Paris XVIIIearrondissement Paris 345,8

Fontaine au Roi Paris XIearrondissement Paris 334,0

HBM Ménilmontant Paris XXearrondissement Paris 303,9

Belleville Paris XXearrondissement Paris 248,2

Porte Saint-Denis Paris Xearrondissement Paris 242,4

Porte Saint-Martin

Trachel Nice Nice 241,5

Pont De Sèvres Boulogne-Billancourt Paris 237,5

La Guillotiere Lyon IXearrondissement Lyon 237,1

HBM Aubervilliers Paris XVIIIearrondissement Paris 233,6

Curial, Cambrai, Paris XIXearrondissement Paris 228,3

Alphonse-Karr

Centre Ancien Toulon Toulon 208,4

Victor Hugo Clichy Paris 206,8

Pentes Croix Rousse Lyon Ierarrondissement Lyon 203,2

(1) : Une seule commune est indiquée même lorsque la ZUS est intercommunale

* Cette ZUS est partiellement localisée en zone inondable, ce qui explique la faible densité du logement.

Sources : Recensements de la population, 1990 et 1999, INSEE

(1) : Une seule commune est indiquée même lorsque la ZUS est intercommunale Sources : Recensements de la population, 1990 et 1999, INSEE

Plus la taille de l’unité urbaine est importante, plus l’écart de densité entre l’unité urbaine et la ZUS diminue.

la part d’immeubles collectifs : en particulier quand ces immeubles ont au moins 9 étages ; la taille de la ZUS : plus elle est grande,moins elle est dense ;

la taille de l’unité urbaine : plus l’unité urbai-ne est importante plus la ZUS est dense.

Des écarts régionaux dans la taille des logements

En moyenne, le nombre de logements de 3 et 4 pièces est plus important dans les ZUS : 62,4 % des résidences principales, contre 50,6 % dans les unités urbaines incluant une ZUS (tableau 11). Les logements de 1 ou 2 pièces, ainsi que les logements de 5 pièces et plus sont donc,très logiquement,sous représentés dans les ZUS.

L’importance des logements de 3 ou 4 pièces dans les ZUS est un phénomène général en France métropolitaine. On observe cependant quelques spécificités locales liées aux carac-téristiques du bâti (logement individuel ou col-lectif, âge du parc) :

les ZUS ayant une forte part de logements de 5 pièces et plus sont situées dans le Nord-pas-de-Calais (28 %) et en Lorraine (21 %) ; les ZUS ayant une forte part de logements de 1-2 pièces sont principalement situées dans les centres villes de Paris et Lyon.

2. L ’état du logement

72

Tableau 11La taille des résidences principales dans les ZUS

Taille des logements ZUS (en %) Unités urbaines

comprenant une ZUS (en %)

1 pièce 6,5 9,4

2 pièces 15,5 16,4

3 pièces 31,6 24,9

4 pièces 30,8 25,6

5 pièces et plus 15,5 23,7

Ensemble des résidences principales 100,0 100,0

Source : Recensement de la population, 1999, INSEE

Tableau 12Évolution de la taille des résidences principales dans les ZUS

Évolution du nombre ZUS (en %) Dans les unités urbaines

de résidences principales comprenant une ZUS (en %)

1 pièce + 7,5 + 19,7

2 pièces + 0,3 + 10,0

3 pièces - 1,5 + 4,3

4 pièces - 0,8 + 5,1

5 pièces + 1,9 + 10,7

6 pièces et plus + 13,5 + 27,5

Ensemble des résidences principales + 0,4 + 9,5

Source : Recensement de la population, 1999, INSEE

Définition du niveau de confort dans les données statistiques

Le confort pris en compte dans le recensement de la population et dans l’Enquête Logement est d’une certaine manière une

« norme sanitaire » répertoriant l’existence des équipements de base, qu’ils soient d’hygiène ou de chauffage.

On appelle logements sans confort les logements qui ne disposent d’aucune installation sanitaire (ni douche, ni baignoire), les WC peuvent être intérieurs ou extérieurs.

On appelle logements tout confort les logements disposant d’une baignoire ou d’une douche, de WC intérieur et de chauf-fage central.

Dans le Nord-Pas-de-Calais, les logements de 5 pièces et plus représentent 43 % du parc. Au regard de leur environnement régional,les ZUS du Nord-Pas-de-Calais sont donc moins pour-vues en grands logements. C’est également le cas de la Lorraine (moyenne régionale de la part de logements de plus de 5 pièces de 42 %).

De même,les logements comprenant 1 à 2 piè-ces sont sur représentés dans l’unité urbaine de Paris,où ils représentent 34 % des résidences principales. La taille des logements des ZUS du centre ville de Paris,et plus généralement d’Île-de-France,est donc plus une particularité régio-nale qu’une spécificité propre aux ZUS.

Entre 1990 et 1999, on peut constater une aug-mentation significative du nombre de résiden-ces principales de 1 ou 2 pièrésiden-ces et de 5 pièrésiden-ces et plus. Au contraire, les résidences principa-les de 3 ou 4 pièces, qui sont principa-les plus nom-breuses en ZUS,ont diminué sur la même pério-de (tableau 12).

À l’échelle nationale,l’offre de grands logements correspond surtout aux résidences principales occupées par leurs propriétaires et l’offre de 1 ou 2 pièces est particulièrement importante dans le parc locatif privé (tableau 13).

1 Les habitants 2 L’état du logement 3 L’activité économique 4 Les commerces, les services

marchands et les équipements 5 La vie sociale

6 Les nuisances et les risques environnementaux

73

Tableau 13La taille des résidences principales des ZUS en fonction du statut d’occupation

Taille des logements Résidences principales Résidences principales Résidences principales résidences principales louées dans la parc HLM louées dans le parc privé occupées par leur

(en %) (en %) propriétaire (en %)

1 ou 2 pièces 17 41 9

3 ou 4 pièces 73 49 61

5 pièces et plus 10 11 29

Ensemble 100 100 100

Tableau 14ZUS avec plus de 10 % de logements sans confort

ZUS Commune1 Unité urbaine Proportion

de résidences principales sans confort (en %)

Landy Aubervilliers Paris 27,3

(ZRU) Cité de Sessevalle Somain Valenciennes (Partie française) 25,0 (ZRU) Carpeaux Anzin Valenciennes (Partie française) 24,3

(ZRU) Cités Minières Ostricourt Douai-Lens 24,1

(ZRU) Cité De Marles Marles-les-Mines Béthune 14,8

La Goutte d’Or Paris XVIIIearrondissement Paris 13,7

Victor Hugo Clichy Paris 12,5

(ZRU) Cité Sabatier Raismes Valenciennes (Partie française) 11,0 Source : Enquête Logement, 2002, INSEE

Champ : Résidences principales des ZUS de France métropolitaine

(1) : Une seule commune est indiquée même lorsque la ZUS est intercommunale Source : Recensement de la population, 1999, INSEE

Quelques quartiers où

le logement manque de confort

Les logements en ZUS présentent un bon niveau de confort : 92,5 % possèdent tous les critères de confort identifiés4(WC intérieurs, douche ou baignoire et chauffage central). Ce niveau est supérieur à celui des logements dans leur unité urbaine (88,7 %). Cela s’explique essentiellement par l’âge plus récent du parc.

La part des résidences principales sans confort (c’est à dire sans baignoire ni douche) outre qu’elle est extrêmement faible dans les ZUS (1,3 %), est inférieure à la moyenne des unités urbaines comportant une ZUS (1,8 %). On constate, de plus, une réduction très forte de cette proportion de logements sans confort dans les ZUS : de 3,5 % de logements en moyenne en 1990 à 1,3 % en 1999. Dans la très grande majorité des ZUS,le taux de logements sans confort est donc faible. On note toutefois des écarts importants entre ZUS. Trois régions se distinguent par un taux de résidences prin-cipales sans confort supérieur à la moyenne nationale des ZUS : le Nord-Pas-de-Calais (3,4 %), Île-de-France (1,7 %), Provence-Alpes-Côte d’Azur (1,7 %) (tableau 14).

Ces caractéristiques régionales dans le niveau de confort des résidences principales en ZUS sont en partie liées à des différences d’âge du parc de logement : le Nord-Pas-de-Calais, l’Île-de-France et la région Provence-Alpes-Côte d’Azur sont caractérisées par une part impor-tante des logements en ZUS construits avant 1949.

4 Cette norme ne permet toutefois de saisir qu’imparfaitement la qualité du logement : certaines difficultés comme l’exposition au bruit (cf. la partie consacré à l’environnement),les défauts d’installations électriques,d’enso-leillement ou encore le mauvais état général du logement ne sont pas ici prises en compte.

De plus,dans le Nord-Pas-de-Calais et en Île-de-France,les unités urbaines comportant une ZUS comptent également une proportion de rési-dences principales sans confort supérieure à la moyenne des unités urbaines (1,8 %) : le taux de logements sans confort est de 3,8 % dans les agglomération du Nord-Pas-de-Calais comprenant une ZUS, 2,6 % dans celles d’Île-de-France.

La proportion de logements HLM est près de trois fois plus élevée en ZUS que dans l’ensemble des unités urbaines comportant une ZUS : 61,3 % des logements dans les ZUS sont des HLM contre seulement 22 % dans les unités urbaines concernées.

Lecture : En 1999, les ZUS représentent 1 672 520 résidences principales.

19,9 % d’entres elles sont occupées par leur propriétaire.

2. L ’état du logement

74

Dans le document des zones urbaines sensibles (Page 69-74)