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Des ZUS caractérisées par une forte présence

Dans le document des zones urbaines sensibles (Page 57-63)

de salariés du secteur social

Type C : ZUS de travailleurs du social et de la santé dans le Sud et l’Ouest de la France

Le type C comprend 156 ZUS. Il est caractérisé par la forte présence des agents de service de la fonction publique de l’enseignement et de la santé,et des assistantes maternelles,aides à domi-cile et employés de maison. Les intermédiaires de la santé et du travail social y ont également un poids supérieur à la moyenne. Les ouvriers sont beaucoup moins présents que dans les types précédents.

Le poids des retraités est maximal en 1990 (23%

de la population) et en 1999 (24,7 %).

Cet ensemble, correspond à des quartiers de résidence d’employés du travail social et de retraités. Le poids du chômage y est important (25 % en 1999), particulièrement parmi les anciens ouvriers de l’artisanat, les anciens employés et intermédiaires du privé.

Ces ZUS sont situées pour leur grande majorité dans les villes centre des unités urbaines de l’Ouest et du Sud de la France : en Haute et Basse-Normandie (Caen,Rouen), en Bretagne (Saint-Brieuc, Rennes),dans les Pays de la Loire (Angers, Le Mans, Nantes),en Poitou-Charentes (Angoulême, Niort, La Rochelle, Poitiers). Les régions du Languedoc-Roussillon et Provence-Alpes-Côte d’Azur sont très représentées.

Deux types de ZUS plus mixtes, aux populations plus aisées

Les types D1 et D2 se caractérisent par une pro-portion plus élevée des catégories les plus aisées : professions intermédiaires pour le type D1, et cadres pour le type en D2. Les ouvriers sont aussi beaucoup moins présents que dans les autres ZUS que dans les autres types.

Ces deux types regroupent ainsi les ZUS les moins populaires. Toutefois, il faut garder à l’esprit que les ZUS sont ici comparées entre elles : le fait que les cadres et professions inter-médiaires aient un poids plus élevé ne signifie pas que ces quartiers soient des quartiers favo-risés de même niveau que les quartiers les plus riches des unités urbaines.

Type D1 : Des quartiers de classes moyennes de la banlieue parisienne ou des grandes villes de province

Ce type regroupe 97 ZUS qui se signalent par le poids, plus important qu’ailleurs, de techni-ciens et employés qualifiés. Les professions intermédiaires du privé sont très bien repré-sentées : techniciens de fabrication, représen-tants de commerce et techniciens commer-ont pris de l’importance. De même, le poids

des intermédiaires de la santé et du travail social (infirmières, animateurs socioculturels, éducateurs spécialisés, assistantes sociales) a augmenté. Ainsi, la structure socioprofession-nelle devient moins technique (les ouvriers qualifiés sont présents mais n’augmentent pas particulièrement et les techniciens diminuent) et s’oriente plus vers des métiers de services et d’action sociale.

70% de la population des ZUS de ce type y rési-dent en banlieue parisienne. On retrouve les ZUS d’Aubervilliers, de Bobigny, de La Courneuve,de Pantin, de Mantes, de Carrières-sous-Poissy, des Mureaux ou encore de Gennevilliers ou Villeneuve-la-Garenne.

Certaines ZUS de Rhône-Alpes sont également présentes : Villeurbanne, Décines-Charpieu.

Dans ce type de ZUS,la structure de logements est assez caractéristique de la banlieue pari-sienne : la proportion d’immeubles d’au moins 20 logements (46 %) est plus importante que dans tous les autres types et le poids de loge-ments loués dans le secteur HLM y est égale-ment maximal (73 % en 1999).

Type B.2 : ZUS des petits métiers urbains dans les grandes villes et en banlieue parisienne

Le type B.2 regroupe 36 ZUS et 9,3% de la popu-lation des ZUS. Il est caractérisé par le poids plus important qu’ailleurs des métiers au ser-vice de la ville : ouvriers qualifiés de l’artisanat comme les cuisiniers, les agents d’entretien général des bâtiments, livreurs coursiers et magasiniers,agents de nettoyage,employés de maison…

Comme dans le type B1, ces ZUS ont connu une forte hausse du chômage entre 1990 et 1999, supérieure à la hausse moyenne dans les ZUS.

Les petits métiers urbains déjà très présents en 1990 ont continué à augmenter à un rythme com-parable à la moyenne des ZUS.

Les catégories plus aisées ont diminué : le poids des cadres du public, des intermédiaires de la publicité, des cadres des entreprises et ingé-nieurs, des instituteurs a plus diminué dans ce type que dans le type B1.

Ce type se situe principalement en banlieue parisienne et particulièrement en Seine-Saint-Denis (Aulnay- sous- Bois,Sevran,Bondy). Il est également présent dans les grandes villes ou leur banlieue (Marseille,Nice,Bordeaux,Floirac, Vénissieux,Vaulx-en-Velin…).

1 Les habitants 2 L’état du logement 3 L’activité économique 4 Les commerces, les services

marchands et les équipements 5 La vie sociale

6 Les nuisances et les risques environnementaux

57

dent en banlieue parisienne (57 ZUS), princi-palement dans l’Essonne et les Hauts de Seine.

Le tiers restant se situe plutôt dans les grandes unités urbaines de province : Clermont-Ferrand, Grenoble,Vandoeuvre-lès-Nancy, Reims, mais aussi Aix-en-Provence,Chambéry ou Vichy pour les plus petites villes.

Type D2 : ZUS en voie de « gentrification »

Ce dernier type comprend 15 ZUS situées dans les centres des plus grandes agglomérations : Paris, Lille, Lyon, Bordeaux et Marseille. On y trouve également les ZUS de Clichy (Victor Hugo), d’Ivry sur Seine (Cité Gagarine) et de Mulhouse (Porte du Miroir).

Elles se caractérisent par le poids important des cadres et indépendants,qui représentent en 1999 ciaux… Les employés administratifs

d’entre-prise et les agents de bureau de la fonction publique (guichetiers, agents de service) sont également plus présents qu’en moyenne.

Entre 1990 et 1999, les agents de bureau de la fonction publique et les employés administra-tifs des entreprises se sont mieux maintenus qu’ailleurs. Le chômage des intermédiaires et employés du privé a cru de façon importante.

Enfin, dans le même temps, les professions moins qualifiées de la catégorie employés (vendeurs caissiers, personnels des services aux particuliers…) ont fortement augmenté.

Ainsi, entre 1990 et 1999, ces quartiers ont été touchés par le chômage et la déqualification de leurs habitants,mais de façon moins impor-tante que les types A3 ou B2.

Les deux tiers de la population de ces ZUS

rési-1. Les habitants

58

PTT QTT RTT P_A1 Q_A1 R_A1 P_A2 Q_A2 R_A2 P_A3 Q_A3

Commerçants, artisans, chef d’entreprise 20 19 0,93 14 12 0,85 19 17 0,89 14 14

Professions libérales, cadres du public 41 45 1,10 22 22 0,98 25 25 1,00 35 29

Cadres d’entreprises et ingénieurs 35 28 0,30 15 12 0,79 15 13 0,83 28 18

Instituteurs, 31 28 0,90 23 20 0,85 24 20 0,86 37 31

intermédiaires administratifs du public

Intermédiaires de la santé et du travail social 20 22 1,08 16 17 1,10 15 16 1,08 24 30

Intermédiaires administratifs 37 34 0,91 24 22 0,92 25 23 0,93 36 31

et commerciaux d’entreprises

Techniciens 35 32 0,92 28 28 0,98 22 21 0,94 38 33

Agents de service public, 36 53 1,48 30 54 1,78 39 52 1,33 34 53

assistantes maternelles

Agents de bureau du public, 53 51 0,96 35 32 0,91 36 34 0,93 52 52

aides soignantes

Agents de sécurité, agents d’expoitation 37 36 0,99 25 25 0,98 27 26 0,96 30 32 des transports

Employés administratifs d’entreprise 42 32 0,77 27 19 0,71 28 24 0,84 43 30

Employés de commerce et coiffeurs 24 27 1,14 23 23 1,00 22 22 1,00 26 28

Concierges, serveurs, 32 32 1,00 21 23 1,07 22 22 0,97 26 26

ouvriers du spectacle...

Ouvriers qualifiés industriels (chimie, bois, 46 39 0,86 63 61 0,98 58 51 0,88 56 56 travaux publics...)

Ouvriers qualifiés industriels 55 40 0,74 85 72 0,84 60 52 0,86 72 59

(mécanique, métaux...)

Ouvriers qualifiés de l’artisanat 31 29 0,93 31 29 0,94 29 29 1,00 32 31

(cuisiniers, serruriers...)

Ouvriers qualifiés de l’artisanat 39 26 0,91 39 40 1,04 39 39 0,99 39 35

(maçons, couvreurs, peintres...)

Ouvriers qualifiés de l’artisanat 64 67 0,74 66 46 0,70 61 48 0,78 68 53

(électriciens, menuisiers, plombiers...)

Routiers, livreurs, coursiers 50 42 0,84 49 45 0,92 45 36 0,81 51 49

Ouvriers non qualifiés industriels 46 30 0,66 91 55 0,61 56 38 0,67 55 43

(mécanique, métallurgie...)

Ouvriers non qualifiés industriels 23 17 0,76 50 37 0,73 38 25 0,64 34 31

(chimie, bois, textile...)

Ouvriers non qualifiés industriels 40 38 0,95 51 50 0,98 48 46 0,95 43 45

(exploitation, transports)

Ouvriers non qualifiés de l’artisanat et 24 33 1,35 20 30 1,50 26 34 1,30 21 28 employés de maison

Chômeurs commerçants, artisans, cadres, 25 53 2,11 24 46 1,95 38 71 1,84 16 38

intermédiaires, employés

Chômeurs intermédiaires et employés 36 52 1,45 33 46 1,38 43 57 1,32 30 40

administratifs

Chômeurs ouvriers de type artisanal 35 52 1,48 34 56 1,66 53 71 1,33 23 41

et chauffeurs

Chômeurs ouvriers de type industriel 45 53 1,20 60 79 1,30 82 89 1,09 38 54

Champ : Personnes de référence actives habitant en ZUS

Tableau 3Structure professionnelle de chaque type et son évolution entre 1990 et 1999 Première colonne P : profils 90 Deuxième colonne Q : profils 99

fessions a augmenté de façon spectaculaire entre 1990 et 1999. Les animateurs sociocultu-rels, éducateurs spécialisés, assistantes socia-les, conseilleurs d’éducation sont également en forte progression.

À l’inverse, certaines catégories, en augmenta-tion dans les autres types, sont ici en diminu-tion : les agents de nettoyage,les livreurs cour-siers, les ouvriers du tri et de l’expédition.

Ces quartiers ont ainsi connu, entre 1990 et 1999, de fortes évolutions accompagnées par des transformations du logement : la cons-truction a été très importante après 1990 et le poids des ménages louant leur résidence dans le secteur HLM a fortement augmenté passant de 12 % à 18 %.

près de 29% de la population active.Les ouvriers sont beaucoup moins présents que dans tous les autres types : ils représentent seulement 24 % de la population active. L’évolution de la structure socioprofessionnelle entre 1990 et 1999 a renfor-cé cette situation : le poids des cadres du public et du privé a augmenté beaucoup plus que dans les sept autres types, les intermédiaires se sont maintenus et le poids de toutes les catégories ouvrières a ici diminué beaucoup plus qu’ailleurs.

Au sein des catégories supérieures, les salariés du publics sont remarquables. Le poids des professeurs et chercheurs est plus de deux fois plus important que dans les autres types, le poids des professions de la communication, des arts et du spectacle est plus de 10 fois plus important que dans tous les autres types de ZUS. Le poids de ces deux ensembles de

pro-1 Les habitants 2 L’état du logement 3 L’activité économique 4 Les commerces, les services

marchands et les équipements 5 La vie sociale

6 Les nuisances et les risques environnementaux

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R_A3 P_B1 Q_B1 R_B1 P_B2 Q_B2 R_B2 P_C Q_C R_C P_D1 Q_D1 R_D1 P_D2 Q_D2 R_D2

1,04 17 16 0,97 19 18 0,93 20 19 0,98 19 19 1,00 52 37 0,70

0,83 36 30 1,15 26 25 0,95 39 37 0,95 56 56 0,99 112 164 1,46

0,63 34 27 0,81 24 16 0,67 23 17 0,76 63 45 0,71 78 82 1,05

0,83 24 23 0,97 25 22 0,87 32 28 0,89 39 35 0,91 38 37 0,97

0,84 13 17 1,31 15 17 1,14 23 24 1,03 26 28 1,11 25 30 1,21

0,87 40 36 0,89 34 30 0,88 34 30 0,90 52 47 0,89 46 45 0,98

0,87 40 34 0,86 30 29 0,96 29 27 0,93 53 48 0,90 27 32 1,17

1,57 33 54 1,66 39 53 1,36 42 60 1,41 37 55 1,51 20 26 1,30

0,99 54 55 1,01 54 52 0,98 57 50 0,87 70 70 1,01 37 39 1,05

1,06 53 53 0,99 48 47 0,97 28 28 0,98 46 46 0,99 27 26 0,95

0,69 51 38 0,74 38 30 0,77 34 27 0,78 57 46 0,80 45 36 0,79

1,10 21 28 1,31 26 31 1,18 26 28 1,08 24 29 1,21 24 28 1,19

1,02 36 39 1,09 39 40 1,04 32 29 0,91 32 35 1,12 58 46 0,79

1,00 49 41 0,84 48 38 0,80 39 34 0,88 35 28 0,81 26 15 0,58

0,82 66 43 0,65 51 34 0,67 43 33 0,76 47 31 0,66 18 9 0,47

0,97 31 29 0,95 36 30 0,85 32 28 0,88 28 28 1,00 29 24 0,81

0,90 39 34 0,89 48 39 0,82 47 43 0,92 30 30 1,01 31 20 0,65

0,77 81 55 0,68 71 53 0,76 55 43 0,77 66 52 0,78 31 19 0,64

0,96 60 48 0,80 65 57 0,87 48 37 0,77 47 42 0,90 23 16 0,68

0,78 46 28 0,61 43 31 0,73 45 32 0,70 23 15 0,66 31 12 0,39

0,90 17 14 0,81 16 12 0,72 18 13 0,74 12 10 0,89 14 9 0,66

1,04 45 41 0,91 44 43 0,97 32 31 0,97 33 33 0,99 27 19 0,69

1,35 22 36 1,64 31 45 1,46 28 34 1,20 19 27 1,47 28 26 0,90

2,35 18 40 2,28 27 50 2,24 35 76 2,16 18 38 2,06 34 66 1,96

1,36 26 47 1,82 31 51 1,61 52 65 1,26 27 43 1,61 42 63 1,50

1,83 24 43 1,80 36 54 1,53 54 72 1,34 19 32 1,68 36 41 1,14

1,43 34 48 1,42 40 52 1,33 53 55 1,04 24 31 1,31 42 36 0,87

Troisième colonne R : rapports des profils 99/90 (profils pour 0/00)

Carte 1Répartition de la typologie socio-professionnelle des ZUS par région

Sources : Recensements de la population 1990 et 1999, INSEE

1. Les habitants

60

61

1. Nombre de logements et évolution 2. Les caractéristiques physiques du parc

3. Les logements selon leur statut d’occupation

2. L’état du logement

dans les ZUS

1 Les habitants 2 L’état du logement 3 L’activité économique 4 Les commerces, les services

marchands et les équipements 5 La vie sociale

6 Les nuisances et les risques environnementaux

63

L’état du logement

dans les zones urbaines sensibles

Appréhendé dans son ensemble, le parc de logements en ZUS présente

Dans le document des zones urbaines sensibles (Page 57-63)