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CHAPITRE 1 – CONSTELLATION CONCEPTUELLE

2. LA RECONNAISSANCE PROFESSIONNELLE ET SES RAMIFICATIONS

Comme De Ketele (2014), ainsi que Bourgeois et Merhan (2017) le relèvent dans leurs définitions de l’engagement professionnel, les dynamiques d’engagement sont en lien avec les comportements de reconnaissance professionnelle et leur perception par l’acteur. Attachons-nous donc ici aux dimensions de la reconnaissance sous différentes approches : reconnaissance de soi par soi et de soi par autrui, reconnaissance au travail, reconnaissance de la professionnalité émergente et mise en lien de cette dernière avec l’êthos professionnel.

Jorro (2011, pp. 53-54) distingue deux types de reconnaissance : la reconnaissance de soi par soi et celle de soi par autrui. La première existe “lorsque l’acteur se reconnaît dans ce qu’il fait” (Jorro, 2011, p. 54) et qu’il peut mettre des mots sur les motifs de son agir, faire des liens entre ses expériences et construire des significations qui révèlent une appartenance au métier.

La reconnaissance de soi par autrui peut provenir du groupe de formation qui se constitue en communauté d’apprentissage et du groupe de professionnels experts métier, qu’elle nomme reconnaissance socioprofessionnelle (Jorro, 2011, pp. 55-56).

Selon Brun (Brun, 2013, pp. 41-42), l’approche scientifique de la reconnaissance au travail en fait émerger quatre dimensions : la conception existentielle et humaniste avec la reconnaissance de la personne, l’approche comportementale avec la reconnaissance des résultats du travail ou reconnaissance instrumentale, la perspective subjective avec une reconnaissance symbolique de l’effort et de l’engagement au travail, enfin la perspective éthique avec la reconnaissance des compétences. Brun ajoute que la reconnaissance

« représente un jugement porté [notamment] sur l’engagement personnel et la mobilisation collective » et relie ici les notions de reconnaissance et d’engagement professionnel (Brun, 2013, p. 44). L’auteur précise également que

La grande majorité des études scientifiques appuient l’idée que le besoin de reconnaissance est éprouvé par une part importante de la main-d’œuvre, quel que soit le statut de l’employé ou le secteur économique [ou le niveau hiérarchique]8. La reconnaissance au travail est un élément essentiel pour préserver et construire l’identité des individus, donner un sens à leur travail, favoriser leur développement et contribuer à leur santé et à leur bien-être (Brun, 2013, p. 44).

À l’instar de Brun, pour Jorro et Houot (2014, p. 253), dans l’ouvrage « Dictionnaire des concepts de la professionnalisation, la reconnaissance professionnelle, qu’elle provienne de pairs, de supérieurs hiérarchiques ou d’externes, implique un processus d’évaluation, donc un jugement. En résultent une rétribution symbolique et un sentiment de gratification chez l’acteur.

8 Selon Jobert qui évoque la compétence et la reconnaissance au travail (Jobert, 2011, p. 371)

Si la reconnaissance n’a pas lieu, l’on assiste à un déni de reconnaissance. La reconnaissance a été notamment théorisée par Hegel “comme le processus de lutte par lequel un individu cherche à être reconnu” (2014, p. 254). Hegel place la quête de reconnaissance au-dessus de la lutte pour la survie. Selon les auteures (2014, p. 254), Honneth (2000) et Leblanc (2009) relient le concept de reconnaissance à la question de l’invisibilité sociale et Ricœur (2004) propose une approche éthique dans laquelle la reconnaissance induit la responsabilité du sujet. Pour De Ketele (2014, p. 103), l’engagement implique également la responsabilité et des obligations de l’acteur.

La psychodynamique du travail – qui se rapproche de l’apport de Brun ci-dessus – précise que

« la reconnaissance de la valeur de l’engagement consenti […] prend en compte les divers coûts, physiologiques, psychologiques engendrés par l’exercice de l’activité” (Jorro & Houot, 2014, p. 254). Dejours (1998, p. 40) rappelle que la reconnaissance n’est pas “une revendication marginale” des travailleurs, mais qu’elle se montre cruciale dans la “dynamique de la mobilisation subjective de l’intelligence et de la personnalité dans le travail” (Dejours, 1998, p.

40), autrement dit dans la motivation à travailler.

Jorro et Houot (2014, p. 255) voient dans la reconnaissance professionnelle, en plus de la dimension évaluative, “une dimension de valorisation et de légitimation du positionnement de l’acteur au travail”. Elles en définissent également trois modalités : la reconnaissance du genre professionnel qui témoigne de la conformité à une pratique de métier et de l’appartenance à une communauté professionnelle, la reconnaissance du style professionnel qui met en valeur l’adaptation dont fait preuve l’acteur pour agir de façon efficiente en situation, enfin la reconnaissance de l’êthos professionnel, sur lequel nous reviendrons, qui montre la distance de l’acteur par rapport à son activité par la réflexivité et le sens éthique. Jorro et Houot (2014, p.

256) concluent en rappelant que “c’est encore et toujours par la lutte de l’individu dans et par le collectif qu’elle pourra réellement se réaliser” (Jorro & Houot, 2014, p. 256).

Si l’on considère l’exercice d’une profession au sein d’une communauté de pratique, qui, par la reconnaissance du genre, du style et de l’êthos professionnel, permet la construction, le renforcement et l’évolution de la professionnalité émergente, le sentiment d’appartenance qui en résulte peut certainement renforcer l’engagement sur la durée.

2.1. Reconnaissance de la professionnalité émergente

De Ketele (2011, p. 169), lors de sa synthèse ouverte, dans l’ouvrage intitulé « Mutations éducatives et engagement professionnel », rappelle que le processus de reconnaissance professionnelle est toujours historiquement et géographiquement situé. L’auteur (2011, p. 171) affirme que la reconnaissance professionnelle est en fait reconnaissance de la professionnalité émergente, – que nous définissons plus bas –. Cette reconnaissance doit mettre en évidence

“un faisceau d’indices et […] leur donner du sens“ (De Ketele, 2011, p. 172), et montrer qu’une professionnalité continue à se construire au niveau des savoirs, savoir-agir et de l’êthos professionnels – défini plus loin – selon les situations que traversent les professionnels. Cette reconnaissance provient aussi bien du professionnel lui-même par sa posture réflexive (de soi par soi) que de son entourage professionnel (de soi par autrui) qui devrait idéalement fournir une “ « compréhension indicielle » et se situer dans une « temporalité prospective » (Jorro, Introduction) “ (De Ketele, 2011 p. 172).

Nous avons vu plus haut que les motifs d’engagement professionnel pouvaient se trouver renforcés par le développement professionnel. Jorro (2014, p. 75) définit ce dernier en lien avec les dynamiques d’engagement “comme « transformations individuelles et collectives des

compétences et de composantes identitaires mobilisées ou susceptibles d’être mobilisées dans des situations professionnelles »” (Jorro, 2014, p. 75).

Si nous relions développement professionnel et êthos professionnel (autour de la vision et des valeurs professionnelles, et que nous définissons plus bas), nous nous approchons de la professionnalité émergente au sens de “processus de transformation dans la construction de la professionnalité de l’acteur” tel que Jorro le décrit dans le « Dictionnaire des concepts de la professionnalisation (2014, p. 241).

Pour les acteurs expérimentés, ce concept signifie aussi la “construction renouvelée d’un soi professionnel” (Jorro, 2014, p. 241). Ici l’auteure rappelle que la recherche de développement professionnel, le désir de perfectionnement (que nous pouvons relier à l’engagement professionnel et dans l’activité) nécessitent, surtout pour les ”métiers adressés à autrui […] une réflexion continue” (Jorro, 2014, p. 242).

Selon Jorro (2014, p. 241), ce sont les ”savoirs théoriques, […] d’action […] et la réflexion éthique” qui servent de base au développement professionnel, ce dernier ”mobilisant de façon interdépendante des dimensions identitaires, opératoires, éthiques et relationnelles” (Jorro, 2014, p. 242). S’appuyant sur Billet (2009), l’auteure (2014, p. 242) expose que les résultats de recherche ont mis en évidence ”les dimensions anthropologiques des processus de changement à travers les communautés de pratiques, la participation à des situations professionnelles”

(Jorro, 2014, p. 242).

Pour De Ketele (2011, p. 172), “la reconnaissance de la professionnalité est une transaction entre le « Je » et le « Nous » ” (De Ketele, 2011, p. 172), dans le sens où chaque professionnel expérimenté est son propre « Je » et fait partie du « Nous » ou du « Tu (ou du Vous) », rajouterions-nous, pour les autres, dans une idée de réciprocité. La reconnaissance de la professionnalité émergente chez les professionnels aguerris, et toujours en recherche, se fonde sur la reconnaissance de soi par soi, de soi par les nous de la communauté de pratique à laquelle soi appartient, et de soi par le tu (ou le Vous), extérieurs quant à eux, à cette communauté de pratique. Tous viennent alimenter le processus de construction identitaire, à condition que le professionnel puisse trouver les ressources pour faire évoluer son “image de la professionnalité et faire face à la situation rencontrée” (De Ketele, 2011, p. 173). Il est en effet nécessaire que le professionnel confronté à un déni de reconnaissance puisse chercher chez d’autres collègues des indices positifs de professionnalité.

S’inspirant de la philosophie, De Ketele (2011, p. 37) rappelle que, pour lui, « reconnaître », c’est mettre l’autre en visibilité (Ricœur, 2004), « ne pas reconnaître », c’est laisser l’autre dans l’invisibilité, « méconnaître », c’est noyer l’autre dans l’invisibilité et encourager une « société du mépris » (Honneth, 2006). Pour Ricœur (2004), cité par De Ketele (2011, p. 37), la reconnaissance dans toute sa plénitude comprend l’identification, l’acceptation et la gratitude.

Ce qui signifie que reconnaître l’autre, c’est tout d’abord le connaître, puis l’accepter pour le valoriser publiquement, et enfin lui être reconnaissant.

En résumé, nous retiendrons ici la dimension de processus de transformation ou de renouvellement dans la construction d’un soi professionnel ; celle du développement professionnel basé sur les savoirs théoriques et d’action et la réflexion éthique et mobilisant des dimensions identitaires, opératoires, éthiques et relationnelles.

Nous voyons que ce concept émerge de et met en lien plusieurs autres concepts et notions : construction d’une identité professionnelle, développement professionnel, êthos professionnel, et qu’il ne semble pas pouvoir exister hors de l’engagement professionnel et de la reconnaissance.

2.2. Reconnaissance professionnelle et êthos professionnel

Jorro (2011, p. 12) définit la reconnaissance professionnelle en éducation comme une

“démarche englobant les actes d’évaluation, de valorisation, de légitimation de l’acteur” (Jorro, 2011, p. 12). Cette définition met en lumière, davantage que l’activité, le positionnement professionnel de l’acteur par qui la professionnalité prend son sens. Selon l’auteure (2011, p.

12), l’acte d’évaluation intrinsèque à toute forme de reconnaissance s’oriente vers des dimensions existentielles et sociales.

L’auteure (2011, p. 13) fait mention de la formation comme reconnaissance instituée et située, à la différence de l’attribution sociale de reconnaissance, issue de divers contextes. Elle ajoute l’existence de brouillages de reconnaissance en pointillé variant selon les contextes traversés et leurs régimes de visibilité ou d’invisibilité.

En outre,

La posture de reconnaissance permet à l’autre d’exister au sens de Ricœur : la personne est identifiée et située dans son existence singulière ici et maintenant avec ses acquis et ses potentialités ; elle est acceptée et valorisée pour ce qu’elle est et devient ; elle est gratifiée et reconnue pour ce qu’elle devient et apporte aux acteurs qui [… la côtoient].

En ce sens, la posture de reconnaissance [… des collègues] agit en retour sur la posture de reconnaissance [du professionnel]. (De Ketele, 2011, p. 174)

Cette réciprocité de reconnaissance légitime le pouvoir du jugement ou d’évaluation d’autrui et donne de la valeur à la professionnalité émergente, contribuant par là-même à son développement. Jorro (2011) précise que “cette posture de reconnaissance envers la professionnalité émergente chez autrui devrait être l’essence même de l’êthos professionnel”

(De Ketele, 2011, p. 174). Car ce dernier se consolide au travers des transactions de reconnaissance.

De Ketele et Jorro (2011) relient la reconnaissance de la professionnalité émergente à l’êthos professionnel, et Jorro (2014) montre que le développement professionnel mobilise notamment des dimensions éthiques. Explorons ici le concept d’êthos professionnel.

Dejean & Charlier, dans l’ouvrage « La professionnalité émergente : quelle reconnaissance ? » (2011, p. 70), résument la définition que Jorro donne de l’êthos professionnel en tant qu’expérience réfléchie de l’acteur, de son positionnement concernant l’exercice de sa pratique et comprenant ses contraintes et ses valeurs.

Jorro (2011, p. 53) définit l’êthos professionnel comme “[désignant] la manière dont [la personne] construit une « identité axiologique » en fonction du métier visé”. Cette identité axiologique est constituée de l’approche identitaire qui, selon Ricœur (1991), distingue

“l’identité-idem, […] [cernant l’existence d’]un sentiment d’appartenance à un genre professionnel spécifique” (Jorro, 2011, p. 52), et “l’identité-ipse, qui se construirait autour des valeurs agies et attesterait de l’identité singulière du professionnel” (Jorro, 2011, p. 52). Jorro en parlait plus haut en termes de genre et de style professionnels. La composante sociale de l’identité axiologique renvoie au “rôle tenu par l’acteur (Goffman, 1973, 1991) […] et peut être rapprochée de la posture professionnelle” (Jorro, 2011, p. 52). La dimension axiologique, quant à elle, se rapporte “au principe d’action éthique accompagnant l’agir professionnel” (Jorro, 2011, p. 53).

Derrière le rapport à l’équipe de travail et la progression vers le développement professionnel et personnel se loge également la reconnaissance professionnelle. Celle-ci

Est liée à la façon dont le professionnel donne du sens à son action et se reconnaît dans ce qu’il fait. Le processus de reconnaissance opère à partir d’un double mouvement : une compréhension de soi dans l’action et une visibilité de soi par le regard d’autrui.

(Jorro, 2011, p. 53)

Jorro explicite la reconnaissance de soi par soi et de soi par autrui dans le cadre du développement professionnel.

Aux sources du concept d’êthos professionnel se trouve la notion grecque d’êthos à la double acception : notamment « manière d’être ou habitude d’une personne » et « coutumes ». La première notion recouvre quelque chose de la posture de la personne et la seconde une notion de durabilité de normes partagées (Jorro, 2014, pp. 109-110). Cette allusion à ”la posture psychique [… met l’accent] sur l’attention éthique du sujet dans l’activité [et] le caractère durable […] sur la structuration d’une identité autour de normes et de valeurs identifiées dans un champ professionnel donné” (Jorro, 2014, p. 111). La chercheuse (2014, pp. 110-111) reprend la définition de Lalive d’Epinay (1998, p. 68) de l’êthos professionnel comme étant

« un système de croyances, valeurs, normes et modèles qui constitue un cadre de référence du comportement individuel et de l’action sociale au sein d’une collectivité définie. Ce système est un produit sociohistorique ». L’accès à l’êthos professionnel se fait principalement par le biais du langage. Jorro relève encore que ce concept met en valeur aussi bien ”le rôle des valeurs et des normes […] plus ou moins incorporées [que] le désir de métier qui s’exprime dans les significations que l’acteur attribue aux situations professionnelles” (Jorro, 2014, p. 110).

L’auteure (2014, p. 111) relie ensuite le concept d’êthos professionnel au caractère invisible du travail, qu’une approche par les compétences maintient caché. Elle fait allusion aux dimensions constructive et productive du travail mises en évidence par Rabardel et Samurçay (2004) et rappelle que les expériences cruciales ouvrent le professionnel au dialogue axiologique. Elle relie également le concept d’êthos professionnel à celui d’identité professionnelle par la construction d’une « identité axiologique » et donne une nouvelle définition de l’êthos professionnel inspirée par Clot comme explicitant ”la manière dont « le métier est entré dans l’individu » (Clot, 2008) et comment il s’extériorise à travers les valeurs agies” (Jorro, 2014, p. 111). Pour Jorro (2014, p. 112) enfin, cette dimension éthique de l’activité fait appel à engagement professionnel, car en situation de travail, elle peut figurer un objet de reconnaissance professionnelle sur la base de l’engagement professionnel. L’étude de l’activité fait en effet émerger les motivations et valeurs des acteurs.

L’auteure met bien ici en évidence l’intrication de tous nos concepts.

Nous retiendrons le résumé que donne Jorro de ces différentes définitions de l’êthos professionnel en ”un ensemble de valeurs intériorisées par l’acteur et qui se concrétisent dans l’activité professionnelle” (2014, p. 110).

En résumé, nous retiendrons en lien avec notre question de recherche les dimensions suivantes : l’êthos professionnel comme ensemble de valeurs intériorisées par l’acteur, ainsi que du désir de métier qui s’exprime dans les significations que l’acteur attribue aux situations professionnelles, et qui se concrétisent dans l’activité professionnelle (Jorro, 2014, p. 110). Cet ensemble prend en compte la réflexivité et le positionnement du professionnel concernant sa pratique, ainsi que la construction de l’identité axiologique du professionnel, constituée du sentiment d’appartenance, de la composante sociale et de la dimension axiologique. L’êthos professionnel relie le rapport à l’équipe de travail, le caractère invisible du travail, le développement professionnel et personnel, la reconnaissance, l’identité et l’engagement professionnels. Il figure un cadre de référence du comportement.

Nous retiendrons également l’éclairage de Jorro (2011). “Cette posture de reconnaissance envers la professionnalité émergente chez autrui devrait être l’essence même de l’êthos professionnel” (De Ketele, 2011, p. 174). Selon elle, cette posture de reconnaissance doit faire partie des valeurs professionnelles et en constituer le cœur.

L’êthos professionnel et la professionnalité émergente sont des supra-concepts qui émergent et relient tous les autres concepts que nous avons sélectionnés.

2.3. Synthèse

Nous retiendrons en vue de l’élaboration de notre question de recherche tout d’abord les dimensions communes à plusieurs auteurs telles que la reconnaissance de la professionnalité émergente reliée à l’êthos professionnel (genre, style et êthos professionnel) (De Ketele &

Jorro), ainsi que la reconnaissance de l’engagement (Jorro & Houot et Brun) et son lien avec la motivation (Dejours) qui relient quatre de nos concepts phares ; le lien entre reconnaissance et la façon dont le professionnel donne du sens à son action et s’y reconnaît ; le lien entre reconnaissance et construction identitaire ainsi que la reconnaissance de la personne (De Ketele, Jorro et Brun) ; la reconnaissance sociale (De Ketele, Jorro, Jorro & Houot) ; la reconnaissance comme jugement ou évaluation (Jorro, Jorro & Houot et Brun) ; ainsi que le déni de reconnaissance et l’invisibilité sociale (De Ketele, Jorro et Jorro & Houot).

Nous retiendrons également les dimensions suivantes qui nous semblent pertinentes : la reconnaissance de soi envers soi, d’autrui envers soi, autrui faisant ou non partie de la même communauté de pratique, ainsi que l’interaction entre les trois ; la complémentarité entre reconnaissance de la personne, des résultats du travail, de l’engagement et des compétences ; la reconnaissance dans toute sa plénitude comprenant l’identification, l’acceptation et la gratitude ; la reconnaissance impliquant la responsabilité ; la reconnaissance essentielle au maintien de sens au travail, de développement professionnel, de la santé et du bien-être.