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L’inventaire spécialisé

L’inventaire spécialisé va être obtenu en ne choisissant que certaines spécialités ou quali- tés marchandes. L’inventaire peut ainsi faire figurer uniquement les commerces de secteurs marchands plus ou moins étendus (les boulangeries ou l’ensemble des commerces alimentaires par exemple), ou de taille déterminée.

' 1 base de ce type : nous disposons de la table des grandes surfaces (+ de 300 m² de surface

de vente) de l’agglomération de Nancy (au 1er janvier 2001).

( Les inventaires dont nous usons sont rassemblés dans la base de données Base NL –

2002 en annexe sur CD-Rom.

3.2.2

Des exemples ciblés

Dès lors, si nous voulons faire subir un traitement global différencié de chacune des ag- glomérations retenues, il semblerait logique que les études urbaines se désolidarisent non seulement sur le choix des inventaires commerciaux, mais aussi sur les types d’exemples ponctuels choisis.

C’est de la singularité et de l’exception qu’on tire les expériences nouvelles qui peut-être donneront lieu à généralisation ou développement. Puisque la complémentarité entre nos villes- témoins a été un élément primordial dans leur choix, il faut aussi que cela se traduise par une vision la plus exhaustive possible des éléments susceptibles de caractériser leur commerces.

Il nous faut d’abord savoir comment catégoriser ces initiatives : - par types d’acteurs.

o Des partenariats publics-privés : Ils sont mis en place lors de la construction de la plupart des nouvelles concentrations de commerces. Le commerce de dé- tail n’est pas qu’affaire de promoteur privés. Il peut aussi s’inscrire dans le cadre de programme d’aménagement menés par des collectivités locales (muni- cipalités, communautés) en partenariat avec de grandes enseignes. Il peut aussi être soutenu par des initiatives émanant de chambres de commerces… Si les initiatives privées sont pléthore, les partenariats sont plus rares. Ils concrétisent des aspirations urbanistiques voulues par des politiques ou aménageurs, en leur associant des partenaires économiques susceptibles de cofinancer les projets avec les pouvoirs publics d’une part, et, d’occuper les locaux d’autre part (so- ciétés de gestion de centres commerciaux (type Ségécé ou Espace Expansion) et/ou grandes enseignes) Chaque partenariat est plus ou moins spécifique. Ils peuvent se concrétiser par la création de structures spécifiques, telles que des sociétés d’économies mixtes (SEM) dont les objectifs dépassent bien largement le seul volet marchand : on pourra ainsi citer la SEM « Ville Renouvelée » en

charge des opérations de réhabilitation du centre de Roubaix, ou encore la SEM « Euralille » en charge du projet du même nom.

o Des acteurs réglementaires : ils ne sont pas commanditaires mais « trient » les projets en fonction de réglementations d’urbanisme commercial et de considé- rations d’aménagement global visant à assurer la pérennité et la viabilité de l’appareil commercial de toute l’agglomération voire au-delà. Si les CDEC et autres CNEC sont communes à toutes les décisions d’implantations de grandes surfaces, des initiatives et outils locaux, tant consultatifs que décisionnels, peu- vent être décelées : la mise en place de chartes d’urbanisme commercial, ou même de schéma de développement et d’urbanisme commercial (SDUC) est loin d’être répandue : Lille métropole est équipé d’un SDUC, à la différence des deux autres agglomérations témoins. Autre exemple, l’Observatoire des pratiques cinématographiques, sur l’agglomération de Nancy, est une structure unique en son genre qui, bien que purement consultative, a permis de légitimer les derniers choix d’autorisations d’implantations de multiplexes dans l’agglomération (UGC Ciné Cité, Kinépolis). Il est vraisemblablement difficile de considérer des structures consultatives comme des acteurs directs dans l’urbanisme commercial mais leurs productions peuvent être tout à fait déter- minantes pour les décisionnaires.

- par le concept.

o Par sa taille. Mais la taille est-elle vraiment un facteur de particularisme ? Une grande concentration de commerces peut être un outil structurant unique dans une agglomération moyenne ou un équipement parmi d’autres dans une autre. En ce sens, les principales concentration de commerces de nos agglomérations seront des exemples abordés régulièrement : V2 à Villeneuve d’Ascq, Saint- Sébastien à Nancy, Euralille à Lille.

o Par l’originalité du concept. Ce peut être la spécialisation dans tel ou tel secteur par exemple… C’est pourquoi nous devrons aborder des concentrations de commerces telles que L’Usine, initiative privée de magasins d’usines à Rou- baix.

Il est évident que dans la majeure partie des cas, il s’agit de l’association d’un concept et de jeux d’acteurs qui l’appuient.

A ce titre quelques exemples, sur lesquels nous reviendront plus particulièrement sont à mentionner :

- Euralille, exception notoire, est un grand projet urbain qui a joué sur tout les tableaux tant en terme de taille, d’acteurs impliqués, de volonté structurante. Encore faudrait-il faire l’exacte part des choses.

- L’initiative roubaisienne de réinjection de commerce en centre-ville (Grand’Rue, Mc Arthur Glen, multiplexe) répond à de nouveaux concepts (Mc Arthur Glen, concentra- tion de commerces d’usines en centre-ville), fait intervenir des acteurs locaux et extérieurs, etc.

- Les concentrations de commerces intégrées de centre-ville doivent être considérées tout à la fois comme des équipements structurants pour le centre-ville où il s’intègre (et en cela ils peuvent intéresser les urbanistes ou politiques locaux) : Espace d’Erlon à Reims, Saint-Sébastien à Nancy, Grand’Rue à Roubaix.

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Faire usage d’exemples urbains est indispensable. Il semblerait qu’une démarche certes théorique mais avec des finalités opérationnelles, se doit, comme toute travail se rattachant à l’aménagement, d’être mise à l’épreuve du terrain.

L’emploi de trois exemples urbains éminemment différents permet d’évaluer par une ap- proche large un maximum de points, dans un cadre juridique semblable (celui de l’urbanisme commercial français, même si nous ne devons pas oublier la partie belge de la métropole lilloise).

Pour autant, ces agglomérations ne vont nous fournir que des terrains d’études privilégiés pour étudier la centralité induite par les concentrations de commerces. En aucun cas, ces études ne doivent supplanter une approche théorique : elles doivent l’illustrer.

Livre Deuxième. Evaluer. La concentration de commerces : le poids d’une