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Il est à noter que le tracé orthogonal de la majeure partie de la voirie de l’agglomération (et notamment de la commune de Nancy), tend à favoriser la dispersion commerciale. On observe aussi un dédoublement régulier des grands axes, qui sont à simple sens de circulation et se partagent les enseignes marchandes du fait de flux équivalents. Ceci explique qu’il y a un large éparpillement de l’offre y compris dans le centre-ville nancéien, qui nuit à la prégnance de cette fonction. Ce phénomène est moins accentué sur la partie périphérique des grands axes de pénétrantes urbaines qui restent à double sens de circulation.

Néanmoins, en dépit de ces apparences et de cette densité marchande en apparence faible, la présence commerciale dans l’agglomération est tout aussi forte que dans les agglomérations françaises de taille équivalente.

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« Je me demandais comment il pouvait se faire que le simple nom de Paris désignât tant de choses diverses (…) Il me paraissait étonnant qu’une si grande ville pût tenir dans un nom si court. »

Julien GREEN Paris

3.1.

Des mises en perspectives globales

Nous évoquons dans ce point les éléments qui peuvent nous inciter à avoir un même re- gard sur nos trois agglomérations. Il s’agit de distinguer par un examen similaire des trois agglomérations, des points communs mais aussi des éléments de complémentarité.

En effet, puisque le traitement est le même pour chaque agglomération, on va pouvoir ob- server les variations dues aux caractéristiques d’agglomération : effet de taille, effet de configuration urbaine.

Notons en outre, que certains types de concentrations de commerces pourront être étudiés indifféremment sur chacune des villes-témoins, puisqu’ils sont reconnus comme répondant à aucune logique spécifique. Ils répondront néanmoins à un même souci de mise en perspective global.

3.1.1

L’effet de taille

Envisager les agglomérations prises dans leur globalité, même dans le cadre d’une étude qui n’est pas strictement comparative, c’est ce que nous avons déjà commencé à faire lorsque nous les avons présentées.

Utiliser, dans de mêmes conditions, des exemples urbains de taille différente devrait per- mettre ainsi d’offrir les moyens de comprendre les éléments susceptibles de varier lorsque la taille et la configuration de l’agglomération changent :

- présence de concentrations de commerces de natures différentes dans les très grandes villes,

- hiérarchisation éventuelle des pôles commerciaux plus aboutie, etc.

3.1.2

Le rôle du cadre institutionnel

Un regard sur nos trois agglomérations-témoins devrait aussi nous permettre d’évaluer au mieux l’impact de configurations urbaines différentes.

Cela va ainsi nous permettre de voir ce qui va changer à cadre administratif et outils d’aménagements différents : présence ou absence d’une communauté urbaine, prépondérance ou non de la commune-centre, présence ou absence d’un arsenal directif ou incitatif en urbanisme commercial (charte ou schéma de développement commercial), présence, positionnement et activité des principales structures économiques (association de commerçants, promoteurs et exploitants de concentrations de commerces intégrées…).

3.1.3 Dégager des archétypes

Certains exemples de concentrations de commerces doivent ne pas faire ressortir des ini- tiatives ou des particularismes locaux mais en revanche des constantes. Il ne s’agit plus alors de trouver des exceptions, mais des exemples interchangeables, susceptibles de nous rappeler que la distribution engendre des concentration de commerces souvent stéréotypée.

L’examen que nous pourrions faire des principales entrées de villes, mais aussi de certains noyaux de quartiers, pourrait ainsi vraisemblablement être communs à nos trois agglomérations.

3.2.

L’intérêt de la singularité

Pour autant, on peut aussi être tenté de faire subir un traitement différencié aux trois ag- glomérations. L’objectif n’est plus alors de percevoir des différences ou invariants dans de mêmes conditions d’observation. Il s’agit de dissocier l’étude des agglomérations-témoins en analysant des problèmes différents dans chacune d’entre-elles.

Cela peut prendre la forme d’un traitement global de chaque agglomérations différent, mais aussi par des études de cas ciblées, qui permettent de mettre en avant des exceptions et des initiatives individuelles intéressantes.

3.2.1

Un traitement des agglomérations différents

3.2.1.1

Analyses d’un espace : le besoin d’inventaire

Si l’examen de certains éléments précités demeure incontournable pour les trois agglomé- rations, il est vraisemblable qu’un traitement uniforme de l’information sur chaque site serait peut- être inadéquat pour servir notre quête. Ainsi les outils et informations nécessaires à notre recherche vont-ils être nécessairement les mêmes sur chacune des agglomérations ?

Il s’agit de saisir l’impact d’une fonction sur un espace urbain. Donc, plutôt que d’étudier d’emblée des concentrations de commerces parfois difficile à cerner, nous l’avons vu, il s’impose de saisir la présence commerciale au sein d’une aire préalablement identifié. On ne peut donc se

contenter d’étudier des ensembles marchands identifiés : on doit étudier des espaces dans lesquels on va distinguer des unités ou des ensembles commerciaux.

L’exercice va prendre la forme d’un nécessaire listage des éléments marchands présents sur le territoire d’étude. Ce travail d’inventaire va nous permettre d’avoir une base de données, pour chaque terrain d’étude, à partir de laquelle nous pourrons appréhender, étudier, cartographier la fonction commerciale.

3.2.1.2

Choix du type d’inventaire

Saisir la matérialité de la fonction commerciale dans un espace suppose théoriquement de faire un inventaire de toutes les composantes marchandes qui s’y trouvent. Mais, pour servir notre quête des concentrations de commerces dans nos agglomérations-témoins, est-il ainsi indispensable d’opérer un tel un inventaire exhaustif dans chacune d’entre elles ?