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Les jeunes et la Cité universitaire au service du rayonnement français

Dans le document The DART-Europe E-theses Portal (Page 82-89)

La réorganisation et la mise en place de la politique culturelle française au Brésil

6.1 Les jeunes et la Cité universitaire au service du rayonnement français

Il faut rappeler ici l’existence d’un très grand nombre d’associations privées, régies par la loi du 1er juillet 1901, qui sert à la politique culturelle internationale de la France. Ce type d’associations, d’échanges internationaux et privilégiant la jeunesse - quelques unes existant même depuis le début du siècle - se développe en grande quantité après la guerre. On peut citer comme exemples, entre beaucoup d’autres, la Nouvelle Jeunesse française, les Clubs scientifiques de jeunes (qui incluent plusieurs associations), la Fédération des Maisons de jeunes, le Centre aéronautique de Neuilly Bagatelle ; les Eclaireurs israélites de France, fondée en 1924, cette association a ses activités grandement augmentés après 1945 ; les Cadettes jeunes aînées de l’Alliance des Equipes unionistes de France, fondée en 1929 sous le nom de Comité national des Unions chrétiennes de jeunes filles de France, et ayant adopté en 1951 la dénomination d’Alliance de Jeunesse chrétienne féminine ; les Compagnons de la Route, fondée en 1945 ; la Cité-club universitaire, qui a en 1953 11 000 membres ; le Centre national français pour les Echanges culturels avec l’Extrême-Orient, fondé en 1955, etc.

Pour qu’on ait l’idée des activités de ces associations, voyons l’exemple d’une des plus connues : le Centre d’Echanges internationaux. Cette association est membre du Comité de Coordination des Associations d’Echanges internationaux, agréée par la DGRC. Créée le 15 décembre 1947, en 1952 elle compte 4 766 adhérents. Son but est de permettre l’établissement de « meilleures relations humaines sur le plan international par la connaissance mutuelle des pays et des hommes ». Elle est à la « disposition de tous les groupements et individus qui désirent nouer et entretenir des relations avec des pays étrangers ». Ses activités : l’organisation d’échanges culturels entre la France et l’étranger, séjours dans de familles, des camps, voyages d’études, d’information, stages, envoi de documentation ; la création de centres de séjours, de centres de rencontres internationales, de camps en France, dans l’Union française et à l’étranger ; la création de bourses d’études et de voyages ; l’organisation de conférences, d’expositions ou autres et la publication de tout document ou revue susceptibles de maintenir et développer l’activité de l’association.

Il vaut la peine de voir l’activité du Centre d’Echanges internationaux pendant l’année scolaire 1951-1952. En cette année-là il organise des voyages et des séjours en France et à l’étranger, auxquels participent 4 391 personnes d’une part (142 groupes étrangers venus d’Allemagne, Autriche, Belgique, Danemark, Espagne, Grande-Bretagne, Grèce, Italie,

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Portugal, Sarre), et 450 personnes d’autre part (séjours en Autriche, France, Angleterre, Espagne et Italie). Dans la même année, cette association fait publier la brochure Voir et comprendre la France en plusieurs langues. Pour tout cela, outre la cotisation des adhérents, les sommes versées pour l’accueil des groupes étrangers et pour les voyages des Français à l’étranger, elle reçoit des subventions du MAE : 350 000 francs du Comité de Coordination des Associations d’Echanges internationaux et 1 500 000 francs de la part du Haut Commissariat de la République française en Allemagne, soit un total de 1 850 000 francs donné par ce ministère (l’équivalent à peu près de 42 000 euros en 2010)137.

Toutes ces associations sont stimulées par l’Etat français à travers des appuis logistiques et des subventions afin d’accroître la participation française dans le monde. Ainsi la jeunesse elle aussi devient un important outil pour la politique internationale, particulièrement culturelle, de la France. Cette évidence vient du fait que ce genre d’association est toujours agréé par la DGRC, donc par le MAE et/ou le MEN.

Voyons maintenant de plus près comment ces associations, institutions et structures créées ou renouvelées après la Libération servent à accentuer le rayonnement de la France dans le monde, particulièrement celles qui ont des liaisons plus immédiates avec l’Amérique latine. Certaines de ces associations sont parfois directement attachées à des services départementaux ou municipaux, principalement ceux de la Capitale, ce qui indique la forte correspondance entre les intérêts et idéaux du Gouvernement central avec les autres sphères du pouvoir en France.

Loin de vouloir énumérer toutes les institutions ou infrastructures à l’intérieur du territoire français servant aux intérêts de la politique culturelle internationale de la France (pour cela d’ailleurs une autre thèse serait nécessaire), la priorité ici est de faire la lumière sur cet aspect des institutions qui sont plutôt perçues - et même parfois conçues - comme désintéressées ou avec des intérêts purement liés au développement de l’amitié et/ou du tourisme international. Cela ne veut pas dire non plus qu’elles ne sont pas également désintéressées ou seulement désireuses de favoriser l’amitié ou le tourisme international, cela veut dire simplement qu’elles sont instrumentalisées et servent effectivement, directement ou indirectement, aux relations internationales françaises dans les milieux culturels, donc aussi politiques et économiques. Et tout indique que les dirigeants de ces institutions, parfois

137 Lettre de Roger Millot, président du Centre d’Echanges internationaux, envoyée au directeur général de la Jeunesse et des Sports - MEN, Paris 05/08/53, c. F 44/106, MEN-CARAN. La conversion a été faite à partir des informations dans le site Internet de l’Institut national de la Statistique et des études économiques, www.insee.fr

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minuscules, ont la conscience que leurs intérêts coïncident avec ceux de l’Etat. Citons un cas net.

En décembre 1947, Maurice Guilloux, secrétaire général du Centre aéronautique de Neuilly Bagatelle, demande la « haute bienveillance et l’autorisation » du recteur de l’Université de Paris pour établir des contacts avec les étudiants des nations latino-américaines résidant en Ile-de-France, afin de mettre à leur disposition les « services (aéromodélisme, cours techniques, vol à voile, aviation légère, giraviation, parachutisme, préparation militaire) et particulièrement le matériel de l’Ecole de pilotage ». Il justifie sa demande en disant que son association « s’attache à remplir la mission de propagande et d’amitié française à l’égard des peuples latins d’Amérique »138. Quelques jours après, le recteur lui accorde l’autorisation et lui conseille de contacter les étudiants latino-américains par le biais du secrétaire général du Groupement des universités et grandes écoles de France (GUGEF) Raymond Ronze139.

Il faut dire que si d’un côté la France a beaucoup d’avantages avec le développement de son rayonnement culturel, d’un autre côté elle est obligée d’avoir une constante préoccupation de ne pas décevoir les étrangers. En ce sens, nous sommes en fait devant un vrai enjeu publicitaire. Le MAE divulgue l’image de la France à l’extérieur, et quand les étrangers visitent la France il faut que celle-ci puisse correspondre aux attentes des visiteurs.

Donc, le bon ordre à l’intérieur de l’Hexagone est d’une importance fondamentale.

En 1945, l’Etat français a déjà des décennies d’expérience sur ce sujet. Les mauvaises expériences antérieures à la Seconde Guerre mondiale doivent alors être évitées. Nous constatons dans la documentation un souci tout particulier à l’égard des étudiants, puisqu’ils sont toujours considérés, par le MAE, comme l’élite jeune de leur pays d’origine. Il est important de souligner que l’enseignement supérieur est très peu démocratisé dans le monde avant les années soixante-dix et, pour ce qui nous concerne, moins encore en Amérique latine par rapport à la France (ici, l’idée de démocratisation se réfère uniquement à son aspect quantitatif)140.

138 Lettre Maurice Guilloux, secrétaire général du Centre aéronautique de Neuilly - Bagatelle, au recteur de l’Université de Paris, Neuilly 22/12/47, c. AJ 16/6960, MEN-CARAN.

139 Lettre du recteur de l’Université de Paris au secrétaire général du Centre aéronautique de Neuilly - Bagatelle, Maurice Guilloux, Paris 26/12/47, c. AJ 16/6960, MEN-CARAN.

140 Pour une analyse critique de l’évolution historique de la démocratisation de l’enseignement supérieur en France dans la deuxième moitié du XXe siècle, voir Valérie Albouy et Chloé Tavan,

« Accès à l’enseignement supérieur en France : une démocratisation réelle mais de faible ampleur », Institut national de la statistique et des études économiques, n° 410, août/2008, www.insee.fr ; Pierre Merle, La démocratisation de l’enseignement, Paris, collection Repères, La Découverte, 2002. Pour le même sujet et la même période sur l’Amérique latine, particulièrement l’Argentine, le Brésil, le Chili

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C’est ainsi que l’opinion des étrangers, particulièrement des étudiants, après leur séjour en France, doit être chargée de bons souvenirs. La longue lettre qui va suivre est de 1931, elle a été citée et envoyée, dans une note interne du MEN de 1946, comme un exemple des problèmes qui peuvent être causés par des étudiants étrangers insatisfaits. Cette note, du Comité de direction de la Cité universitaire, signale que :

« Si nous ne voulons pas perdre la situation privilégiée qu’on nous a faite dans le monde, il faut être prudents vis-à-vis des étudiants étrangers »141.

La lettre est signée par la Délégation d’étudiants sud-américains, qui menace de faire paraître, dans plusieurs journaux de l’Amérique latine, un article qui montre leur réalité en France, comment ils sont perçus et traités à Paris :

« Nous recevons de nous camarades [étudiants] de l’Amérique latine à Paris, la protestation suivante motivée par un article de M. Emile Condroyer paru dans un numéro du journal du mardi 25 novembre 1930, intitulé Les étrangers chez Esculape.

Cet article vient d’augmenter la collection de ceux qui ont paru dans la presse française touchant les étudiants étrangers en France et que ces étudiants tiennent à collectionner en vue d’une publication qui paraîtra, tôt ou tard, sous le titre de : Seis años de estudios en Paris et de quelques commentaires qui ont été déjà publiés dans divers journaux. En qualité d’étudiants étrangers latino-américains et pour mieux éclaircir cette question des étrangers […], une juste appréciation des faits, et enfin, pour dégager notre responsabilité de certaines interprétations fausses, nous nous croyons dans le devoir de répondre par cette déclaration : Quelles sont les raisons qui nous ont amenés à étudier à Paris plutôt que dans un autre pays européen ?

Il y a d’abord la ‘réputation de votre enseignement’ […]. Mais il y en a d’autres dont vous tirez grand profit pour vos propagandes en Amérique latine ; c’est la langue française qui, vis-à-vis de l’anglais et de l’allemand est beaucoup plus facile à apprendre. […]. De plus, venant dans un pays étranger nous faisons ainsi l’acquisition d’une nouvelle langue. […]

Quant à l’afflux toujours croissant d’étudiants étrangers à Paris… Mais est-ce notre faute ? La propagande que l’on fait, tant en France qu’à l’étranger en faveur des

et le Mexique, voir Lúcia Klein et Helena Sampaio, « Políticas de ensino superior na América Latina : uma análise comparada », Revista Brasileira de Ciências Sociais, n° 24, février/1994 ; Vanilda Paiva et Mirian Jorge Warde (orgs.), Dilemas do ensino superior na América latina, Campinas, Ed. Papirus, 1994.

141 Note du Comité de direction de la Cité universitaire de Paris au MEN, (date illisible) Paris 1946 ; lettre de la délégation d’étudiants sud-américains, Paris 30/04/31, c. AJ 16/6960, MEN-CARAN.

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Grandes Ecoles françaises, et depuis quelques années en faveur de la réalisation à Paris d’une Cité universitaire, projet pour lequel la plupart des pays ont été invités à collaborer à la création de pavillons nationaux, les discours retentissants de cordialité et les articles faits et écrits par des personnes appartenant aux milieux universitaires français parlant du bon accueil que la France fait à la jeunesse intellectuelle […], tout cela certes ne peut faire moins que nous séduire et attirer chez vous grand nombre d’étudiants. Tout cela est très beau, mais descendons […]. Je vous dirais dès maintenant que notre désenchantement est trop grand […]. Nous nous formons, un peu tard hélas, une opinion des sentiments que l’on a envers tout ce qui n’est pas français. […]

Si l’étudiant est riche et, par conséquent, à même de pouvoir acquitter le prix des chambres ‘sans marchander’ on lui fait grief d’être responsable de la hausse du prix des chambres. Je n’aurais jamais pensé […] que la présence de quelques étudiants étrangers riches, qui ne marchandent pas, pouvait avoir une si grande influence sur la hausse et la baisse du prix des hôtels de tout un quartier de Paris. D’autre part, pourquoi s’en prendre seulement aux étrangers ? N’y a-t-il pas d’étudiants français riches qui puissent en faire autant ? Et que pensez-vous de la rapacité de certains hôteliers ?

Par contre, si l’on est pauvre et même sans l’être on nous lance des phrases comme celle-ci : ‘Si la chambre vous paraît chère, allez en chercher une meilleur marché dans votre pays’ (cas personnel octobre 1928, Hôtel rue Vaugirard). Ou bien, répétant les mots de M. Controyer : ‘que ces étudiants viennent en France pour vivre (?) aux dépens des Français […]’. Tout cela doit avoir aussi son écho dans nos pays, c’est notre devoir.

Nous nous sentons bien mal à notre aise et nous savons que le beau projet de la Cité universitaire sera pour nous, tant que cet esprit d’hostilité existera, une inutile et trompeuse propagande. Nous savons aussi que les journaux ne publient rien qui puisse nous toucher directement cela se comprend ; l’ambition de la suprématie commerciale et intellectuelle [française] en Amérique latine fait apaiser beaucoup de sentiments, mais nous qui avons touché la plaie, nous savons qu’il existe au fond de tout certaines réserves car la question des étrangers est délicate.

La critique des sentiments français […], il faut qu’elle se fasse. Elle permettra ainsi d’épargner à nos compatriotes de demain, la tristesse des désillusions. Jusqu’à présent […] vous avez trouvé depuis [en Amérique latine] un terrain favorable à votre

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propagande. A présent […], nous sommes, malgré notre habitude, dans l’obligation d’écarter ces manifestations de sympathie qui ne nous conduisent qu’à l’humiliation et au mépris »142.

Nous trouvons important de placer cette lettre ici, en sa presque intégralité, parce qu’elle incarne un témoignage de tout qu’il y a d’essentiel à comprendre dans ce chapitre : l’inquiétude des autorités françaises vis-à-vis des étudiants étrangers, l’image que l’Etat exporte de la France (la lettre est révélatrice des choses qui attirent les étudiants en France), l’indignation d’un groupe d’étudiants étrangers constatant le déphasage entre l’image et l’expérience et le souci des autorités françaises qui veulent éviter les failles antérieures à la Seconde Guerre mondiale dans l’accueil des étrangers.

Pour éviter ce type de problème et essayer d’améliorer la sympathie pour les étrangers en France, on voit proliférer des institutions à l’intérieur de l’Hexagone comme le Centre d’Echanges internationaux, l’Accueil de Paris et beaucoup d’autres. L’expérience de l’Accueil de Paris est particulièrement intéressante. Au cours de l’exercice de l’année scolaire 1949-1950, il met sur pied 480 manifestations d’accueil ayant atteint 29 312 bénéficiaires, contre 107 en 1945, 224 en 1947, 463 en 1949. Il répond à d’innombrables demandes d’ordre touristique ou culturel. Il participe, dans une mesure toujours plus large et de progression quantitative, comme on vient de le voir avec les exemples de 1945 à 1950, à des expositions sur Paris organisées par des municipalités, universités, services touristiques étrangers qui font appel à son concours. Les manifestations collectives de l’Accueil de Paris, dans la deuxième moitié des années quarante, ont pour thèmes principaux des visites-conférences à l’Hôtel de Ville, à l’Hôtel Lauzun, dans le Vieux Montmartre, des promenades ou excursions en autocars dans la capitale ou ses environs (Versailles, Champs, Grosbois, Sceaux, Malmaison, etc.).

Beaucoup de ces manifestations comportent un vin d’honneur. Des eaux-fortes, lithographies, gravures sur bois, « dues à des artistes de grand talent », des souvenirs divers (livres, médailles, clips, insignes, etc.) sont offerts à tous les visiteurs par l’Accueil de Paris. Le service a également distribué de nombreuses plaquettes ou brochures éditées par le Commissariat général au tourisme, avec lequel l’Accueil de Paris se maintient en étroite liaison143.

142 Note du Comité de direction de la Cité universitaire de Paris au MEN, (date illisible) Paris 1946 ; lettre de la délégation d’étudiants sud-américains, Paris 30/04/31, c. AJ 16/6960, MEN-CARAN.

143 Conseil municipal de Paris, Service de l’Accueil de Paris, Paris 31/10/50, c. AL, Brésil, 1943-1947, villes de R à Z, AAF.

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Pour la période considérée, l’élément culturel et universitaire prédomine, ainsi que la préoccupation d’attirer « des personnalités exerçant dans leur pays d’origine une influence intellectuelle, sociale ou morale certaine ». L’Accueil de Paris porte un effort sensible sur les étudiants étrangers résidant à la Cité universitaire. A titre d’indication, l’importance comparée par pays du nombre de visiteurs étrangers ayant séjourné dans la Capitale, l’Accueil de Paris a spécialement dédié d’octobre 1949 à octobre 1950, 53 manifestations à la France (touristes de province), 66 à la Grande-Bretagne, 47 aux Etats-Unis, 35 à l’Italie, 32 à la Belgique, 14 au Canada, 12 au Danemark, 11 au Pays-Bas, 11 au Brésil, 10 à la Suède, 10 à l’Union française, 8 à la Suisse, 8 à l’Autriche et 7 au Luxembourg. D’autres manifestations ont été spécialement organisées pour des visiteurs originaires de l’Argentine, Espagne, Finlande, Norvège, Portugal, Egypte, Allemagne, Turquie, Australie, Afrique du Sud, Liban, Pologne, Yougoslavie, Chili, Grèce, Israël, Cuba, Hongrie, Uruguay, Île Maurice, Mexique, Inde, Irlande et Sarre144.

Dans le même esprit de l’Accueil de Paris, l’institution qui probablement symbolise le mieux les échanges internationaux universitaires, intellectuels et artistiques, est créée pendant les années d’entre-deux guerres par l’initiative du ministre de l’Instruction publique André Honnorat. La Cité internationale universitaire de Paris (CIUP), connue aussi comme Cité universitaire, Cité internationale ou simplement Cité U, est une fondation privée reconnue comme d’utilité publique. Son projet est initié en 1920. En 1925 elle a inauguré sa première maison, la Fondation Deutsch de la Meurthe (hommage à Emile Deutsch de la Meurthe, industriel alsacien et premier mécène à soutenir le projet de la Cité universitaire)145.

Outre d’être un symbole de la politique culturelle internationale et servir au prestige de la France vis-à-vis des autres pays, la Cité universitaire représente aussi un très important atout à l’infrastructure qui doit servir à l’hébergement des étudiants, chercheurs, professeurs, artistes… étrangers qui souhaitent séjourner en France. Avant l’Occupation, la Cité universitaire compte dix-neuf maisons, chacune d’elles construite grâce à l’initiative et au financement des pays, des mécènes, des fondations, etc. étrangers. Elle comporte également la Fondation Haraucourt, sur l’île de Bréhat, en Bretagne, qui sert plutôt aux vacances des

144 Idem.

145 Brigitte Blanc et Philippe Ayrault, Fondation Emile et Louise Deutsch de la Meurthe - La Cité internationale universitaire de Paris, Somogy, Paris, 2010.

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étudiants étrangers résidant à Paris. Entre 1948 et 1969 sont érigées en plus dix-sept maisons étrangères dont la Maison du Brésil146.

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