• Aucun résultat trouvé

Investissements engagés dans le cadre du partenariat secteur public- secteur privé :

TITRE I : GRANDES LIGNES DU PROJET DE LOI DE FINANCES

I. 2.2.3.3. Récupération du coût des prestations publiques

I.4. Mise en place des infrastructures physiques

I.4.2. Investissements engagés dans le cadre du partenariat secteur public- secteur privé :

C’est avec le Discours prononcé par Sa Majesté le Roi le 10 Janvier 2001 devant les participants aux Assises Nationales du Tourisme que la politique de partenariat entre les différents opérateurs publics et privés a pris son véritable élan.

Cette politique, qui implique le développement d’une culture de dialogue et de concertation entre les partenaires, vise à assurer une synergie des moyens et des compétences de l’ensemble des acteurs concernés pour la promotion de secteurs d’activité porteurs dans le cadre d’une vision stratégique à moyen et long termes.

Appliquée en premier lieu au secteur du tourisme, cette approche a été par la suite étendue à d’autres secteurs.

I.4.2.1. Partenariat dans le domaine du tourisme et de l’urbanisme

Un accord cadre et un accord d’application ont été signés entre le Gouvernement et la profession le 10 Janvier 2001 afin de constituer un cadre de référence pour la mise en oeuvre de la nouvelle politique touristique dont l’objectif est de drainer 10 millions de touristes à l’horizon 2010 par la réalisation de 80.000 chambres supplémentaires devant se traduire par la création de 612.000 emplois.

Ces accords précisent notamment les engagements du Gouvernement et du secteur privé à ce titre.

Dans le cadre de cette vision, le Plan Azur porte sur la création d’une capacité additionnelle globale de 120.000 lits et représente environ les deux tiers des investissements prévus dans la vision 2010 liant le Gouvernement à la Profession.

Les grandes lignes de ces projets se résument comme suit : 1.4.2.2. Aménagement de stations balnéaires

Le segment balnéaire devra représenter près de 70 % de l’offre touristique en 2010, soit une capacité additionnelle de 65.000 chambres environ et concernera les stations balnéaires de Taghazout (Agadir), Saidia, Mogador (Essaouira), Mazagan (El Jadida), Khemis -Sahel (Larache) et la Plage Blanche (Guelmim) qui ont fait l’objet de contrats de partenariat conclus avec des aménageurs développeurs pour un investissement global de 134 milliards de dirhams.

I.4.2.3. Projets touristiques et urbanistiques en coopération avec des entreprises de l’Emirat de Dubaï, de Bahreïn et de l’Egypte

Par ailleurs, des opérateurs de l’Emirat de Dubaï se sont récemment lancés dans la réalisation, en partenariat avec des opérateurs nationaux publics, en l’occurrence l’Etat, les Collectivités Locales et les Etablissements Publics dont la Caisse de Dépôt et de Gestion, d’un programme d’investissement ambitieux dans le domaine des aménagements touristiques et urbanistiques.

Ainsi, des projets d’aménagement touristiques et urbanistiques, portant sur un investissement global de près de 10,6 milliards de dollars US, ont fait l’objet de huit conventions signées le 29 Mars 2006 à Casablanca au cours d’une cérémonie présidée par Sa Majesté le Roi.

Il s’agit des conventions suivantes :

Convention pour l’aménagement de la corniche de Rabat sur une superficie de 330 ha pour un montant de 3.100 millions de dollars ;

Convention pour l’aménagement de la vallée du Bou Regreg sur une superficie de 110 ha dans le cadre du projet Amwaj pour un montant de 2.000 millions de dollars ;

Convention pour la réalisation d’un projet touristique à l’Oukaiemden sur une superficie de 600 ha pour un montant de 1.400 millions de dollars ; Conventions pour l’aménagement touristique de terrains à Charifya et sur

la route de Ouarzazate à Marrakech sur une superficie globale de 740 ha pour un montant de 2.400 millions de dollars ;

Convention pour la réalisation du projet de la Marina sur la Corniche et du projet Khalij El Hank représentant une superficie de 40 ha à Casablanca pour un montant de 1.000 millions de dollars ;

Convention avec l’Etat pour la réalisation des projets immobiliers et touristiques portant sur un montant de 650 millions de dollars.

Par ailleurs, au cours d’une cérémonie présidée par Sa Majesté le Roi le 12 Septembre 2007 à Tanger, des conventions relatives à la réalisation de projets touristiques ont été conclues. Il s’agit de:

Convention avec le groupement égyptien ORASCOM pour l’aménagement de la station de Oued Chbika à Tan Tan sur une superficie de 1 500 ha pour un coût total de 6 milliards de dirhams devant permettre la création de 8.000 lits supplémentaires outre des résidences, un centre de congrès et des équipements culturels et de loisirs ;

La convention avec le groupement Maroco Belge Thomas et Piron Maroc-Palmeraie de Marrakech et Banque Marocaine de Commerce Extérieur pour la réalisation à Ouarzazate de 8 hôtels d’une capacité d’accueil de 3.700 lits, d’un cours de golf, d’un palais des congrès et d’un aquaparc pour un coût total de 5,40 milliards de dirhams ;

La convention avec le groupement Emarati REEM Investment pour la réalisation à Marrakech du complexe touristique Atlas Garden comprenant 3 hôtels d’une capacité de 2 540 lits, un cours de golf de 18 trous et un ensemble immobilier pour un coût total de 6,50 milliards de dirhams.

En ce qui concerne en particulier le projet d’aménagement de la vallée du Bou Regreg dont les travaux suivent leur cours normal conformément au calendrier établi,

porte sur une superficie de 5.000 hectares environ et consiste à mettre en valeur les deux rives du fleuve en intégrant l’arrière pays avec ses hauts lieux historiques ainsi que les médinas de Rabat et de Salé.

La réalisation de ce projet est confiée à l’Agence pour l’aménagement de la vallée du Bou Regreg créée en vertu de la loi n° 16-04 relative à l’aménagement et à la mise en valeur de la vallée du Bou Regreg, qui a doté ladite agence de prérogatives des pouvoirs publics en matière notamment d’expropriation et de maîtrise d’ouvrage pour la réalisation des infrastructures et ouvrages publics à l’intérieur de la zone géographique de son intervention.

D’un coût global estimé à 10 Milliards de dirhams, ce projet est subdivisé en deux phases à réaliser dans un délai de 10 ans. La première phase de ce projet dont le coût est évalué à 5,4 Milliards de dirhams sera financée par le Budget de l’Etat, les Collectivités Locales concernées par le projet et le Fonds Hassan II ainsi que par les concessionnaires et autres institutionnels. Cette première phase qui prévoit notamment la réalisation du Tramway pour un coût de 2.650 MDH est financée par le budget de l’Etat (1.250 MDH), le Fonds Hassan II (1.000 MDH), les collectivités locales (1.000 MDH) et le secteur privé (2.150 MDH).

Par ailleurs, une mention particulière mérite d’être réservée au projet du Complexe Portuaire Tanger Med dont la réalisation est confiée à l’Agence Nationale Tanger Med TMSA dotée des prérogatives de la puissance publique. Ce projet, situé à 40 km à l’ouest de la ville de Tanger à l’embouchure de l’Oued R’mel, est constitué d’un port en eau profonde présentant un plan de 100 ha avec des terminaux à conteneurs pouvant accueillir 3,5 millions conteneurs, un terminal Ro Ro et passagers, un terminal à hydrocarbures et un terminal vrac et divers. Il comprend également une zone franche logistique portuaire de 100 ha, une zone franche industrielle à Melloussa d’une superficie de 600 ha et d’une zone franche commerciale à Fnideq d’une superficie de 200 ha.

Le coût du projet, y compris les ouvrages annexes s’élève à 18.412 MDH dont 5.000 MDH pour la construction du port à terminaux, 1.600 MDH pour la construction du port roulier, 8.112 MDH pour les infrastructures hors site et 3.700 MDH pour l’aménagement des zones franches.

Conformément aux Hautes instructions Royales, un nouveau port à conteneurs situé à l’ouest du complexe portuaire actuel sera lancé à brève échéance pour une capacité d’accueil additionnelle de 5 millions d’unités.

I.4.2.4. Partenariat dans le domaine de l’agriculture a. Aménagement du périmètre El Guerdane

A titre expérimental et dans le cadre de la recherche de nouvelles formules de financement des aménagements hydro-agricoles, un projet pilote de partenariat entre l’Etat et le secteur privé a été initié dans le cadre du projet d’aménagement du périmètre El Guerdane dans le Souss d’une superficie de 10.000 ha.

Le partenariat mis au point, qui consiste à co-financer, construire et exploiter toute l’infrastructure hydraulique nécessaire, devra permettre de sauvegarder l’un des plus importants vergers d’agrumes du Royaume.

Le processus y afférent a été entamé en décembre 2001 et l’entrée en vigueur de la convention conclue avec le partenaire est intervenue en décembre 2005.

b. Exploitation des ex terres SODEA et SOGETA

Dans le cadre du projet de partenariat mis au point pour l’exploitation des terres gérées précédemment par la SODEA et la SOGETA, il a été procédé à l’attribution de 173 exploitations d’une superficie de 45.895 ha devant donner lieu à un investissement de l’ordre de 5.000 MDH et à la création de 17.000 emplois.

La deuxième tranche de cette opération de partenariat lancée en avril 2007 sous forme d’appels à manifestation d’intérêt internationaux concerne une superficie totale de 38.500 ha pour un investissement total escompté de 6.000 MDH permettant la création de 20.000 emplois.

I.4.2.5. Partenariat dans le domaine des phosphates

Le Groupe OCP s’est engagé dans des actions de partenariat avec des Groupes :

pakistanais pour la réalisation d’une nouvelle ligne d’acide phosphorique d’une capacité de 375 000 tonnes pour un montant de 2.030 millions de dirhams ;

indien BIRLA pour la réalisation d’une unité de production de 330 000 tonnes d’acide phosphorique et 33 000 tonnes d’acide sulfurique à Jorf Lasfar pour un montant de 1 300 millions de dirhams ;

belge PRAYRON et allemand CFR d’une unité de production d’acide phosphorique purifié à forte valeur ajoutée à Jorf Lasfar pour un montant de 1 600 millions de dirhams ;

brésilien pour la réalisation d’une unité d’acide sulfurique, d’une unité d’acide phosphorique, de deux unités de production d’engrais et d’une centrale thermoélectrique pour un montant de 1 500 millions de dirhams ; chinois pour la réalisation d’unités d’acide phosphorique et d’engrais

phosphatés à Jorf Lasfar pour un montant de 1 600 millions de dirhams.