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heureux les paCifiQues

Dans le document UNE FRAUDE PRESQUE PARFAITE (Page 103-109)

Roy Green ouvrit la réunion pour nous : il parla de la gravité de la crise des caisses d’épargne au Texas. Wright rebondit très habile-ment sur ce thème pour suggérer que la seule réponse possible était l’indulgence. Le Bank Board, selon lui, fermait les caisses texanes

« que ça leur plaise ou non » (Barry 1989, p. 235).

Selby entreprit de détendre l’atmosphère. Puisque Wright avait affirmé que les propriétaires de caisses du Texas avaient peur de lui, il lui dit : « Nous voulons juste vous montrer que nous n’avons pas de cornes. » Remarque amicale, de Texan à Texan, sur le ton de la plai-santerie. Barry (1989, p. 235) décrit ainsi la réaction du speaker :

Wright le fixa, en se demandant si le commentaire de Selby relevait de l’ironie involontaire ou de la provocation délibérée.

La réaction de Wright à la petite phrase de Selby fut manifes-tement hostile. Puisque Selby n’avait rien fait dans cette réunion qui pût susciter la moindre hostilité, il était clair que le speaker le ressentait comme un ennemi avant même leur première rencon-tre. Après les efforts de Wright pour le faire licencier, nous nous attendions à cette hostilité, mais il était malgré tout déprimant de constater que Wright ne laisserait jamais à Joe la moindre chance de faire la paix. Le propos de Selby relevait, de toute évidence, de l’ironie délibérée. Les patrons-escrocs disaient au speaker qu’il était le diable incarné ; il était venu parler directement à Wright pour lui montrer

qu’il n’était ni un démon ni un « facho ».

L’idée que nous venions rencontrer le speaker pour le provoquer était si extravagante qu’il nous a fallu plusieurs mois pour compren-dre que ses collaborateurs et lui-même partageaient bel et bien cette vision des choses. Nous étions là pour faire la paix, pas la guerre.

Rien ne nous laissait prévoir l’ampleur de la paranoïa de Wright.

Que quelqu’un ait pu penser que nous voulions provoquer l’élu le plus puissant et vindicatif du Congrès – qui réagirait sûrement en paralysant la législation dont nous avions désespérément besoin et en détruisant nos carrières et nos réputations –, cela me dépassait et me dépasse encore.

Wright fit alors passer la discussion du problème général des caisses texanes aux cas particuliers pour lesquels il intervenait. Il tenait à dire clairement que les concessions de Gray étaient « tout à fait insatisfaisantes ». (Je cite ici mon témoignage devant le Comité d’éthique de la Chambre.)

Je suis intervenu dans trois affaires, et la première [celle de Craig Hall] a été gérée de façon très satisfaisante, très bien réglée. […] Ça s’est vraiment très bien passé. J’ai parlé au président et nous avons pu résoudre tout ça. […] Mais les deux autres ont été tout à fait insatisfaisantes (U.S. House Conduct Committee 1989, p. 253 ; passage souligné dans le texte original).

Wright répéterait la même idée dans son témoignage devant le Comité d’éthique de la Chambre.

Donc […] au sujet de Tom Gaubert [,] j’ai demandé audience. Mais cela ne s’est pas aussi bien passé que la première fois [allusion à son intervention pour Craig Hall] (U.S. House Conduct Committee 1989, p. 252 ; les italiques et les cro-chets sont dans l’original).

Nous savions tous parfaitement, dans la délégation de l’autorité de contrôle, ce que voulait dire Wright par « trois affaires », et, en utilisant cette expression, il savait que nous comprendrions par-faitement de quoi il parlait. La première, qui s’était si bien passée, concernait Craig Hall. Notons que Gray avait capitulé sans condi-tion dans l’affaire Hall : il avait retiré à Scott Schultz l’autorité sur la restructuration de dette en difficulté (TDR) et demandé à son remplaçant d’accepter la proposition de règlement de Hall.

Les deuxième et troisième affaires dans lesquelles Wright deman-dait à Gray d’agir de la même façon concernaient Don Dixon et Tom Gaubert. Souvenons-nous que Gaubert, en passant par Wright, avait amené le représentant Barnard à nous envoyer un coup de semonce sur le traitement de Vernon et d’Independent American deux semaines environ avant la réunion avec le speaker. Notons aussi que Gaubert avait décidé de faire intervenir Wright non sur « sa » seule caisse d’épargne, Independent American, mais aussi sur Vernon. De toute évidence, il pensait qu’additionner le poids politique des deux caisses fraudeuses servirait leur objectif commun : intimider Gray.

La discussion sur Don Dixon, je l’ai dit, a mis Wright dans une telle rage que la réunion a pris fin avant qu’on ait pu parler de Gaubert. Mais de toute façon, Wright avait fait passer son message dans le paragraphe cité plus haut. Gray était loin d’en avoir fait assez pour Gaubert et Dixon, et la recapitalisation de la FSLIC res-terait « en attente » tant que Wright n’aurait pas obtenu le type de concessions qui avaient permis de « bien régler » l’affaire Craig Hall.

La paix ne serait rétablie que par notre capitulation sans condition devant les patrons-escrocs. Des années plus tard, Barry m’a dit qu’il n’avait compris ni le sens de la réunion, ni son importance.

Après sa remarque sur les trois affaires où il était intervenu, Wright s’est mis à se plaindre de l’injuste traitement que le Bank Board avait infligé à Don Dixon. Le propos était vraiment ahurissant : Wright montait encore au créneau pour le plus infâme des patrons-escrocs. Il devint encore plus surréaliste quand le speaker déclara que tout ce que Dixon voulait du Bank Board, c’était une semaine de répit pour tenter de sauver « son investissement » dans Vernon Savings en traitant avec un acheteur qui allait recapitaliser la caisse sans aucun frais pour la FSLIC. Avec les Mallick et autres Barry dans la salle, nous ne pouvions pas répéter ce que nous avions déjà dit à Barnard et écrit dans les mémoires que nous lui avions remis pour qu’il les transmette discrètement à Wright. Dixon n’avait pas investi un centime de son propre argent dans Vernon Savings.

Wright ne pensait qu’à Dixon, il oubliait les contribuables qui finiraient par débourser de leur poche environ un milliard de dol-lars pour payer la facture de sa fraude patronale. À aucun moment de la réunion, il n’a exprimé le moindre souci des pertes éventuelles pour la FSLIC ou les contribuables. Il était exclu qu’un acquéreur légitime achète une caisse d’épargne massivement insolvable sans

aide de la FSLIC. Le projet d’achat monté par Dixon était une arna-que complète, avec fraude comptable et reconnaissances de dette sans valeur. De toute manière, le Bank Board lui avait déjà laissé des années, et non des jours, pour monter une vraie vente.

Nous expliquâmes que Dixon avait eu tout le temps de monter une vente, et qu’il n’y en aurait pas parce que Vernon Savings s’était décla-rée publiquement insolvable de plus de 500 millions de dollars. Cette réponse mit Wright encore plus en colère. Elle servit de catalyseur (ou de prétexte) à son attaque personnelle contre Gray. Barry (1989, p. 221-222) résume ainsi cette importante conversation entre Gray et Wright (intervenue autour de Noël 1986, comme on l’a vu au chapitre précé-dent) qui a conduit le speaker à croire que Gray lui avait menti :

Gray lui avait dit qu’une fermeture de caisse d’épargne exigeait son aval, et qu’il ne savait rien de cette affaire. Donc, quoi qu’il pût se passer, les agents de l’autorité de contrôle ne pouvaient pas être en train de fermer cette caisse.

Dixon aurait sa semaine…

Peu après son appel téléphonique à Gray, Wright avait appris que les agents de réglementation avaient de fait chassé Dixon des affaires ce jour-là. Pas techniquement – Vernon Savings and Loan resterait ouverte encore quatre mois avant sa fermeture par l’autorité de contrôle. Mais Dixon avait signé une renonciation à tout pouvoir dans l’entreprise, perdu tous ses droits de pro-priété, et un administrateur était physiquement chez Vernon tous les jours du matin au soir pour prendre toutes les décisions. Dixon était hors jeu.

Au mieux, se disait Wright, Gray était incompétent et ne savait pas ce qui se pas-sait dans sa propre institution. Au pire, il lui avait menti. La seule chose qu’on a en politique, c’est sa parole. Sans elle, on n’a rien. Wright était absolument furieux.

Il ne s’est même pas rendu compte qu’il avait mis les pieds dans des sables mouvants (souligné dans le texte original).

C’est exactement le récit rapporté par Wright de l’audition du 10 février. Il est difficile de savoir jusqu’à quel point il croyait à cette histoire. Le témoignage de Mack sur cette question devant le Comité d’éthique de la Chambre était important, car c’est à lui que Gray et Green avaient parlé de cette affaire. Or ses propos devant le comité étaient clairement erronés. Gray lui aurait dit, d’après son témoignage, que le Bank Board était sur le point de fermer Vernon Savings, mais que cette opération avait été stoppée à la suite de l’appel de Wright (U.S. House Conduct Committee 1989,

p. 266-267). Après Barry et George Mallick (qui n’était pas encore entré en scène), Mack était le plus ardent défenseur de Wright, mais son témoignage n’allait pas aider la défense du speaker, bien au contraire. C’est d’ailleurs ce qui me laisse penser que Mack avait réellement les idées confuses sur ce point, et qu’il ne s’agissait pas d’un mensonge délibéré de sa part. On ne peut fermer une caisse d’épargne qu’après nombre de préparatifs ; c’est un fait objectif que Vernon Savings n’était pas sur le point d’être fermée par le Bank Board en décembre 1986 ; il est tout aussi certain que Gray et Green le savaient, et qu’ils n’auraient jamais dit cela à Mack. Le Bank Board n’avait même pas programmé Vernon pour une fermeture future.

Les adjoints de Wright étaient exceptionnellement mauvais, même Barry le reconnaissait. Avant de témoigner devant le Comité d’éthique de la Chambre, ils n’ont fait aucun effort pour enquêter sur les déclarations de Dixon ou de Gaubert (U.S. House Conduct Committee 1989, p. 264). Dixon avait manifestement abusé de leur incompétence, de leur paresse et de leur ignorance des questions financières et réglementaires, pour les convaincre, eux et Wright, que Gray leur avait menti en décembre 1986, au sujet de la sup-posée « non-fermeture » de Vernon Savings. Lors de l’audition du 10 février, la véracité de Gray sur ce point était claire : six semaines s’étaient écoulées depuis les entretiens téléphoniques de Noël et le Bank Board n’avait toujours pas fermé Vernon Savings. (Sans sur-prise, aucun acheteur un tant soit peu légitime ne s’était présenté.) Dixon avait alors modifié sa version en affirmant que la déclaration de Gray n’était vraie que « techniquement ».

Ce qu’écrit Barry pour la défense de Wright peut donner quelque idée de ce que Dixon avait dû lui dire. Ce qui était imminent vers Noël 1986, c’était une action de routine du terrain réalisée dans les cas où une caisse d’épargne est insolvable sans rémission. La FHLB locale demande une résolution de « consentement à la fusion ». Des centaines de caisses en avaient adopté. Voici le passage clé, déjà cité (Barry, 1989, p. 221-222) :

Wright avait appris que les agents de réglementation avaient de fait chassé Dixon des affaires ce jour-là. Pas techniquement – Vernon Savings and Loan resterait ouverte encore quatre mois avant sa fermeture par l’autorité de contrôle. Mais Dixon avait signé une renonciation à tout pouvoir dans l’en-treprise, perdu tous ses droits de propriété, et un administrateur était

physiquement chez Vernon tous les jours du matin au soir pour prendre toutes les décisions. Dixon était hors jeu.

Ce mélange de mensonges et de demi-vérités venait certainement de Dixon ; les adjoints de Wright ne s’y connaissaient pas assez pour concoc-ter eux-mêmes cette marmelade. Dixon n’avait pas « perdu tous ses droits de propriété ». Il était toujours l’actionnaire dominant. Si lui-même ou la FSLIC parvenait à vendre la caisse en faisant un profit (comme il s’en prétendait capable), ce profit serait pour lui. Cela faisait longtemps qu’un administrateur était aux commandes, et présent physiquement à Vernon Savings : un administrateur de l’État du Texas, nommé en sep-tembre 1986 (U.S. House Conduct Committee 1989, p. 261). La résolution de consentement à la fusion n’avait rien changé à cette situation. Et l’État du Texas avait obtenu de Vernon Savings, à une date antérieure, sa propre résolution de consentement à la fusion. Le Bank Board n’avait donc nullement chassé « de fait » Dixon « des affaires ce jour-là ».

Le rapport Phelan (U.S. House Conduct Committee 1989, p. 268) fait un rappel des faits tels qu’ils se sont réellement passés :

Il est clair que Wright a accepté d’intervenir en faveur de Dixon sans avoir effectué aucune enquête, même rudimentaire, sur le différend entre Dixon et le Bank Board ou sur la légitimité de sa requête. […] Après quoi il s’en est tenu obstinément à une version erronée des faits. Il était convaincu que Gray avait promis que le Bank Board n’allait pas « fermer » Vernon, mais qu’il l’avait fait tout de même. Il croyait aussi que le Bank Board avait ôté à Dixon la possibilité de trouver un acheteur pour sa caisse, ce qui n’était absolu-ment pas le cas. Gray a dit la vérité en expliquant à Wright et à Mack que l’accord de consentement à la fusion ne signifiait pas la fermeture de Vernon et ne changeait rien non plus à la possibilité de la vendre.

Wright s’est déchaîné contre Gray à la réunion du 10 février. Le rapport Phelan (U.S. House Conduct Committee 1989, p. 271) cite mon témoignage sur ce que Wright a dit :

Vous savez, quand je parle au chef d’une institution fédérale et qu’il me dit quelque chose, je le crois. J’ai demandé à Gray quand ses agents allaient fermer Vernon Savings and Loan et il m’a garanti personnellement qu’ils n’étaient pas du tout sur le point de le faire, après quoi je découvre que c’est exactement ce que vous avez fait, et le jour même.

Il a alors qualifié de « scandaleuse » la « contre-vérité » de Gray.

C’est à ce stade que j’ai clairement saisi dans toute son ampleur le désastre institutionnel. Notre espoir initial en venant à cette réu-nion avait été de proposer au speaker un traité de paix et de tenter de le convertir en partisan de la recapitalisation de la FSLIC. Nous devions renoncer à cette idée et nous résoudre à maintenir des contacts discrets avec Barnard et Strauss pour convaincre Wright de se dissocier totalement de Dixon et de Gaubert. La réunion abou-tissait à un échec au-delà de nos pires craintes. Wright défendait encore plus vigoureusement les deux escrocs.

Mais la pire et la plus inattendue de toutes les nouvelles était son attaque au vitriol contre Gray. Si le speaker croyait réellement que Gray lui avait menti, c’en était fini de nous – point final. Personne n’écoute quelqu’un qu’il considère comme un menteur. Nous ne pouvions pas quitter le bureau de Wright sans tenter de lui faire comprendre que Gray lui avait dit la vérité, qu’il ne l’avait pas berné par un subterfuge.

Je commençais à me rendre compte, à présent, que je me retrou-vais face à un désastre personnel. Tout en regardant le speaker rado-ter sur la perfidie de Gray, je voyais Roy Green revenir à une tactique digne d’un écolier de primaire. Quand l’instituteur est furieux contre la classe de CM2, on fait tout pour éviter son regard, on se cale au fond de sa chaise et on ne bouge pas. On prie ardemment pour que l’enseignant appelle au tableau quelqu’un d’autre. Roy devait interve-nir. Il avait participé à la conférence téléphonique avec Mack et Gray que le speaker présentait comme le moment où le « mensonge » avait eu lieu. Roy était aussi le chef de notre délégation. Mais il était clair qu’il n’allait pas défendre Gray. J’allais devoir prendre la parole, et cela risquait de m’attirer les foudres de Wright.

Ce n’était pas un moment très heureux pour moi. C’était la pre-mière fois que j’allais toucher de près un sentiment qui me revien-drait bien souvent par la suite. Je savais que j’étais le meilleur ami que Wright avait au monde à ce moment précis. Je voulais que le parti démocrate gagne en 1988. Je savais que Wright était sur le point de gâcher le meilleur atout de son parti (le facteur corruption) et de livrer aux républicains un thème en or sur lequel ils pour-raient pilonner le speaker et les démocrates à leur guise. Je savais que j’allais inciter Gray à dire publiquement que le speaker prenait en otage la recapitalisation de la FSLIC afin d’extorquer des faveurs

pour les patrons-escrocs. Je savais que, si Gray était d’accord, ce serait probablement moi qui dirigerais la critique des agissements de Wright. Je n’avais aucune envie de lui nuire et même toutes les raisons de l’aider.

J’étais aussi le mieux placé pour le faire. Je connaissais les problè-mes, et je n’avais pas d’intérêts personnels en jeu. Si seulement il autorisait une réunion d’information confidentielle, sans les Mallick et sans Barry, nous aurions une chance de réussir. Nous pourrions le mettre en garde, Faulk et moi, pour qu’il cesse d’aider les patrons-escrocs, et lui expliquer pourquoi les caisses d’épargne honnêtes du Texas seraient les premières victimes d’une politique d’indulgence.

Ses adjoints, de toute évidence, n’avaient ni la capacité ni le cran de l’avertir qu’il faisait fausse route. Il était clair que les Mallick le conduisaient au scandale. Et tout aussi clair que Wright agissait en fonction d’une vision des faits totalement erronée, parce que les fraudeurs lui mentaient.

Mais je savais aussi, avant de commencer, que je n’avais qu’une très faible chance de succès. J’étais le meilleur ami de Wright pré-cisément parce que j’étais le seul à vouloir lui dire la vérité et à me déclarer en désaccord avec lui quand il se trompait. Les faits étaient entièrement en notre faveur ; l’autre partie (Dixon) était le patron-escroc le plus infâme du pays. Mais Wright ne pouvait pas le voir.

Quand il nous regardait, il voyait des « fachos ». Quand il me regar-dait, il voyait aussi un gamin. Je suis petit, et je n’avais que 35 ans. Si je le contredisais en lui expliquant qu’il se trompait du tout au tout, je ne pouvais être qu’un effronté. Il était particulièrement dange-reux de donner à Wright l’impression d’être un effronté. Je jugeais honteuse la conduite de Wright, et, même si je m’efforçais de dissi-muler mon sentiment, il transparaissait probablement.

Il était presque certain que Wright allait voir en moi un ennemi, et non son meilleur ami dans la pièce. Gray était à ses yeux un ennemi et un menteur. Wright l’avait dit en termes si cinglants qu’il serait très embarrassant pour lui d’admettre qu’il s’était trompé et avait insulté Gray sans motif. J’allais lui demander de prendre parti pour le Bank

Il était presque certain que Wright allait voir en moi un ennemi, et non son meilleur ami dans la pièce. Gray était à ses yeux un ennemi et un menteur. Wright l’avait dit en termes si cinglants qu’il serait très embarrassant pour lui d’admettre qu’il s’était trompé et avait insulté Gray sans motif. J’allais lui demander de prendre parti pour le Bank

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