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les fractions sans altérer l'activité coagulante de ces dernières Divers procédés (chauffage, filtration ) peuvent être envisagés Actuellement, seul le recours à

l'irradiation par UV associé

à

l'emploi de la fl-propiolactone a permis d'obtenir

de bons résultats sur le concentré de facteur IX

»

(Parquet-Gernez & al., 1981)

Le suivi d'hémophiles avec anticoagulants circulants traités depuis

1980

avec un nouveau produit importé des États-Unis, l' Autoplex, fait apparaître 30% de cas d'hépatites non-A non- B, avec des manifestations cliniques rapides.

«Bien qu'aucune preuve directe ne puisse être

avancée, Autoplex semble avoir transmis [...] l'agent responsable de l'hépatite non-A non-

B» (Allain & al.,

1984;

dont Gazengel, Laurian et Verroust)33.

Le ministère et les importations

Alors que le déficit du commerce extérieur français ne cesse de s'accroître, le ministère de- mande avec insistance au réseau transfusionnel d'atteindre l'autosuffisance et d'éliminer les importations.

En décembre

1981,

lors d'un conseil d'administration de Gamma TS, les représentants des centres de fractionnement annoncent qu'ils devront importer du plasma antitétanique de haut titre: le plasma immun collecté en France a souvent une concentration insuffisante pour per- mettre la fabrication d'immunoglobulines antitétaniques. Mlle Mamelet s'oppose formelle- ment à ces importations, et incite vigoureusement le réseau à renforcer la collecte de plasma antitétanique. Au printemps

1982,

des réunions sont organisées au ministère par la DGS avec les ETS de chaque zone de fractionnement pour faire le point sur .cette collecte et insister sur la nécessité d'atteindre à l'autosuffisance en ce domaine.

33 Le manuscrit de l'article a été remis en juillet 1983. Le traitement par Autoplex a été mené de mai 1980à

Le ministère incite également les centres à favoriser les fournisseurs de consommables fran- çais: mi-janvier 1982, le

ers

de Versailles signale à Mlle Mamelet

«qu'ainsi [qu'elle) l'a

expressément demandé, le CTS a abandonné les poches plastiques étrangères et s'adresse

désormais

à

un producteur français.

»

Participant à sa première réunion de la

cers

du 25 février 1982, le Pr Roux indique que la satisfaction de la demande par la production nationale et la fin des importations lui parait le problème prioritaire à résoudre. Selon le Pr Ducos, la transfusion sanguine est en mesure de satisfaire les besoins réels.

Mm

de rationaliser les importations de facteur

vm,

le ministère décide début 1982 de confier au CNTS le monopole des importations de ce produit. La marge réalisée par le CNTS sur les produits importés (le prix d'achat aux producteurs étrangers étant inférieur au prix de cession de la production du réseau) doit servir

à

financer des activités de recherches.

En octobre 1982, devant la priorité accordée à l'amélioration de l'autosuffisance nationale en facteur

vm,

l'ADTS accepte que l'augmentation du prix de cession du facteur

vm

ne s'accompagne pas d'une augmentation de celui du plasma matière première. Elle incite éga- lement les ETS à réduire la production de PFC au profit du plasma dépourvu de cryoprotéi- nes, qui doit prochainement être autorisé comme produit thérapeutique.

À

la CCTS, le Pr Ducos, dans un point relatif à la place de la transfusion sanguine dans l'évolution scientifique générale, estime que sur les priorités affichées par le gouvernement (transferts de technologie, épidémiologie, aide au Tiers-monde, reconquête du marché inté- rieur), le réseau à un rôle à jouer. Le Pr Soulier insiste sur le tournant que représentent les biotechnologies, sur lesquelles investit le CNTS.

Lors de la CCTS du 25 novembre, le Pr Ducos fait état de l'éditorial du président de l' AFH dans sa revue, regrettant que l'on y indique que le système transfusionnel est érigé en mono- pole sans invoquer les raisons de ce monopole. Pour le Pr Soulier, ces critiques sont inaccep- tables au vu des efforts que fait la transfusion pour satisfaire les besoins des hémophiles. Quelques mois plus tard, le Pr Ducos exprime à nouveau sa préoccupation devant les critiques graves, souvent de mauvaise foi, qui risquent d'inquiéter à tort les Français et d'émouvoir les donneurs de sang bénévoles. fi est capital que la transfusion réfléchisse aux problèmes d'importations, et les efforts doivent être amplifiés afin d'y mettre fin le plus tôt possible.

(CerS 3/02/83)

LES MALADIES TRANSMISSIBLES PAR TRANSFUSION

Les hépatites : recherches et débats au niveau international

Les travaux du

TIVG

et des NIH publiés en 1981 ont mis en évidence l'impact de l'exclusion des donneurs présentant des taux élevés de transaminases sur la diminution les hépatites non-A non-B post transfusionnelles.

À

l'inverse de l'équipe des NIH, le

TIVG

ju- geait qu'un tel dépistage, quoique imparfait, devrait être mis en œuvre.

Cette position suscite de nombreuses critiques. Un éditorial du Lancet note que l'évolution d'une hépatite post-transfusionnelle asymptomatique après une seule transfusion est mal connue, que de nombreux facteurs sont susceptibles de provoquer une élévation des transami- nases.

«Actuellement, tous les services de transfusion sont confrontés à des donneurs potentiels qui s'avèrent porteurs asymptomatiques de l'hépatite B. Dès qu'ils sont

catalogués porteurs, ils peuvent éprouver des difficultés pour les soins médicaux et dentaires. Nous devrions faire très attention aux risques de créer une nouvelle et bien plus importante catégorie de donneurs rejetés à cause d'un nouveau test de "l'hépatite" qui ne signifie pas forcément infectivité, et qui pourrait détecter une forme d'infection dont l'histoire naturelle est très peu connue» (Lancet, 11/07/81, p. 73).

Pour un correspondant du New England Journal of Medecine,

«le test est peu sensible et non spécifique, la maladie mal comprise, la morbidité et la mortalité n'ont pas été totalement déterminées. Il reste à prouver que le rejet des dons aux transaminases élevées réduirait l'incidence de l'hépatite post- transfusionnelle. Le coût du test proposé dépasserait 10 M$ par an au niveau na- tional

lu.]

Cet argent serait mieux utilisé s'il était consacré à la recherche fon- damentale et clinique, et à l'élimination des donneurs rémunérés» (Blumberg,

1981).

Une équipe hollandaise signale n'avoir observé qu'une incidence limitée de l'hépatite non-A non-B aux Pays-Bas, sans relation avec le taux de transaminases des donneurs (Katchaki &

al, 1981a). Elle considère qu'à la différence du dépistage de l'HBsAg, le dosage des ALT n'a pas de valeur universelle, et que l'introduction de ce dépistage devrait être considéré - au mieux - sur une base régionale (Katchaki & al, 1981b). Aach répond que l'échantillon hol- landais est trop réduit au regard des effectifs des deux études américaines (Aach, 1981). L'AABB et l'ARC réunissent des comités d'experts pour étudier les conséquences à tirer des travaux des NIH et du

TIVG34.

En particulier, il convient de définir des seuils d'exclusion et

de déterminer l'attitude à l'égard du donneur présentant des ALT élevées. Pour Alter, des NIH, la standardisation du test posera des problèmes, car on observe des taux d'AL T diffé- rents selon le sexe, la race ou le groupe sanguin. Chaque centre devra évaluer le niveau moyen des ALT dans sa population, pour exclure ceux dépassant 2,25 fois l'écart-type, ce qui risque de conduire à une situation où du sang accepté dans une région sera rejeté dans d'autres. Pour Holland :

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