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Famille, communauté, culture et société

CHAPITRE I : Les stratégies d’adaptation et d’intégration aux origines et la consolidation

3. Perceptions, positionnements, rôles et tactiques des charismatiques catholiques

3.1 Famille, communauté, culture et société

Plusieurs parents latino-américains ont des difficultés à orienter leurs enfants, car, parfois, ce qui est enseigné dans certaines écoles peut être considéré comme un péché, un tabou ou un sujet délicat pour les parents charismatiques catholiques. Donner des préservatifs aux enfants dans les écoles et présenter l’homosexualité et la bisexualité comme quelque chose de normal créent des polémiques parmi de nombreux charismatiques qui considèrent très libéral le système éducatif et social du Québec. Les parents essaient de transmettre à leurs enfants certaines valeurs liées à la famille, au respect et à d’autres principes moraux qui servent de référents identitaires pour un grand nombre de Latino-Américains. Quelques membres de la CCC ont également donné des classes d’espagnol aux enfants pour conserver la transmission culturelle et la langue.

Piedad, mère de famille dans la cinquantaine et leader charismatique, conseille aux jeunes de prendre seulement les bonnes choses de la culture de leurs pays d’origine et de la culture de la société d’accueil, face aux « problèmes de communication » entre parents et enfants. Elle considère que certains parents veulent transmettre la culture de leurs pays aux enfants, tout en conservant une attitude répressive face à des choses qui sont plus libres au Québec. D’après notre interlocutrice, le désir des parents de soumettre ainsi leurs enfants amène de nombreux jeunes à quitter le domicile familial très tôt. Ces jeunes vivent des situations difficiles, dues aux contradictions entre ce qu’ils entendent à l’école, les médias et l’environnement social et ce qu’ils apprennent de leurs parents. Quelques membres de la CCC affirment qu’ils ont participé à des rencontres d’un groupe catholique spécialisé dans la résolution de conflits familiaux. Nous avons constaté qu’il s’agit d’un service social du diocèse qui encourage l’union familiale à travers l’adhésion à une communauté catholique. Ainsi l’Église a recruté certaines familles et renforcé aussi bien les liens de parentèle que les rapports entre les membres de ces familles et « les frères de la famille en Christ ».

La CCC organise aussi des activités pour initier les croyants au processus de dialogue et de réconciliation. Plusieurs leaders de la congrégation ont acheté des livres pour connaître les méthodes des leaders qui dirigent certaines activités dans des groupes catholiques et communautés

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charismatiques catholiques de Mexique, Guatémala et New York. Certains jeunes prennent aussi des notes pendant les retraites réalisées par d’autres leaders, dans le but d’adapter et appliquer certains exercices des retraites aux activités que les jeunes dirigent dans la CCC. Quelques leaders ont reçu une formation dispensée par des leaders charismatiques laïcs et prêtres du RCC de Montréal et de New-York, afin de maîtriser certaines techniques pour la guérison intérieure, parmi d’autres techniques qu’ils appliquent lors des retraites et d’autres activités. Celles-ci ont contribué à améliorer les relations familiales, en brisant des cycles qui, de génération en génération, ont reproduit des blessures et des vides affectifs à cause du « manque de communication et de pardon », selon nos interlocuteurs. Ils considèrent que certains parents traitent leurs enfants sévèrement ou avec indifférence, parce que ces mêmes parents ont été traités de la même façon. Plusieurs leaders utilisent des techniques de jeux de rôle, de visualisation et d’écriture pendant des processus de prise de conscience. Par exemple, pendant une retraite de formation pour les jeunes de la CCC en 2010, Piedad a interprété les blessures de l’enfance comme des chaînes, ainsi, la leader évoquait l’image d’un enfant qui pleurait et criait en demandant d’être libéré. Elle considère que la guérison intérieure et la délivrance sont possibles seulement à travers le pardon. Il faut d’abord parler avec Dieu et reconnaître les traumatismes, les problèmes, les péchés, les besoins, les jugements et les préjugés, afin de recevoir l’amour et le pardon de Dieu. Les jeunes doivent ultérieurement pardonner à leurs parents et à eux-mêmes. Les jeunes expriment souvent de la difficulté à croire au pardon de Dieu, parce qu’ils ne se sont pas pardonnés à eux-mêmes. La leader dit aux jeunes : « Pardonne-toi, libère-toi » et leur demande ensuite de faire des exercices écrits pour identifier les offenses, les péchés et les mauvaises attitudes entre les parents, les enfants et les amis. Selon la leader, le but est de les amener à reconnaître leurs problèmes pour demander au Saint-Esprit que « l’enfant puisse naître à nouveau en liberté ».

Lors de la retraite, les leaders utilisent des techniques pour amener les jeunes à l’introspection à travers des prières et des méditations guidées, chants, musique, vidéos et jeux. Les jeunes leaders ont demandé à certains jeunes de jouer le rôle des parents qui protègent et guident tout au long d’un chemin d’autres jeunes. Ceux-ci jouent le rôle des enfants qui marchent sans pouvoir voir le chemin car ils portent des tissus sur leurs tempes qui les empêchent de voir. Selon les leaders cette activité permet aux jeunes de prendre conscience du rôle de Dieu et des parents dans leur vie, afin d’avoir une attitude ouverte au dialogue avec Dieu et leurs parents. Les jeunes ont aussi vu un documentaire réalisé par « des frères protestants » dans les termes d’un leader. Plusieurs de nos

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interlocuteurs de la CCC ont acheté certains films, CDs de musique et d’autres produits faits par « les protestants » pour les utiliser sur le plan personnel et pendant quelques activités de la congrégation. Le documentaire proposé par le leader porte sur les influences démoniaques à travers la musique, les moyens de communication et les drogues. Les problèmes des jeunes dans le cadre des rapports et conflits intergénérationnels au sein de la famille sont aussi des sujets fondamentaux d’autres retraites, des journées juvéniles et des congrès où l’on offre des sessions de guérison.

3.2 Guérison

D’après nos interviewés, il existe des prières spéciales que les charismatiques font de façon individuelle ou collective pour la guérison intérieure. Par exemple, pendant certaines retraites de guérison, des leaders ont appliqué des techniques de régression42 à tous les participants travers une prière guidée. Une leader du comité diocésain a décrit cette technique qu’elle a appliquée chez une femme qui avait certains problèmes. La leader a guidé une prière pour faire une sorte de régression, en rappelant à une personne son passé, même ce passé dont elle ne se souvient pas, comme les moments où elle était dans le ventre de sa mère, en passant par les premières années d’existence et les cycles de vie jusqu’au présent. Ainsi, elle a réfléchi aux problèmes et aux traumatismes qu’elle a vécus au long de leur vie à cause du péché, afin de reconnaître le besoin de Dieu et du pardon pour recevoir la guérison intérieure par l’intervention du Saint-Esprit. Généralement, dans la CCC avant les prières individuelles, les leaders charismatiques imposent les mains sur les croyants qui cherchent la guérison ou l’infusion du Saint-Esprit. Quelques-uns tombent au sol lors de l’imposition des mains et les charismatiques appellent cette expérience : le « repos dans l’Esprit ». Presque tous les interviewés l’ont expérimenté comme une sorte d’évanouissement. Ils sont tombés au sol mais sans perdre connaissance.

Un de nos interlocuteurs affirme que, lorsqu’il est tombé, il était conscient de vivre une rencontre intime avec Dieu, un moment où Dieu peut entrer au plus profond des personnes pour remplir leurs vides avec tout ce dont elles ont besoin, comme l’amour, la paix, la tranquillité et la guérison. Il s’agit de la réponse de Dieu à une bonne disposition ou à la décision personnelle

42 Dans le centre de prière catholique le Cénacle (Québec), certains leaders catholiques appliquent aussi des techniques

de régression pendant « l’agapèthérapie » selon les descriptions de quelques interlocuteurs et de la page Web du centre consultée en 2013-06-19. Source : http://www.lecenacle.com/agapetherapie.htm

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de vouloir vivre cette expérience, selon notre interviewé. Le phénomène du « repos dans l’Esprit » s’est popularisé avec le pentecôtisme évangélique (Corten 1995a : 54-55, 80-81) et les catholiques ont introduit ultérieurement cette pratique extatique dans leurs activités charismatiques. Plusieurs interlocuteurs de l’Église néopentecôtiste ont expérimenté également « repos dans l’Esprit ». Étant donné qu’il n’y a pas de références bibliques qui légitiment ce type d’expérience, il y a beaucoup de controverses à ce sujet dans le monde chrétien43. Certains auteurs chrétiens considèrent que ce phénomène est semblable à des manifestations des états d’extase des personnes qui pratiquent le vaudou, rituels magiques et cultes de possession africains (MacArthur 2014 : 201). Toutefois, dans les deux communautés d’étude il n’y pas de polémique en ce qui concerne cette pratique commune.

3.3 La congrégation charismatique catholique au sein de la société québécoise

Dans la CCC les réseaux informels des charismatiques deviennent des réseaux d’entraide auprès des immigrants latino-américains, créant ainsi des liens de solidarité avec les nouveaux arrivants. Pendant les processus d’installation et d’adaptation à la société d’accueil, ces personnes ont trouvé dans la CCC un épicentre de regroupements ethniques et de socialisation où des ressources matérielles, des services et un soutien autant psychologique que spirituel sont mis à leur disposition. Il s’agit d’un facteur important d’adhésion à la CCC, même si quelques membres ne se rendent à l’Église qu’à des fins religieuses. Les nouveaux arrivants trouvent aussi dans l’Église un endroit propice pour recréer leur ambiance culturelle et familiale grâce aux rassemblements par affinité ethnique. Ils peuvent vivre leur foi dans leur langue, en chantant et en écoutant des paroles de chansons et des sermons adaptés à leurs expériences. Les migrants deviennent des pèlerins qui doivent s’adapter de façon positive à la société et à une Église où les liens sociaux sont organisés autour du rapport familial des enfants de Dieu. Bien que les discours privilégient une identification religieuse qui doit transcender l’identité ethnique, l’activation des marqueurs ethniques est aussi fondamentale pour l’adhésion.

43Voir quelques commentaires des autorités catholiques et des ministres protestants conservateurs sur le phénomène du

« repos dans l’Esprit » au livre de Corten (1995a : 80-81) et à l’article de journal intitulé: « Pastor brasileño asegura

que « caer en el espíritu es anti bíblico y demoníaco ». Article de Nínro Ruíz Peña, publié en

http://www.noticiacristiana.com/. Page Web consultée en 2012-03-09. Quelques interviewés charismatiques, de même que Corten (1995a : 54-55) ont décrit l’expérience de « la chute… et le repos dans l’Esprit », comme partie d’un climat d’émotions susceptibles d’agir sur des maux psychosomatiques.

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Pendant le jour, le sous-sol de la paroisse de la CCC devient une salle à manger où on peut acheter de la nourriture typiquement latino-américaine après la messe dominicale. Pendant quelques fins de semaine, l’expressivité culturelle latino-américaine trouve aussi sa place au sous- sol. La CCC organise des fêtes pour financer ses activités, avec ou sans la vente de liqueur, mais aussi pour fêter une occasion spéciale. De plus, les autorités cléricales louent occasionnellement les sous-sols des paroisses à des personnes qui n’appartiennent pas aux communautés religieuses pour organiser des fêtes et des concerts à buts lucratifs. Il s’agit d’une source de revenus pour l’entretien des églises, car chaque paroisse doit être autonome financièrement.

Le rôle social et politique de la CCC, en ce qui concerne l’accueil et l’acheminement des immigrants, est aussi lié à la doctrine sociale de l’Église catholique et à son engagement envers la société. L’aide aux défavorisés est très importante, elle prend racine en la croyance que Jésus est présent dans les personnes les plus nécessiteuses. Cette intervention sociale de l’Église a également une prétention universelle liée à des interprétations de la mission d’évangéliser (les charismatiques citent à cet égard Mt. 28 : 19), engageant les croyants dans la transformation de la société. Pour les charismatiques, accomplir cette mission implique, d’abord, l’aide aux membres de la communauté lorsqu’ils connaissent des difficultés d’adaptation socioculturelle et des conflits intergénérationnels liés aux processus d’immigration. Ainsi, chaque individu peut être un agent de changement dans sa famille, dans l’Église et dans la société.

Lors d’une réunion de jeunes de la CCC, ces derniers ont remarqué que beaucoup de Québécois disent souvent « tabarnac! », bien que cela soit offensant pour les croyants. Un jeune a affirmé qu’à son école il a entendu un jeune catholique qui, dans une seule phrase a dit jusqu’à trois jurons grossiers à connotation religieuse, ce qui a dérangé le jeune charismatique. Ernesto, un leader de jeunes dans la vingtaine, lui a conseillé de demander au jeune catholique s’il savait ce que signifiaient ces jurons grossiers, afin de lui expliquer l’offense que cela peut représenter pour un croyant, et ainsi, peut-être convaincre le jeune catholique de ne plus dire ce type de jurons devant le jeune charismatique. Ernesto et sa mère ont fait la même chose avec quelques personnes de l’école et du travail et cela a fonctionné. Les jeunes ont aussi exprimé que dans leurs écoles, plusieurs jeunes et même professeurs se moquent ou parlent mal de l’Église, de la religion, de Dieu, de Jésus et de Marie. Selon mes jeunes informateurs, si quelqu’un veut leur parler de Dieu, cela peut les déranger ou les amener à dire : « Il est fou ». Ce phénomène est interprété par quelques jeunes charismatiques comme le résultat de l’éducation familiale et de l’influence de

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Satan. Celui-ci agit pour que les personnes ne croient pas en Dieu et rejettent la religion. Ernesto a expliqué la situation dans le contexte historique :

« Les Québécois ont des difficultés à accepter toutes ces choses religieuses, parce dans le temps, malheureusement l’Église a fait de mauvaises actions en utilisant le pouvoir que Dieu lui avait donné pour pouvoir gérer sa ville et le Québec ».

Pendant une autre réunion des jeunes de la communauté charismatique, quelques jeunes ont aussi réfléchi sur le problème des mauvaises influences des personnes qui ont amené les gens à rejeter la religion. Les jeunes se positionnent ainsi dans la société :

« Il faut témoigner de notre conversion par nos actions, puisque ça peut amener quelqu’un d’autre à se convertir... Juste avec un simple sourire tu peux changer la journée de quelqu’un ». « J’ai couru après des gens : ho!, il faut que tu fasses ça, parce que sinon, bla, bla, bla… ça ne marche pas, pourquoi? Parce que moi, dans ma vie personnelle j’ai jamais fait ça que les disait... Alors, j’ai appris que des fois il faut juste... fermer la bouche. Tu n’es pas obligé de tout le temps dire : il faut que tu changes!, il faut que tu changes parce que sinon ça va mal... C’est juste faire de bonnes actions, soit gentil…, soit souriant, les gens te regardent... Dans mon école..., les gens ne croient pas beaucoup en Dieu et c’est là où Jésus te demande d’être la lumière, devant tout ce monde-là ». « Des fois, on oublie que Dieu a besoin de nous, on oublie aussi ce qu’Il dit. Des fois, pas besoin de parler…, c’est juste agir comme un fils de Dieu et ça peut changer plus que si tu es là, en train de dire. Dans la Bible il est écrit que des fois par de simples actions tu peux amener quelqu’un à vouloir connaître le Dieu vivant dans le chrétien. »

Les perceptions et positionnement des jeunes déterminent leurs tactiques pour aborder et évangéliser d’autres jeunes hors de l’Église. Avant de parler de la Bible, ils préfèrent s’approcher des jeunes non convertis en leur offrant l’amitié, la confiance et l’aide solidaire. Avec le temps, si les personnes sont ouvertes au dialogue respectueux en matière de croyances, elles peuvent prendre l’initiative de partager leur témoignage, en parlant de choses si intimes et si touchantes que les personnes peuvent s’ouvrir à leur tour et parler avec confiance de leurs problèmes et de leurs besoins. Ernesto affirme que certains jeunes latino-américains non convertis, c'est-à-dire ces « jeunes qui n’ont pas accepté Jésus » dans leur vie comme leur Seigneur, remarquent qu’ils sont passés par des moments difficiles semblables à ceux que les jeunes charismatiques ont vécus et surmontés avec l’aide de Dieu. Ils recourent aux jeunes de la CCC et deviennent des amis. Selon Ernesto, un jeune peut se mettre plus facilement à la place d’un autre jeune, car il peut connaître

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certains problèmes, soucis et besoins des personnes de sa génération, ce qui favorise des liens d’amitié que plusieurs charismatiques considèrent nécessaires pour pouvoir évangéliser.

D’après quelques jeunes leaders, la façon dont plusieurs jeunes charismatiques s’approchent des jeunes non convertis semble plus efficace que la méthode traditionnelle que certains adultes de la CCC suivent pour évangéliser les gens sans distinction d’âge. Quelques-uns peuvent aborder subtilement les personnes, mais à la première occasion qui se présente, ils commencent à évangéliser par un sermon impératif et /ou en faisant allusion à la Bible, avec des commentaires qui font souvent fuir de nombreuses personnes. Toutefois, d’autres charismatiques catholiques interviewés affirment, tout comme de nombreux membres de l’Église néopentecôtiste, qu’ils n’aiment pas porter la Bible ni aucun signe religieux très évident, pour ne pas susciter le rejet de personnes qui pourraient croire qu’il s’agit de fanatiques et prosélytes religieux. Certains interlocuteurs adultes de la CCC adaptent aussi des tactiques semblables à celles des jeunes, dans un milieu où beaucoup de personnes sont hostiles à la religion catholique. Plusieurs interviewés adultes affirment qu’ils préfèrent donner un bon témoignage, sans trop parler de sujets religieux qui pourraient générer des conflits. Néanmoins, d’autres informateurs préfèrent parfois dire des messages bibliques sans citer la Bible et quelques-uns qui ont des amis croyants au travail partagent quelques lectures et commentaires bibliques avec leurs collègues.

Plusieurs de mes interlocuteurs se sentent visés par le regard de certaines personnes, au travail et à l’école, car elles savent qu’ils ont un style de vie religieux. Face aux stéréotypes sociaux qu’ils affirment rencontrer du « fou » et du « fanatique religieux », de nombreux charismatiques latino- américains pendant leurs assemblées régionales chantent et dansent au rythme du merengue, une chanson très populaire :

« Les gens comme toi m’appellent fou, parce que je suis à Christ dans ma jeunesse. Fou, fou, fou, fanatique fou, (bis). J’allais aux discothèques et maintenant je danse pour Lui ».

Quelques croyants considèrent que les personnes qui rejettent Dieu sont perdues sous une influence démoniaque qui leur empêche de comprendre les choses spirituelles véritables et réelles qui, pour elles, sont une folie. La sagesse rationnelle et véritable de Dieu, à la lumière des Écritures, peut être considérée comme une folie irrationnelle et obscure par les non-convertis. Certains charismatiques essayent donc de vivre, comme ils disent « guidés par le Saint-Esprit », de

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sorte que les jugements et stéréotypes qu’on leur applique renforcent leur croyance en l’œuvre de Dieu dans leur vie.

Néanmoins, la lutte contre les jugements se vit également dans la CCC. Selon Isabel, une leader de la congrégation dans la cinquantaine, certains membres peuvent voir le péché de leurs frères

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