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Désertions, changements d’affiliation et d’identités, rapports du pouvoir et enjeu

CHAPITRE I : Les stratégies d’adaptation et d’intégration aux origines et la consolidation

3. De la fondation de l’Église pentecôtiste Amour et Grâce à la consolidation de l’Église

3.3 Désertions, changements d’affiliation et d’identités, rapports du pouvoir et enjeu

Depuis l’adhésion au mouvement du G12 en 1998, les pasteurs et plusieurs membres de l’ÉCNP se sont ralliés aux conventions internationales de la MCI Bogota. Les pasteurs Castellanos, leur famille et d’autres leaders du G12 ont visité également l’ÉCNP à Montréal. Blaquière est devenu l’un des 12 leaders internationaux de Castellanos et a commencé à beaucoup voyager. Comme conférencier, il a eu à animer des séminaires en Corée, en Afrique, en Europe, aux États-Unis et en Amérique latine. En 2009, Blaquière et son épouse ont voyagé en tant qu’invités spéciaux en France, en Hollande et au Pérou. Le pasteur invitait également la famille Castellanos et d’autres leaders du G12 des États-Unis aux conventions internationales de l’ÉCNP. Selon quelques leaders, l’argent ramassé pendant ces conventions était pour « l’œuvre » de la MCI en Colombie et en

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Floride. Bien que l’ÉCNP ne reçoive aucun appui financier des Églises du mouvement, elle est pourtant une Église en essor et très influente. D’après Eliecer, beaucoup de gens de différentes villes du Canada viennent aux conventions de l’ÉCNP, même des commissions de plusieurs pays ont voyagé à Montréal pour connaître la façon efficace dont le modèle du G12 a été appliqué au Canada. Certains leaders 12 de l’ÉCNP ont enseigné dans quelques Églises francophones d’Afrique, de Hollande, de Suisse et de France, la manière dont la vision G12 fonctionne.

Les pasteurs de l’ÉCNP avaient aussi des contacts avec les leaders principaux de Castellanos qui enseignent la vision aux États-Unis, à Mexico et à Costa Rica. Blaquière était en charge de la MCI dans tout le Canada et son Église représentait le mouvement au niveau national. D’après Eliecer, en 2009 il y avait au Canada des Églises du G12 à Hamilton, à Saint Jérôme, en Gaspésie et à Montréal, mais le leader considère que l’ÉCNP est « une Église d’État » et leaders et pasteurs veulent que la congrégation soit la plus grande du pays, jusqu’à conquérir certaines positions de pouvoir au Canada. Évelyne est une pasteure influente auprès des femmes qui exercent des charges politiques et Julian, un leader 12 de l’ÉCNP, est devenu le candidat du parti conservateur aux élections fédérales de 2008. Julian n’a pas gagné les élections et il a déserté l’ÉCNP. De nombreux membres de son équipe l’ont suivi ; par la suite il est devenu le fondateur et pasteur d’une nouvelle église associée au G12. Pour certains leaders de l’ÉCNP, la désertion de Julian est un acte de désobéissance et une trahison. Les leaders affirment que Julian et ses disciples ont souvent influencé les membres de l’ÉCNP, afin qu’ils désertent leur congrégation pour les recruter ensuite pour l’Église de Julian. En 2011, Blaquière a déserté le G12, bien que le pasteur affirme n’avoir eu aucune dispute avec Castellanos. Blaquière explique les motifs de sa désertion en ces termes:

« On a entendu que le Saint-Esprit nous a parlé beaucoup de faire certaines choses ici à l’Église, comme, par exemple, ouvrir le département pour aider les immigrants, de les aider à l’insertion au travail…, mais… dans la vision même l’emphase est mise sur les leaders seulement… Alors, il y avait une sorte de conflit… J’ai parlé avec le pasteur, si on pourrait peut-être changer certaines choses dans la vision… et les autres leaders qui font partie de ce mouvement étaient contre l’idée de changer quoi que ce soit,… il faut ne rien changer… Je ne fais plus exactement comme il faut le faire là-bas… parce que les besoins d’ici en Canada sont différents là-bas. Par exemple, là-bas, les femmes peuvent… engager quelqu’un, donner quelques dollars et elles vont aider les femmes à la maison, mais ici, on ne peut pas faire ça. Pour les femmes, il fallait qu’elles prennent soin de la maison, qu’elles prennent soin des cellules, aller à travailler, plus la famille, c’était énorme pour une femme de faire le ministère… On a dit, on va faire les cellules toutes les deux semaines, avant c’était à la semaine et deux fois par semaine. Dans ce contexte- là, de voir les ouvriers surchargés, j’amène ça au Seigneur, pour moi c’est clair il fallait un peu libérer les femmes de ce joug-là… on va leur donner plus du temps pour… les enfants…, tandis

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qu’avec l’autre structure, l’intensité était trop grande, donc ça, c’est la rupture ».

Selon une leader 12, le pasteur a mis en place « un changement de méthodologie » en considérant la situation des leaders, car ils étaient débordés. Le pasteur a décidé d’espacer les réunions des cellules, afin que les membres puissent avoir plus de temps pour veiller aux besoins de leurs familles. Blaquière a promu aussi la création d’autres départements pour essayer de répondre à des besoins que l’Église ne pouvait rencontrer lorsqu’elle était sous la structure du G12. Dans le nouveau département social, on a organisé des activités avec la participation d’agences de placement, d’entreprises qui offrent des emplois et d’organismes spécialisés en immigration qui sont en partenariat avec les gouvernements du Québec et du Canada. Quelques membres de l’ÉCNP ont exprimé leur désir de persévérer dans leur congrégation, lorsqu’ils rappellent les bénéfices des services, activités et expériences au sein de l’Église. La congrégation a aussi changé de nom, mais l’ÉCNP est une des nombreuses Églises qui ont déserté la MCI en conservant beaucoup d’éléments du modèle G12, de la structure, des principes, des méthodes, des techniques, des stratégies et des doctrines proposés par Castellanos. Il y a également un grand nombre d’Églises qui n’ont pas adhéré au mouvement, mais qui ont été fortement influencées par lui. Le pasteur et quelques leaders ont exprimé que l’Esprit de Dieu leur a donné des révélations et les a guidés dans leurs prises de décisions, ce qui a entraîné, dans certains cas, des tensions dans les rapports de pouvoir. Par exemple, Pilar, une leader latino-américaine de l’ÉCNP m’a raconté qu’elle priait pour que son Église déserte la MCI, car le Saint-Esprit lui avait donné quelques révélations et elle était mal à l’aise dans le « cercle » exclusif du G12. Selon Pilar, avant la rupture avec la MCI, les membres de l’Église ne pouvaient pas aller aux activités des congrégations qui n’appartenaient pas au G12. Malgré l’opposition de sa leader, Pilar a voyagé plusieurs fois aux États-Unis pour assister aux activités d’une Église du mouvement des apôtres et prophètes. Pilar assure qu’elle a pris la décision d’y aller parce que le Saint-Esprit lui a confirmé avec des signaux que la volonté de Dieu est qu’elle y assiste. Tout comme Pilar et Blaquière, Mary affirme qu’elle ne suit pas l’homme, car elle se laisse diriger par le Saint-Esprit :

« J’ai promis à Dieu… que je ne croirai pas en aucun homme, mais que je croirai en ce qu’il est écrit dans la Bible… C’est à travers le Saint-Esprit que je peux sentir sa présence, écouter sa voix et comprendre ce que je lis de la Bible… Nous resterons en obéissance à Dieu plus qu’aux hommes… Ce que je pratique n’est pas une religion… Dieu n’a pas créé les religions… Je suis leader de cellule… Les pasteurs ne nous donnent pas des ordres… Nous faisons un service volontaire… Pour les cellules… celui qui me dirige est le Saint-Esprit… Le pasteur et son

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épouse ont un rôle très important qui est l’orientation en ce qui concerne la doctrine, la famille et notre partie dans la société… Ils sont une influence sainte dirigée par le Saint-Esprit »

Pendant les cellules, les leaders exposent ce que Blaquière a préparé pour les cellules, mais les leaders ajoutent ce qu’ils considèrent que le Saint-Esprit leur a révélé, comme un complément qui est souvent compatible avec l’orientation du pasteur, sauf quelques exceptions. Le pasteur réaffirme ses postulats et répond fréquemment aux critiques pendant ses prédications, en essayant d’assurer son niveau d’autorité et la crédibilité de ses messages et de prévenir les désertions.

La croyance à l’incorporation du Saint-Esprit dans l’individu est un dispositif de pouvoir politique qui permet de voir, connaître et avoir la puissance d’incliner ou d’équilibrer les rapports de pouvoir. Comme Torcal, nous considérons que dans le cadre de la culture politique, le politique peut s’exprimer à travers des décisions et des pratiques relativement autonomes, par rapport à des normes et aménagements sociaux que les personnes peuvent ratifier, critiquer et transgresser au moyen de rapports de pouvoir. Ainsi, le politique entraîne un processus de prise de décisions où le renforcement continu, la modification et le refus des rapports de pouvoir influencent les préférences et les choix des individus (Torcal 1996 : 13). Voici quelques positionnements politiques des chrétiens protestants : la distance prudente et souvent temporale face aux institutions politiques, la contestation directe de certaines institutions éducatives et religieuses, parmi d’autres expressions qui vont de la gamme de l’explicite à l’implicite, du direct et l’indirect. De nombreux membres de l’ÉCNP refusent d’employer le terme « religion » pour décrire leurs croyances et leur Église, en exprimant la tendance vers le refus de l'institutionnel pour entrer dans le domaine du spirituel où ce que nos interlocuteurs considèrent des « décisions guidées par le Saint-Esprit » illustrent leurs positionnements politiques. Ils sont des agents actifs qui ont suivi ou transgressé les règles, les procédures et les valeurs promues par les autorités des Églises et du gouvernement. Pendant les années 2009 et 2010, les tensions dans les relations du pouvoir étaient évidentes à l’ÉCNP à cause de la charge du travail que de nombreuses activités exigeaient, dans le but de faire grandir l’Église. Toutefois, plusieurs activités religieuses devenaient de plus en plus sociales et distrayantes, car elles comprenaient souvent des danses, des concerts et des pièces de théâtre, parmi d’autres distractions pour tous les goûts multiculturels. Parfois les leaders demandent à chaque cellule de partager ou vendre des repas pendant certaines activités et les femmes s’occupent de préparer et servir de la nourriture typique des pays d’origine des immigrants. Selon un ex-leader

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africain de l’ÉCNP, à partir le 2010, la distribution des trois assemblées par équipe a contribué à améliorer les rapports entre les leaders 12, car ils ne se comprenaient pas bien dans le travail en équipe pour la réalisation d’une seule assemblée. Maintenant, les leaders 12 ont une grande autonomie et beaucoup de responsabilités dans le cadre de l’assemblée assignée pour leurs équipes et celles-ci font des efforts soutenus pour faire grandir leur assemblée.

Si un membre change d’équipe ou de cellule, cela peut être perçu comme un manque de fidélité envers les leaders. Le phénomène du déménagement annuel massif à Montréal atténue un peu cette tension, car les leaders doivent être flexibles lorsqu’une personne préfère participer à une autre cellule plus près de son nouveau domicile. Changer de cellule en restant fidèle à la même équipe est justifiable si la personne déménage ou si elle justifie de bonnes raisons pour changer de cellule. Certains membres ont exprimé leur désaccord avec les leaders, et cela a entraîné des changements de cellule ou d’équipe donnant des résultats satisfaisants pour les membres. Cependant, de nombreuses personnes ont quitté l’ÉCNP et elles assument un regard critique de leur entourage. Le service à Dieu à travers les dons, le travail et l’engagement dans l’Église étaient des thématiques récurrentes dans les prédications et les conventions de l’ÉCNP pendant les années 2009 et 2010. L’évangélisation était aussi un devoir fortement inculqué. Depuis 2011, la rupture avec le G12 et certains changements mis en place dans l’Église révèlent une préférence pour des méthodes plus douces et plus séduisantes accompagnées d’une certaine souplesse disciplinaire. Lors des prédications, les sujets de la grâce et de l’amour sont devenus les fondements d’une obéissance volontaire, comme une condition requise pour obtenir des bénédictions. L’accent sur les sujets comme la pensée positive, la prière, la méditation et la prospérité, parmi d’autres bénédictions de Dieu, ont beaucoup encouragé certains membres à suivre les conseils du pasteur. La promotion de la pensée positive fait ressortir les qualités et les potentialités du « croyant qui a reçu Jésus dans son cœur ». « Découvrez le champion en vous », voilà un exemple d’annonces publicitaires des activités de l’ÉCNP. La croyance à l’incorporation du Christ dans chaque croyant a des effets identitaires et politiques. À l’ÉCNP on enseigne que les personnes qui reçoivent Jésus deviennent des rois et des reines du royaume de Dieu, héritiers de toutes ses richesses et régnants sur toute autorité des ténèbres. Ils ont cependant besoin d’éloges pour leur rappeler qu’ils sont, eux, dans le Christ. Selon Blaquière, les chrétiens conscients de leur nouvelle identité gouvernent avec le Seigneur dès le royaume des cieux. Le pasteur encourage les gens à prendre l’identité de Jésus et il compare les croyants en Jésus-Christ incorporé à des vaillants héros de films. Blaquière

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imite les mouvements des héros avec leurs épées afin de représenter les « super chrétiens » qui, selon le pasteur, sont mis sur terre pour vaincre, conquérir, rendre leurs rêves réalité, amener les richesses dans les entreprises où ils travaillent et pour prendre des positions de pouvoir.

Le pasteur exhorte également les croyants à ne pas s’inquiéter « des choses du monde », comme avoir un bon travail, le succès et la prospérité obtenus par des efforts humains. Il affirme qu’il faut d’abord s’occuper du royaume de Dieu et que toutes les autres choses leur seront données de surcroît. Blaquière leur rappelle qu’il faut cesser cette habitude de compter sur eux-mêmes, leur intelligence, leur éducation, leur travail et leurs stratégies pour réussir dans la vie. Le pasteur leur enseigne l’importance de la méditation quotidienne des Écritures en faisant confiance à Dieu et laisser l’Éternel diriger leurs vies. D’après Blaquière, les chrétiens doivent aussi construire leur identité sur la base de « la nouvelle nature » des personnes qui ont expérimenté une renaissance spirituelle, dans la confiance que le Seigneur les a délivrés de toute dépendance et attaches du monde, comme, par exemple, la drogue. Le pasteur encourage les fidèles à entrer dans « le repos de la présence de Dieu », puisqu’il est plus grand que n’importe quel problème. « Méditer sa Parole pour rester conscient de sa présence » dans la vie du croyant qui connaît aussi « le pouvoir de la louange » devient une véritable « délivrance… révolutionnaire », dans les termes du pasteur.

4. Réseaux et structures du charismatisme catholique. Rapports du pouvoir et stratégies dans les communautés charismatiques hispanophones à Montréal

D’après Reny et Rouleau (1978), les initiatives spontanées et informelles caractérisaient le RCC et favorisaient le recrutement de personnes, ainsi que la rapide expansion du mouvement pendant les années 1970 au Québec. Il y avait quand même certaines « composantes diocésaines » telles que plusieurs groupes et comités, « les répondants » et au sommet « l’association canadienne francophone » du RCC. Progressivement, ces composantes prennent de plus en plus d’importance grâce à la mise en place de plusieurs services et du rôle des comités diocésains qui était d’assurer le bon fonctionnement des services. Selon les auteurs, « deux difficultés semblent devoir être affrontées par le Renouveau charismatique : la question du leadership et le problème de l’orientation ». Le leadership du RCC reposait sur l’emprise de certains « pionniers » considérés comme « des personnes-ressources » qui assumaient la responsabilité de l’animation et l’organisation des activités charismatiques dans les noyaux de base. Reny et Rouleau (1978) citent un article dans lequel le répondant diocésain de l’époque pose le problème en ces termes :

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« Certaines personnes se prévalent de ce mode de fonctionnement pour faire ce que bon leur semble…, sans accepter l’avis ni le discernement de qui que ce soit ». Il propose donc doter le RCC d’un « véritable leadership, d’une véritable autorité ».

Le problème d’orientation était lié au fait que le succès du RCC a encouragé la plupart des leaders à aller plus loin, de passer des paroles aux actes pour « éviter que le RCC ne devienne un club spirituel ou une Église parallèle » (Reny et Rouleau 1978). D’après les chercheurs, la définition officielle du RCC de « courant spirituel » révèle le désir de laisser le mouvement en dehors des expectatives politiques et des tendances idéologiques prédominantes à l’époque. Les leaders religieux soulignent plutôt « l’existence d’un vide spirituel » et l’action du RCC devait consister à « combler ce vide » dans l’individu jusqu’à « atteindre des couches de plus en plus vastes de la population ». L’objectif du RCC devait être « l’évangélisation ». Les charismatiques qui avaient vécu des « expériences religieuses intenses » devaient faire connaître ces expériences à d’autres, en essayant de revitaliser les activités et les dynamiques de l’Église grâce à leur engament avec cette institution.

Quelques charismatiques latino-américains interviewés ont assisté aux cours de chrétienté au Salvador et au Guatemala avant leur adhésion au charismatisme. Plusieurs informateurs racontent comment leurs expériences ont réveillé le désir de rester fidèles à leur religion, avec une participation engagée dans les Églises, ce qui les a encouragés à jouer des rôles importants à la fondation et la consolidation des premières communautés charismatiques hispanophones de Montréal. Noemi est une femme salvadorienne qui a adhéré à la RCC au Mexique en 1981. Une année après, elle a immigré au Québec avec six de ses enfants pour retrouver son époux et s’installer avec toute sa famille à Montréal. Notre interlocutrice et ses enfants ont commencé à fréquenter le groupe charismatique catholique de son époux. Depuis 1981, une religieuse du Québec, sœur Paquita, avait commencé à organiser et diriger ce groupe de prière dans le sous-sol d’un couvent où elle habitait. Au début, le groupe « Alabaré » était composé de deux Salvadoriens (l’époux de Noemi et son fils), une Espagnole et deux Québécoises.

Quelques moins après l’adhésion de Noemi au groupe charismatique, elle a fondé la première communauté charismatique de Latino-Américains en 1982 à l’Église le Rosaire. C’était un nouveau commencement pour le groupe « Alabaré ». Celui-ci a pris le nom de l’Église qui l’a accueilli comme signe de la reconnaissance officielle de la nouvelle communauté charismatique du Rosaire. Noemi a pris rapidement le leadership dans cette communauté, car notre interviewée

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voulait que les activités du groupe fussent plus semblables à celles du RCC du Mexique. Selon quelques interlocuteurs, depuis les années 70 jusqu’à 1990, au Mexique, en Colombie, en République dominicaine et au Salvador, le RCC attirait des milliers de personnes.

Diego, un leader charismatique salvadorien, affirme qu’il a commencé sa formation dans le RCC avec une méthodologie que le mouvement a implantée en Amérique centrale et en Colombie. Il compare ses expériences dans le RCC de son pays d’origine à celles qu’il a vécues dans le renouveau charismatique à Montréal. Diego a adhéré au RCC du Salvador en 1982 et il décrit tout le processus qu’à l’époque une personne devait suivre pour devenir membre actif du RCC dans certains pays latino-américains. Après avoir assisté pendant un certain temps aux assemblées de prière d’une communauté charismatique, Diego a participé à une « préretraite », soit une activité de formation préalable à la retraite d’initiation. Par la suite, les personnes peuvent participer à cette

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