• Aucun résultat trouvé

aussi peut être normative ; l’observation et la recherche intensifiées par le recours à un média donné ; la

PROFESSEUR ELEVE AUTRES ACTEURS

II.1.3. Déroulement de l’expérimentation

II.1.3.1. Evaluation diagnostique

Le premier travail engagé a correspondu à une évaluation diagnostique. Elle nous a permis de vérifier les représentations des élèves concernant la thématique de travail sur l’accessibilité du lycée par les transports scolaires. Si l’accessibilité fait appel à des données quantitatives (réseaux des infrastructures de communication, des transports collectifs mis en place, distance métrique domicile / lycée) et qualitatives de l’espace métrique (temps du trajet selon les modes de transport), elle doit aussi prendre en compte les conceptions que les individus s’en font à travers leur vécu quotidien (représentations liées aux signes qu’ils perçoivent dans l’espace sensible) et les informations dont ils disposent. Elle s’est déroulée sous la forme d’un questionnaire élaboré par le professeur : les élèves de la classe choisie pour l’expérimentation ont été les premiers testés, puis ensuite, à partir de leurs réactions, certaines questions ont été reformulées avant de le distribuer à tous les élèves de Première du lycée. Nous avons choisi ce niveau car il correspond à des élèves présents dans le lycée depuis déjà un an, qui ont ainsi une année d’utilisation des transports scolaires, donc a priori aussi, des représentations bien élaborées. De plus, l’âge moyen de ces jeunes est de 17 ans, donc, n’étant pas majeur (mis à part un faible pourcentage), ils ne sont pas autonomes pour se déplacer seuls en voiture. Comparé aux effectifs des élèves inscrits dans le cycle secondaire du lycée (860 au total), 305 se trouvent en Première, ce qui nous donne un échantillon représentatif. Toutes les classes de Première ont été sollicitées, toutes n’ont pas répondu : 205 questionnaires ont cependant pu être traités, soit les deux tiers de l’effectif ciblé.

A partir des trois objectifs formulés lors de la conception du parcours de formation, 25 questions ont été élaborées (ANNEXE VI).

Pour saisir les connaissances des élèves quant à l’organisation d’ensemble du système de transport scolaire (objectif 1), 8 questions portent sur les acteurs.

Pour obtenir des informations sur les différentes lignes de transports scolaires desservant le lycée (objectif 2), 15 questions portent sur l’espace métrique (distances à parcourir et temps de trajet), et 2 autres questions portent sur l’espace sensible (appréciation des conditions de trajet)

L’objectif 3 est juste abordé à partir d’une seule question portant sur les modes de transport utilisés.

Le tableau 5 recense l’ensemble des questions et les classe par rapport aux objectifs et aux concepts ciblés.

Objectifs Questions Concept étudié Espace étudié 1 1, 11, 12, 13, 14, 22, 23, 24 Acteur A Position 2 Distance 3, 4, 5, 6, 7, 15, 16 Distance temps 10, 17, 18, 19, 20, 21 Réseau Métrique 2 8, 9 Représentation Sensible 3 1 Acteur J.-Y. PIOT

Tableau 5 : concepts évalués lors de l’évaluation diagnostique

Les réponses aux 24 questions ont été traitées par les élèves pour obtenir rapidement des données utilisables et permettre au professeur de construire plus précisément le parcours de formation. Le codage a permis de dégager 23 variables (ANNEXE VII) regroupées en 4 familles :

• la première comprend 3 variables (V1 à V3) permettant de positionner les individus dans l’espace métrique,

• la seconde regroupe toutes les données concernant les pratiques des élèves et de leur famille à propos de leurs modes de déplacements (V4 à V9),

• la troisième (V10 à V13) porte sur les connaissances des élèves relatives aux transports scolaires, aussi bien au niveau de l’ensemble du réseau que du rôle des acteurs,

• la quatrième série de questions était destinée uniquement aux élèves utilisant les transports scolaires (soit 89% d’entre eux). Les 10 variables (V14 à V23) que nous en avons extraites nous ont donné des indications plus précises sur le réseau et son fonctionnement.

Variables de positionnement dans l’espace métrique

La variable (V1) construite à partir de la question

Quelle est votre commune de résidence ?

permet de comparer notre échantillon avec l’ensemble des effectifs du lycée (figure 19). Les élèves sondés se répartissent dans 54 communes différentes. Ceux résidant

dans la Communauté d’Agglomération d’Annecy (C.2.A.) sont surreprésentés (plus 20 points avec 54% contre 34% pour l’ensemble du lycée) alors que ceux venant de départements autres que celui de la Haute Savoie sont sous représentés (moins 16 points avec 1% contre 17% pour l’ensemble du lycée). Pour les autres, les écarts restent faibles : ceux résidant dans le reste de l’aire urbaine représentent 29% des effectifs (contre 26% pour l’ensemble du lycée), ceux venant d’autres communes de la Haute Savoie 17% (contre 23% pour l’ensemble du lycée). Ces différences ne poseront pas de problèmes particuliers, les informations recherchées par cette évaluation portant plus sur la position des communes par rapport au lycée.

Communes de la C.2.A. Autres communes de l'aire urbaine Autres communes du département de la Haute Savoie Communes hors département de la Haute Savoie

J.-Y. PIOT

Figure 19 : distribution spatiale des élèves sondés

En croisant la variable V1 avec les données obtenues à partir de la question 2

Quelle distance sépare votre domicile du lycée ?

nous avons pu construire une seconde variable (V2) afin de positionner les communes de résidence des élèves par rapport au lycée (figure 20). Cette variable nous servira de référence pour la suite du traitement des questionnaires.

0 5 10 15 20 25 < 5 km 5 à < 10 km 10 à < 20 km 20 à < 30 km 30 km et plus Nombre decommunes J.-Y. PIOT

Figure 20 : distance entre les communes de résidence des élèves et le lycée

Les communes les plus nombreuses (37%) se situent à une distance de l’établissement comprise entre 10 et 20 Km (3ème couronne), alors que celles situées à moins de 10 Km (1ère et 2ème couronnes) ou bien entre 20 et 30 Km (4ème couronne) sont aussi nombreuses (27%). Seules 9% d’entre elles se positionnent au-delà de 30 Km (5ème couronne)1. Ces distances, certes importantes (73% des communes sont à plus de 10 Km de l’établissement), ne sont pas prohibitives pour effectuer des déplacements quotidiens

La variable V3 est obtenue en triant les élèves par rapport à la variable V2 (nombre d’élèves résidents par couronne) (figure 21). 58% d’entre eux résident dans la 3ème couronne et au-delà. A l’inverse, 42% des élèves se trouvent à moins de 10 Km de l’établissement, 10% seulement étant à moins de 5 Km. L’accessibilité du lycée représente ainsi un enjeu important pour eux.

1

1ère couronne 2ème couronne 3ème couronne 4ème couronne 5ème couronne J.-Y. PIOT

Figure 21 : distribution des élèves selon leur commune de résidence

Pratiques des élèves et de leur famille par rapport aux modes de déplacement

La variable V4 regroupe les réponses apportées à la question 11

Quel(s) mode(s) de transport utilisez-vous pour effectuer le trajet domicile/lycée à chaque déplacement ?

Le mode de transport largement dominant, quelle que soit la commune de résidence est le car scolaire utilisé par 89% des élèves. Cependant, selon la couronne dans laquelle les élèves résident, le nombre de modes de transports (figure 22) varie. Pour ceux se trouvant à moins de 5 Km du lycée, la possibilité de choix est importante et 68% des élèves en utilisent au moins deux différents : les plus utilisés sont l’autocar et le scooter, viennent ensuite la voiture, le vélo et la marche à pied.

1

Lors du dépouillement des questionnaires, un biais dans la formulation de cette question est apparu. Il semble que certains élèves l’ait comprise comme le nombre de modes de transport utilisés pour effectuer chaque trajet (marche à pied pour se rendre à l’arrêt du car, puis trajet en car, ce qui totalise 2 modes), alors qu’elle avait été pensée comme une possibilité de choix entre différents modes de transport pour effectuer chaque trajet (1 jour par semaine en car, 1 jour en voiture, 1 jour en scooter…). Cela a été très sensible pour les 3ème et 4ème couronnes). Nous avons traitée cette question comme prévu initialement, c'est-à-dire une possibilité de choix entre différents modes de transport.

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 1ère couronne 2ème couronne 3ème couronne 4ème couronne 5ème couronne 1 mode 2 modes 3 modes 4 modes

Choix des élèves (%)

J.-Y. PIOT

Figure 22 : nombre de modes de transport selon la commune de résidence

Pour 90% des résidents de la seconde couronne, un seul mode de transport est utilisé. Il s’agit du car scolaire (sauf pour 3% d’entre eux qui privilégient la voiture), viennent ensuite le scooter et la voiture lorsque plusieurs modes sont utilisés.

A partir de la 3ème couronne, lorsque les élèves n’utilisent qu’un mode de transport, c’est le car scolaire qui tient la première place (seuls 5% des élèves utilisent une voiture), concurrencé par la voiture lorsque deux modes de déplacement sont possibles (pour la 5ème couronne notamment). Ceux utilisant trois modes de déplacement ont placé la marche à pied, ce qui correspondrait à une erreur d’interprétation de la question (voir note 1 p. 136).

Les variables suivantes (V5 à V9) nous livrent des informations sur les représentations des élèves par rapport à la durée des trajets domicile/lycée.

Les réponses à la question 3

En combien de temps ce trajet peut-il être effectué en voiture ?

nous informent sur le temps de trajet estimé en voiture (V5) (la voiture étant pensée ici comme le mode de transport idéal). Celui-ci est codé sur un pas de temps de 10 minutes (< 10 mn, de 10 à moins de 20, de 20 à moins de 30, 30 et plus). Une relation entre la distance à parcourir et le temps nécessaire apparaît (figure 23). Pour tous les élèves résidant dans la 1ère couronne, le temps de trajet estimé est inférieur à 10 minutes, alors que pour ceux de la 5ème couronne, il est supérieur à 30 minutes. Pour les couronnes 2 à 4, les avis sont plus partagés, avec une tendance à l’augmentation du temps de trajet : une analyse plus fine, croisant les réponses avec les données du réseau routier en espace rural et urbain donnerait des indications pertinentes.

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100

1ère couronne 2ème couronne 3ème couronne 4ème couronne 5ème couronne

< 10 mn 10 à < 20 mn 20 à < 30 mn 30 mn et plus

Réponses des élèves (%)

J.-Y. PIOT

Figure 23 : temps de trajet domicile / lycée en voiture

A partir des réponses aux questions 4 et 5

A quelle heure quittez-vous votre domicile le matin ? A quelle heure arrivez-vous au lycée le matin ?

nous avons calculé la durée du trajet le matin (V6) en effectuant une soustraction. Les résultats ont été codés comme la variable 5. Par rapport au temps réalisé en voiture (et pensé comme idéal), un certain nombre de modifications apparaissent (figure 24), liées au mode de transport utilisé (voir variable 4). Quelle que soit la couronne dans laquelle résident les élèves, les temps de trajet augmentent : pour ceux de la 1ère couronne, dans 50% des communes, le temps de trajet dépasse les 10 minutes (et même les 20 minutes pour 25% d’entre elles) ; dans la 2ème couronne, 70% des communes sont à plus 20 minutes, dont 40% à plus de 30 minutes ; à partir de la 3ème couronne, ce sont plus de 80% des communes qui sont reléguées à plus de 30 minutes du lycée (et même la totalité de celles de la 5ème couronne).

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100

1ère couronne 2ème couronne 3ème couronne 4ème couronne 5ème couronne

< 10 mn 10 à < 20 mn 20 à < 30 mn 30 mn et plus Communes concernées (%) J.-Y. PIOT

Figure 24 : temps de trajet le matin selon la commune de résidence

Un travail identique a été réalisé à partir des questions 6 et 7

A quelle heure quittez-vous le lycée le soir ? A quelle heure arrivez-vous à votre domicile le soir ?

pour calculer la durée du trajet le soir (V7). La figure 25 nous donne une image identique à la précédente, avec une tendance à l’augmentation des durées. A partir de la 2ème couronne, le nombre de communes éloignées de plus de 30 minutes du lycée est en hausse. 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100

1ère couronne 2ème couronne 3ème couronne 4ème couronne 5ème couronne

< 10 mn 10 à < 20 mn 20 à < 30 mn 30 mn et plus Communes concernées (%) J.-Y. PIOT

Les variables V8 et V9 sont obtenues à partir des questions 8 et 9.

Pensez-vous que cette durée est : raisonnable, un peu longue, trop longue, sans opinion.

Estimez-vous que le trajet domicile/lycée se passe dans des conditions : plutôt satisfaisantes, plutôt mauvaises.

Correspondant à des questions ouvertes, elles ont été croisées avec la variable V2. Elles nous apportent des données qualitatives sur la durée des trajets (figure 26) et les conditions dans lesquelles ils se déroulent (figure 27).

0 10 20 30 40 50 60 70 80 1ère couronne 2ème couronne 3ème couronne 4ème couronne 5ème couronne Raisonnable Un peu longue Trop longue Sans opinion

Réponses des élèves (%)

J.-Y. PIOT

Figure 26 : appréciation de la durée du trajet selon la commune de résidence

Seuls les élèves de la 1ère couronne estiment à une large majorité (68%) leur temps de trajet raisonnable. Ils ne sont plus que 42% dans la 2ème couronne et ne dépassent pas 20% ensuite. En revanche, le nombre d’élèves estimant le temps de trajet trop long augmente de la 1ère à la 5ème couronne, atteignant même 50% pour les plus éloignés. Pour ce qui est de la figure 11, les résultats montrent une dégradation des conditions de trajet, les satisfaits n’étant plus que 50% au-delà de 30 km de distance du lycée. Les mécontents ne dépassent jamais 37% (3ème couronne)1.

1

L’intitulé de la question était aussi assez vague, le terme « condition » pouvant évoquer des aspects aussi divers que le confort, la durée du trajet, le bruit, le comportement du chauffeur, …

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 1ère couronne 2ème couronne 3ème couronne 4ème couronne 5ème couronne Plutôt satisfaisantes Plutôt mauvaises Sans opinion

Réponses des élèves (%)

J.-Y. PIOT

Figure 27 : appréciation des conditions du trajet selon la commune de résidence

Connaissances des élèves par rapport aux transports scolaires

Le traitement de ces variables (V10 à V13) révèle un manque de connaissances patent pour tout ce qui concerne l’organisation du système des transports scolaires. Le nombre de lignes de cars (V10) est obtenu à partir de la question 10,

Par combien de lignes de bus ou autocars le lycée est-il desservi ?

Les réponses ont été codées en regroupant les valeurs données par multiples de 5. Aucun questionnaire n’a fourni de réponse correcte (31 lignes), même avec une marge d’erreur de 5 points (figure 28). Deux tiers des élèves reconnaissent d’ailleurs leur méconnaissance totale à ce propos, les autres proposant des valeurs très en deçà de la réalité.

< 5 5 à < 10 10 et plus Ne sait pas

J.-Y. PIOT

Figure 28 : nombre de lignes de cars desservant le lycée

La variable suivante (V11) est élaborée à partir de la question 11

Combien de sociétés d’autocar assurent le transport scolaire ?

Elle a été codée de la même manière que la précédente mais sur un intervalle plus serré (moins de 3, de 3 à 5, 5 et plus). Cette question semblait plus simple a priori, le nom des sociétés apparaissant très nettement sur les cars. Dans les réponses à la question 12,

Pouvez-vous citer leur nom ?

tous les élèves ont été capables de nommer au moins une compagnie de transport. Pour cette variable 11, le même constat s’impose cependant : à peine un quart des réponses se trouve dans le bon intervalle (puisque la valeur exacte est 8) (figure 29), alors qu’un élève sur deux reconnaît ne pas savoir.

< 3 3 à 5 5 et plus Ne sait pas

J.-Y. PIOT

Les deux variables suivantes (V12 et V13) portent sur des questions encore plus précises en relation avec les acteurs et leur rôle dans deux domaines. Les réponses à la question 13

Savez-vous qui finance ces transports scolaires ?

sont illustrées par la figure 30. Celles de la question 14

Qui décide de la mise en place d’une ligne de ramassage scolaire ?

par la figure 31. Familles Conseil Général Lycée C2A Commune de résidence Ne sait pas J.-Y. PIOT

Figure 30 : acteurs participant au financement des transports scolaires

Familles Conseil Général Lycée C2A Commune de résidence Ne sait pas J.-Y. PIOT

Pour ces deux graphiques, l’éventail des réponses révèle une méconnaissance des rôles respectifs de chacun. Si 1/5 des élèves reconnaît ne pas savoir, les autres semblent se positionner de manière aléatoire, puisque plusieurs items pouvaient être sélectionnés. En ce qui concerne le financement, pour 15% des élèves, le lycée participe aussi. En revanche, les familles et le Conseil Général sont cités dans 55% des réponses. Pour les acteurs / décideurs, l’analyse est plus délicate, car tous peuvent jouer un rôle. Seulement, les niveaux auxquels ils agissent ne sont pas identiques (mais la formulation de la question ne permet pas de les faire apparaître).

Représentations des transports scolaires par les élèves les utilisant

Parmi les 10 variables extraites, cinq se rapportent à l’espace métrique (V14 à V17, V19) et nous livrent des informations liées à des temps de trajet le matin (V14), ainsi qu’à son déroulement (V16 et V17). Les deux dernières variables insistent sur les temps d’attente le matin (V15) et le soir (V19).

La variable V14 est obtenue en croisant les questions 15 et 16.

A quelle heure prenez-vous le bus ou l’autocar le matin ? A quelle heure le bus ou l’autocar vous dépose-t-il devant le lycée ?

Les résultats de la soustraction sont codés comme la variable 5.

V15 et V19 sont obtenues en croisant les réponses des élèves avec les horaires du lycée. Pour la variable 15, les réponses à la question 16 [heure d’arrivée au lycée] sont soustraites à l’heure du début des cours [8 h 20]. Pour la variable 19, les réponses à la question 20

A quelle heure prenez-vous le bus ou l’autocar le soir ?

sont soustraites à l’heure de fin des cours [17 h 20]. Ensuite, pour ces deux variables, les résultats des opérations sont codés sur un pas de temps (moins de 10 minutes, de 10 à moins de 15 minutes, de 15 à moins de 20 minutes, 20 minutes et plus).

Le temps de trajet du matin, lorsqu’il est effectué en car scolaire (figure 32) nous donne une image assez proche de celle de la figure 24 (qui prenait en compte tous les modes de transport).

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100

1ère couronne 2ème couronne 3ème couronne 4ème couronne 5ème couronne

< 10 mn 10 à < 20 mn 20 à < 30 mn 30 mn et plus Elèves concernés (%) J.-Y. PIOT

Figure 32 : durée du trajet en car scolaire le matin

Aucun élève ne se trouve à moins de 10 minutes du lycée, même pour ceux résidant dans la première couronne. A partir de la troisième couronne (entre 10 et 20 Km du lycée), pour les élèves résidant dans plus de 70% des communes, le temps de trajet dépasse les 30 minutes. Ce résultat doit cependant être nuancé car il inclut les temps de déplacement effectif et les temps d’attente.

La figure suivante nous a permis de mettre en évidence, selon les communes de résidence des élèves, leur temps d’attente lorsque le car les a déposés devant l’établissement pour les trajets du matin (figure 33).

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100

1ère couronne 2ème couronne 3ème couronne 4ème couronne 5ème couronne

< 10 mn 10 à < 15 mn 15 à < 20 mn 20 mn et plus Elèves concernés (%) J.-Y. PIOT

Les résultats montrent que quelle que soit la couronne dans laquelle les élèves résident, des écarts importants apparaissent entre les communes, notamment dans la première couronne (pour 1/4 des communes, le temps d’attente est inférieur à 10 minutes, pour les 3/4 restant, il est supérieur à 20 minutes !). Le critère de distance à l’établissement ne semble pas discriminant pour comprendre cette situation1. Nous avons alors choisi une autre variable de référence pour tenter de mieux comprendre cette situation. Le temps d’attente au lycée, le matin, serait lié à la position cardinale (Nord, Sud, Est, Ouest) de la commune de résidence des élèves par rapport à la commune d’Argonay (sur laquelle est implanté le lycée). Les résultats sont représentés sur la figure 34. 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100

EST NORD OUEST SUD

< 10 mn 10 à < 15 mn 15 à < 20 mn 20 mn et plus Elèves concernés (%) J.-Y. PIOT

Figure 34 : temps d’attente au lycée le matin en fonction des secteurs

Pour toutes les communes positionnées au nord d’Argonay (sauf une), le temps d’attente dépasse les 20 minutes (même pour la commune de Saint Martin Bellevue, pourtant limitrophe d’Argonay !). Pour les communes situées dans les autres secteurs, ce critère ne semble pas discriminant.

Ces résultats révèlent une situation complexe. Afin d’obtenir des informations plus précises, il semblerait nécessaire de croiser plusieurs variables, prenant en compte la distance à l’établissement, la position dans l’aire urbaine, mais peut être aussi le statut administratif des communes au niveau des intercommunalités (appartenance ou non à

1

Un travail identique mené pour la variable 19 a donné les mêmes résultats. Nous ne les avons pas reproduits ici.

une communauté d’agglomération ou une communauté de communes). Dans le cadre de cette évaluation diagnostique, nous n’avons pas poursuivi la recherche de variables.

Les deux variables suivantes (V16 et V17) sont construites à partir des questions 17 et 18.

Avez-vous un changement de car ou autobus à effectuer ? Combien d’arrêts sont desservis entre le votre et le lycée ?

Elles peuvent aussi apporter quelques informations relatives aux temps de trajet en car scolaire. La figure 35 illustre la connectivité du réseau de transport en fonction de la distance de la commune de résidence au lycée. Une corrélation peut être établie entre ces deux variables : la probabilité de changer de car au cours du trajet augmente en fonction de la distance, même si la progression n’est pas continue (les résidents de la