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approche duale fond´ ee sur les comp´ etences

2.2 La coh´ erence : premier volet de l’int´ egration tech nologique

2.2.2 La coh´ erence technologique

Sur la base des travaux de Saviotti (1986, 1988), qui d´ecrivent les technologies au re- gard (i) de leurs caract´eristiques et (ii ) des services fournis par lesdites technologies, Nesta (2001) caract´erise la base de connaissances de la firme au regard des diff´erentes combinaisons de technologies pr´esentes et utilis´ees par les firmes. En effet, comme le souligne Saviotti (1988) “each technology will have its own internal structure. [...] Dif- ferent technologies have different internal structures. However, some technologies with different internal structures perform similar functions. The characteristics representing a given technology can therefore be divided into those which describe the internal structure and those which describe the functions performed by the users of a technology” (p. 557- 559). En se fondant sur les diff´erentes classes technologiques mobilis´ees dans les brevets d´etenus par les firmes2, Nesta (2001) mesure le nombre de combinaisons technologiques

existantes pour chaque brevet. Autrement dit, `a chaque brevet est associ´e un vecteur technologique et chaque vecteur d´efinit une combinaison technologique particuli`ere.

Suite `a cette ´etape de description de structuration des savoirs de la firme (en d’autres termes la description des caract´eristiques des technologies d´etenues par les firmes), Nesta (2001) s’int´eresse aux nombres de co-occurrences technologiques pr´esentes dans la base de

2Ces travaux se fondent sur la base de donn´ees Derwent Biotechnology Abstract (DBA) d´edi´ee

aux biotechnologies, chaque brevet de cette base ´etant caract´eris´e selon 30 classes technologiques pr´ed´etermin´ees et constantes dans le temps.

Chapitre 2 - Les principes d’int´egration des connaissances connaissances des firmes proc´edant ainsi `a une seconde ´etape relative `a la description des services rendus par les technologies. En mesurant les co-occurrences technologiques de deux technologies, Nesta (2001) s’int´eresse `a la relation qui les lie. Parce qu’un brevet peut ˆetre assign´e `a diff´erentes classes technologiques, l’auteur d´etermine pour chaque classe technologique, le nombre de co-occurrences technolologiques de deux technologies i et j avec toutes les autres classes technologiques obtenant ainsi une matrice carr´e sym´etrique qui d´etermine l’ensemble de couples de technologies possibles. En retranscrivant les com- binaisons de technologies prises deux `a deux, l’auteur part de l’hypoth`ese que l’utilisation conjointe de deux technologies n’est pas un processus univoque. Deux technologies peu- vent ˆetre utilis´ees conjointement d’une part parce qu’elles partagent en commun des variables qui facilitent leur articulation et d’autre part parce qu’il est n´ecessaire de mo- biliser ces deux technologies pour obtenir des synergies productives. Deux ´etats sont alors distingu´es pour appr´ehender la relation qui lie deux technologies : la similarit´e et la compl´ementarit´e.

2.2.2.1 La similarit´e des services rendus par les technologies

La similarit´e, relative `a un couple de technologies, comme le souligne Nesta (2001) “n’appr´ehende pas la similarit´e de la nature des technologies mais porte sur la simi- larit´e des services rendus par ces technologies” (p. 162). Cette similarit´e des services rendus par les technologies est mesur´ee en fonction de leurs profils de co-occurrences technologiques. En d’autres termes, les technologies i et j sont d’autant plus similaires qu’elles co-occurrent fr´equemment avec les autres technologies (k, l ...). Bas´ee sur l’indice du cosinus, la mesure de la similarit´e permet de calculer la distance qui s´epare deux tech- nologies ce qui r´ev`ele les technologies qui sont au moins partiellement substituables. En effet, deux technologies i et j sont d’autant plus substituables qu’elles sont utilis´ees in- diff´eremment avec d’autres. Cette premi`ere mesure de la similarit´e des services rendus par les technologies permet de rendre compte de l’une des dimensions de l’espace cognitif de la firme.

2.2.2.2 La compl´ementarit´e des services rendus par les technologies

La seconde dimension caract´erisant l’espace cognitif de la firme rel`eve de la compl´e- mentarit´e des services rendus par les technologies. C’est cette mesure de la compl´emen- tarit´e qui permet de d´eterminer le degr´e de coh´erence de la firme. De mˆeme que pour la similarit´e, la compl´ementarit´e est relative `a un couple de technologies. Par le terme de compl´ementarit´e, Nesta (2001) d´efinit “des connaissances dont l’utilisation conjointe

2.2 La coh´erence : premier volet de l’int´egration technologique

permet la r´ealisation d’op´erations scientifiques et techniques particuli`eres, irr´eductibles `a l’utilisation ind´ependante des deux connaissances. Autrement dit, deux connaissances sont compl´ementaires quand leur mobilisation conjointe permet de mettre en relation des ´el´ements initialement ind´ependants” (p. 162). La technologie a est compl´ementaire de la technologie b si l’utilisation conjointe de ces deux technologies est n´ecessaire pour produire la technologie c. La compl´ementarit´e ne s’exprime par cons´equent que dans l’utilisation conjointe des deux technologies ce qui suppose de s’int´eresser `a l’intensit´e de liaison de ces deux technologies. Bas´ee sur la m´ethodologie de Teece et al. (1994), Nesta (2001) mesure le degr´e de compl´ementarit´e en comparant la fr´equence des co-occurrences tech- nologiques observ´ees avec une valeur th´eorique calcul´ee sous l’hypoth`ese d’ind´ependance entre les deux technologies. L’int´erˆet de cette mesure est qu’elle refl`ete la d´ependance sym´etrique de deux technologies en ce sens que la compl´ementarit´e de la technologie a `a la technologie b est identique `a la compl´ementarit´e de la technologie b `a la technologie a. C’est cette mesure de la compl´ementarit´e qui permet de mettre en ´evidence le degr´e de coh´erence de la firme.

2.2.2.3 Le degr´e de coh´erence des firmes

Telle qu’elle est analys´ee dans les travaux de Teece et al. (1994), la coh´erence de la firme est d’autant plus grande que ses activit´es sont connect´ees. Pour autant, l’interrogation demeure quant aux raisons qui permettent d’expliquer la qualit´e des connexions entre les diff´erentes activit´es de la firme. Les activit´es sont-elles reli´ees (related ) en raison de leur similarit´e ou de leur compl´ementarit´e? Avec cette question, on identifie de mani`ere implicite le positionnement des auteurs. La coh´erence repose sur un ensemble de variables composites (les comp´etences, les actifs compl´ementaires, la forme organisationnelle) qui r´esulte de la combinaison des activit´es de la firme menant `a des ´economies de champ. Dans le cadre des travaux de Nesta (2001, 2008), la coh´erence est identifi´ee non plus comme un processus de combinaison des activit´es mais comme le degr´e de compl´ementarit´e des services rendus par les technologies au sein de la firme. Autrement dit, la coh´erence r´ev`ele l’´etat des compl´ementarit´es technologiques mobilis´ees par la firme. La firme est d’autant plus coh´erente qu’elle d´eveloppe des comp´etences dans des technologies qui sont compl´ementaires.

En identifiant la compl´ementarit´e des services rendus par les technologies, Nesta (2001) donne un sens `a la notion de relatedness. En effet, l’auteur fait l’hypoth`ese que deux

Chapitre 2 - Les principes d’int´egration des connaissances technologies sont reli´ees, autrement dit compl´ementaires, si elles permettent des syner- gies productives favorisant la cr´eation de connaissances. En ce sens, la compl´ementarit´e des connaissances rejoint l’id´ee d’int´egration des connaissances de Grant (1996). Selon ce dernier l’int´egration des connaissances est le processus selon lequel “if Grant and Spender wish to write a joint paper together, efficiency is maximized not by Grant learning eve- rything that Spender knows (and vice versa), but by establishing a mode of interaction such that Grant’s knowledge is integrated with Spender’s knowledge [...] while minimi- zing the time spent transferring knowledge between them” (p. 114). En d’autres termes, l’int´egration des connaissances repose sur la coordination et le partage des connaissances dans le but de produire. C’est donc le produit de l’utilisation conjointe des connaissances qui d´etermine la r´eussite du processus d’int´egration des connaissances.

En ´etudiant la relation entre le degr´e de coh´erence et les strat´egies d’accumula- tion des comp´etences technologiques, Nesta (2001) montre que l’attention port´ee aux compl´ementarit´es technologiques ´evolue au regard de l’environnement technologique de la firme. Dans ce but, l’auteur calcule deux mesures suppl´ementaires : le degr´e de diversifica- tion technologique et le degr´e de sp´ecialisation technologique. Les r´esultats de ces travaux quantitatifs montrent que les strat´egies d’accumulation des comp´etences s’alternent suc- cessivement entre des phases d’exploration et d’exploitation des comp´etences technologi- ques (March 1991). Dans un contexte d’instabilit´e technologique, les firmes pr´ef`erent diversifier leurs connaissances afin de ne pas s’enfermer dans une position de lock-in et ainsi acqu´erir des comp´etences nouvelles relatives `a une phase d’exploration des con- naissances. L’environnement technologique se stabilisant, les firmes sont davantage en mesure d’identifier les compl´ementarit´es technologiques, donnant lieu `a une seconde phase d’exploitation des connaissances. Les firmes se sp´ecialisent dans les comp´etences r´ev´elant un avantage comp´etitif (Brusoni et al. 2001) et se concentrent sur la mise en coh´erence de leur capital cognitif. En d’autres termes, avec l’affirmation des compl´ementarit´es tech- nologiques, les apprentissages d’exploitation construisent positivement la coh´erence des connaissances de la firme.

Par cons´equent, nous identifions l’int´egration des connaissances comme le processus permettant une diversification coh´erente des connaissances au sein de la firme. Dans le cadre d’une activit´e productive, les firmes identifient et int`egrent des connaissances qui g´en`erent des compl´ementarit´es technologiques. Cette d´efinition de la coh´erence tech- nologique offre l’avantage de distinguer, d’une part, les technologies d´etenues par les firmes et, d’autre part, l’utilisation qualitative de ces technologies. Les firmes n’int`egrent

2.2 La coh´erence : premier volet de l’int´egration technologique

pas des technologies de mani`ere purement al´eatoire mais construisent leur portefeuille de comp´etences technologiques dans le but d’obtenir des synergies productives (Penrose 1959). Une firme est d’autant plus int´egr´ee que sa base de connaissances est coh´erente. La coh´erence de la base de connaissances de la firme n’est pas un ph´enom`ene atemporel mais r´esulte des strat´egies d’apprentissage des firmes, qui rel`event des conditions environ- nementales dans lesquelles les firmes ´evoluent. En consid´erant l’int´egration technologique comme le processus relatif `a la mise en coh´erence des connaissances de la firme se pose alors la question de son impact sur la performance des firmes. Car comme le souligne Nesta (2001), “la difficult´e de la th´eorie de la coh´erence est qu’elle ne peut se comprendre qu’en relation avec une certaine mesure de la performance, car au final, l’utilit´e d’un tel concept serait bien vaine si elle n’impliquait quelque propension `a l’efficience ´economique des firmes” (p. 132).

2.2.3

Coh´erence et performance

Teece et al. (1994), dans leurs travaux sur la coh´erence des march´es montrent qu’une firme est d’autant plus performante que son degr´e de coh´erence est ´elev´e. En raison des ´economies de champ r´esultant de la combinaison des activit´es de la firme, les firmes coh´erentes sont ainsi plus enclines `a survivre dans une industrie. Si la relation positi- ve entre la coh´erence et la performance est suppos´ee, celle-ci n’est pas mesur´ee par les auteurs. Des travaux pr´ec´edents de nature quantitative ont d´emontr´e une relation posi- tive entre les strat´egies de diversification dans des activit´es li´ees et la performance des firmes. Rumelt (1974), en examinant la diversification de 246 grandes firmes am´ericaines au niveau de leurs march´es, montre que les firmes adoptant une diversification connect´ee ont une meilleure performance que des firmes aux march´es ´eclat´es. Par la suite, les travaux de Scott & Pascoe (1987) et de Scott (1993), en ´etudiant la diversification de la R&D de grandes firmes am´ericaines, montrent l’existence d’une certaine “finalit´e” (purposiveness) des firmes `a diversifier leurs programmes de recherche. En exploitant des compl´ementarit´es dans des produits li´es, les strat´egies de diversification de la R&D ont un impact positif sur la productivit´e des firmes.

La question de la connaissance comme facteur de performance des firmes a fait l’objet d’un programme de recherche consid´erable depuis les travaux de Griliches (1979), r´esum´e dans Griliches (1998). Ce programme de recherche d´emontre l’existence d’une relation syst´ematique et significative entre le stock de connaissances d´etenu par la firme et sa performance, analys´ee `a la fois en termes de productivit´e, de propension `a innover et de

Chapitre 2 - Les principes d’int´egration des connaissances valeur boursi`ere de la firme. Si les premiers travaux de Griliches (1979, 1986) sont un apport consid´erable `a la th´eorie ´economique et bien que distinguant la recherche fonda- mentale de la recherche appliqu´ee, l’analyse de la connaissance reste cantonn´ee `a un stock de connaissances bas´ee sur les d´epenses de R&D. Ces travaux se sont par la suite enrichis d’une s´erie de recherches reconnaissant l’existence d’externalit´es li´ees `a la production de connaissances (Griliches 1992, Jaffe 1986, 1989, Griliches & Lichtenberg 1984, Jaffe 1989, Jaffe et al. 2000). Si ces divers travaux posent la question du transfert de connaissances, les modalit´es d’int´egration de la connaissance ne sont pas envisag´ees. En effet, le carac- t`ere h´et´erog`ene des connaissances n’est pas pris en compte, le capital de connaissance de la firme ´etant consid´er´e comme la somme de ses connaissances homog`enes (Nesta 2008). Aussi, les travaux portant sur la coh´erence technologique et la performance enrichissent-ils la th´eorie ´economique en consid´erant la dimension qualitative de la connaissance comme facteur de performance. Parce que la connaissance est de nature diverse, la combinaison des diverses connaissances scientifiques et techniques doit faire l’objet d’une attention soutenue de la part des firmes.

Nesta & Saviotti (2005) et Nesta (2008) se sont int´eress´es `a la relation entre la base de connaissances et la performance des firmes. Dans les premiers travaux, la performance rel`eve de la propension des firmes `a innover, tandis que dans les seconds la performance rel`eve de la productivit´e des firmes3. La base de connaissance est caract´eris´ee selon son

degr´e de diversit´e technologique et son degr´e de coh´erence technologique4. Si le rˆole de la diversit´e technologique ne rel`eve pas d’un consensus, positif dans le cadre de la premi`ere ´etude, n´egatif dans la seconde, la coh´erence technologique constitue un facteur d´eterminant de la performance des firmes dans les deux ´etudes. Les firmes aux bases de connaissances int´egr´ees sont plus performantes que les firmes aux bases de connais- sances non int´egr´ees. Cette meilleure performance r´esulte du fait qu’en combinant des domaines de comp´etences donnant lieu `a des compl´ementarit´es technologiques, les firmes peuvent b´en´eficier d’´economies de champ ainsi que d’externalit´es internes (positives) de connaissances. De plus, les coˆuts de coordination se trouvent r´eduits comparativement aux firmes qui doivent coordonner des domaines de comp´etences non li´es.

Dans une autre s´erie de travaux, les auteurs d´emontrent l’impact de la coh´erence tech-

3L’´etude de Nesta & Saviotti (2005) porte sur les firmes appartenant au secteur des biotechnologies,

tandis que l’´etude de Nesta (2008) porte sur 156 grandes firmes mondiales.

4L’´etude de Nesta & Saviotti (2005) s’int´eresse ´egalement aux externalit´es de connaissances con-

sid´erant `a la fois les externalit´es de type interne et externe, l’´etude de Nesta (2008) prend ´egalement en compte la mesure portant sur le stock de connaissances des firmes.

2.2 La coh´erence : premier volet de l’int´egration technologique

nologique sur la valeur boursi`ere des firmes appartenant aux secteurs des biotechnologies (Nesta & Saviotti 2006b,a). Tenant compte `a la fois du stock de connaissances d´etenu par les firmes et du degr´e de coh´erence technologique, les r´esultats indiquent un effet positif et significatif de ces deux variables sur la valeur boursi`ere des firmes. Si le stock de connaissances des firmes est un indicateur d’efficience sur les march´es financiers, la mani`ere dont les firmes int`egrent leurs connaissances se r´ev`ele ˆetre un facteur tout aussi d´eterminant. Dans une approche dynamique, Piscitello (2005) s’est int´eress´ee `a la rela- tion entre la performance des firmes et leur coh´erence, celle-ci ´etant ici comprise comme le degr´e de connexion entre les diff´erentes comp´etences technologiques de la firme et les activit´es qui en d´ecoulent. L’auteur consid`ere en effet que le degr´e de diversification tech- nologique et le degr´e de diversification des produits sont intrins`equement li´es et que ce degr´e de connexion influe sur la performance des firmes `a innover. Comme le souligne l’auteur “companies that prove to be able to explore and exploit synergic relationships bet- ween their competencies and downstream activities are more likely to innovate more and to reach a superior competitive advantage” (Piscitello 2005, p. 141).

Calculant la coh´erence selon la mesure de la survivance selon Teece et al. (1994), Breschi et al. (2003) et Nesta & Saviotti (2005) montrent, d’une part, que la diversifica- tion de produits a un effet positif sur la performance des firmes et, d’autre part, que la diversification technologique a un effet positif et significatif sur la capacit´e des firmes `a innover, de mˆeme que sur leur capacit´e `a accroˆıtre leur coh´erence. Ces travaux soulignent la vision s´equentielle d’acquisition de comp´etences technologiques, dans la mesure o`u les firmes acqui`erent de nouvelles comp´etences afin d’entrer sur de nouveaux march´es. Suite `a cette premi`ere phase, les firmes qui int`egrent ces nouvelles connaissances cherchent `a identifier les comp´etences susceptibles de donner lieu `a de nouveaux produits dont les technologies sont li´ees, conduisant `a un besoin nouveau de comp´etences technologiques et ainsi de suite. Par cons´equent, les firmes les plus performantes sont celles qui seront capables d’adopter des strat´egies de diversification soutenue et qui maintiennent et ac- croissent leur degr´e de coh´erence sur la dur´ee.

Pour conclure, l’´etude de la coh´erence comme premier volet de l’int´egration des comp´etences technologiques permet de tenir compte du caract`ere intangible des con- naissances, en ce sens que les connaissances scientifiques et techniques sont identifi´ees en fonction des services qu’elles rendent. En identifiant la compl´ementarit´e des ser- vices rendus par les technologies (c’est-`a-dire le fait que l’utilisation conjointe de deux technologies permet la r´ealisation d’op´erations scientifiques et techniques particuli`eres,

Chapitre 2 - Les principes d’int´egration des connaissances irr´eductibles `a l’utilisation ind´ependante des deux connaissances), les travaux portant sur la coh´erence technologique donnent un sens `a la notion de relatedness. Les comp´etences technologiques sont li´ees en raison de leur compl´ementarit´e. Les firmes aux bases de con- naissances int´egr´ees, i.e. pr´esentant un fort degr´e de coh´erence technologique, b´en´eficient d’´economies de champ ainsi que d’une baisse des coˆuts li´ee `a la coordination des activit´es les rendant par cons´equent plus performantes que les firmes aux bases de connaissances non int´egr´ees.

Ce premier volet relatif `a l’int´egration des comp´etences technologiques a permis de mettre en ´evidence le caract`ere non al´eatoire de l’organisation des connaissances au sein de