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clinique transculturelle

II. 4 2 2 Pratique sacrificielle

II. 7. Encore d’autres

Si, aux îles de la Lune, les invisibles que sont Dieu et les djinns ne sont jamais très loin de la vie des hommes, d’autres entités tout aussi invisibles sont également identifiables et convoquées pour rendre compte d’un désordre, d’un accident ou encore d’une maladie. Leurs noms évoquent l’œil, le mauvais, mais aussi le sort, et témoignent des attaques dont sont capables les humains alliés aux forces de la Surnature.

II. 7. 1. Dzitso

C’est un drôle de nom mais son évocation ne laisse jamais rien présager de bon. Il est ce qu’ailleurs d’autres appellent ‘Ein’. Alors, il vaut mieux l’éviter car il est réputé vider les maisons et remplir les cimetières.

« Huremwa dzitso », c’est être frappé par l’œil, le mauvais. C’est généralement celui d’une personne envieuse, mal intentionnée, mais cela peut également être le fait d’un diable, (encore

appelé shetwan) ou encore d’un animal. Dès lors, un individu, consciemment ou

inconsciemment, peut nuire à autre individu, voire causer sa mort, par le seul pouvoir du

regard ou la formulation d’un compliment. Les mots deviennent dangereux122 et à l’image du

langage, le mauvais œil possède sa syntaxe, ses lois et ses énoncés propres (Djéribi, 1988). La maladie et le malheur peuvent alors survenir, mais certains sont plus exposés que d’autres. Les nouveaux-nés et les mères en couches sont les plus vulnérables en raison de leur fragilité. Parce que leurs enveloppes psychique et culturelle sont insuffisamment constituées, les bébés ne sont pas protégés. Les compliments quant à leur beauté ou leur santé sont alors les malvenus car susceptibles de déclencher des maladies. Il est des fois où, à leur insu, les mères

sont elles mêmes porteuses de ce mauvais regard sur leur propre enfant123.

Les mères le craignent d’autant plus qu’elles savent qu’il aime aussi le lait ; ce dernier

apparaissant « comme un liquide éminemment conducteur du mauvais œil124 » (Djéribi, ibid.,

p. 41).

Souvent, nous accueillons à la consultation des femmes qui portent en elles la vie ou qui viennent tout juste de la donner. Nous savons alors que nous devrons attendre un peu avant de faire connaissance avec le nouveau venu. Parfois, le temps de l’attente dure jusqu’à quarante jours et, lorsque nous nous retrouvons, il n’est pas rare qu’en pleine consultation le bébé

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Selon le principe de contiguïté, ils peuvent alors agir.

123 D’autres femmes sont également réputées avoir le mauvais œil ; il s’agit généralement de femmes vieilles, stériles ou vierges. 124

Cette attirance du mauvais œil pour le lait est ancienne puisqu’elle était déjà mentionnée dans un texte sumérien du III e ou IV e siècle avant J.-C. qui expliquait la disparition du lait des étables par l’approche du mauvais œil. Par analogie, toute situation de sécheresse, d’aridité, de stérilité est associée à une attaque du mauvais œil qui empêche la pluie de tomber, la sève de monter dans les arbres, le sang et le sperme de circuler à l’intérieur des corps.

présent parmi nous réclame à manger. Alors tranquillement, il boit ce que le sein de sa mère lui offre généreusement. D’autre fois, c’est un biberon que l’on sort.

Face à notre étonnement, Mouna nous explique alors qu’il en a été ainsi pour tous ses enfants, qu’elle n’a pu les allaiter faute de montée de lait. Elle évoque le mauvais œil et explique que tous les traitements entrepris n’ont pu remédier à cet état.

Elle sait que le mauvais œil peut être le fait d’une rivale, bien sûr jalouse, mais sa mère lui a aussi dit qu’elle-même pouvait le porter. Cela l’étonne et elle se demande comment une telle

chose est possible. Son regard plein d’amour ne serait au fond qu’un regard d’envie125 .

Autour de l’enfant et de la contemplation maternelle qu’il suscite, amour et envie

entretiennent une relation de confusion et placent la relation mère-enfant sous le sceau de l’ambivalence.

Nous voilà alors avec elle en train de réfléchir au sens de cette attitude. Nous la décrivons, avec les mots de notre art, comme une attitude inconsciente traduisant sous d’autres cieux l’expression d’un puissant attachement maternel. Sous l’effet du mauvais œil, le lait reste eau

ou le redevient. Parfois, il se mêle de sang126, signe de mauvais présage mais aussi d’un état

de confusion entre le moment de la grossesse et celui de la naissance et de l’allaitement, perpétuant alors l’état de symbiose utérine (Ibid.).

Le mauvais œil devient alors le lieu d’une régression possible entravant le processus de séparation et agit comme un agent d’indifférenciation et de désordre. Son pouvoir est nuisible et ne serait alors que l’expression déguisée de l’ambivalence manifestée par certaines femmes à l’égard de leur fonction de procréation et de nourrissage (Héritier, 1984).

Il s’agit alors pour les mères de se protéger et de protéger l’enfant né des effets redoutables du mauvais œil. La tradition prescrit en général les moyens de se protéger contre lui. A défaut de protection, ces yeux, quelle que soit leur origine, peuvent frapper et amener le malheur qu’ils objectivent.

 Observation n°7

Chamsia a onze ans lorsque nous la rencontrons. Elle consulte pour des difficultés dans les apprentissages et sa scolarité est chaotique, aux dires des enseignants. Elle vit à la Réunion depuis trois ans et sa famille explique que la vie, ici, est facile. A Mayotte aussi la vie était facile jusqu’au jour, cependant, où un malheur l’a bouleversée. Chamsia avait alors quatre

125 Selon l’expression arabe : « oeil d’amour, œil d’envie ». Il est alors conseillé à la mère de ne pas trop regarder son enfant car elle pourrait le « prendre d’œil ».

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Selon la théorie des humeurs de Galien, le lait ne serait au fond qu’un sang « blanchi » qui serait remonté jusqu’aux seins pour nourrir l’enfant après la naissance. Le lait ne serait alors que le prolongement du sang qui a nourri l’enfant in utero ; le passage du sang au lait marquant alors celui de la rupture symbiotique au moment de l’accouchement.

ans. Elle rentrait de l’école quand une voiture l’a renversée. A son arrivée à l’hôpital, sa mère pensait qu’elle était morte. Les médecins ne savaient que penser mais Chamsia a décidé de continuer à vivre. Elle a dû cependant être hospitalisée de longs mois et être séparée de ses parents. Alors, lorsque nous reparlons de cet accident avec la mère de Chamsia, elle se souvient que « bébé, sa fille avait de belles formes, qu’elle était bien portante et faisait l’admiration de beaucoup ». Quand l’accident est survenu, certains au village ont pensé que trop de beauté était néfaste et attirait des mauvais regards. Parce que la vie lui souriait, la mère de Chamsia n’avait alors pas pensé à la nécessité d’une protection pour sa fille. Ce n’est que plus tard, après la survenue de l’accident qu’elle organisera un sidjabou. Un mwalimu est

alors appelé afin de procéder à une lecture de certains versets du Coran127 réputés éloigner le

mauvais œil à la fois de la personne et de sa maison. Par ailleurs, un autre fundi est consulté pour fabriquer un hirizi et renforcer ainsi l’effet de la prière. Mais cette fabrication prend ici un sens particulier.

La religion musulmane, à l’image de la religion chrétienne, reste en effet très prudente dans le recours aux objets, qui occupent de fait une place périphérique mais quelque peu tolérée au risque de voir les fidèles se diriger vers d’autres cultes. Les hirizi fabriqués à partir des écritures du texte du Coran occupent habituellement cette place un peu à part, aux marges du culte et du dogme, l’objectif étant avant tout d’éloigner les fidèles malades du risque d’idolâtrie qu’ils représentent.

Or, la fabrication d’un hirizi dans le cadre de la mise en œuvre d’un rituel de protection contre le mauvais œil obéit à une autre logique. En effet, dans la tradition musulmane, le mauvais œil dépasse le cadre de la croyance et de la superstition. Il est vérité, pour ne pas dire science, et il se dit que le Prophète lui-même a été victime d’envie. Dieu lui recommanda alors de lire la sourate de l’Univers. Les conjurations sont possibles autorisant à sa suite le

recours à des objets de protection128. La fabrication d’un hirizi contre le mauvais œil devient

alors la seule concession licite faites aux objets dans le cadre du dogme religieux (Nathan, 2001).

Si le mauvais œil est directement impliqué dans les maladies qui affectent les nouveaux-nés et leurs mères, il l’est aussi dans toutes les situations de malheur qui, au quotidien, frappent la vie des gens. Toutes les situations d’infortune lui sont directement imputables, et la

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Ce traitement, nommé huzunguwa concerne essentiellement les adultes frappés par le mauvais œil et s’il échoue, le recour s à une corde peut s’imposer au fundi consul té qui doit alors faire sept n œuds sur la corde. L’espace en tre les nœuds correspond à la mesure du bra s du fundi et la victime du mauvais œil doit pouvoir placer son bras entre chaque nœud. Si la mesure est bonne, le mauvais œil est chassé. Dans le cas contraire, il se retourne contre le fundi.

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Dont le plus célèbre est la main de Fatima. D’autres se montent sous forme d’amulette contenant des écritures saintes qui font que le texte redevient objet, matière première (ibid.). La fabrication comorienne de ce type de protection a été décrite par Blanchy, (2003).

consultation d’un fundi ne vient généralement que confirmer ce que tout le monde pensait. Le mauvais œil, c’est dès lors ce que tout un chacun peut ressentir comme la perte de la baraka. Perçue comme un fluide vital apportant prospérité et abondance, elle est également intégrée à la religion musulmane et devient l’expression d’une bénédiction divine. Mais une baraka trop forte, trop visible est alors exposée au regard, au mauvais. Elle peut alors diminuer et parfois disparaître totalement, laissant la place au dzitso.

Mais le dzitso, s’il bouscule la vie et la met en désordre, n’est jamais que l’expression de la malchance et jamais personne ne peut être considéré comme responsable. Cependant, d’autres événements de la vie ne supportent pas la même lecture et sont là directement associés à des actes empreints de sorcellerie attribués à un autre malveillant.

II. 7. 2. Sahiri

Sahiri, le mot immanquablement résonne avec sa racine arabe, s’hur, dont la traduction est

sans équivoque. A la fois, action en sorcellerie, il est aussi l’objet qui permet l’attaque sorcière. Action et objet, son pouvoir est immense et magique.Il est tel que, parfois, des livres dont le titre évoque largement la vie quotidienne aux îles de la Lune ne le nomment pas, tant sans doute la peur est forte. D’autres, qui savent qu’il fréquente les allées de la vie le désignent autrement. Il est alors fréquent d’entendre parler de la « bombe » enterrée dans la cour ou du « missile » envoyé au moment du passage de la future victime. Il est d’ailleurs prudent ce jour là de ne pas sortir et d’attendre que l’alerte soit levée. Bombe, missile, les mots sont lâchés et tous renvoient à un contexte d’attaque et de mise en désordre du monde. Le déclenchement des hostilités provoque la maladie, le désordre.Au point de départ du désordre, c’est toujours communément une histoire de jalousie, d’envie ou parfois tout simplement d’amour. C’est un sentiment fort qui envahit l’être et provoque en lui un état de tension qu’il faut dès lors apaiser. Une consultation s’impose, non pas pour identifier la nature du mal, mais pour réduire cet état qui nourrit des sentiments d’hostilité. Le maître consulté est un maître de pouvoir et détient celui de faire le mal. Ici comme ailleurs, il est reconnu comme sorcier. Ce mgangi manipule les forces occultes et son art est technique. S’il existe des êtres

sorciers par nature129, celui là pratique une sorcellerie volontaire (Nathan, 1999). Alors celui

qui vient le consulter sait qu’ici, c’est de fabrication d’objet dont il s’agit. Sorcellerie

instrumentale130 , le sort, le sahiri, est confectionné et envoyé à la personne concernée.

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Il s’agit ici d’êtres humains nantis d’un organe de sorcellerie invisible (…) qui induit c hez eux des comportements tels qu’on dit qu’ils mangent leurs victimes. Ils se nourrissent soit de leur substance vitale, soit de leur force de travail. (Nathan, 1999).

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Ce type de sorcellerie est dite de type 1 et encore nommée « sorcery » et s’oppose à la sorcellerie de type 2 « wichcraff » (Evans Pritchard, 1972).

La fabrication de cet objet est destinée à apaiser la tension née de l’envie et de la jalousie. Mais cet objet fabriqué est chargé d’un fort pouvoir de nuisance et est responsable de désordre. Il a un destinataire, et celui qui est désigné voit sa vie basculée et ligotée par les forces invisibles manipulées. C’est à ce prix seulement que les forces de l’envie s’apaiseront. Génériquement, le sahiri, est le lieu de l’attaque sorcière. Toute attaque « est éminemment une effraction (…) et l’acte de sorcellerie est toujours un acte de mort » (Nathan ; Moro, 1989, p. 688). Dans sa logique, il vient alors mettre à mal les limites, les transperce et détruit l’espace clos. Des limites floues et incertaines, tant au niveau des corps que d’autres espaces clos comme par exemple les maisons, sont alors pensées comme les témoins directs de

l’effraction131. Il s’agit par là de détruire autrui ou ses biens. Tous soupçons dès lors évoqués

pour comprendre les désordres de la vie et son infortune ont pour conséquence de déclencher un état de frayeur innommable chez la victime. Cette frayeur l’habite jour et nuit et son sommeil est envahi de figures d’épouvantes. Par ailleurs, le dehors et le dedans se confondent et les catégories du monde s’inversent. Le risque de ne plus comprendre le monde est alors grand. Une contre consultation devient nécessaire et celui qui est consulté a pour tâche de défaire le travail fait par d’autre.

Le maître du savoir consulté doit alors localiser l’objet sort. Ce travail d’identification s’accompagne le plus souvent d’une présentification de l’objet sort qui est alors extrait du corps de l’individu malade. L’objet est le plus souvent un paquet hétéroclite où se mêlent des morceaux de vêtement ayant appartenu à la victime, des ongles ou des cheveux, des clous

rouillés132 et parfois de la terre de cimetière. Cet objet est un objet inversé marqué d’une

valence négative. L’inversion va agir par contagion et provoquer des inversions corporelles. Les têtes deviennent chaudes et les pieds ont froid (Nathan, 1989b).

Identifier la nature du paquet et son mode de fabrication permet alors d’entreprendre l’annulation de ses effets. C’est bien d’une interrogation de l’invisible dont il s’agit ici mais l’objectif étant cette fois de mettre à jour la technique qui rend malade afin de proposer une contre technique, autrement dit de fabriquer un anti-objet sort (Nathan, 1999). La sorcellerie est une technique mais, comme toute technique, elle a ses agents. Les principaux agents ici sont les madjini. Les sorts sont en effet « profondément imbriqués aux madjini. Nul ne peut jeter un sort sans l’aide d’un djinn ; nul ne peut lever un sort sans pénétrer le monde des

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Ainsi, certains rituels religieux musulmans – ablutions – ont pour effet de purifier les corps mais aussi de renforcer les limites du corps en les débarrassant de toute mucosité et d’assurer ainsi une protection contre la pénétration sorcière.

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Cela peut être d’autres objets pointus - hameçon, aiguille, épine, dent, griffes d’animaux – dont la fonction est bien sûr la perforation de l’enveloppe corporelle pour assurer la pénétration de l’objet. Cette fonction de perforation peut s’opérer également sur un mode analogique à travers la consommation de certaines substances : piment, épice, alcool. Pour d’autres modalités de pénétration, voir Nathan (1999 ; pp. 96- 104).

djinns » (Nathan, 2001, p.198). Certains sorts consistent d’ailleurs dans l’envoi de madjini par

leur maître qui les chargent alors de détruire la personne. Leur mission réalisée, ils seront alors remerciés au cours de rituels d’offrandes. Pour cesser de nuire, la victime de leur

agression devra leur offrir au mieux ce qui leur a été promis par ceux qui les ont envoyés133.

 Observation n°8

Rabah est lycéen et fréquente la cité scolaire voisine du C.M.P.P. Arrivé de Mayotte depuis peu pour poursuivre sa scolarité en B.T.S., il est interne. Il est adressé à la consultation de thérapie transculturelle par l’infirmière du lycée après avoir été reçu plusieurs fois par le médecin scolaire. Rabah présente des troubles du sommeil. Son sommeil est agité et, régulièrement, il est réveillé « par des personnes qui frappent à sa porte ou par le bruit d’une radio qui se met en marche ». Un changement de chambre a été envisagé mais est resté sans effet, à l’image des somnifères prescrits. Ces difficultés l’empêchent de se concentrer sur son travail. Il ne peut retenir ce qu’il apprend et sa scolarité est sérieusement compromise. Alors que nous nous questionnions avec lui sur la nature et l’origine de ses troubles, Rabah évoque clairement et sans détour une étiologie sorcière.

. . .

R: Des fois beaucoup d’idées viennent à moi qui font que j’oublie certaines choses. Psy: Comme si à des moments vous oubliez ?

R: Oui, il y a des moments cela m’arrive que je doive faire tel truc et que j’oublie. J’y repense quelques secondes après.

Psy: En ce moment cela arrive souvent ? R: Oui

Psy: Que se passe t-il exactement ?

R: Cela a commencé au lycée. Je me rappelle que quelqu’un, un lycéen qui vient de Mayotte aussi, m’a demandé devant la classe, un euro cinquante ; je lui ai donné deux euros; il m’a rendu cinquante centimes. Pendant les deux heures de cours que l’on avait, j’ai senti ma main trembler. Quand je suis rentré à l’internat, ça s’est intensifié. J’ai fait des efforts physiques pour que cela se calme. J’ai mis deux jours pour comprendre que c’était peut- être ce demi-euro ; je me suis rendu compte que je l’avais encore dans le porte-monnaie. Je l’ai jeté et cela allait mieux et ma main s’est calmée.

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Psy : Cette pièce était un mauvais objet.

R : Oui, cela s’était déjà passé une autre fois. Un certain moment où on était en cours un élève est passé pour demander mes lunettes de soleil. Je me suis rendu compte de rien. Je suis rentré chez moi et je suis parti à la mosquée. Je sentais mes paupières bouger. En rentrant le soir, en révisant à mon bureau, je ne voyais plus rien même avec les lunettes. Ma tête n’arrêtait pas de trembler. J’avais du mal à respirer et j’ai dû appeler des amis pour venir me chercher. Le médecin est venu et a fait une injection. Cela m’a calmé mais le lendemain au réveil, cela s’est intensifié. Je suis retourné voir les médecins, ils ont parlé de crises d’épilepsie. J’ai pris des médicaments pendant une semaine mais cela ne faisait