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Chapitre 4 : PRÉSENTATION ET DISCUSSION DES RÉSULTATS

4.4. Discussion générale

L’analyse des protocoles d’entretien que nous avons effectuée sous l’angle de différentes dimensions nous a permis d’étudier le phénomène du décrochage scolaire. Dans le domaine de la santé, les difficultés correspondant à des dépressions, des angoisses, des phobies envers l’école, des diagnostics d’hyperactivité apparaissent en générant des ruptures dans le parcours scolaire de la moitié des jeunes adultes interviewés. Au niveau familial, nous relevons des situations de vie précaire, des familles recomposées et monoparentales où les jeunes interviewés mettent en évidence une faille au niveau des figures, du contrôle et de l’autorité parentales. Au niveau scolaire, la majorité des jeunes a redoublé à la suite des difficultés d’apprentissage et/ou des comportements perturbateurs décrétés inacceptables par le système scolaire. Par ailleurs, nous avons vu que ces évènements se présentent rarement individuellement dans le processus de décrochage scolaire, mais qu’ils participent plutôt à une concourance de facteurs de risque. A la lumière de ces résultats et avant de répondre à nos questions de recherche, il nous semble important de revenir sur la définition du décrochage

scolaire. Comme nous avons mis en évidence dans le cadre théorique, il s’agit d’une définition très difficile à donner et qui change selon l’angle d’étude adopté. Nous avions pourtant souligné trois points la délimitant : il s’agit d’un processus longitudinal se terminant par un abandon précoce et/ou sans qualification qui peut s’installer dès les premières années de la scolarité. A la suite de notre travail d’analyse, nous estimons que ces trois points correspondent aux trois axes définitionnels du décrochage scolaire. Effectivement, nous avons pu apprécier son processus d’installation longitudinale déjà à l’école primaire, où justement en raison des faiblesses personnelles et familiales les enfants commençaient à rencontrer leurs premières difficultés scolaires. Ces difficultés, instaurées de manière très sournoise pour certains élèves et de manière plus manifeste pour d’autres, retrouvent leur expression maximale durant le cycle d’orientation via des absences et/ou des comportements perturbateurs amenant les adolescents à l’abandon précoce de la scolarité obligatoire. En adhérant à cette conception longitudinale du décrochage scolaire, la mise en exergue des points de ruptures et de transitions au niveau de la santé et dans les contextes familial et scolaire est justifiée. A plusieurs reprises, nous avons insisté sur le caractère fragilisant de ces moments délicats pour le développement de l’enfant-élève, sur la perte de repères que cela peut engendrer et sur l’importance de donner aux élèves un temps d’adaptation à ces ruptures.

Lorsque cette possibilité de reconstruction vient à manquer, le parcours de vie de l’enfant se répercute sur les apprentissages et la trajectoire scolaire. Nos entretiens ont dévoilé comment ces changements drastiques jouent un rôle sur le parcours scolaire et dans la déscolarisation.

Ces aspects nous permettent de répondre en partie aux deux premières questions de recherche : Comment l’histoire de vie d’un élève peut-elle influencer son parcours scolaire (question 1) et comment ce même parcours peut-il à son tour jouer un rôle dans l’apparition du décrochage scolaire (question 2). Nous estimons que le parcours scolaire d’un élève est une des composantes de l’histoire de vie des enfants, en plus des composantes familiales.

Pour cette raison, il n’est pas pensable dans une unicité, mais il nécessite une compréhension exhaustive des intrications des diverses composantes de l’histoire de vie de l’élève. Les récits de vie que nous avons recueillis ont montré qu’une souffrance dans les dimensions familiales a un poids important sur le parcours scolaire et sur sa réussite. Une faiblesse affective rend les ressources cognitives pour les apprentissages moins disponibles, notamment comme nous avons pu l’entendre des jeunes interviewés qui convoquent leurs difficultés à maintenir leur attention et concentration et à traiter les informations pour les mémoriser. Ces difficultés peuvent avoir des répercussions sur les apprentissages. En outre, une situation de grande souffrance au sein du foyer familial contribue à la perte de sens et d’intérêt que les jeunes

attribuent à l’école. Nos résultats prouvent que les jeunes ont rencontrés plusieurs épreuves douloureuses et que le décrochage scolaire est le résultat d’une série d’événements fragilisant l’individu. Les récits de vie de nos jeunes ont fait surgir différentes expériences significatives.

Une rupture familiale, personnelle ou scolaire peut être la cause d’une certaine souffrance. On se rend compte que c’est l’enchevêtrement de plusieurs événements qui conduit le jeune vers le décrochage scolaire. Par conséquent, bien que très hétérogènes, les trajectoires de vie et la chronologie des parcours scolaires des jeunes interrogés se ressemblent sur plusieurs composantes (question 3).

Nous nous sommes également rendues compte que les jeunes déversent souvent leur souffrance sur l’école et que cette souffrance tend à augmenter lors du passage au cycle d’orientation. Ce passage implique de nombreux changements et certains jeunes perdent leurs repères. A l’école primaire, les pratiques d’enseignement laissent encore la possibilité à l’élève de surmonter ses difficultés scolaires et c’est donc pour cela, que l’élève n’identifie pas encore de réels problèmes. Par contre, le passage au cycle d’orientation est propice à l’émergence d’un désinvestissement de l’école car les difficultés passées inaperçues à l’école primaire deviennent problématiques. L’élève face à ses difficultés se décourage et perd confiance dans ses capacités. Inévitablement, il va avoir de la peine à s’engager dans une activité scolaire, s’il n’arrive pas à s’investir et s’il manque d’assurance. Pour réussir à surmonter les difficultés, le jeune a besoin de se sentir confiant et capable, dans le cas contraire, il va plutôt chercher à s’échapper en commençant à s’absenter et à adopter des conduites d’opposition et de provocation.

A ce tableau s’ajoutent parfois des sentiments d’incompréhension et de manque de confiance en soi et en autrui. Selon les récits des jeunes, plusieurs d’entre eux reprochent aux enseignants de ne pas avoir essayé de comprendre la source de leurs difficultés scolaires, et de leur attitude en classe et d’utiliser le renvoi comme solution. Les jeunes qui se trouvent face à des échecs répétés et qui ne veulent plus souffrir abandonnent l’école. Cet abandon se traduit par des absences, des renvois permanents ou des actes de déviances.

En ce qui concerne les questions portant sur les facteurs susceptibles d’influencer la problématique de la déscolarisation (question 5), nous avons en partie déjà répondu au travers de la discussion effectuée pour chaque dimension. Lors de cette discussion nous avons mis en évidence certains facteurs de risque intervenant dans l’émergence du décrochage scolaire.

Quand cela a été rendu possible nous avons tenté de les ancrer chronologiquement dans le parcours scolaire. A ce propos, nous avons constaté que lorsque ces facteurs interviennent lors de la scolarité primaire, ils ont souvent une répercussion plus marquée dans la suite de la trajectoire, surtout si d’autres facteurs rentrent en jeu. Nous supposons que l’aspect le plus important n’est pas le moment de la manifestation des facteurs de risque, mais la concourance des ces facteurs sur les trois dimensions abordées. Dans tous les récits de vie nous pouvons effectivement retrouver l’influence de plusieurs facteurs au niveau personnel, familial et scolaire. Nous estimons que c’est plutôt leur interaction qui amène l’élève à décrocher de l’école. Les entretiens effectués ne nous ont pas permis d’isoler des facteurs de protection vis-à-vis du décrochage scolaire. Pourtant, au vu des résultats obtenus, nous pouvons faire l’hypothèse qu’une histoire de vie avec moins de changements, un foyer familial et un climat de classe bienveillant et ouvert au dialogue pourraient aider les enfants en difficultés scolaires à retrouver une image positive de soi-même, une confiance à l’école et ainsi éviter de décrocher.

Qui sont le décrocheurs ? Dans notre cadre théorique, nous avons présenté des études (Blaya, 2010 ; Fortin, Potvin, Marcotte & Royer, 2006 ; Janosz, 2000) visant à mettre en évidence des typologies de décrocheurs. Sans vouloir entrer ici dans ces catégories, en raison entre autres de la petite taille de notre échantillon de recherche, nous nous sommes trouvées face à des élèves ayant tous manifesté comme problématique principale des difficultés d’apprentissage et des comportements inadéquats et très perturbateurs à l’école. En guise de réponse à cette dernière question de recherche, nous pensons qu’un jeune décrocheur est avant tout un élève en souffrance, désireux de trouver une place qui lui corresponde. Peut-être que le système scolaire actuel n’est pas une réponse adaptée à ces jeunes commençant leur parcours scolaire chargé de fragilités au niveau de leur histoire personnelle et familiale.

Au travers de notre travail, nous voulions également mettre en exergue les différents facteurs de risques et de protections soulignés par le bref survol théorique. Nous voulions identifier, ou néanmoins, apprécier le poids particuliers des certaines dimensions. Nous avons plus ou moins retrouvé tous les dimensions mises en avant dans notre table de spécification (tableau 2) et avons pu rendre compte de comment ces dimensions sont intriquées et dépendantes entre elles. Par ailleurs, nous avons été étonnées de l’importance des aspects relationnels et du redoublement. Presque tous nos jeunes ont mis spontanément l’accent sur le côté relationnel au niveau familial ou scolaire. Ils ont raconté ne pas se sentir écouté, ne pas avoir une place à la maison et ne pas la trouver à l’école. Les relations à la maison étaient très froides, distantes

et souvent absentes. A l’école, les relations avec les enseignants étaient basées sur un non respect réciproque, des retenues et des renvois. Comment peut alors un élève se sentir à sa place ? Comment peut-il adhérer à un système scolaire qui n’est pas adapté à lui ? A un univers qu’il perçoit comme hostile ? Ces questions restent encore sans réponses et nous n’avons par la prétention d’y répondre maintenant. Pourtant ce travail, nous a permis de réfléchir à ce sujet et nous permettra dans notre pratique future d’être sensibilisées aux récits de vie des élèves en souffrance et en échec scolaire.

CONCLUSION

Apports et connaissances produits

Nous souhaitions au travers de ce travail analyser le concept du décrochage scolaire sous différents angles. Nous avons retenu pour cette recherche l’histoire de vie et les dimensions familiale et scolaire. L’objectif était de pouvoir mettre en évidence au travers de 16 parcours scolaires de jeunes en réinsertion professionnelle des éléments communs susceptibles d’influencer le phénomène du décrochage scolaire sous un angle longitudinal. La revue de la littérature effectuée, les entretiens recueillis sur le terrain et l’analyse de nos données ont dévoilé d’un côté comment certains changements, certaines ruptures peuvent entraver la scolarité de l’enfant-élève et de l’autre, les facteurs principaux contribuant à la déscolarisation. Parmi ces éléments, nous mettons en avant les dimensions énumérées dans notre table de spécification (tableau 2) en insistant particulièrement sur les fragilités personnelles, les relations familiales, le climat de classe, les comportements perturbateurs, l’absentéisme et le redoublement. Effectivement, ces aspects sont ceux qui ressortent le plus fréquemment et que l’on peut retrouver presque dans chaque récit de vie.

Nous estimons qu’une des caractéristiques principales de notre travail de mémoire a été de tenter d’investiguer les facteurs de risque du décrochage scolaire en les mettant en lien avec la trajectoire de vie de nos jeunes. L’école est selon nous un des principaux lieux de développement de l’enfant avec le foyer familial. Pour cette raison, il nous a semblé intéressant de voir les relations qu’ils avaient entre eux et d’identifier les facteurs susceptibles d’intervenir dans le processus du décrochage scolaire. A plusieurs reprises, nous avons mis en exergue comment le milieu familial influence la construction de l’enfant et sa réussite scolaire. Un échec scolaire peut aussi intervenir suite à des attentes scolaires et des pratiques d’enseignement difficilement perceptibles ou de mauvaises relations avec l’enseignant.

Celles-ci vont aussi influencer le parcours scolaire de l’apprenant. L’analyse des trajectoires de vie nous a permis également d’apprécier les différentes étapes du processus de déscolarisation, depuis son installation à l’école primaire, avec les premières difficultés d’apprentissages jusqu’à la sortie précoce lors du cycle ou au début du post-obligatoire.

Limites et critiques

En effectuant ce travail, nous nous sommes confrontées à plusieurs limites. Nous commencerons cette partie en mettant en avant quelques limites méthodologiques ressorties lors de l’analyse de résultats. Nous avons décidé d’effectuer une analyse qualitative et en quelque sorte comparative de nos 15 entretiens retenus. Nous avons cherché tout au long de la démarche analytique à mettre en évidence des facteurs et des points communs afin de pouvoir en dégager des typicités au niveau des parcours scolaires atypiques. Selon nous, une autre manière intéressante d’aborder notre jeune d’étude aurait été une étude de cas. En effet, cette approche aurait permis une analyse en profondeur de chaque histoire de vie dans toutes ses composantes. Par ailleurs, il aurait été intéressant de croiser nos résultats avec le point de vue des professionnels (doyens et enseignants) et de la famille. Ainsi, les prises de décision de l’école, les aspects relationnels avec les enseignants ou les alternatives proposées par l’école auraient été un supplément d’informations explicatives en vue du décrochage scolaire. En allant interviewer la famille, nous aurions pu avoir le point de vue des parents sur le comportement du jeune et quelques éléments supplémentaires sur les relations familiales.

Cela nous aurait permis de mener une analyse plus approfondie et d’apprécier les dimensions étudiées dans leur globalité. Parfois lorsque nous avons interrogé les jeunes sur les problématiques scolaires ou familiales, nous avons ressenti un manque d’informations à ces niveaux. A l’issue de cette recherche, l’approfondissement de certaines dimensions permettrait de recueillir minutieusement des informations sur certains aspects de la famille ou du contexte scolaire pouvant influencer le décrochage scolaire. Un choix méthodologique serait de mener une étude longitudinale sur les élèves susceptibles d’un décrochage scolaire.

Dès le début d’événements ou d’expériences difficiles, le chercheur pourrait s’intéresser à récolter, au travers d’entretiens, des renseignements auprès de la famille, de l’école et de l’élève. Ce type de recherche devrait être mené sur plusieurs années afin de repérer l’enchevêtrement des événements et ainsi permettre aux intervenants, enseignants et familles, de réagir suffisamment tôt.

Une autre critique que nous pouvons avancer, c’est que nous n’avons pas été assez méthodique dans l’utilisation de notre canevas d’entretien. En effet, rapidement nous l’avons utilisé en trame de fond en nous laissant guider par les propos des jeunes interviewés. Cela nous a permis bien évidemment d’appréhender de façon conséquente les aspects relationnels, les ressentis et les émotions éprouvées par les jeunes, mais nous estimons que cela nous à limitées dans la prise d’informations tout autant primordiale, notamment sur les

caractéristiques socio-économiques de la famille, sur les éléments du contrôle et de l’autorité parentale, sur certains aspects relationnels entre les membres de la famille. Cela afin d’identifier d’autres ruptures significatives conduisant parfois l’enfant à adopter certains comportements. Nous aurions également dû insister plus sur le climat de classe et les pratiques d’enseignement en vigueur dans les différents contextes de classe et établissements scolaires. Surtout parce que cet indicateur s’est dévoilé être un facteur clé dans l’émergence du décrochage scolaire au niveau de la dimension scolaire.

Lors de la passation des entretiens, nous avons constaté que pour certains jeunes, certaines questions de notre canevas d’entretien se sont avérées plus difficiles, voire gênantes, notamment les questions touchant à la sphère familiale et personnelle. D’ailleurs, quelques jeunes n’ont pas souhaité y répondre. La question portant sur les relations familiales semblait être une question d’entretien difficile à aborder. Les relations au sein de la famille sont susceptibles de changements et influencées par certains épisodes ou périodes de la vie, d’où la difficulté de parler des relations en général. Par exemple, à la période de l’adolescence, certains jeunes « se révoltent » contre l’autorité parentale et évidemment les relations deviennent plus conflictuelles. C’est pourquoi, entre le moment où le jeune a commencé à désinvestir l’école et le moment du décrochage, les relations familiales, le contrôle et l’autorité parentale ont peut-être changé selon les événements rencontrés et les périodes de la vie. Nous faisons aussi l’hypothèse que pour le jeune, réagir sur les relations au sein de sa famille peut être complexe car le fait d’en parler est encore difficile sur le plan émotionnel.

Perspectives et pistes d’intervention

Les sentiments avancés par les jeunes de ne pas se sentir écoutés et de ne pas arriver à trouver leur place dans le système scolaire, nous amènent à nous interroger sur les limites du mandat pédagogique et éducatif des enseignants et de l’école ordinaire. Le mandat de l’enseignant décrit les objectifs de formations et les activités d’enseignement. Une partie du mandat des enseignants consiste dans la transmission des savoirs et des connaissances scolaires. Or, les enseignants confrontés à des élèves perturbateurs doivent continuer à satisfaire ce terme du mandat. Les objectifs de formation sont conséquents, c’est pourquoi les enseignants ne prennent parfois pas le temps de discuter. Comment pouvoir faire quand un seul élève suffit pour mettre le désordre en classe ? Les possibilités auxquelles pouvoir recourir sont assez limitées : il y a les retenues et les renvois. Ainsi, le climat de classe est regagné et l’enseignant

peut transmettre le savoir. Mais qu’est-ce qu’il en est de l’élève renvoyé ? Au travers des réponses données par les jeunes, nous avons pu remarquer que la mise à l’écart apparaît, dans la majorité des cas, comme une incompréhension de l’élève et au contraire, cela le pousse à dépasser ultérieurement les limites. Le risque d’installation d’un cercle vicieux fait de reproches et accusations réciproques est très fort. Les élèves, comme certains jeunes nous ont dit, accusent leurs enseignants d’un manque de respect ou d’écoute, et de ne pas essayer de comprendre les raisons de leurs comportements en tentant une discussion. Les enseignants reprochent aux élèves de faire exprès et de ne pas s’investir. Certains enseignants se sentent quelques fois démunis et incompétents et ne souhaitent pas se lancer dans un travail éducatif, notamment car ce travail est hors de leur mandat d’enseignant ordinaire. Les entretiens effectués, et surtout les questions ! baguettes magiques! ont mis en évidence la nécessité de mettre un éducateur de proximité. Dans certains établissements, il pourrait y avoir un éducateur social qui interviendrait auprès des jeunes à risque. Au lieu d’être renvoyé, le jeune irait dans un lieu rattaché à l’école où l’éducateur le prendrait en charge pendant les horaires scolaires. Les enseignants et les éducateurs travailleraient en collaboration. Au-delà de l’école d’autres jeunes parlent des éducateurs de rue. Selon certains, ils auraient aimé avoir des éducateurs qui partageraient leurs propres expériences et qui les soutiendraient et les aideraient à résoudre leurs problèmes. Pour les plus jeunes, ils seraient là à type préventif.

Goémé, Hugon et Taburet (2012) passent en revue plusieurs pistes pédagogiques pour faire face au décrochage scolaire. Nous avons retenu celles les plus affectées aux difficultés soulevées lors des entretiens. Tout d’abord, ces auteurs insistent sur l’importance de recréer les liens avec les enseignants. En effet, cela sera la porte d’entrée pour « créer un climat tel

Goémé, Hugon et Taburet (2012) passent en revue plusieurs pistes pédagogiques pour faire face au décrochage scolaire. Nous avons retenu celles les plus affectées aux difficultés soulevées lors des entretiens. Tout d’abord, ces auteurs insistent sur l’importance de recréer les liens avec les enseignants. En effet, cela sera la porte d’entrée pour « créer un climat tel