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Discussion générale sur l’effet consécutif du relief pour des déformations

Chapitre 4. Le traitement des disparités horizontales sur l’ensemble du

II.2 Etude de l’influence du post-effet sur les seuils de détection d’une déformation du

II.2.3 Discussion générale sur l’effet consécutif du relief pour des déformations

Nous avons d’abord vu que selon les observateurs, le post-effet peut ou non influencer les résultats en termes de seuils, en gradient de disparité horizontale, de perception d’une déformation concave ou convexe d’un plan fronto-parallèle. Les seuils de perception sont modifiés de la façon suivante : un post-effet de même sens en profondeur que la déformation, que l’observateur doit discriminer, facilite la détection, les seuils de perceptions sont plus

13 ANOVA : variable dépendante : gradient de disparité en valeur absolue ; variables catégorielles : observateurs,

signe de la disparité horizontale, sens du post-effet (opposé ou même) et séries post-effet/mesure (mêmes ou différentes).

14 Test Post-hoc LSD de Fisher : variable dépendante : gradient de disparité en valeur absolue ; effets : signe de

faibles. Inversement un post-effet de relief opposé donne des seuils plus élevés. Ensuite, le post-effet modifie les seuils de façon semblable entre les disparités croisées et homonymes, sauf pour un observateur dont les seuils de détection de déformation convexe (disparités homonymes) ne varient pas selon le signe du post-effet.

De plus, il est intéressant de noter que l’analyse des mesures suivant une mesure qualifiée d’« infraliminaire » va également provoquer des variations de seuil, selon le sens de cette mesure « infraliminaire », semblable à celles trouvées dans le cas général. Ainsi il en résulte qu’une mesure infraliminaire semble produire un post-effet qui peut influencer les résultats de la mesure qui va suivre. Si l’importance du post-effet peut être prédite par la valeur de gradient de disparité du stimulus d’adaptation, alors plus un post-effet de sens opposé est important et plus il semble avoir d’influence sur la mesure de seuil. Cette observation indiquerait qu’un post-effet dit « infraliminaire » et de sens opposé influence moins la mesure de seuil qu’un post-effet liminaire. Néanmoins, ces observations doivent être remises dans le contexte de l’expérience, où les post-effets prédits et les mesures n’étaient pas semblables du point de vue de la localisation, plusieurs conditions d’excentricités étaient étudiées. Les résultats ont montré que les seuils en gradient de disparité dépendaient de l’excentricité de départ en particulier.

D’autre part, l’étude de l’influence du diamètre du post-effet en fonction du diamètre de la déformation mesurée sur les seuils de détection ne semble pas montrer de différences généralisables. Néanmoins, le cas des post-effets ayant une forme prédite de 7° de rayon (b) donne des résultats significatifs indiquant que ces post-effets peuvent influencer dans un sens ou dans l’autre les mesures des seuils de détection. Plus exactement, ceci renforce la particularité de cette série d’excentricité finale 7°, par rapport aux autres séries. En effet, précédemment (cf. § I.3) nous avons observé, en termes de gradient de disparité au seuil de détection d’une déformation de surface plane, que cette série comprise entre 0 et 7° était particulière. On peut ajouter que cette série peut également influencer la mesure qui va suivre immédiatement après, par son post-effet, mais il n’y a pas de règle. Il faut préciser dans ce cas que la série (0,7) est celle qui introduit le plus de disparités dans le champ. Pour aller plus loin, l’analyse des seuils en fonction du post-effet selon les excentricités de départ (donc les rayons centraux des déformations) du post-effet et de la mesure montre que les mesures de rayon central 0° sont plus influencées par les post-effets, mais surtout les post-effets de rayon central 0°. Enfin, après étude de la surface du post-effet puis de son rayon central, il semblerait finalement que les post-effets qui influenceraient le plus les seuils de détection d’une déformation de surface plane sont ceux de même construction précisément, ou de même couple (a,b). Les autres post-effets influencent également les seuils de détection dans le même sens, mais dans une moindre mesure.

Un observateur (BD) a indiqué sa perception du post-effet au début d’une grande partie des séries, par contre les autres observateurs n’ont pas mentionné la présence de post- effet. Il faut donc savoir si la perception du post-effet est gênante ou non pour l’observateur. Nous avons donc essayé de voir comment ce post-effet pourrait être supprimé.

Un essai a été réalisé avec l’observateur BD avec, juste avant l’image de préfixation noire, une image pour faire apparaître le post-effet. Cette image est la première image de la série (le stimulus sans disparité) que l’on présente pendant 6 secondes. Pendant ces 6 secondes, le post-effet a le temps de se produire, et n’interfèrera pas dans la mesure de détection suivante. L’image noire est ensuite présentée pendant 2 secondes, temps suffisant pour remettre à zéro la perception visuelle, à savoir éliminer la perception d’effet consécutif en début de chaque mesure. Mais on peut se demander si l’absence de perception « physique » du post-effet signifie qu’il est complètement absent et qu’il n’influence pas tout de même nos mesures ? Le prochain paragraphe va tenter d’y répondre.