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2. CAS DE LOUISE

2.1. Description de la première situation Un problème d’évaluation

Il s’agit d’une situation où l’étudiant devait exécuter un bilan complet23 de la fonction pulmonaire du patient. Lors de cette situation, l’étudiant n’a pas su noter l’apparition d’un bronchospasme chez le patient. Louise a fait en sorte que le patient

23 Dans la situation relatée, il s’agit des tests qui permettent de mesurer différentes caractéristiques du

système pulmonaire. Trois tests constituent un bilan. Chacun des tests comporte trois essais. Une séquence d’exécution de ces tests est recommandée selon une logique d’exigence physique imposée au patient. Le premier test, la mesure des volumes, consiste à mesurer la quantité d’air contenu dans les poumons de la personne. Ce test sollicite peu l’effort du patient. Le deuxième test mesure la vitesse à laquelle la personne expire l’air de ses poumons (débits expiratoires). Ce test évalue le degré d’obstruction bronchique. C’est une manœuvre très exigeante même pour une personne n’éprouvant aucune difficulté respiratoire. Le troisième test est celui de la diffusion qui permet d’évaluer la performance des échanges gazeux entre les poumons et le sang. Ce test aussi ne requiert que peu d’effort, mais demande tout de même que la personne soit capable de retenir sa respiration durant quelques secondes.

ne soit pas incommodé par cette lacune et elle aide l’étudiant à comprendre et à mieux identifier ce problème qui survient à l’occasion.

2.1.1. Début de la situation – Mise en contexte

L’étudiant accueille le patient et prend les informations d’usage, c’est-à-dire le poids et la grandeur de la personne ainsi que la raison de la consultation. Le patient mentionne que depuis qu’il est éboueur, il ressent des problèmes respiratoires. Louise garde en mémoire cette information. Le premier test se déroule sans problème.

2.1.2. Problème

Le problème apparaît pendant les manœuvres de débits expiratoires que l’on nomme la spirométrie. Selon l’observation de Louise, l’étudiant commence bien la procédure. À la suite de chacun des deux premiers essais, le patient fait part d’un léger inconfort respiratoire, mais Louise pense que l’étudiant ne tient pas compte de cette information. Louise par contre, y a porté attention, mais elle sait qu’à ce moment de la procédure, la plupart des patients font part de ce genre de commentaire, car il s’agit d’un test ardu qui demande un bon effort. L’étudiant procède à un troisième essai comme il se doit. Louise remarque alors que la boucle s’affichant à l’écran de l’appareil de mesure a vraiment changé d’apparence en devenant concave. Elle questionne alors l’étudiant à propos de l’effort du patient. L’étudiant répond que le patient aurait pu fournir un meilleur effort. C’est à ce moment que Louise intervient et arrête la poursuite du test.

Louise empêche l’étudiant de procéder à un quatrième essai et marque un temps d’arrêt afin de faire l’analyse de la situation en compagnie de l’étudiant. Elle demande à l’étudiant de faire abstraction des chiffres et d’examiner l’apparence des boucles. Ensemble, ils étudient d’abord l’allure des boucles24 obtenues. L’étudiant s’aperçoit alors que leur forme a changé au cours du test. Selon Louise, c’est à ce

24 Il s’agit d’une boucle qui s’affiche sur l’écran de l’ordinateur et qui représente le volume pulmonaire

moment que l’étudiant a compris qu’un état de bronchospasme s’était installé chez le patient au cours de la procédure.

Puis, elle revient sur l’interprétation de l’étudiant qui croyait que le patient n’avait pas fourni un effort maximal. Elle veut savoir pourquoi l’étudiant a conclu à cela. Elle doit pister plus directement son stagiaire dans l’analyse des boucles afin qu’il reconnaisse que l’effort était adéquat. De plus, elle souligne que le patient l’informait de son malaise respiratoire.

Par la suite, Louise indique à son étudiant qu’il peut maintenant passer à l’analyse des résultats chiffrés. Elle souligne l’importance de mettre en relation les différents tests et lui fait faire alors des liens avec le test précédent. Elle fait remarquer d’autres données qui ajoutent à l’interprétation juste du test. De plus, Louise insiste sur l’importance de prêter attention aux signes cliniques que présentent les patients au cours des tests. Elle mentionne aussi qu’il faut tenir compte des commentaires que peuvent faire les patients. À ce sujet, Louise attire l’attention de son étudiant sur l’importance de la note qu’elle écrira dans le rapport à propos de l’apparition des symptômes de gêne respiratoire durant la mesure des débits expiratoires chez ce patient.

Dans la suite recommandée du test, le patient reçoit un bronchodilatateur afin de soulager ses symptômes. Il s’administre lui-même le médicament et Louise profite de cette occasion pour vérifier comment le patient procède. C’est aussi un moment privilégié pour renseigner le patient à propos de sa maladie et du rôle de la médication prescrite et c’est ce que font l’étudiant et Louise. Ils travaillent alors en tandem, en se partageant les informations à donner.

Les tests se poursuivent et lors de la dernière étape qui consiste à vérifier la capacité de diffusion25 chez le patient, Louise remarque que le résultat obtenu est supranormal. Elle questionne alors l’étudiant à ce sujet. L’étudiant émet plusieurs hypothèses dont ils discutent. Ensemble, ils éliminent la possibilité de quelques

maladies et revoient leur procédure afin de détecter de potentielles erreurs de manipulation.

2.1.3. Fin de la situation

La situation prend fin lorsque Louise, en compagnie de son étudiant, fait la synthèse des tests avant l’impression du rapport qui sera remis au médecin. Tous les deux vérifient la cohérence entre chaque test et la maladie dont souffre le patient. Louise discute de ce cas avec son étudiant lorsque le patient quitte, car elle considère que c’était un cas intéressant.

2.2. Analyse de la première situation relatée par Louise. L’évaluation d’un