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6. Résultats perceptifs

6.5. Comparaisons du mode articulatoire

6.5.1.1.2. Consonnes apico-alvéolaires

Si nous prenons en compte uniquement les consonnes médianes /t/, /d/, /s/ et /z/ qui présentent exactement le même lieu articulatoire (apico-alvéolaire), avec les quatre structures étudiées, nous comptons 1.536 paires. Nous n’observons pas alors d’effet simple du mode articulatoire, bien qu’il existe une tendance (χ2(1)=6 ; p=0,012) : dans le Tableau 208, disposé en annexe, il semble que les consonnes occlusives soient aussi perçues comme les plus difficiles à produire. Il n’existe toujours pas d’interaction de la consigne donnée au participant sur cet effet 2(1)=1 ; p=0,28).

Il existe alors une interaction significative du sexe du participant sur cet effet du mode articulatoire pour les consonnes médianes, même si celle-ci apparaît négligeable 2(1)=8 ; p=0,004 ; V=0,074) : dans le Tableau 209, disposé en annexe, nous constatons que la tendance est confirmée chez les hommes.

Par ailleurs, il existe toujours une petite interaction de l’âge du participant sur cet effet 2(1)=18 ; p<0,0001 ; V=0,108) : dans le Tableau 210, disposé en annexe, nous constatons que la tendance est confirmée chez les participants les plus jeunes.

Il existe alors une grande interaction de la structure de l’item sur l’effet du mode articulatoire pour les consonnes médianes (χ2(3)=142 ; p=0,004 ; V=0,304) : dans le Tableau 211, disposé en annexe, nous constatons que la tendance est confirmée dans la structure #C#, qu’elle est annulée dans les structures #CV et VC# et qu’elle est inversée dans la structure VCV. En revanche, il n’existe toujours pas d’interaction du voisement de la consonne sur cet effet (χ2(1)=0 ; p=0,51).

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6.5.1.2. En excluant les consonnes isolées

6.5.1.2.1. Toutes les consonnes

Dans cette expérience n°1, lorsque nous excluons la consonne isolée #C# pour ne considérer que trois structures, toutes consonnes confondues, nous comptons 3.456 paires d’items avec une opposition de mode articulatoire. Nous n’observons pas d’effet significatif du mode articulatoire de la consonne sur l’auto-perception de la difficulté de production en parole modale, bien qu’il existe une tendance inverse à l’effet observé lorsque la structure #C# est incluse 2(1)=6 ; p=0,012) : dans le Tableau 93, il semble que les consonnes fricatives soient perçues comme les plus difficiles à produire dans 52% des cas. Il n’existe toujours pas d’interaction de la consigne donnée au participant sur cet effet (χ2(1)=2 ; p=0,20).

Mode articulatoire de la consonne

Total

Fricative Occlusive

Toutes 1.802 ; 52,1 ; 2 1.654 ; 47,9 ; 1 3.456

Données perceptives : nombre de fois où l’item a été perçu comme difficile (première) ; pourcentage de fois où l’item a été perçu comme difficile (deuxième) ; rang occupé par l’item sur une échelle allant du plus facile au plus difficile (troisième).

Résultats statistiques : proche du hasard en grisé.

Tableau 93 : expérience n°1 d’auto-perception en parole modale ; tendance de l’effet du mode articulatoire de la consonne (en excluant les consonnes isolées)

Il n’existe toujours pas non plus d’interaction du sexe du participant sur l’effet du mode articulatoire, bien que nous observions une tendance (χ2(1)=6 ; p=0,014) : dans le Tableau 94, il semble que les consonnes fricatives soient perçues comme les plus difficiles à produire chez les femmes.

Mode articulatoire de la consonne

Total

Fricative Occlusive

Sexe du participant Femme 937 ; 54,2 ; 4 791 ; 45,8 ; 1 1.728

Homme 865 ; 50,1 ; 3 863 ; 49,9 ; 2 1.728

Total 1.802 1.654 3.456

Données perceptives : nombre de fois où l’item a été perçu comme difficile (première) ; pourcentage de fois où l’item a été perçu comme difficile (deuxième) ; rang occupé par l’item sur une échelle allant du plus facile au plus difficile (troisième).

Résultats statistiques : interaction non significative (N) ; proche du hasard en grisé.

Tableau 94 : expérience n°1 d’auto-perception en parole modale ; tendance de l’effet du mode articulatoire en fonction du sexe du participant (en excluant les consonnes isolées)

193 En revanche, il existe toujours une petite interaction de l’âge du participant sur cet effet 2(1)=36 ; p<0,0001 ; φ=0,102) : dans le Tableau 95, nous constatons que la tendance est confirmée chez les participants les plus âgés.

Mode articulatoire de la consonne

Total

Fricative Occlusive

Age du participant (P)

Vieux 989 ; 57,2 ; 4 739 ; 42,8 ; 1 1.728

Jeune 813 ; 47,0 ; 2 915 ; 53,0 ; 3 1.728

Total 1.802 1.654 3.456

Données perceptives : nombre de fois où l’item a été perçu comme difficile (première) ; pourcentage de fois où l’item a été perçu comme difficile (deuxième) ; rang occupé par l’item sur une échelle allant du plus facile au plus difficile (troisième).

Résultats statistiques : petite interaction (P) ; proche du hasard en grisé.

Tableau 95 : expérience n°1 d’auto-perception en parole modale ; tendance de l’effet du mode articulatoire en fonction de l’âge du participant (en excluant les consonnes isolées)

Il existe ici une petite interaction de la structure sur cet effet du mode articulatoire 2(2)=53 ; p<0,0001 ; V=0,124) : dans le Tableau 96, nous constatons que la tendance est confirmée pour les consonnes intervocaliques VCV mais qu’elle est inversée pour les consonnes postvocaliques VC#.

Mode articulatoire de la consonne

Total

Fricative Occlusive

Structure (P)

#CV 632 ; 54,9 ; 4 520 ; 45,1 ; 3 1.152

VCV 668 ; 58,0 ; 6 484 ; 42,0 ; 1 1.152

VC# 502 ; 43,6 ; 2 650 ; 56,4 ; 5 1.152

Total 1.802 1.654 3.456

Données perceptives : nombre de fois où l’item a été perçu comme difficile (première) ; pourcentage de fois où l’item a été perçu comme difficile (deuxième) ; rang occupé par l’item sur une échelle allant du plus facile au plus difficile (troisième).

Résultats statistiques : petite interaction (P) ; proche du hasard en grisé.

Tableau 96 : expérience n°1 d’auto-perception en parole modale ; tendance de l’effet du mode articulatoire en fonction de la structure de l’item (en excluant les consonnes isolées)

Par ailleurs, il n’existe toujours pas d’interaction significative du voisement de la consonne sur l’effet du mode articulatoire, bien que nous observions une tendance 2(1)=6 ; p=0,014) : dans le Tableau 97, il semble que les fricatives soient perçues comme les plus difficiles à produire lorsqu’elles sont non voisées.

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Mode articulatoire de la consonne

Total

Fricative Occlusive

Voisement (ns)

Non voisée 937 ; 54,2 ; 4 791 ; 45,8 ; 1 1.728

Voisée 865 ; 50,1 ; 3 863 ; 49,9 ; 2 1.728

Total 1.802 1.654 3.456

Données perceptives : nombre de fois où l’item a été perçu comme difficile (première) ; pourcentage de fois où l’item a été perçu comme difficile (deuxième) ; rang occupé par l’item sur une échelle allant du plus facile au plus difficile (troisième).

Résultats statistiques : interaction non significative (ns) ; proche du hasard en grisé.

Tableau 97 : expérience n°1 d’auto-perception en parole modale ; tendance de l’effet du mode articulatoire en fonction du voisement de la consonne (en excluant les consonnes isolées)

En revanche, il existe une petite interaction du lieu articulatoire sur cet effet 2(2)=19 ; p<0,0001 ; V=0,073) : dans le Tableau 98, il semble que les consonnes fricatives soient perçues comme les plus difficiles à produire lorsqu’elles sont linguales (médianes et postérieures).

Mode articulatoire de la consonne

Total

Fricative Occlusive

Lieu articulatoire (P)

Antérieure 541 ; 47,0 ; 3 611 ; 53,0 ; 4 1.152

Médiane 630 ; 54,7 ; 5 522 ; 45,3 ; 2 1.152

Postérieure 631 ; 54,8 ; 6 521 ; 45,2 ; 1 1.152

Total 1.802 1.654 3.456

Données perceptives : nombre de fois où l’item a été perçu comme difficile (première) ; pourcentage de fois où l’item a été perçu comme difficile (deuxième) ; rang occupé par l’item sur une échelle allant du plus facile au plus difficile (troisième).

Résultats statistiques : petite interaction (P) ; proche du hasard en grisé.

Tableau 98 : expérience n°1 d’auto-perception en parole modale ; tendance de l’effet du mode articulatoire en fonction du lieu articulatoire de la consonne (en excluant les consonnes isolées)

6.5.1.2.2. Consonnes apico-alvéolaires

Si nous prenons en compte uniquement les consonnes médianes /t/, /d/, /s/ et /z/ qui présentent le même lieu articulatoire (apico-alvéolaire), après exclusion des consonnes isolées #C#

pour ne considérer que trois structures, nous comptons 1.152 paires. Nous observons alors un effet du mode articulatoire de la consonne (χ2(1)=10 ; p=0,0015) : dans le Tableau 99, nous constatons que les consonnes fricatives sont effectivement perçues comme les plus difficiles à produire dans 55% des cas. Il n’existe toujours pas d’interaction de la consigne donnée au participant sur cet effet (χ2(1)=1 ; p=0,48).

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Mode articulatoire de la consonne apico-alvéolaire

Total

Fricative Occlusive

Toutes 630 ; 54,7 ; 2 522 ; 45,3 ; 1 1.152

Données perceptives : nombre de fois où l’item a été perçu comme difficile (première) ; pourcentage de fois où l’item a été perçu comme difficile (deuxième) ; rang occupé par l’item sur une échelle allant du plus facile au plus difficile (troisième).

Tableau 99 : expérience n°1 d’auto-perception en parole modale ; effet du mode articulatoire, pour les consonnes apico-alvéolaires (en excluant les consonnes isolées)

Il existe effectivement une petite interaction du sexe du participant sur l’effet du mode articulatoire (χ2(1)=8 ; p=0,004 ; V=0,074) : dans le Tableau 100, nous constatons que l’effet est nul chez les hommes.

Mode articulatoire de la consonne apico-alvéolaire

Total

Données perceptives : nombre de fois où l’item a été perçu comme difficile (première) ; pourcentage de fois où l’item a été perçu comme difficile (deuxième) ; rang occupé par l’item sur une échelle allant du plus facile au plus difficile (troisième).

Résultats statistiques : petite interaction (P) ; proche du hasard en grisé.

Tableau 100 : expérience n°1 d’auto-perception en parole modale ; effet du mode articulatoire en fonction du sexe du participant, pour les consonnes apico-alvéolaires (en excluant les consonnes isolées)

Par ailleurs, il existe alors une petite interaction de l’âge du participant sur cet effet 2(1)=17 ; p<0,0001 ; V=0,122) : dans le Tableau 101, nous constatons pourtant que l’effet est nul chez les participants les plus jeunes.

Mode articulatoire de la consonne apico-alvéolaire

Total

Données perceptives : nombre de fois où l’item a été perçu comme difficile (première) ; pourcentage de fois où l’item a été perçu comme difficile (deuxième) ; rang occupé par l’item sur une échelle allant du plus facile au plus difficile (troisième).

Résultats statistiques : petite interaction (P) ; proche du hasard en grisé.

Tableau 101 : expérience n°1 d’auto-perception en parole modale ; effet du mode articulatoire en fonction de l’âge du participant, pour les consonnes apico-alvéolaires (en excluant les consonnes isolées)

Il n’existe ici qu’une petite interaction de la structure de l’item sur l’effet du mode articulatoire (χ2(2)=27 ; p=0,004 ; V=0,153) : dans le Tableau 102, nous constatons que cet effet est nul dans les structures #CV et VC#. Par ailleurs, il n’existe toujours pas d’interaction du voisement sur cet effet (χ2(1)=1 ; p=0,34).

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Mode articulatoire de la consonne apico-alvéolaire

Total

Fricative Occlusive

Structure (P)

#CV 226 ; 58,9 ; 5 158 ; 41,1 ; 2 384

VCV 235 ; 61,2 ; 6 149 ; 38,8 ; 1 384

VC# 169 ; 44,0 ; 3 215 ; 56,0 ; 4 384

Total 630 522 1.152

Données perceptives : nombre de fois où l’item a été perçu comme difficile (première) ; pourcentage de fois où l’item a été perçu comme difficile (deuxième) ; rang occupé par l’item sur une échelle allant du plus facile au plus difficile (troisième).

Résultats statistiques : petite interaction (P) ; proche du hasard en grisé.

Tableau 102 : expérience n°1 d’auto-perception en parole modale ; effet du mode articulatoire en fonction de la structure de l’item, pour les consonnes apico-alvéolaires (en excluant les consonnes isolées)

6.5.2. Expérience n°2 (sans consonnes isolées)

6.5.2.1. Pour tous les participants

Dans l’expérience n°2 d’auto-perception de la difficulté de production en parole chuchotée, dans laquelle seules trois structures #CV, VCV et VC# sont étudiées, nous comptons 864 paires avec une opposition de mode articulatoire. Nous observons un effet du mode articulatoire de la consonne 2(1)=22 ; p<0,0001) : dans le Tableau 103, nous constatons que les consonnes fricatives sont perçues comme les plus difficiles à produire dans 58% des cas.

Mode articulatoire de la consonne

Total

Fricative Occlusive

Toutes 501 ; 58,0 ; 2 363 ; 42,0 ; 1 864

Données perceptives : nombre de fois où l’item a été perçu comme difficile (première) ; pourcentage de fois où l’item a été perçu comme difficile (deuxième) ; rang occupé par l’item sur une échelle allant du plus facile au plus difficile (troisième).

Tableau 103 : expérience n°2 d’auto-perception en parole chuchotée ; effet du mode articulatoire (sans consonnes isolées)

Il existe une petite interaction du sexe du participant sur cet effet du mode articulatoire 2(1)=9 ; p=0,003 ; φ=0,101) : dans le Tableau 104, nous constatons que l’effet est important chez les femmes alors qu’il est nul chez les hommes.

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Données perceptives : nombre de fois où l’item a été perçu comme difficile (première) ; pourcentage de fois où l’item a été perçu comme difficile (deuxième) ; rang occupé par l’item sur une échelle allant du plus facile au plus difficile (troisième).

Résultats statistiques : petite interaction (P) ; proche du hasard en grisé.

Tableau 104 : expérience n°2 d’auto-perception en parole chuchotée ; effet du mode articulatoire en fonction du sexe du participant (sans consonnes isolées)

Il existe aussi une interaction significative de la participation préalable à l’expérience n°1 sur cet effet, même si celle-ci apparaît négligeable (χ2(1)=8 ; p=0,005 ; φ=0,096) : dans le Tableau 105, il semble que l’effet soit nul chez les participants ayant déjà réalisé une expérience d’auto-perception, bien que celle-ci ait eu lieu en moyenne 288 jours auparavant.

Mode articulatoire de la consonne

Données perceptives : nombre de fois où l’item a été perçu comme difficile (première) ; pourcentage de fois où l’item a été perçu comme difficile (deuxième) ; rang occupé par l’item sur une échelle allant du plus facile au plus difficile (troisième).

Résultats statistiques : interaction négligeable (N) ; proche du hasard en grisé.

Tableau 105 : expérience n°2 d’auto-perception en parole chuchotée ; effet du mode articulatoire en fonction de la participation préalable à l’expérience n°1 en parole modale (sans consonnes isolées)

Il existe une petite interaction de la structure de l’item sur l’effet du mode articulatoire (χ2(2)=13 ; p=0,002 ; V=0,120) : dans le Tableau 106, nous constatons que l’effet est important dans la structure VCV mais qu’il est nul dans la structure VC#.

Mode articulatoire de la consonne

Données perceptives : nombre de fois où l’item a été perçu comme difficile (première) ; pourcentage de fois où l’item a été perçu comme difficile (deuxième) ; rang occupé par l’item sur une échelle allant du plus facile au plus difficile (troisième).

Résultats statistiques : petite interaction (P) ; proche du hasard en grisé.

Tableau 106 : expérience n°2 d’auto-perception en parole chuchotée ; effet du mode articulatoire en fonction de la structure de l’item (sans consonnes isolées)

198 Par ailleurs, il n’existe pas d’interaction du voisement de la consonne (χ2(1)=5 ; p=0,03) ou de son lieu articulatoire 2(2)=1 ; p=0,74) sur cet effet : la perception de la difficulté de production d’une consonne selon son mode articulatoire ne varie pas de manière significative en fonction de ces deux autres paramètres articulatoires.

6.5.2.2. Pour les participants issus de l’expérience n°1

Dans le groupe ayant pris part aux deux expériences n°1 et n°2 d’auto-perception, nous n’observons pas d’effet simple du mode articulatoire de la consonne (χ2(1)=4 ; p=0,06). Il n’existe pas non plus d’interaction du type de parole sur cet effet 2(1)=0 ; p>0,9999) : chez ces 12 participants témoins, la perception de la difficulté de production d’une consonne selon son mode articulatoire ne varie strictement pas entre l’expérience n°1 en parole modale et l’expérience n°2 en parole chuchotée.

6.5.3. Expérience n°3

6.5.3.1. Pour tous les participants

6.5.3.1.1. Avec consonnes isolées

Dans l’expérience n°3 d’hétéro-perception de la difficulté de production en parole modale, lorsque nous considérons les quatre structures #CV, VCV, VC# et #C#, nous comptons 1.152 paires d’items avec une opposition de mode articulatoire. Nous observons un effet du mode articulatoire de la consonne (χ2(1)=69 ; p<0,0001) : dans le Tableau 212, disposé en annexe, nous constatons que les consonnes occlusives sont perçues comme les plus difficiles à produire dans 62% des cas. Il n’existe pas d’interaction du sexe du participant (χ2(1)=2 ; p=0,16) sur l’effet du mode articulatoire : la perception de la difficulté de production d’une consonne selon son mode articulatoire ne varie pas de manière significative entre les 24 participants témoins en fonction de ce paramètre. Il n’y a pas d’interaction de la voix perçue, pour les femmes 2(1)=0 ; p=0,67) et pour les hommes (χ2(1)=3 ; p=0,60), au niveau intra-individuel.

En revanche, il existe une interaction significative de la participation préalable à l’expérience n°1 sur cet effet du mode articulatoire, même si celle-ci apparaît négligeable (χ2(1)=9 ; p=0,003 ;

199 φ=0,088) : dans le Tableau 213, disposé en annexe, il semble que l’effet soit plus important pour les participants ayant déjà réalisé une expérience de perception en parole modale, bien que celle-ci ait eu lieu en moyenne 324 jours auparavant.

Il existe une moyenne interaction de la structure de l’item sur l’effet du mode articulatoire 2(3)=64 ; p<0,0001 ; V=0,237) : dans le Tableau 214, disposé en annexe, nous constatons que l’effet est plus important pour les consonnes isolées #C# et qu’il est nul pour les consonnes pré-vocaliques #CV et interpré-vocaliques VCV.

Par ailleurs, il existe une petite interaction du voisement de la consonne sur l’effet du mode articulatoire 2(1)=31 ; p<0,0001 ; φ=0,163) : dans le Tableau 215, disposé en annexe, nous constatons que l’effet est plus important pour les consonnes voisées.

Il existe aussi une petite interaction du lieu articulatoire de la consonne sur cet effet 2(2)=20 ; p<0,0001 ; V=0,132) : dans le Tableau 216, disposé en annexe, nous constatons que l’effet est plus important pour les consonnes postérieures et qu’il est nul pour les consonnes médianes.

6.5.3.1.2. En excluant les consonnes isolées

Dans cette expérience n°3, lorsque nous excluons la consonne isolée #C# pour ne considérer que trois structures, nous comptons 864 paires d’items avec une opposition de mode articulatoire.

Nous observons encore un effet du mode articulatoire de la consonne (χ2(1)=14 ; p=0,0012) : dans le Tableau 107, nous constatons que les consonnes occlusives sont perçues comme les plus difficiles à produire et ce dans 56% des cas. Il n’existe toujours pas d’interaction du sexe du participant (χ2(1)=0 ; p=0,78) ou de la voix perçue, pour les femmes (χ2(1)=0 ; p=0,92) et pour les hommes (χ2(1)=0 ; p=0,50), sur l’effet du mode articulatoire.

Mode articulatoire de la consonne

Total

Fricative Occlusive

Toutes 378 ; 43,8 ; 1 486 ; 56,3 ; 2 864

Données perceptives : nombre de fois où l’item a été perçu comme difficile (première) ; pourcentage de fois où l’item a été perçu comme difficile (deuxième) ; rang occupé par l’item sur une échelle allant du plus facile au plus difficile (troisième).

Tableau 107 : expérience n°3 d’hétéro-perception en parole modale ; effet du mode articulatoire (en excluant les consonnes isolées)