• Aucun résultat trouvé

53 EN CONCLUSION, si nous essayons de condenser en une

Dans le document Disponible à / Available at permalink : (Page 58-63)

phrase les définitions de KANT sur le jugement de goût, nous dirons que la satisfaction que nous procure le beau sûrement et en dehors de tout intérêt, de toute idée préconçue, de tout but étreinger caractérise le jugement esthétique.

Par cet accord entre l'imagination et l'entendement,

KANT concilie à son tour les 2 aspects qui caractérisent le dualisme de la pensée, multiplicité et unité.

En dehors de la "Critique du jugement", signalons les considérations de KANT sur le Beau et le Sublime.

KANT établit entre le Beau et le Sublime une distinction non dépour­ vue d'une réelle profondeur.

Si le Beau est "ce qui est reconnu sans concept comme l'objet d'une satisfaction nécessaire"

le Sublime est "ce qui ne peut être conçu sans révéler une faculté de l'esprit qui surpasse toute mesure des sens".

Le Sublime est une sorte de revanche de notre liberté en présence d'une grandeur infinie et extérieure qui nous écraserait sans cette liberté.

KANT disait "Le ciel étoilé est au-dessus de moi; la loi morale en moi" .

III.- A_P_R_E_S^^^_K_A^N_T.

1. FICHTE.

Il ne me parait pas utile de nous attarder à Fichte, l'esthétique ne jouant dans son oeuvre qu'un rôle accessoire.

+ + +

2. SCHELLING.

Quoique Schelling témoigne d'un réel tempérament artisti­ que, nous nous bornerons à relever le fait que sa métaphysique de la nature, aboutissant à une philosophie de l'art contient un sen­ timent très profond du romantisme: la communauté entre l'oeuvre

d’art et la nattire.

(Rapports entre les arts figuratifs et les arts de la nature 1800 à

1807

).

Ajoutons le désir méritoire de Schelling de faire preuve de plus de "Wissenschaftlichkeit", de véritable esprit scientifique que Fichte ou Schiller. Il se propose dauns ce but, un retour aux sciences,

c'est-à-dire à l'irremplaçable "Critique du Jugement", Son intention fut louable, la réalisation tomba cependant dams le défaut que

Schelling voulait éviter: il aboutit à un idéalisme dont l'influence sera considérable sur V. Cousin, par exemple,

+ + +

3. HEGEL.

Homme doué d'un très vif sens de l'esthétique et amateur fervent de l'Art, HEGEL publie les 4 volumes de l'Esthétique qui sont une mine d'une richesse inépuisable à tous les égards.

Les thèses intellectualistes avant HEGEL considèrent la beauté comme immuable.

HEGEL introduit l'idée d'une vérité qui se réalise pas à pas, et ne peut être qu'une synthèse de plusieurs moments successifs et con­ tradictoires. Cette idée d'une vérité en marche a été ensuite éten­ due et vulgarisée par les notions d'évolution et d'historicité. En somme, il s'agit de constater que "les valeurs se transforment" d'où à la fois, une esthétique du mouvement et une représentation du beau principalement éclairée par l'Histoire de l'Art. Les grandes époques révolues ne peuvent représenter, dans leur structure, comme dans leur expression artistique, ni des formes définitives, ni des formes erronées: elles sont simplement dépassées aux époques

suivantes.

Pour HEGEL, un schéma à trois termes exprime cette idée de vérité en marche.

L'art étant le rapport entre l'idée et la forme sensible sera dans sa première phase, symboliste lorsque ce rapport n'atteint pas encore l'équilibre définitif de l'idéal artistique; dans sa

2

ème phase, classique lorsque l'art devient l'acte même de l'idéal,

l'unité concrète et vivante des

2

extrêmes atteinte sous un aspect fini et déterminé; dans sa

3

ème phase, romantique lorsque le rap­ port dialectique de ces

2

moments atteint la limite où l'infini de l'idée ne peut s'actualiser que "dans l'infini de l'intuition, dans cette mobilité qui est propre et qui, à chaque instant, atta­ que et dissout toute forme concrète".

+ + +

4. SCHOPENHAUER.

Pour SCHOPENHAUER, dire qu'une chose est belle, c'est dire qu'elle est l'objet de notre contemplation esthétique. Il

prétend que "l'artiste nous prête ses yeux pour regarder le monde". Le "Système des Beaux-Arts" consiste chez notre auteur, à apporter à chaque art une catégorie spéciale d'idées. Le plus bas sera l'Ar­ chitecture qui reste d'utilité matérielle. Viennent ensuite la peinture et la sculpture puis la poésie très au-dessus des arts plastiques. Mais la poésie elle-même n'est qu'un niveau bien infé­ rieur de l'Art comparativement à la Tragédie car elle nous permet de communier avec l'idée d'Homme Absolu.

Mais, au-dessus de toutes ces fonnes d'art qui expriment les idées de matière, de vie ou de l'humanité il y a la forme des formes: la Musique.

Le système proposé par SCHOPENHAUER est beaucoup plus l'oeuvre d'un poète que celle d'tin philosophe.

+ + +

55

5. HERBART.

Quoique Herbart soit vui penseur secondaire, il mérite d'être signalé parce que sa philosophie est une élaboration de con­ cepts qui peut se faire de

3

manières:

1

°) par élucidation dans le domaine de la logique.

2

°) par justification dans le domaine de la métaphysique.

Notons ici l'apparition très importante de l'idée de valeur à ne pas confondre avec la distinction entre jugement de valeur et jugement de vérité. Nous aurons d'ailleurs l'occasion d'y revenir.

+ + +

Après HERBART, la science, non par des résultats appro­ ximatifs et généralisés mais par le succès de ses méthodes, devait susciter d'autres façons d'aborder rationnellement les recherches esthétiques.

C'est la période des grandes écoles d'esthétique édifiées par des techniciens et que nous allons examiner dans le chapitre suivant.

E T U D AGE historique C :§i==iilS|îïâî® DEVELOPPEE.

I • - LJ,E_S_T_H_E_T_I_g_y_E_____ P_§_ï_Ç_H_0_M_E_T_R_I_y_U_E.

Selon Monsieur E, SOURIAU, le premier à avoir déchiffré

Dans le document Disponible à / Available at permalink : (Page 58-63)