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METHODE DES RANGS

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59 couvre-livres, dont les proportions ne sont pas détenninées une fois

3. METHODE DES RANGS

CATELL a étendu la méthode des choix en demandant de classer les mêmes objets. Il calcule le rang moyen attribué à cha­ que objet. Ces rangs groupés fournissent une appréciation sociale et quasi-objective des objets.

CATELL a appliqué sa méthode à un exemple sur le mérite scientifi­ que. Il remarque combien les juges s’accordent dans l’ensemble et relève les objets sur lesquels ils sont le plus facilement en ac­ cord ou désaccord.

Bien que le mérite scientifique ne soit guère une dimension esthé­ tique, on le classe dans le chapitre des valeurs humaines et les remarques de CATELL restent valables dans leur portée générale pour nos jugements esthétiques.

Voici, à titre d’exemple, comment les 10 élèves d’une classe ont classé 10 reproductions de tableaux numérotés de 1 à 10

I II III IV V VI VII VIII IX X

Juge A.

5 7 9

10 2

4

I

8 6 3

juge B.

5 4 3

10

7 8

2

9

I

6

juge C.

9

10 8

7 4 3

2

5

I

6

juge D.

3 4

2

7 9 6 8 5

10 I juge E.

8 9 7

2 1 10

4 5 3 6

juge F.

3 6 4 9

2

7 8

1 10

5

juge G.

8

10

9 6 3 4

2

7

I

5

juge H.

3 9

10

5 8 7

1

6 4

2 juge I.

5

10

9 7 4

2 I

3 6 8

juge J. 2

3

1

6 9 7 4 8 5

10 Somme des X

51 72 62 69 49 58 33 57 47 52

Rging moyen

5,1 6,2 6,9 ^,9 5,8 3,3 5,7 ^,7 5,2

2 : 26,01-51,84-38,44,61-24,01-33,64-10,89-32,49-22,09-27,04

M. des R.M.^ : 31.06

R.M. n. = 10 = nombre d’éléments m. = 10 = nombre d’élèves juges

6l

Ecart type R.M. (écart des rangs moyens) =

<

\|

31,06

- 5,5^ = V 0,81

Ecart type N. (écart de n. nombres entiers)

t - Ecart type R.M. _ 0,90 _ ^ ^ Ecart type N “ 2,87 ~

4. ^thode_d_|^ev^uation.

Le premier à avoir utilisé cette technique est probable­ ment MAJOR en 1895» Les objets sont présentés au sujet à tour de rôle et localisés le long d'une échelle absolue sans aucune com­ paraison entre eux. Cette échelle peut avoir 2 degrés (bon et mauvais) ou

3

degrés (bon - mauvais - indifférent).

A première vue cette méthode paraît trop exiger de la part du juge. Il ne peut faire de comparaison directe et doit se fier à sa mémoire pour l'échelle subjective. Cependant à l'usage, elle donne, selon ¥00DW0RTH, des résultats suffisamment constants.

5. ^THODE DE LA COMPARAISON PAR COUPLES.

Cette méthode est introduite par COHN en 1894 qui l'em­ ploie dans son étude siur la préférence des couleurs.

Les objets sont présentés 2 par 2 et le sujet exprime sa préférence pour l'un d'entre eux.

Ce procédé simplifie la tâche du sujet en ne lui demandant qu'xane comparaison à la fois; il ne peut être employé que lorsqu'il y a un petit nombre d'éléments.

Lorsque chaque élément est couplé avec tous les autres, le nombre total de paires est ^ éléments, le nombre de com­ paraisons est 10; avec 10, 45; avec 20, I

90

etc... et alors, le sens esthétique du sujet s'épuise.

Cette méthode peut analyser minutieusement le processus du jugement du sujet, ses fluctuations et son inconstance.

- (m.m.r)^

L'expérimentateur doit égaliser les conditions de temps et de lieu pour neutraliser les préférences spatiales et temporelles éventuelles.

Exemple d'une comparaison par couples avec calcul des données.

6 reproductions sont comparées deux à deux; celle qui est préférée est désignée par sa lettre au point d'intersection convenable,

nombre de présentations: —= 15

Liste des reproductions

A. Tête de Vénus - Botticelli (Uffizi)

B. Femme au Gardénia - Gauguin (Copenhague) C. Femme à la chemise - Picasso (Tate Gallery) D. Femme à l'éventail - Picasso (coll. part.) E. Jeune fille brunette - Modigliani.

F. Jeune fille à la queue de cheval - Picasso (coll. de l'artiste)

i I A. B. C. D. E. F. B. B. C. C. C. D. A. D. C. E. E. E. E. E. F. F. F. F. F. E. Préf. 1. 1. 3. 1. 5. 4. P.M. II Il

2,5

2

P

1. 1. 9. 1. 25. 16.

P^I

_ _

■ 6 " 8,8

P =

note de préférence relative =

_E_

n-1

C M O

0,2 0,6 0,2 1. 0,8

2

P

0,04 0,04

P m

0,36

= 0,50

o,o4 1. 0,64

2

P m 2,12

6 = 0,35

63

n = nombre d'items =

6

n-l = nombre de comparaisons de chaque item avec les autres.

Ecart type P = \/m des P^ - (m p)^

Ecart type P =

\l m -

(mp)^ = \i[8,83 - 2,5^ = V 0,35 - (0,5)^ = ■\i[8,83 - 6,25 =

\l

0,10 = |2,58 = 0,317 = 1,6 Ecart type n = n - 1 Ecart type P n 1/n + 1 12 “ *12 (n-l)

(de n nombres entiers)

36

- 1

\l21

1 / 7

12 V 12

\l 60

= 2,91 1,71 ^

0,116

=

0,3k

^ Ec. type P 1

-.60

. Ec. type P

c

î317

0,93 “ Ec. type n ~ Ec. P n 0,3^

= 0,93

Ceci est évidemment l'application des calculs faits par ¥00D¥0RTH lors de son expérience sur la préférence des couleurs par couples. Si toutes les préférences étaient en accord parfait, un élément serait préféré à tous les autres, l'élément suivant à tous les autres sauf au premier et ainsi de suite jusqu'au dernier élément qui obtiendrait un score de zéro. Avec

6

éléments, des scores par­ faitement concordants seraient:

5

-^~

3

-

2

-l-

0

.

Le rapport t est intéressant à calculer. Il mesure la concordance de toute la table de préférences. Dans l'accord maximiim des choix t =

1

; dans le désaccord maximum t =

0

; pour le hasard, à l'aide de l'écart type d'une distribution binomiale, nous avons

-rr

31 =

t

2

Le résultat 0,93 dépasse donc largement l'occurence du hasard. Il se rapproche de l'unité. Je crois que l'on peut, dans ce cas, estimer les jugements relativement concordants.

+ + +

RESULTATS DE L'ESTHETIQUE EXPERIMENTALE.

1. Préférence poxir les couleurs.

Selon von ALLESCH; "il n'y a pas de couleur belle ou laide en soi; toute couleur peut être l'une ou l'autre en un lieu et en un temps donnés."

Pour CHANDLER "aucune couleur n'est invariablement ou incondition­ nellement agréable ou désagréable, excitante ou calmante, distin­ guée ou criarde".

2. Combinaison de couleurs.

Des règles assez précises sont supposées gouverner

l'effet esthétique de combinaisons de couleurs. Or au laboratoire tout couple de couleurs est parfois agréable, parfois désagréable.

3. Esthétique des formes simples: - le rectangle.

L'expérience de FECHNER avait révélé une préférence assez nette pour le rapport 0,62 (section d'or: 0,6l8). A partir de ce moment les

%

baissent dans les deux sens mais pas brusque­ ment; le carré est cependant choisi par un assez grand nombre pour donner un second mode dans la distribution et enfin dans l'expé­ rience refaite par Lalo, le rectangle le plus étroit est choisi par

15

% de sujets.

Ces résultats réduisent évidemment les prétentions de la section d'or. Cette expérience a été reprise par THORNDIKE (l917)> par WEBER (

1931

), par DAVIS (l933). De leurs résultats, on peut con­

clure que tout rectangle, depuis le carré jusqu'à la figure oblon- gue la plus étroite, peut plaire.

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