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3.2 Versant aspectuo-temporel du concept de trajet : par et les prédicats verbaux

3.2.2 La combinaison de par avec les verbes

i. Combinaison de par avec des verbes de mouvement sans changement d'emplacement

L'association de par à des verbes de mouvement sans changement d'emplacement (ex :

s'étirer, gesticuler – cf. classe i., § 3.2.1 ci-dessus) ne peut pas se prêter à une lecture de type

"trajet" :

[41] ??Les joueurs s'étirent/se baissent/gesticulent par (tout) le terrain.

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Pour plus de détails sur une classification complète susceptible d'être dégagée sur la base de la combinaison des

trois critères mentionnés ci-dessus, nous renvoyons à (Aurnague 2000) où d'autres distinctions sont opérées par

l'auteur. Outre les verbes de changement d'emplacement sans changement de relation (ex : L'hélicoptère a

parcouru/survolé la montagne) et ceux de changement de relation et d'emplacement (ex : L'hélicoptère a

atteint le sommet de la montagne) mentionnés plus haut, il y a lieu, en particulier, de distinguer ceux qui

impliquent un changement de relation sans changement d'emplacement (ex : L'hélicoptère a heurté le

sommet de la montagne).

On remarque que cette combinaison donne, en général, des énoncés incorrects. Dans le

meilleur des cas, on peut considérer qu'il s'agit de l'emploi de type "localisation imprécise"

(cf. § 2 ci-dessus) qui est de moins en moins courant en français (cf. la note 4) et qui, de ce

fait, paraît difficilement acceptable pour la plupart des locuteurs. Il est évident, en tout cas,

que cet usage de par, même lorsqu'il est acceptable, ne décrit aucunement un trajet.

ii. Combinaison de par avec des verbes de mouvement impliquant un changement possible

d'emplacement

La combinaison de par avec des verbes de mouvement impliquant un changement

possible d'emplacement (ex : courir, galoper, gambader, etc. – cf. classe ii., § 3.2.1 ci-dessus)

n'exprime pas, elle non plus, un trajet. Comme dans le cas précédent, une éventuelle

interprétation de type "localisation imprécise" est possible et l'on en trouve, d'ailleurs, des

attestations :

[42] ?L'enfant a couru/sautillé/trottiné par (tout) le parc/les rues.

[43] Je courais par la ville. (Perry J. 1965, Vie d'un païen)

La meilleure acceptabilité de l'association de par avec des verbes tels que courir, sautiller,

gambader, etc. vient essentiellement du fait que ces verbes peuvent décrire un changement de

position de la cible, contrairement aux verbes de mouvement comme gesticuler, s'étirer, etc.

qui ne le font jamais.Cependant, si l'interprétation de type "localisation imprécise" en [42] est

théoriquement disponible, celle de type "trajet" ne l'est pas, du fait que le déplacement – s'il y

en a un – reste limité à une seule entité. Or, l'observation de la combinatoire de par avec les

SN désignant les entités spatiales a montré que les descriptions de trajet mettent

obligatoirement en jeu non seulement l'entité désignée par le SN complément de par mais

aussi d'autres entités parcourues par la cible durant le déplacement. Néanmoins, si le site

initial et le site final sont explicités dans la phrase,les verbes de mouvement qui décrivent un

changement possible d'emplacement, en combinaison avec par, peuvent exprimer un trajet :

[44] Paul a sautillé/trottiné/couru de la gare à la bibliothèque par le parc (*pendant

Ntemps).

L'impossibilité d'appliquer les compléments de temps de type pendant Ntemps à ce dernier

type de construction montre bien qu'il s'agit de procès transitionnels. En effet, la spécification

de la localisation initiale et finale permet, en combinaison avec la localisation médiane

introduite par le complément de lieu en par, d'associer un trajet à la cible, alors que la

mention du seul verbe le fait plus difficilement.

iii. Combinaison de par avec des verbes de mouvement impliquant un changement obligatoire

d'emplacement

L'association de par à des verbes exprimant un mouvement avec changement

obligatoire d'emplacement (sans changement de cadre de référence) comme se balader, errer,

défiler, voyager, etc. (cf. classe iii., § 3.2.1 ci-dessus) est possible mais il ne s'agit pas, là non

plus, de descriptions de trajet. En effet, si cette combinaison produit des énoncés corrects,

ceux-ci doivent être compris, encore une fois, à travers l'interprétation de par de type

"localisation imprécise" (bien entendu, pour des locuteurs qui ont toujours cet usage dans leur

idiolecte) :

[45] Ils se sont promenés/ont erré par (toute) la ville/les rues vides.

[46] Il lui restait (…) le plaisir de déambuler par les rues, tantôt à l'ombre et tantôt au soleil,

d'interpeller en toscan une belle fille dans l'attente d'un baiser ou d'une bordée d'injures

(…). (Yourcenar M. 1968, L'oeuvre au noir)

Cependant, un verbe comme défiler appartenant à la classe des verbes de mouvement

avec changement obligatoire d'emplacement (sans changement de cadre de référence), peut,

dans des cas particuliers, décrire des procès dont le déroulement implique un début et une fin.

Il s'agit de procès qualifiés de "construits" (cf. Vendler 1957) qui, bien qu'étant des activités

par leurs propriétés intrinsèques, peuvent donner lieu, dans certains cas, à une interprétation

télique. C'est pourquoi le verbe défiler en combinaison avec par permet parfois l'expression

du trajet, comme dans l'exemple suivant :

[47] Les soldats défilent/ont défilé par le centre-ville.

On constate que l'interprétation basée sur la notion de trajet devient plus évidente lorsque le

verbe en question est à un temps d'accompli (ex : le passé composé).

Il est important de noter que tous les verbes considérés jusqu'à présent (les classes i.,

ii. et iii.) décrivent des procès non-transitionnels (i.e. atéliques) correspondant à des activités

selon la classification proposée dans (Vendler 1957). Rappelons que les activités sont

considérées comme des procès homogènes dont la réalisation n'aboutit pas à une transition

(cf. Vet 1984). Il s'ensuit de ce qui précède qu'en combinaison avec les verbes désignant des

procès non-transitionnels, la préposition par ne peut pas décrire une relation de type "trajet".

iv. Combinaison de par avec des verbes de mouvement impliquant un changement par

rapport à un cadre de référence

Nous arrivons enfin à la classe des verbes impliquant un changement vis-à-vis d'un

cadre de référence comme entrer, sortir, couper, passer, monter, etc. dont l'association à la

préposition par se prête, en général, à une lecture de type "trajet".

[48] - Pour monter à la gare, dit le père, il faudrait qu'il passe par le boulevard. (Clavel B.

1968, Les fruits de l'hiver)

[49] Il est sorti/entré/passé/rentré/ par une porte ouverte/le couloir/l'escalier/le jardin.

Nous avons remarqué, en outre, que, dans les descriptions de trajet relevées dans le corpus, la

préposition par apparaît le plus souvent avec les verbes passer, entrer et sortir, ce qui n'est

pas étonnant dans la mesure où les actions dénotées par ces marqueurs mettent en jeu au

moins deux (ex : sortir, entrer) ou trois entités (ex : passer, mais aussi entrer dans la maison

par la fenêtre). Plus précisément, on constate que l'entité désignée par le SN complément de

par permet de localiser la cible pendant la phase intermédiaire d'un procès plus large qui

"couvre" plusieurs autres entités (en général, le site initial et le site final). Ces observations

convergent avec celles effectuées dans la section 3.1 ci-dessus sur la nature des entités-sites

sélectionnées par par. En effet, il apparaît clairement que, dans les descriptions de trajet, le

site médian de par n'est jamais envisagé comme une entité isolée mais à travers les liens qu'il

permet d'établir avec des entités environnantes.

En bref, seuls les verbes décrivant un changement par rapport à un cadre de référence

(ex : sortir, entrer, passer, etc.) permettent systématiquement, et en combinaison avec par,

une interprétation de type "trajet". Ces verbes se distinguent des prédicats appartenant aux

autres classes par le fait qu'ils décrivent des procès de caractère transitionnel ou télique9.

Cette préférence de par pour les verbes dénotant des procès transitionnels n'est pas

étonnante dans la mesure où, dans les descriptions de trajet, la cible n'est que temporairement

localisée dans le site médian introduit par par, si bien que la portion médiane du parcours se

trouve limitée du point de vue spatial comme temporel. Les relations spatiales dynamiques

qualifiées de trajet impliquent donc obligatoirement la présence d'une transition de nature

spatiale (passage d'une entité à une autre) et temporelle (procès temporellement borné). Nous

en concluons que la notion de transition est étroitement liée au concept de trajet et qu'elle

constitue, en fait, son versant aspectuo-temporel.

Sur le plan aspectuo-temporel, l'importance de la notion de transition pour la

sémantique de par (et donc pour le concept de trajet) ressort très nettement de l'observation de

sa combinaison avec des verbes décrivant un changement possible d'emplacement (ex :

trottiner, courir, sautiller, etc.). Comme nous l'avons déjà souligné, l'association de par à ces

9

Rappelons que (Vet 1994) qualifie de transitionnel tout procès dont la réalisation aboutit à une transition, i.e. au

passage d'un état initial à un état résultant (cf. note 7, p. 85)

verbes se prête, en général, à une interprétation de type "localisation imprécise" (cf. exemples

[42] et [43]), sauf si les localisations initiale et finale sont spécifiées dans l'énoncé, ce qui

donne alors au verbe un caractère transitionnel (cf. exemple [44], mais aussi [50] et [51]).

Dans ce dernier cas, une lecture de type "trajet" devient possible à condition que l'entité-site

remplisse les contraintes introduites par par (cf. § 3.1) :

[50] Il a rampé de sa chambre au salon par le couloir (*pendant Ntemps).

[51] Il a gambadé/trottiné/sautillé de la maison au verger par le jardin (*pendant Ntemps).

L'interprétation de type "trajet" est rendue possible dans ces exemples par la présence des

compléments prépositionnels en de et à spécifiant respectivement la localisation initiale et la

localisation finale du déplacement. L'activité initialement dénotée par le verbe se transforme

donc en procès transitionnel : l'action n'est, en effet, plus limitée à une seule entité (i.e. au site

médian) mais met plutôt en jeu le site initial, le site final et le site médian du déplacement. En

d'autres termes, le site médian est envisagé, non comme une entité isolée, mais comme faisant

partie d'un véritable trajet construit (effectivement) par le déplacement de la cible. En outre,

l'entité désignée par le SN complément de par met en relation le site initial et le site final, ce

qui permet précisément l'application de par à une telle configuration (cf. aussi Aurnague

2000 ; Aurnague & Stosic 2002).

4 Synthèse des résultats

L'observation des faits linguistiques étroitement liés aux usages spatiaux majeurs de la

préposition par nous a permis de circonscrire le concept de trajet aussi bien du point de vue

sémantique que cognitif. En effet, nous sommes parti de l'idée10 que la préposition par

détermine par ses potentialités de sens le contexte (linguistique) qui l'entoure, ce qui nous

permet, par un effet en retour, de définir le sens de ce marqueur par le biais des propriétés

inhérentes aux SN et aux verbes qui l'accompagnent. Ainsi, l'ensemble des données observées

nous a permis de montrer que la préposition par véhicule par son contenu sémantique le

concept de trajet. Nous avons défini ce concept d'abord du point de vue spatial, ensuite du

point de vue aspectuo-temporel en observant respectivement d'une part l'association de par

aux noms identifiant l'entité-site, et d'autre part sa combinaison aux verbes.

10

Cette idée est présente chez Z. Harris (1970), et on la retrouve dans les travaux de G. Kleiber : "Ce sont les

propriétés mêmes de l'unité analysée qui sélectionnent dans une certaine mesure et jusqu'à un certain point le

contexte et qui expliquent que la portée et la "nature" du contexte peuvent varier considérablement selon l'unité

retenue. Les limites et la hiérarchie ou structuration du contexte se trouvent déjà impliquées par les

caractéristiques propres de l'unité en question." (Kleiber 1997 : 72)

D'un point de vue purement spatial, nous avons montré que, pour décrire un trajet, la

préposition par se combine exclusivement avec des entités spatiales qui déterminent des

portions d'espace ou constituent elles-mêmes des portions d'espace. Pour jouer le rôle de site

dans les relations de trajet décrites au moyen de par, les entités spatiales doivent pouvoir être

parcourues, d'où la nécessité, pour elles, de posséder une portion immatérielle facilitant le

déplacement de la cible. Le site médian de par doit également être apte à mettre en relation

des entités environnantes correspondant, en général, aux sites initial et final du déplacement.

Ces contraintes découlent directement de la notion de trajet qui se reflète par la capacité de

par à représenter un site médian, non pas de façon isolée, mais bien à travers les liens

(géométriques ou fonctionnels ; directs ou indirects) qu'il permet d'établir entre d'autres

entités figurant sur la trajectoire.

D'un point de vue aspectuo-temporel, il a été montré que la préposition par se

combine essentiellement avec les verbes décrivant un changement par rapport à un cadre de

référence. La combinaison avec d'autres verbes est parfois possible, mais elle se prête, en

général, à l'interprétation de type "localisation imprécise". La particularité des verbes

décrivant un changement de cadre de référence est qu'ils expriment des procès transitionnels

impliquant d'une part une transition entre un état initial et un état final (plan

aspectuo-temporel), d'autre part le passage d'une entité à une autre (plan spatial).

L’aspect transitionnel/télique des prédicats verbaux et la nécessité pour les

entités-sites de connecter d’autres éléments du parcours sont, comme on le voit, intimement liés et

constituent les deux faces d’une même notion : celle de trajet. En définissant la sémantique de

la préposition par au moyen du concept de trajet, nous arrivons à expliquer la plus grande

partie de ses emplois spatiaux concrets.

Pour revenir sur l'opposition sens instructionnel / sens descriptif (cf. § 3 ci-dessus),

nous pouvons dire que la préposition spatiale par possède aussi bien un sens instructionnel

qu'un sens descriptif. D'une part, l'obligation pour les entités spatiales jouant le rôle de site de

posséder une portion d'espace et d'être "connectrices" et la nécessité pour les verbes de

désigner les procès transitionnels constituent deux types de restriction de sélection

déterminant le sens instructionnel de par spatial. D'autre part, le concept de trajet, tel que

défini ci-dessus, peut être associé à la préposition par ce qui ne fait que renforcer l'idée selon

laquelle les prépositions spatiales ont aussi des capacités descriptives.

L'importance de la notion de trajet – et plus précisément, de son caractère connecteur

– pour la sémantique de par ressortira encore plus nettement de l'opposition de par et à

travers. En effet, nous montrons dans le chapitre suivant que, dans le cas de à travers, le site

médian n'est pas considéré à travers son aptitude à mettre en relation d'autres entités de

l'environnement.

Chapitre IV Description sémantique de la préposition

à travers dans ses usages spatiaux concrets

Dans le présent chapitre, nous étudions le sens spatial de la préposition à travers. Si

l'on se rapporte à différentes grammaires et à certaines études traitant des prépositions en

français (cf. Spang-Hanssen 1963 ; Kwon-Pak 1997), on constate que les usages spatiaux de à

travers sont décrits à l'aide de la notion d'obstacle, dans laquelle ressort l'idée d'une

opposition frontale au déplacement de la cible. Cependant, l'examen d'un éventail plus large

d'attestations de à travers montre que les entités désignées par le SN complément de à travers

ne présentent pas obligatoirement un obstacle perpendiculaire à la direction du déplacement

de la cible. Ainsi, dans notre corpus1, les situations mettant en jeu une opposition aux

mouvements latéraux de la cible sont beaucoup plus exemplifiées. L'objectif principal de ce

chapitre est de montrer – sur la base des constatations faites à partir de données – que la

sémantique de à travers dans son usage spatial majeur peut être définie au moyen de la notion

de "guidage", qui est à mettre en relation avec le concept plus général de "dynamique des

forces" ("force dynamics" – Talmy 1985). Cette analyse nous conduira également à remettre

en question, à la fin du chapitre, la prétendue synonymie entre le sens spatial de par et à

travers.

1

Rappelons que nous avons observé au total 1097 occurrences spatiales de la préposition à travers (cf. Ch. 2,

tableau 6), ce qui nous a permis de saisir certaines régularités dans le comportement de à travers à la fois

vis-à-vis de types de verbe et de types de SN renvoyant à des entités spatiales, avec lesquels cette préposition est apte

à se combiner.

1 La préposition à travers dans l'expression du parcours

Si nous nous focalisons sur les emplois purement locatifs de à travers – laissant

l'expression de la perception pour le Chapitre 7 –, nous constatons d'abord que la préposition

à travers ne décrit pas toujours un même type de situation dans l'espace. Deux cas sont à

distinguer, ceux où à travers exprime le parcours, comme en [1]-[2] :

[1] Il roulait maintenant dans l'après-midi finissant, à travers la ville encombrée. (Camus A.

1957, L'exil et le royaume)

[2] Nous venions de cheminer à travers des boyaux suintants, nous avions baissé le front

devant des stalactites étrangement opaques (…). (Blondin A. 1982, Ma vie entre les

lignes)

et ceux où elle exprime le "balayage2" du site, comme en [3]-[4] :

[3] Il y avait des milliers de temples à travers le pays mais un seul grand prêtre, le

Bogdo-Gegen, décidait de l'avenir d'un peuple en réprimant sa vitalité. (Lanzmann J. 1994, La

horde d'or)

[4] Le prince lui représenta qu' il n' était pas possible qu' il vînt à Paris, ni qu' il se promenât

à travers tout le royaume. (Guehenno J. 1952, Jean-Jacques T.3)

Seuls les emplois spatiaux de à travers permettant d'exprimer le parcours, seront examinés en

détail dans ce chapitre, d'une part parce qu'ils sont les plus fréquents et les plus importants

pour la sémantique de cette préposition, d'autre part, parce que nous nous intéressons ici à

l'expression des relations spatiales relevant de la phase du parcours. Par ailleurs, c'est ce type

d'usage qui est d'habitude décrit à l'aide de la notion d'obstacle. Comme nous l'avons déjà

mentionné dans le deuxième chapitre (cf. § 3.1.2, tableau 8), les usages de type "parcours

interne" représentent 97% des occurrences spatiales de à travers dans le corpus d'exemples

que nous avons étudié.

Les usages de type "balayage" (cf. [3] et [4]) sont plutôt marginaux et, de ce fait, ne

seront traités ici que d'une façon superficielle (cf. § 3 ci-dessous). Précisons pour le moment

que, dans ce cas, il s'agit de configurations spatiales où la cible occupe la totalité de l'étendue

du site soit par la pluralité des éléments (dispersés) qui la composent (cf. [3]), soit par son

déplacement "divagant", plein de détours (cf. [4]).

2

Notons que le mot balayage est utilisé ici dans le sens technique du terme : "action de parcourir une étendue

donnée avec un faisceau d'ondes ou de particules" (Le Robert électronique). Selon Lexis, l'expression balayer un

lieu signifie "se répandre sur la totalité de la surface considérée, la recouvrir, l'envelopper" (ex : Les projecteurs

balaient le ciel pour repérer l'avion). Ce terme nous a été suggéré par Andrée Borillo.

Nous nous devons de mentionner que cette relation spatiale a été nommée ailleurs "localisation imprécise" (cf.

Stosic 2002). Nous utiliserons ici le terme de balayage qui nous semble plus approprié pour les emplois en

question de à travers.

1.1 La notion d'obstacle et la préposition à travers : (Spang-Hanssen 1963)