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LA TYPOLOGIE DES ENVELOPPES DE LA GEOSPHERE

V. 1.2.3 Le bassin versant d'El Hnach.

Les données utiles à la caractérisation du paysage d'El Hnach furent collectées en deux temps : Les toposéquences 1, 2 et 3, qui permettent de définir la partie centrale du bassin versant firent l'objet d'une première campagne de terrain en novembre - décembre 2002, la quatrième toposéquence fut étudiée en mars 2003.

Figure 5.7 : Localisation des toposéquences et des relevés pour le bassin versant d'El Hnach.

Ce sont en tout 27 relevés de milieu qui sont étudiés sur ce bassin versant (figure 5.7). Ils permettent l'identification et la différenciation de 292 hoplexols (soit moitié moins que sur les deux autres bassins versants) dans lesquels s'inscrivent quelques 76 composantes différentes. La liste de ces composantes est donnée dans les tableaux 5.10 à 5.14.

Tableau 5.10 : Les composantes du supraplexion.

Les 6 composantes du supraplexion

Aérophyse Dendrigé Nanophyto-kortode

Cauligé Nanophyse Paliphyse

Tableau 5.11 : Les composantes du métaplexion supérieur.

Les 26 composantes du métaplexion supérieur

Aérophyse Gramen Nanophyto-gramen

Bryophytion Gramen anthropique Nanophyto-kortode

Bromon Kortode Nécro-gramen

Brunichron Macro-coprumite Nécro-nanophytion

Cauligé Macroépilite Nécro-nanophyto-gramen

Cauli-kortode Mesoépilite Nécrophytion

Concholite Microépilite Rudéfact

Dendrigé Nanophyse Stylagé

Tableau 5.12 : Les composantes du métaplexion strict.

Les 36 composantes du métaplexion supérieur

Aérophyse Gigaépilite Macro-blastolite Nanophyto-gramen

Bromon Gramen Mesoépilite Nanophyto-kortode

Brunichron Grumorhize Mesogravelon Nécro-gramen

Bryophytion Hypso-gigaépilite Micro-coprumite Nécro-nanophytion

Calcinite Hypso-macroépilite Microépilite Nécrophytion

Cauligé Hypso-mesoépilite Microgravelon Phycophytion

Cauli-kortode Kortode Microgravelon sableux Rhizagé

Concholite Macro-coprumite Nanophyse Rhizophyse

Dermilite Macroépilite Nanophytion Rudéfact

Tableau 5.13 : Les composantes du métaplexion inférieur.

Les 36 composantes du métaplexion inférieur

Aérophyse Calcinite Hydrophyse Micro-blastolite

Allotérite Concholite Isa-entaféron Nécrophytion

Alté-régolite Entaféro-brunichron Isaltérite Nécro-rhizagé

Alté-tafékérite Entaféro-isaltérite Kortode Oxydon

Alté-tanolite Entaféron Macro-coprumite Régo-tanolite

Alté-tassikérite Gigagravelon Macrogravelon Rhizagé

Brunichron Blastolite Marmoxydon Rhizophyse

Bruni-entaféron Gypsite Mesogravelon Tafékérite

Bulborhize Humite Microgravelon Zoolite

Tableau 5.14 : Les composantes de l'infraplexion.

Les 30 composantes de l'infraplexion

Aérophyse Concholite Nécro-rhizagé

Allotérite Entaféro-isaltérite Nécro-rhizophyse

Alté-régolite Gigagravelon Oxydon

Alté-régo-tanolite Blastolite Régolite

Alté-tafékérite Humite Régo-tanolite

Alté-tanolite Isaltérite Rhizagé

Alté-tassikérite Macrogravelon Rhizophyse

Brunichron Marmoxydon Tafékérite

Calcinite Mesogravelon Tanolite

Calcinite christoïde Microgravelon Tassikérite

Dans le cas d'El Hnach, les différentes toposéquences établies s'efforcent de faire ressortir au mieux les ensembles qui existent dans ce paysage. Ainsi, la première toposéquence permet de comprendre la succession qui s'opère entre le relief calcaire et le glacis fossilisé qui s'étend à ses pieds. En outre, certains relevés (situés les plus en aval) permettent de couvrir les glacis encore actifs de nos jours. Sont ainsi caractérisés les milieux qui figurent dans les facettes de type 2, 4 et 6. La seconde toposéquence couvre le revers de ce relief (facettes topographiques

de type 3) et permet également d'apporter quelques précisions sur les croûtes calcaires fossilisées du type 6. La troisième toposéquence, établie sur une des deux buttes qui ferment la partie sud du bassin versant. Les facettes du premier type sont ainsi caractérisées. Enfin, la dernière toposéquence complète les observations en permettant de déterminer les changements survenant dans la partie la plus en amont du bassin versant et représentée par les facettes de type 7 et 8. Au final, un seul ensemble n'est pas caractérisé : il s'agit des ravinements situés dans la partie centrale du paysage. Mais la grande simplicité du milieu naturel en ces lieux ainsi que l'extension planétaire de ce type de formation fait qu'il n'est pas nécessaire d'en réaliser une étude approfondie : le tanolite affleure partout et n'est recouvert que d'une fine pellicule d'altération. La végétation quasi inexistante, se résume à quelques touffes de gramen qui ne suffisent évidemment pas à protéger l'ensemble des actions hautement érosives du ruissellement. Apparentés à des badlands, ces formes d'érosion des marnes ont fait l'objet de nombreuses études générales et spécifiques si bien qu'il est relativement simple de retrouver, dans la bibliographie, les raisons de leur mise en place ainsi que les explications relatives à leur comportement hydrodynamique et érosif. De ce fait, la caractérisation paysagère et l'analyse des segments de paysages pour l'ensemble composé par les facettes topographiques de type 5 sont réalisées quelque peu différemment des autres. Malgré cela, elles sont présentes au terme de l'étude, lors de l'explication des chemins de l'eau dans le milieu naturel et des simulations du ruissellement et de l'érosion réalisées.

Les méthodes d'échantillonnage choisies permettent une caractérisation rapide et précise des paysages retenus dans le cadre de cette thèse. Une multitude de données visant à les décrire très finement est ainsi rendue disponible. Les données obtenues de cette manière peuvent d'ailleurs être traitées directement et déjà utilisées telles qu'elles pour déduire les chemins de l'eau dans les différentes organisations rencontrées au fil des paysages. Les résultats obtenus offriraient d'ailleurs une grande précision du simple fait qu'ils s'appuieraient sur des organisations réelles et rencontrées ponctuellement dans le paysage. Toutefois, cette approche n'est pas envisageable. En effet, formuler des hypothèses sur les comportements hydrodynamiques à partir des résultats bruts serait bien trop long à réaliser du fait de l'infinité de formes que prennent les organisations paysagères. Cela se traduirait nécessairement par une perte de temps considérable et par l'absence de reproductibilité de la démarche. Ceci est d'autant plus vrai que beaucoup de rapprochements peuvent être réalisés. De nombreuses observations sont en effet récurrentes (qu'il s'agisse d'hoplexols, de relevés et parfois même de successions plus larges) à l'intérieur d'un même paysage et parfois aussi entre plusieurs paysages différents, tant et si bien qu'il est plus intéressant de caractériser le type moyen auxquelles elles renvoient plutôt que de les traiter individuellement. En outre, ces rapprochements sont indispensables à la modélisation explicative des paysages et à la simulation des flux d'eau et de sols qu'elle autorise. De ce fait, ces données doivent avant toute autre chose faire l'objet de traitements statistiques en vue de ne faire ressortir les types d'hoplexols puis les types de relevés qui sont à la base de la synthèse paysagère et des cartes de segments de paysages.

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