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Anthony Trollope

2. Choix du corpus

2.2. Les auteurs et leurs œuvres

2.2.2. Anthony Trollope

(i) Sa vie

Anthony Trollope (1815-1882) est un écrivain anglais à succès au XIXème siècle qui a écrit de très nombreuses œuvres, qu'il s'agisse de romans, de nouvelles, d'articles ou de lettres. Bien que peu connu en France, sa popularité est très grande outre-Manche et outre-Atlantique, non seulement pour ses inimitables travaux littéraires, mais aussi pour son invention de la fameuse boîte aux lettres rouge britannique. Parmi ses adulateurs, citons Sir John Major, ou encore Sir Alec Guinness, qui ne voyageait jamais prendre avec lui un livre de Trollope.

Le père de Trollope est un avocat qui, bien qu'intelligent et bien éduqué, ne parvient pas à obtenir son certificat en raison de son mauvais caractère. De plus, ses entreprises hasardeuses dans l'agriculture se montrent être peu rentables, et il perd tout espoir de toucher un héritage conséquent au remariage de son vieil oncle qui ne tarde pas à avoir des héritiers. Fils de propriétaires terriens, il souhaite que ses fils soient élevés comme des gentlemen et fréquentent les prestigieuses universités d'Oxford ou de Cambridge. Cette différence entre son milieu privilégié et ses maigres ressources font beaucoup souffrir Trollope dans son enfance.

Anthony, né à Londres, entre à l'âge de sept ans à la Harrow School et il y étudie pendant trois ans car la ferme de son père se situe à proximité de cette école. Puis, il fréquente brièvement une école privée à Sunbury avant de suivre son père et

11. Sites internet utilisés :

<http://www.online-literature.com/anthony-trollope/> <http://en.wikipedia.org/wiki/Anthony_Trollope>

ses deux frères plus âgés à Winchester College, où il étudie pendant trois ans. Il retourne à la Harrow School afin de réduire le coût de son éducation. Ces années passées dans ces deux écoles privées, très réputées pour la qualité de leur enseignement, sont très difficiles pour le jeune Trollope. En effet, il n'a pas d'argent, pas d'amis, et est très souvent persécuté par les autres élèves. À l'âge de douze ans, il pense même au suicide. Mais ses rêvasseries et son imagination débordante lui permettent de surmonter ses difficultés.

En 1827, la mère de Trollope part en Amérique avec trois de ses plus jeunes enfants. Elle ouvre un bazar à Cincinnati, mais son entreprise s'avère être un échec. Son mari les rejoint pour une brève période avant de regagner sa ferme à Harrow. Frances Trollope rentre en Angleterre quatre ans plus tard et se fait bientôt connaître comme romancière, ce qui lui permet de gagner un peu d'argent. Les affaires du père de Trollope vont de mal en pis. Il abandonne totalement sa carrière juridique et ne réussit pas à gagner suffisamment d'argent avec sa ferme pour payer les loyers. En 1834, il s'enfuit en Belgique afin d'éviter la prison pour dettes. Les Trollope emménagent dans une maison près de Bruges où ils vivent grâce aux revenus de Frances. Trollope se voit offrir un poste au sein du régiment de cavalerie autrichien. Mais il n'a qu'un an pour apprendre le français et l'allemand. Afin d'éviter toute dépense, il décide de travailler dans une école en tant que tuteur de trente garçons. Six mois plus tard, un ami de la famille lui fait parvenir une offre d'emploi comme employé au bureau de poste central. Trollope retourne à Londres pour prendre ses nouvelles fonctions. L'année suivante, en 1835, son père meurt. Trollope n'apprécie pas les sept premières années au bureau de poste ; il y est connu pour son manque de ponctualité et son insubordination. Les dettes s'accumulent et le jeune homme craint d'être licencié à tout moment.

En 1841, une opportunité très intéressante s'offre à lui. Un poste peu séduisant vient de se libérer en Irlande. Trollope demande à l'obtenir et son superviseur, impatient de s'en débarrasser, lui donne sans hésitation. Trollope s'établit donc à Banagher, dans le comté d'Offaly, au centre de la République d'Irlande actuelle, avec pour mission d'effectuer des tours d'inspection dans la province de Connacht. En un

an, le jeune homme est reconnu comme étant un précieux fonctionnaire. Son salaire et ses indemnités de déplacement, bien supérieurs à ceux perçus en Angleterre, lui permettent de mener la grande vie. Son travail l'amène à entrer en contact avec des Irlandais, dont il apprécie beaucoup la compagnie. En 1842, à Kingstown, il fait la connaissance de Rose Heseltine, la fille d'un gérant de banque à Rotherham, en Angleterre. Ils se fiancent très rapidement mais ils ne se marient qu'en 1844 à cause des dettes de Trollope et des faibles ressources de la jeune femme. Trollope est muté dans un autre bureau de poste dans le sud de l'Irlande et le couple emménage à Clonmel.

Même si le plus cher désir de Trollope est de devenir romancier, il n'a, depuis son arrivée en Irlande, pas beaucoup écrit. Avant son mariage, il n'avait produit que le premier des trois volumes de son premier roman, The Macdermots of Ballycloran. Il termine cette œuvre un an plus tard. Puis il commence à écrire sur les nombreux voyages en train qu'il doit effectuer en Irlande dans le cadre de son travail.

La plupart de ses premiers romans se déroulent en Irlande – ce qui se comprend aisément compte tenu de sa situation, mais les critiques ne sont pas très bonnes, en raison de l'attitude des Anglais de l'époque envers les Irlandais. Pour certains, la façon dont Trollope perçoit l'Irlande le sépare de nombreux romanciers victoriens. Pour d'autres, son expérience en Irlande n'a pas tant influencé le travail de l'auteur que son expérience en Angleterre ; la société irlandaise lui a plutôt fait du mal en tant qu'écrivain, surtout à cause de la Grande Famine. Trollope écrit quatre romans au sujet de l'Irlande – The Macdermots of Ballycloran (1847), The Kellys and the

O'Kellys (1848), Castle Richmond (1859-60) et The Landleaguers (1883) – et deux

nouvelles – The O'Conors of Castle Conor, County Mayo (1859) et Father Giles of Ballymoy (1867). Certains critiques voient dans ces ouvrages une tentative de réunir les identités irlandaise et anglaise.

En 1851, Trollope est envoyé en Angleterre avec pour mission de réorganiser la livraison du courrier en milieu rural dans le sud-ouest de l'Angleterre et le sud du Pays de Galles. Ces deux années de travail comptent parmi les plus heureuses de sa vie pour Trollope. Au cours de ses pérégrinations, il visite la Cathédrale de Salisbury,

qui lui permettra de concevoir l'intrigue de The Warden, le premier des six romans de Barsetshire. Le roman paraît en 1855, en mille exemplaires, et même si les droits d’auteur ne sont pas énormes, les critiques parues dans la presse sont assez bonnes et permettent à Trollope de se faire connaître auprès du public. Il commence immédiatement à travailler sur Barchester Towers, le deuxième roman de Barsetshire. L'ouvrage est publié en 1857 et connaît le même succès que The Warden.

Même si sa vie en Irlande lui convient parfaitement, Trollope pense devoir se rapprocher de Londres afin de mieux se faire connaître. En 1859, il obtient un poste d'inspecteur dans l'est du pays et il s'installe à douze kilomètres de Londres, dans le Hertfordshire, à douze kilomètres de Londres, où il vit douze ans. Le roman suivant,

Framley Parsonage (1860-61), paraît sous forme d'épisodes dans le Cornhill Magazine. Il

connaît un grand succès, accroissant la réputation de son auteur. La publication dans le Cornhill Magazine permet à Trollope d'intégrer le cercle fermé des artistes, écrivains et intellectuels londoniens, parmi lesquels figurent Smith et Thackeray. Au milieu des années 1860, Trollope occupe un poste enviable dans la hiérarchie. Il invente la célèbre boîte aux lettres rouge britannique, vit très bien de ses écrits, a vaincu sa maladresse, a de très bons amis dans le milieu littéraire et s'adonne avec passion à la chasse au renard. En 1867, il quitte son emploi au bureau de poste, ayant réussi à économiser assez d'argent, équivalent à la pension qu'il perd en démissionnant avant l'âge de soixante ans.

Trollope a toujours caressé le rêve d'obtenir un siège dans la Chambre des Communes. Néanmoins, son statut de fonctionnaire l'empêchait de prétendre à ce poste. Mais sa démission change la donne et il s'empresse de postuler pour l'obtention d'un siège. En 1868, il accepte de se porter candidat pour le parti libéral dans la municipalité de Beverley, à l'est du Yorkshire. Les leaders des partis profitent de l'enthousiasme de Trollope, qui n'hésite pas à dépenser beaucoup d'argent dans sa campagne. Les électeurs étant depuis longtemps corrompus, l'objectif d'un candidat libéral n'est pas de remporter l'élection mais de donner l'opportunité aux candidats conservateurs de faire apparaître au grand jour la corruption, ce qui les disqualifierait. Trollope ne dépense pas moins de quatre-cents livres dans cette campagne. Il termine

quatrième et dernier, la victoire revenant aux deux candidats conservateurs. Une pétition envoyée à la Commission Royal permet de révéler les circonstances de l'élection, ce qui conduit à l'interdiction de procéder à toute élection dans la municipalité en 1870.

Après cet échec électoral, Trollope décide de se consacrer entièrement à l'écriture. Il continue à produire des romans à un rythme accéléré, et édite le St Paul's

Magazine, qui publie plusieurs de ses œuvres sous forme d'épisodes. En 1871, il effectue

son premier voyage en Australie, avec sa femme et son cuisinier, afin de rendre visite à son plus jeune fils, Frederic, éleveur d’ovins près de Grenfell. Il écrit son roman Lady

Anna pendant le voyage. La presse australienne craint d'être mal représentée dans ses

romans, en raison de la mère de Trollope, qui avait sévèrement critiqué l'Amérique dans ses écrits. À son retour, Trollope publie l'ouvrage Australia and New Zealand (1873), dans lequel il formule des critiques à la fois positives et négatives. Il retourne dans ce pays deux ans plus tard pour aider son fils pour qui les affaires vont très mal. En 1880, il s'installe dans le village de South Harting, à l'ouest du Sussex, puis il séjourne en Irlande. Il décède à Londres, deux années plus tard.

(ii) Sa réputation

Le succès de Trollope et de ses oeuvres est considérable, mais la réputation de l'auteur se détériore vers la fin de sa vie. Malgré cela, il continue d'écrire. Il est l'auteur de quarante-sept romans, d'une douzaine de nouvelles et de quelques ouvrages de voyage. Après sa mort paraît son Autobiography, un best-seller à Londres. Trollope y révèle qu’il s’impose une cadence d'écriture presque mécanique, se fixant un certain nombre de pages à écrire par jour. Et les critiques ne se font pas attendre. L'auteur admet travailler pour l'argent et ne pas comprendre l'on peut dénigrer l'argent.

Henry James avoue ne pas apprécier les romans de Trollope, sa méthode narrative, et sa tendance à s'adresser directement au lecteur, mais il vante sa capacité à tout décrire dans les moindres détails et de façon très réaliste. Des auteurs comme Thackeray, Eliot et Collins, très liés d’amitié avec Trollope, l'admirent et célèbrent son talent. George Eliot admet qu'elle n'aurait jamais pu commencer à écrire

Middlemarch sans le travail de son ami. D'autres contemporains du défunt auteur

prônent sa capacité à comprendre le quotidien des institutions, de la vie professionnelle, et des affaires courantes.

On assiste depuis plus d'une vingtaine d'années à un regain d'intérêt pour Trollope et ses oeuvres. Outre la création de deux clubs centrés sur l'auteur – The Anthony Trollope Society, l'une basée à Londres, l'autre, à New York – les adaptations récentes au cinéma de certaines de ses oeuvres (The Way We Live Now en 2001 et He Knew He Was Right en 2004), un prix a été créé dans une université américaine du Kansas afin de récompenser chaque année le meilleur essai sur les oeuvres du romancier victorien. N'oublions pas la Trollope Society, comptant au registre des organisations caritatives. Elle est présidée par le révérend Richard Chartres, et son vice-président n'est autre que l'ancien Premier ministre anglais, John Major. Malheureusement, en France, Trollope reste encore très peu connu. Une quinzaine de ses romans ont été traduits en français. Citons la récente traduction de

The Way We Live Now – Quelle époque ! – par Alain Jumeau (2010).

(iii) He Knew He Was Right (1869)

Un jeune Anglais séduisant, fortuné, et apprécié de tous, Louis Trevelyan, se rend aux Îles Mandarines où il fait la connaissance d'Emily Rowley, une jeune fille libre et désinvolte. C’est la fille du gouverneur, Sir Marmaduke ; il en tombe immédiatement amoureux. Très vite, les deux jeunes gens se marient et partent s'installer à Londres, avec Nora, la sœur d'Emily. La vie conjugale et familiale des Trevelyan est idyllique, et la famille s'agrandit bientôt avec la naissance d'un petit garçon.

Malheureusement, leur bonheur s'effondre avec l'arrivée dans leur vie de l'intrépide Colonel Osborne, le plus vieil ami du père d'Emily. La jeune femme accepte en toute innocence de le recevoir régulièrement chez elle, sans se soucier des qu'en-dira-t-on. Louis demande à sa femme de cesser toute relation avec le Colonel. Mais Emily n'a pas l'habitude de se faire dicter sa conduite et elle refuse. Son obstination rend son mari fou. Il décide de se séparer de sa femme. Emily, son fils et

sa sœur vont vivre chez des amis du couple, mais la situation se détériore lorsque Louis apprend que sa femme continue de voir le Colonel, ne tenant pas compte des sentiments de son mari.

Nora réussit à charmer deux hommes : le riche Charles Glascock, le fils aîné et futur héritier de Lord Peterborough, et Hugh Stanbury, le meilleur ami de Louis, rencontré à l'université. Hugh poursuit des études de droit mais décide de tout abandonner pour embrasser la profession de journaliste. Il écrit des articles dans des journaux de mauvaise réputation. Glascock demande Nora en mariage, mais le cœur de la jeune femme est déjà pris : elle est amoureuse de l'ami de son beau-frère. Ses proches ne comprennent pas sa décision mais Nora souhaite avant tout épouser un homme par amour, et non pour l'argent et le prestige.

Une autre intrigue concerne Jemima Stanbury, la tante extravagante de Hugh. Elle s’était fiancée des années auparavant au fils aîné d'un éminent banquier mais ils s’étaient finalement séparés avant le mariage. Sur son lit de mort, le jeune homme légua toute sa fortune à sa bien-aimée, faisant d'elle une femme fortunée. Ayant eu connaissance de la pauvreté de la famille de son défunt frère – le père de Hugh – elle décide généreusement de financer son éducation et de l'aider à bien démarrer dans la vie. Cependant, quand ce dernier choisit de travailler pour des journaux extrémistes, la fervente conservatrice renie son neveu et le rejette totalement. Elle propose ensuite d'accueillir sous son toit l'une de ses deux nièces. Après force hésitations, la timide Dorothy est envoyée chez sa tante.

Pendant ce temps, Louis s'arrange pour qu'Emily, Nora et le petit Louey vivent avec la mère de Hugh et sa fille Priscilla. Emily reçoit la visite du Colonel Osborne. Son mari l'apprend et sa colère s'intensifie.

Miss Stanbury essaie d'arranger un mariage entre Dorothy et un pasteur qu'elle apprécie particulièrement, Mr. Gibson. Cela déplaît fortement à deux sœurs, Arabelle et Camille French, qui voyaient dans l'homme d'église un éventuel mari pour l'une d'elles. Mais Mr. Gibson commet des erreurs et l'idée d'un mariage avec Dorothy est vite abandonnée.

Miss Stanbury avait toujours espéré léguer sa fortune à Brooke Burgess, le neveu de son ancien fiancé. Lorsqu'il lui rend visite pour la première fois, tout le monde est séduit par son énergie et son affabilité, surtout Dorothy. Mr. Gibson se retrouve presque malgré lui fiancé à l'intransigeante Camilla French. Il réussit non sans mal à annuler leurs fiançailles et choisit d'épouser l'autre sœur French, Arabella.

Miss Stanbury tombe gravement malade, ce qui conduit Dorothy et Brooke à passer beaucoup de temps ensemble. Brooke demande bientôt la jeune femme en mariage. Cette demande totalement inattendue fait douter Dorothy. Elle n'ose l'accepter de peur d'offenser sa tante et de priver Brooke d'un héritage conséquent. En apprenant la nouvelle, Miss Stanbury blâme sa nièce, laquelle n'a d'autre choix de retourner auprès de sa mère et de sa sœur.

Miss Stanbury regrette son geste et, ne supportant plus l'absence de sa nièce, lui demande de revenir, tout en continuant à s'opposer fermement au mariage de la jeune femme avec Brooke. Dorothy rejoint sa tante et explique la situation à Brooke qui refuse de sacrifier son bonheur pour Miss Stanbury. La tante de Dorothy finit par donner son consentement au mariage des deux jeunes gens.

Louis quitte l'Angleterre, espérant ainsi pouvoir apaiser ses souffrances. Au cours de son voyage, il rencontre Mr. Glascock, en route pour l'Italie pour rendre visite à son père. Ils font la connaissance de deux charmantes Américaines, Caroline et Olivia Spalding. Le père de Mr. Glascock est très malade, ce qui oblige son fils à rester auprès de lui. Pendant ce temps, il courtise l'aînée des Spalding et se fiance avec elle.

Louis apprend que sa femme continue à voir le Colonel Osborne, alors qu'il n'en est rien. Fou de rage, il prend la décision de retirer la garde de son fils à Emily et de s'installer avec lui en Italie. Le jeune homme se sent trahi et rejeté de tous. Personne ne semble le comprendre et tout le monde a pris parti pour Emily. Sa santé se détériore très rapidement. Ses proches parviennent à le retrouver et à le convaincre de regagner l'Angleterre afin de se faire soigner. Malheureusement, il meurt peu de temps après son retour. Emily demande à Louis, alors sur son lit de mort, de lui baiser la main s'il pense qu'elle lui a été fidèle. On ne sait pas vraiment s'il le fait

intentionnellement ou pas, mais Emily pense être pardonnée. (iv) The Way We Live Now (1875)

Le roman raconte les aventures londoniennes d'Augustus Melmotte, un financier étranger au passé trouble, de son arrivée fracassante à sa fin tragique.

Melmotte s'installe dans la capitale anglaise et fait l'acquisition d'une demeure à Grosvenor Square. Afin de séduire de riches et puissants investisseurs potentiels, il organise une réception chez lui. Il est bientôt approché par Paul Montague, un jeune ingénieur, et son partenaire, l'Américain Hamilton K. Fisker, pour investir son argent dans la cosntruction d'une nouvelle ligne de chemin de fer reliant Salt Lake City à Veracruz, au Mexique. Melmotte espère pouvoir augmenter la valeur des actions et sa fortune sans pour autant investir le moindre centime dans le projet.

Parmi les actionnaires, on compte un jeune baronnet Sir Felix Carbury, un débauché qui dépense sans compter les économies de sa mère. Afin d'améliorer leur situation financière et de satisfaire leurs créanciers, la mère et le fils décident d'arranger un mariage entre Felix et Marie, la seule enfant; donc la future héritière du financier. Le jeune baronnet réussit à gagner le cœur de Marie, mais ses projets sont contrariés par Melmotte qui refuse de consentir à un mariage entre sa fille et un