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LES ÉVOLUTIONS ÉCONOMIQUES ET MONÉTAIRES À CHYPRE ET À MALTE

LA ZONE EURO

1 LES ÉVOLUTIONS ÉCONOMIQUES ET MONÉTAIRES À CHYPRE ET À MALTE

Tableau 14 Principaux indicateurs économiques de Chypre

(variations annuelles en pourcentage, sauf indication contraire)

1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007

Croissance du PIB en volume 5,0 4,8 5,0 4,0 2,1 1,9 4,2 4,0 4,0 4,4

Contribution à la croissance du PIB en volume

(en points de pourcentage)

Demande intérieure (hors stocks) 5,9 3,2 4,0 5,1 3,3 2,7 4,7 4,3 5,5 ..

Exportations nettes -0,5 2,7 -1,0 0,6 -2,2 0,1 -2,2 0,7 -1,2 ..

IPCH 1) 2,3 1,1 4,9 2,0 2,8 4,0 1,9 2,0 2,3 2,2

Rémunération par tête 3,1 4,5 6,0 3,7 4,8 7,7 1,9 1,8 2,7 ..

Coûts salariaux unitaires nominaux (ensemble

de l’économie) -0,3 1,5 2,7 1,9 4,8 9,7 1,5 1,4 0,5 ..

Défl ateur des importations (biens et services) 0,0 2,5 5,2 1,1 1,1 -0,3 2,3 4,5 2,3 ..

Solde des comptes de transactions courantes

et de capital (en pourcentage du PIB) 2) 3,1 -1,7 -5,2 -3,3 -3,6 -2,0 -4,2 -5,4 -5,8 -7,1

Emploi total 1,6 1,8 1,7 2,2 2,1 3,8 3,8 3,6 1,7 1,5

Taux de chômage (en pourcentage de la

population active) 4,3 4,6 4,9 3,8 3,6 4,1 4,6 5,2 4,6 3,9

Capacité (+) ou besoin (-) de fi nancement des

administrations publiques -4,1 -4,3 -2,3 -2,2 -4,4 -6,5 -4,1 -2,4 -1,2 1,5

Dette brute des administrations publiques 58,4 58,7 58,8 60,7 64,6 68,9 70,2 69,1 65,2 60,0 Taux d’intérêt à trois mois (en pourcentage

annuel) 1) .. 6,2 6,4 5,9 4,4 3,9 4,7 4,2 3,4 4,2

Rendement des emprunts publics à 10 ans

(en pourcentage annuel) 1) .. .. .. 7,6 5,7 4,7 5,8 5,2 4,1 4,5

Taux de change contre euro 1), 3) 0,58 0,58 0,57 0,58 0,58 0,58 0,58 0,58 0,58 0,58

Sources : BCE et Eurostat

1) Moyenne des valeurs pour la période considérée

2) Les données pour 2007 se rapportent à la moyenne glissante sur quatre trimestres jusqu'au troisième trimestre de 2007.

3) Livre chypriote par euro

légèrement plus élevés ont été observés en 1997 et 1998, essentiellement en raison de hausses relativement fortes des prix dans l’hôtellerie, la restauration et les transports. En 2007, la progression moyenne de l’IPCH à Chypre s’est établie à 2,2 %, les taux d’infl ation annuels étant passés d’un niveau faible au premier semestre à 3 % fi n 2007, essentiellement en raison de l’évolution des prix de l’énergie. À Malte, la hausse de l’IPCH en 2007 a été en moyenne plus faible qu’en 2006, traduisant principalement une forte baisse des prix de l’énergie par rapport aux niveaux élevés enregistrés l’année précédente, ainsi qu’une diminution des prix de l’hébergement. Au second semestre 2007, les taux d’infl ation ont affi ché une progression continue en rythme annuel pour s’inscrire à un peu plus de 3 % en décembre, portant le taux d’infl ation moyen à 0,7 % sur l’ensemble de l’année. À Malte comme à Chypre, les prix des produits alimentaires ont contribué à la hausse de

l’infl ation au cours de l’année 2007. À Malte, ce regain d’infl ation, particulièrement sensible au dernier trimestre de l’année, a également résulté de hausses des sous-indices de l’habillement et de la chaussure ainsi que de ceux de l’hôtellerie et de la restauration.

Les évolutions de l’inflation doivent être replacées dans un contexte marqué par une croissance économique soutenue au cours des dix dernières années à Chypre et d’une croissance plus atone à Malte. À Chypre, la croissance du PIB en volume, de l’ordre de 5 % en 1998, est revenue aux alentours de 2 % en 2002 et 2003, en raison d’un affaiblissement de la demande dans le secteur du tourisme. Ces dernières années, la croissance du PIB en volume s’est de nouveau renforcée pour atteindre quelque 4 %, ce qui confi rme le regain de vigueur de la demande intérieure. À Malte, après une période de forte croissance économique qui a pris fi n Tableau 15 Principaux indicateurs économiques de Malte

(variations annuelles en pourcentage, sauf indication contraire)

1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007

Croissance du PIB en volume .. .. .. -1,6 2,6 -0,3 0,2 3,3 3,4 3,1

Contribution à la croissance du PIB en volume

(en points de pourcentage)

Demande intérieure (hors stocks) .. .. .. -2,1 -4,3 6,8 1,6 2,4 2,1 ..

Exportations nettes .. .. .. 6,7 5,4 -5,3 -1,5 -2,2 1,2 ..

IPCH 1) 3,7 2,3 3,0 2,5 2,6 1,9 2,7 2,5 2,6 0,7

Rémunération par tête .. .. .. 5,4 3,1 4,6 1,4 1,8 2,5 ..

Coûts salariaux unitaires nominaux

(ensemble de l’économie) .. .. .. 9,0 1,0 6,0 0,4 0,1 0,3 ..

Défl ateur des importations

(biens et services) .. .. .. -6,7 0,8 -2,4 -0,8 4,8 7,5 ..

Solde des comptes de transactions courantes

et de capital (en pourcentage du PIB) 2) -5,3 -2,8 -12,0 -3,8 2,6 -2,8 -4,6 -5,5 -3,7 -3,2

Emploi total .. .. .. 1,7 0,6 1,0 -0,8 1,6 1,1 1,4

Taux de chômage (en pourcentage de la

population active) .. .. 6,7 7,6 7,5 7,6 7,4 7,3 7,3 6,3

Capacité (+) ou besoin (-) de fi nancement

des administrations publiques -9,9 -7,7 -6,2 -6,4 -5,5 -9,8 -4,9 -3,1 -2,5 -1,6

Dette brute des administrations publiques 53,4 57,1 55,9 62,1 60,1 69,3 72,7 70,8 64,7 62,9 Taux d’intérêt à trois mois

(en pourcentage annuel) 1) 5,4 5,2 4,9 4,9 4,0 3,3 2,9 3,2 3,5 4,3

Rendement des emprunts publics à 10 ans

(en pourcentage annuel) 1) .. .. .. 6,2 5,8 5,0 4,7 4,6 4,3 4,7

Taux de change contre euro 1), 3) 0,43 0,43 0,40 0,40 0,41 0,43 0,43 0,43 0,43 0,43

Sources : BCE et Eurostat

1) Moyenne des valeurs pour la période considérée

2) Les données pour 2007 se rapportent à la moyenne glissante sur quatre trimestres jusqu'au troisième trimestre de 2007.

3) Lire maltaise par euro

en 2000, l’activité s’est considérablement ralentie, en raison d’une faiblesse du volet extérieur de l’économie, du renforcement de la concurrence sur les marchés à l’exportation et des opérations de restructuration dans le secteur manufacturier. La croissance du PIB, soutenue essentiellement par la demande intérieure, s’est redressée dans les années qui ont suivi pour s’établir en moyenne autour de 3 %. S’agissant des évolutions extérieures, Chypre et Malte ont affi ché des défi cits cumulés du compte de transactions courantes et du compte de capital de l’ordre de 3,5 % et 4 % du PIB, respectivement, au cours des dix dernières années. En 2007, ce défi cit s’est creusé à Chypre, atteignant 7,1 % du PIB et s’est réduit à Malte, revenant à 3,2 % du PIB.

Au cours des dix dernières années, la situation sur le marché du travail est demeurée relativement stable dans les deux pays. À Chypre, le taux de chômage a évolué entre 3 % et 5 % et à Malte, il est généralement demeuré proche de 7 %. La croissance de l’emploi a été relativement robuste à Chypre, à près de 4 % entre 2003 et 2005, tandis qu’à Malte, l’emploi a progressé plus faiblement sur cette période. Toutefois, après la reprise économique observée ces dernières années, la situation sur le marché du travail s’est améliorée dans ces deux pays au cours de l’année 2007.

À Chypre et à Malte, les taux de chômage sont repartis à la baisse pour s’inscrire, respectivement, à 3,9 % et 5,8 % fi n 2007. Dans ces deux pays, les fl ux importants de travailleurs étrangers, dont les travailleurs saisonniers, favorisent la fl exibilité des marchés du travail.

Ces dernières années, la politique budgétaire a davantage servi la réalisation de la stabilité des prix à Chypre et à Malte, dont la situation des fi nances publiques s’est considérablement améliorée. Partant de niveaux élevés, le ratio de défi cit public par rapport au PIB a commencé à diminuer dans les deux pays en 2004. À Chypre, le ratio de défi cit, qui atteignait 6,5 % du PIB en 2003, a laissé place à un excédent de 1,5 % en 2007, tandis qu’à Malte, il est revenu de 9,8 % du PIB en 2003 à 1,6 % en 2007. Dans les deux pays, l’amélioration de la situation des fi nances

publiques a été principalement soutenue par des facteurs non conjoncturels, bien que des mesures temporaires aient également joué un rôle important ces dernières années. Le ratio de dette publique par rapport au PIB est élevé dans ces deux pays mais il a fl échi au cours de ces dernières années. À Chypre, le ratio de dette est revenu d’un niveau record de 70,2 % du PIB en 2004 à 60 % en 2007 et à Malte, il a reculé de 72,7 % du PIB à 62,9 % sur la même période. À Malte, de nouvelles mesures d’assainissement budgétaire sont nécessaires pour que le pays respecte son objectif à moyen terme défi ni dans le Pacte de stabilité et de croissance. En outre, dans ces deux pays, une marge de manœuvre suffi sante doit être dégagée dans le domaine des fi nances publiques pour faire face à la détérioration attendue de la situation démographique, qui risque d’entraîner une augmentation des dépenses publiques liées au vieillissement.

À Chypre comme à Malte, la politique monétaire a joué un rôle important dans le processus de convergence. Les deux pays ont maintenu une tradition établie de longue date d’un dispositif d’ancrage du taux de change, en vigueur depuis 1960. En outre, l’objectif principal de la politique monétaire consistant à maintenir la stabilité des prix a été inscrit dans la loi relative à la Central Bank of Cyprus et dans celle relative au Bank Ċentrali ta’Malta/Central Bank of Malta en 2002. La livre chypriote a été rattachée à l’écu en 1992, puis, en 1999, à l’euro, avec une marge de fl uctuation de ± 2,25 %. Cette marge a été élargie à ± 15 % en 2001, dans un contexte de libéralisation progressive des mouvements de capitaux. Toutefois, la Central Bank of Cyprus n’a pas fait usage de la fourchette élargie et le taux de change a fl uctué à l’intérieur d’une marge étroite. La lire maltaise a été rattachée à un panier de devises durant la majeure partie de la période qui a suivi l’accession de Malte à l’indépendance en 1964, les plus importantes pondérations ayant été affectées à l’écu/euro, à la livre sterling et au dollar. Étant donné que la pondération la plus forte avait été attribuée à l’euro (70 %), les fl uctuations du taux de change de la lire maltaise par rapport à l’euro sont demeurées assez limitées dans les années qui ont précédé son entrée dans le

MCE II. La livre chypriote et la lire maltaise ont rejoint le MCE II le 2 mai 2005 avec une marge de fl uctuation standard de ± 15 %. À cette date, les autorités maltaises ont également fait part de leur intention de maintenir, sous la forme d’un engagement unilatéral, le taux de change de la lire maltaise à son cours pivot par rapport à l’euro.

En 2007, la politique monétaire des banques centrales de Chypre et de Malte a continué d’être axée sur la réalisation de la stabilité des prix. Les deux banques centrales ont apporté leur soutien au rattachement de leur taux de change en maintenant leurs taux directeurs à un niveau supérieur à ceux de la BCE. La Central Bank of Cyprus a laissé son taux de soumission minimal inchangé à 4,5 % pendant la majeure partie de l’année, tandis que le Bank Ċentrali ta’Malta/Central Bank of Malta a relevé son taux directeur à deux reprises, en janvier et en mai, de 50 points de base au total, pour le porter à 4,25 %. L’alignement des taux directeurs sur ceux de la BCE a eu lieu le 21 décembre 2007 à Chypre et le 28 décembre 2007 à Malte, achevant ainsi le processus de convergence de ces taux. À Chypre et à Malte, les taux d’intérêt du marché monétaire ont suivi généralement une évolution voisine de celle des taux directeurs dans chacun de ces pays, ce qui a abouti à l’achèvement de la convergence des taux d’intérêt de marché en décembre 2007. Les taux d’intérêt à long terme étaient déjà proches des niveaux de la zone euro depuis début 2006, refl étant la confi ance des marchés dans les évolutions économiques

générales de ces deux pays et la crédibilité de leurs politiques monétaire et de change.

Après l’adoption de l’euro, le principal défi pour Chypre et Malte consiste à veiller à la mise en œuvre de politiques nationales appropriées permettant d’assurer un degré élevé de convergence durable. Il est particulièrement important que ces deux pays poursuivent la mise en œuvre d’un processus d’assainissement budgétaire soutenable et crédible, fondé sur des mesures structurelles, et améliorent la situation de leurs fi nances publiques par une réduction tangible de leur ratio de dette publique. Il est également important qu’ils contiennent les évolutions salariales en tenant compte de la croissance de la productivité du travail, de la situation sur le marché du travail ainsi que des évolutions observées dans les pays concurrents.

Dans les deux pays, le renforcement de la concurrence sur les marchés des produits et l’amélioration du fonctionnement du marché du travail constituent des éléments essentiels à cet égard. À Chypre, par exemple, le mécanisme d’indexation des salaires et de certaines prestations sociales (telles que les allocations versées au titre de l’augmentation du coût de la vie) doit faire l’objet d’une refonte afi n de réduire les risques liés à l’inertie de l’infl ation.

À Malte, l’attention doit également se porter sur la suppression des contraintes structurelles pesant sur la croissance économique et la création d’emplois, en accroissant notamment le taux d’activité.

Encadré 10

LES INCIDENCES STATISTIQUES DE L’ÉLARGISSEMENT DE LA ZONE EURO À CHYPRE ET À MALTE