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4. REVUE DES ÉCRITS

4.1 Études portant sur la raison d’être des PEE

4.1.3 Études portant sur les liens affectifs et sociaux aux PEE

Les deux études que nous allons présenter ici ont pour particularité de se concentrer majoritairement leurs recherches sur un des aspects cités précédemment, Allen et Herron (2003), étudiant principalement les résultats affectifs et linguistiques des programmes à l’étranger, et Magnan et Back (2007), étudiant principalement le rôle de l’interaction sociale dans le développement langagier en PEE.

Premièrement, dans leur étude, Allen et Herron (2003) désiraient connaitre les effets des programmes à l’étranger sur les dimensions affectives et langagières des participants. Pour ce faire, ces chercheurs ont fait usage d’un échantillon de 25 participants universitaires (17 femmes et 8 hommes) prenant part à un programme à l’étranger dans la ville de Paris, en France, durant l’été 2001. Tous ces participants ont été soumis à : une échelle d’anxiété en classe étrangère ; une échelle d’anxiété liée à l’utilisation du français ; un questionnaire sur le degré d’anxiété vécu par les apprenants ; et une batterie de tests liée à la motivation et l’attitude.

Les résultats tirés de l’usage de ces instruments ont été que, concernant les gains affectifs, l’anxiété de parler dans la L2 étudiée en classe et en dehors de la classe diminue après la participation à un PEE, et que l’appréhension de communiquer avec des locuteurs natifs était une grande source d’anxiété langagière. Concernant les gains linguistiques, ni la motivation intégrative, ni les attitudes par rapport à la culture ciblée n’ont changé après participation à un programme d’une durée d’un été

En conclusion, l’étude d’Allen et Herron (2003) a montré que les participants ont fait preuve de grands développements concernant leurs compétences d’oral et d’écoute après le programme. Concernant l’oral, des progrès ont été découverts en compréhensibilité, dans le degré de communication, en aisance, et en qualité de communication. Les auto-évaluations des participants concernant les activités orales et écrites ont démontré un développement de la confiance en soi des apprenants envers la langue française après le programme à l’étranger.

Concernant notre étude, les recherches d’Allen et Herron (2003) nous ont permis de constater que la participation au PEE peut permettre aux apprenants de développer une confiance en soi par rapport à l’utilisation de la L2, allant d’un contexte formel à un contexte authentique. Les idées préconçues des participants avant leur participation à propos des attentes linguistiques possibles que les membres de la communauté peuvent avoir les concernant, ont également été présentées comme étant une source non négligeable d’anxiété. Cette étude nous permet de mettre au point l’hypothèse que les participants à notre étude présenteront une évolution affective dans leurs impressions personnelles concernant leur niveau de confort à parler la L2 avec des locuteurs natifs au cours du programme.

Deuxièmement, désirant connaitre le rôle de l’interaction sociale dans le développement langagier en PEE sur les plans affectif et langagier, Magnan et Back (2007) ont fait usage d’un échantillon de 24 étudiants américains, participants à un programme d’études d’un ou deux semestres à Paris et Montpellier, en France. Tous les participants ont été soumis aux mêmes outils de collecte et ont complété les mesures suivantes : un questionnaire sur les attentes (avant programme) et les expériences (après programme) ; un questionnaire servant à rassembler des informations sur le passé des étudiants, leurs buts (avant programme) et leurs expériences (après programme) ; et une échelle « Can-Do » d’auto-évaluation.

auxquelles un individu a pris part pour pratiquer la langue. Ces activités peuvent compter les activités journalières et la perception des apprenants par rapport à leurs capacités linguistiques, mais également leur possibilité à participer vis à vis des membres de la communauté linguistique choisie, les dynamiques sociales existantes entre ces membres, et les participants pouvant limiter la participation d’autres apprenants, plus particulièrement au cours d’activités contrôlées par des locuteurs natifs en dehors du contexte familier des cours. Une auto évaluation sur la performance de ces activités a été mise en place. Un OPI (Oral Proficiency Interview), a également été administré individuellement en français par le premier chercheur, testeur certifié, ainsi qu’un profil de contact avec la langue (après programme) et une mesure d’auto évaluation, permettant aux étudiants de donner le nombre d’heures par semaine pendant lesquelles le français a été utilisé.

Les données tirées de ces instruments ont indiqué des résultats concernant l’amélioration de la compétence orale en français pendant un programme à l’étranger d’un semestre. L’étude a également montré une corrélation entre la quantité de cours pris au préalable et les bénéfices langagiers en PEE. Les résultats encouragent la participation à des programmes d’une longueur d’un semestre. En conclusion, l’étude Magnan et Back (2007) a montré que ces programmes permettent l’amélioration de la compétence orale des apprenants.

Concernant notre étude, les recherches de Magnan et Back (2007) nous permettent d’émettre l’hypothèse que nos participants présenteront un développement de leur AAO après avoir pris part à un PEE d’une durée d’un semestre. De plus, cette étude nous permet de prédire que le degré de possibilités que les apprenants auront de développer leur AAO, et de participer à diverses activités au cours du programme, dépendra fortement de deux types de facteurs.

Premièrement, il nous sera possible de trouver des facteurs internes, parmi lesquels se trouvent l’impression personnelle que chaque participant à concernant sa compétence

orale, les actions qu’ils mettent en place pour l’améliorer, atteindre le soi idéal (auto- motivation), ainsi que l’apprentissage (cours/contact avec la L2) fait au préalable à la participation au programme. Deuxièmement, on trouvera des facteurs externes, à savoir, la compréhension culturelle demandée par les membres de la communauté de la L2 choisie de la part de chaque participant, leurs attentes, les dynamiques sociales existantes entre les membres pouvant aliéner les participants, et l’investissement des apprenants dans leur participation au cours des échanges et des activités avec les locuteurs natifs.