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4. REVUE DES ÉCRITS

4.2 Études portant sur les effets du contexte d’apprentissage dans le

4.2.1 Études comparatives des contextes d’enseignement formel et des PEE sur le

Les deux études que nous présentons ici ont concentré leurs recherches sur une analyse comparative des contextes d’enseignement formel et les PEE et leur impact sur le développement des compétences linguistiques en L2.

Premièrement, Perez-Vidal et Juan-Garau (2011) ont tenté de définir l’effet que les PEE peuvent avoir sur le niveau de langue. Pour ce faire, Perez-Vidal et Juan-Garau font usage de deux groupes de participants universitaires. Le premier était composé de 35 étudiants évalués sur l’écriture et 20 étudiants évalués sur l’oral, tous locuteurs natifs de l’espagnol en voyage de trois mois en pays anglo-saxons. Le deuxième était composé de 19 étudiants de premier cycle, locuteurs natifs de l’anglais en programme d’études en Espagne.

Tous le participants ont été soumis à une série d’instruments de collecte de données dont : Une activité de jeux de rôles et une composition écrite et trois questionnaires ; un profil linguistique individuel, The Individual Linguistic Profile (ILP) ; un questionnaire de croyances et motivations, The Attitudes, Beliefs and Motivation (ABM) ; et un questionnaire sur les conditions du programme d ‘études à l’étranger, et The SA Conditions (SAC).

Les résultats ont permis de montrer un développement significatif de l’aisance autant orale qu’écrite, de la précision du langage formel et de la complexité lexicale pour les participants au PEE, montrant que les bénéfices résultant du contexte d’études à l’étranger sont significativement plus importants que ceux résultant de l’enseignement formel, contexte montrant une baisse de toutes les dimensions de la compétence orale à part l’aisance. De plus, les résultats en précision, complexité et langage formel oral montrent une différence significative entre les locuteurs natifs et les apprenants non natifs, les programmes d’études à l’étranger ne permettant pas aux apprenants d’atteindre un degré d’expertise linguistique proche de celui des locuteurs natifs.

En conclusion, l’étude de Perez-Vidal et Juan-Garau (2011) a permis de constater que les programmes à l’étranger et l’enseignement formel peuvent être des contextes compatibles au lieu d’être opposés, les apprenants semblant pouvoir utiliser ce qu’ils ont appris en enseignement formel dans le contexte d’études à l’étranger pour

développer leur performances écrites et orales. La pratique orale est cependant beaucoup plus accessible à l’étranger, amenant donc un plus grand impact sur le développement de la performance orale qu’écrite.

Concernant notre étude, les recherches de Perez-Vidal et Juan-Garau (2011) nous ont permis de mettre en place l’hypothèse que les participants de notre étude démontrerons un développement significatif de leur compétence orale, plus spécifiquement concernant l’aisance en L2 dans le cas de notre étude, entre le début de leur participation au PEE, et la fin. Les bénéfices linguistiques semblent résulter de la participation aux PEE, les occasions de pratiques orales étant visiblement plus importantes que celles procurées en enseignement formel. Cependant, Il sera important de prendre en compte la complémentarité existante entre l’apprentissage en enseignement formel et l’apprentissage pendant le PEE, puisque même si l’apprentissage en PEE s’avère être plus important vis-à-vis du développement des compétences orales, les connaissances et la pratique acquises en L2 par les apprenants en contexte formel avant la participation à notre étude, sont un facteur de grande importance concernant le développement de leurs compétences orales pendant le PEE.

Le degré de pratique avec la L2 avant le départ à l’étranger de chaque participant aura donc un impact sur leur développement linguistique durant le programme. Enfin, il nous faudra également accorder de l’importance au fait que la participation à un PEE ne changera pas la différence significative de compétence orale existant entre les locuteurs natifs et les participants en L2.

Deuxièmement, Mora et Valls-Ferrer (2012) ont tenté de trouver les bienfaits et limites des programmes à l’étranger sur les dimensions de la compétence orale en L2, en comparant leurs résultats à ceux d’un enseignement formel en salle de classe. Pour se faire, Mora et Valls-Ferrer font usage d’un échantillon de 40 participants. Cet échantillon est composé : d’un groupe de 30 apprenants en anglais langue étrangère,

âgés de 17 à 25 ans, étudiant la traduction à l’université de Barcelone, tous bilingues en espagnol et catalan et participant à un PEE de trois mois en Angleterre ou en Irlande ; et d’un groupe de 10 locuteurs natifs de l’anglais âgés de 20 ans en moyenne, participants à un PEE dans une autre université espagnole.

Tous les participants ont été soumis à une série d’instruments dont des entrevues guidées et trois questionnaires basés sur trois sujets spécifiques : les expériences linguistiques antérieures et l’usage de la langue ; les motivations, croyances et attitude de l’apprenant sur l’apprentissage de la langue anglaise et la culture de la langue ciblée ; et le programme d’études à l’étranger.

Les résultats ont indiqué un développement significatif de l’aisance à l’oral pendant le PEE, ainsi que le manque d’un tel développement pendant l’instruction formelle. Cela démontre l’effet d’un programme à l’étranger de trois mois sur le développement de la compétence orale des participants, et montre que ces programmes offrent plus d’opportunités de contact avec des locuteurs natifs, ainsi que des opportunités d’interactions dans des contextes réels que l’instruction formelle.

En conclusion, l’étude de Mora et Valls-Ferrer (2012) suggèrent que les programmes à l’étranger permettent aux apprenants un accès à une exposition et une pratique de l’anglais plus importants que la période d’enseignement formel, amenant à une intégration plus rapide des caractéristiques de la compétence orale. Cependant, la précision et la complexité de la production orale des apprenants sont restées non modifiées au travers des deux contextes.

Concernant notre étude, les recherches de Mora et Valls-Ferrer (2012) nous apportent des informations similaires à celles apportées par l’étude de Perez-Vidal et Juan- Garau (2011), à savoir, l’hypothèse que la participation au PEE de nos apprenants leur apportera plus d’opportunités de contact et de pratique avec la L2 que leur enseignement formel, amenant à un développement plus rapide de leur compétence

orale et, plus précisément, de leur aisance à l’oral. Pourtant, cette étude souligne également l’importance des motivations qui amèneront les apprenants à vouloir pratiquer la L2, et plus particulièrement les croyances personnelles des apprenants vis-à-vis de la culture de la L2, de l’environnement d’apprentissage et leur évolution, qui auront un impact considérable sur le développement de l’aisance à l’oral des apprenants.

4.2.2 Étude portant sur les effets d’un apprentissage langagier en immersion