• Aucun résultat trouvé

TH ´EORIE CLASSIQUE DES CHAMPS EXAMEN PARTIEL t

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "TH ´EORIE CLASSIQUE DES CHAMPS EXAMEN PARTIEL t"

Copied!
16
0
0

Texte intégral

(1)

Paris 7 PH456

–

TH ´ EORIE CLASSIQUE DES CHAMPS

EXAMEN PARTIEL

t0= (mercredi 20 d´ecembre, 13 h 30), ∆t= 3 h 30 Calculettes rigoureusemment autoris´ees

D´eception : les exercices I `aIV sont tout bonnement scolaires. Rien de plus que ce que vous avez vu en cours ou en travaux dirig´es, mais leur r´esolution est suffisante (et n´ecessaire) pour vous assurer la moyenne. Le d´ebut du probl`eme V a lui aussi d´ej`a ´et´e trait´e en travaux dirig´es. La suite devient progressivement plus ambitieuse quoique ne faisant appel qu’`a des notions ´el´ementaires.

Votre droit `a la (voire votre devoir de) bri`evet´e n’exclut pas une certaine exigence logique : ne pas confondre rappel, d´efinition ou d´eduction.

V´erifiez la dimension de tout r´esultat litt´eral. Une faute de dimension est impardonnable et sa propagation encore pire.

Evitez la triste expression d’“application num´erique” : la nature n’est pas une application num´erique !´ Par contre, n’omettez pas d’indiquer les unit´es de toute donn´ee ou r´esultat num´erique dimensionn´e.

Bon courage.

les G.O.

I. INVARIANTS, GRAPHE D’ESPACE-TEMPS

Dans un rep`ere inertiel (t, x, y, z), trois ´ev´enements O, A et B, spatialement align´es, ont pour coordonn´ees respectives : 



 tO= 0, xO = 0, yO= 0, zO= 0,





tA=−2 s, xA= 2 s, yA= 0, zA= 0,





tB= 3 s, xB= 5 s, yB= 0, zB = 0.

1. Repr´esentez ces ´ev´enements sur un graphe d’espace-temps.

2. Quels sont les genres des couples d’´ev´enements (A,B), (O,A) et (O,B) ? Qu’implique cette classifica- tion ?

3. Calculez les intervalles invariants associ´es aux mˆemes couples.

4. Calculez l’intervalle de temps ∆t0 s´eparant les ´ev´enements A et B dans un rep`ere o`u ils ont mˆeme position.Calculez la vitesse de ce rep`ere par rapport au premier.

5. Calculez la distance spatiale ∆x00s´eparant les ´ev´enements O et B dans un rep`ere o`u ils sontsimultan´es.

6. Repr´esentez la transformation `a ce rep`ere (t00, x00, y00, z00) sur le graphe d’espace-temps dans le rep`ere (t, x, y, z). Indiquez en particulier la construction graphique repr´esentant les coordonn´ees t00Aet x00A de l’´ev´enement A.

II. COMPOSITION DES VITESSES

Deux rep`eres inertiels ont une vitesse relative de module β. L’axe ˆx du rep`ere (t, x, y, z) est choisi suivant la vitesse du rep`ere (t0, x0, y0, z0) et, pour le reste, ces deux rep`eres sont en configuration standard.

1. Rappelez les expressions des coordonn´ees t,x,y,zd’un ´ev´enement en fonction de ses coordonn´ees t0, x0,y0,z0.

2. En consid´erant deux ´ev´enements proches, d´eterminez les expressions des composantes vx, vy vz de la vitesse instantan´ee d’un point mobile en fonction de ses composantesv0x,vy0,vz0.

3. Dans le cas o`u v02= 1, calculer la valeur de v2, et d´eterminer l’expression du cosinus de l’angle θ de la vitessevdu mobile avec l’axe ˆx, en fonction du cosinus de l’angle θ0 entrev0 et ˆx0.

4. Dans le cas g´en´eral, ´etablir les formes vectorielles de la transformation sp´eciale de Lorentz et de la loi de composition des vitesses.

(2)

2 Champs classiques, PH456 Paris 7

III. MOUVEMENT HYPERBOLIQUE

Un point mobile en mouvement rectiligne par rapport `a un rep`ere inertiel a pour ´equation horaire x(t) =g1p

1 + (gt)2, o`u gest une constante, disons positive.

1. Repr´esentez la ligne d’univers de ce mobile sur un graphe d’espace-temps.

2. Calculez la vitesse du mobile en fonction du temps.

3. Calculez l’intervalle de temps propre du mobile entre deux de ses ´ev´enements `a tet t+dt. 4. Calculez le temps propre du mobile en fonction du temps.

5. En d´eduire,en fonction du temps propre, les expressions : i) du temps et de la position d’un ´ev´enement du mobile ; ii) de sa vitesse, de sa rapidit´e et de son facteurγ;

iii) des composantes de sa quadrivitesse et de sa quadri-acc´el´eration (quels sont les moyens de v´erifier ces expressions ?) ;

iv) de son acc´el´eration propre.

6. Un mobile initialement au repos se met en mouvement en mouvment rectiligne avec une acc´el´eration propre constante de 9,8 m s2. Calculez les valeurs, dans les unit´es de votre choix, de la position, de la vitesse, du facteurγet du temps propre du mobile un an plus tard.

IV. ´ENERGIE ET IMPULSION

1. Rappelez la d´efinition de la quadri-impulsion d’une particule. Quel est l’int´erˆet de cette notion ? 2. Calculez l’´energie et l’impulsion de la particule en fonction de sa masse et de sa vitesse.

3. D´eterminez les identit´es remarquables auxquelles participent la quadri-impulsion, l’´energie, l’impul- sion, la masse et la vitesse de la particule. Qu’en est-il dans le cas d’une particule dont l’´energie est

´egale au module de l’impulsion ?

4. Calculez l’impulsion d’une particule en fonction de sa masse et de son ´energie cin´etique.

5. Dans un noyau au repos, un nucl´eon,m≈0,94 GeV, a typiquement une ´energie cin´etiquet2≈20 MeV.

Le noyau est soumis au bombardement d’un faisceau de protons d’impulsionp1≈25 GeV.

i) Calculez l’´energiee1 d’un proton du faisceau et l’´energiee2et l’impulsionp2typiques d’un nucl´eon du noyau.

ii) Calculez les valeurs de la masse invariante du syst`eme proton-nucl´eon, selon que ce nucl´eon fuit devant le proton ou se pr´ecipite `a sa rencontre.

iii) En d´eduire le nombre de paires nucl´eon-antinucl´eon susceptibles d’ˆetre cr´ees dans ces deux cas.

iv) Calculez la vitesse du rep`ere dit “du centre de masse” dans ces deux cas extrˆemes.

V. PROPAGATION DE LA LUMI `ERE DANS LES MILIEUX R ´EFRINGENTS 1. Dans le vide, une source se meut `a la vitesse βββ par rapport `a votre laboratoire. Elle ´emet

p´eriodiquement des ´eclats lumineux.

i) Repr´esentez sur un graphe d’espace-temps dans le rep`ere du laboratoire les lignes d’univers de la source, de quelques ´eclats lumineux se propageant vers l’avant, et d’un d´etecteur dans le laboratoire qui re¸coit ces ´eclats lumineux.

ii) Calculez la dur´eeT s´eparant, dans le rep`ere de la source, deux ´emissions successives en fonction de la dur´eeT s´eparant leurs d´etections, vers l’avant, dans le laboratoire.

iii) En d´eduire, lorsque la source ´emet une onde monochromatique, la fr´equence ω de cette onde dans le rep`ere de la source en fonction de sa fr´equence ω d´etect´ee, vers l’avant, dans le laboratoire.

iv) En d´eduire, dans le cas o`u la source se d´eplace `a basse vitesse, l’expression du d´ecalage de fr´equence δωdf−ω.

v) ´Ecrivez cette expression de δω en dimensions l´egales. Intuitivement, que pourrait-elle devenir en cas de propagation dans un milieu transparent d’indice n?

(3)

Champs classiques, PH456 Paris 7 3 2. Dans un milieu r´efringent, caract´eris´e par l’indice de r´efraction n, une source ´emet p´eriodiquement des ´eclats lumineux. L’ensemble du mat´eriau transparent et de la source se meut `a la vitesseβββ par rapport au laboratoire. Par l’expression “vitesse de propagation”, on entendra “vitesse de propagation de la lumi`ere dans le milieu”.

i) Repr´esentez cette histoire sur un graphe d’espace-temps dans le laboratoire pour quelques ´eclats se propageant vers l’avant.

ii) Calculez la dur´eeTs´eparant deux ´emissions, dans le rep`ere du mat´eriau, en fonction de la dur´eeT s´eparant deux d´etections, vers l’avant, dans le laboratoire, et de la vitessevde propagation par rapport au laboratoire.

iii) Dans le cas d’une onde monochromatique se propageant vers l’avant, en d´eduire sa fr´equenceω, dans le rep`ere du mat´eriau, en fonction de sa fr´equenceωdans le laboratoire, de la vitesseβdu milieu, et de la vitessev.

iv) Calculez (loi de composition des vitesses) la vitesse ven fonction de la vitesse vde propagation par rapport au milieu.

v) En d´eduire enfin l’expression de la fr´equenceω en fonction de ω,n etβ.

vi) Calculez le d´ecalage de fr´equence δωdf−ω lorsque le mat´eriau se d´eplace `a faible vitesse.

Exprimez ce d´ecalage en dimensions l´egales.

vii) Un point d’histoire : revenant `a la questioniv, montrez que lorsque le mat´eriau se d´eplace `a basse vitesse on av≈v+αβ, et donnez l’expression du coefficientαen fonction de l’indicen du milieu.

[L’existence de ce “coefficient d’entraˆınement”, surprenant au regard de la composition galil´eenne des vitesses, en particulier dans l’“´ether”n= 1, ainsi que son expression, avaient ´et´e d´eduits, d`es, par Fresnel, `a partir d’une hypoth`ese d’entraˆınement partiel de l’´ether par les milieux r´efringents, et de consid´erations th´eoriques `a vrai dire peu convaincantes, pour rendre compte des observations exp´erimentales d’Arago.]

3. La v´erification exp´erimentale pr´ecise de la formule de Fresnel a ´et´e r´ealis´ee par Fizeau, en, au moyen du montage dont le principe est sch´ematis´e ci-dessous.

Expliquez le principe de l’exp´erience. Estimez les ordres de grandeur des caract´eristiques `a donner au projet de l’exp´erience destin´ee `a mettre en ´evidence l’effet recherch´e.

4. Lorentz, en, a propos´e — au moyen d’arguments subtils reposant sur l’analyse du m´ecanisme de propagation dans un milieu di´electrique — un raffinement de la formule deFresneltenant compte de la dispersion du milieu r´efringent. Encore une fois, et cela ne ternit en rien le m´erite de Lorentz, bien au contraire, il est beaucoup plus simple de recourir au calcul “relativiste” (voir 2), r´eservant pour la fin le passage `a la limite des basses vitesses.

i) Ce faisant, on remarque que tout milieu est dispersif, caract´eris´e par une courbe d’indice :n(ω).

Quelle est au juste la valeur `a prendre pour l’indice n (autrement dit pour quelle fr´equence ?) dont d´epend la formule de Fresnelobtenue `a la question2.vii? Pourquoi ?

ii) C’est ´evidemment la fr´equence ω qui a une signification op´erationnelle directe pour l’exp´erimen- tatrice. Quelle est, au premier ordre de la vitesse d’entraˆınement β, la valeur n en termes des caract´eristiques de la courbe d’indice `a la fr´equence ω?

iii) En d´eduire enfin les expressions de la vitesse v de propagation par rapport au laboratoire et du coefficient d’entraˆınement, en fonction seulement de grandeurs relatives au laboratoire : vitesse β d’entraˆınement et caract´eristiques de la courbe d’indice `a la fr´equenceω. [Cette pr´ediction, plus pr´ecise que celle deFresnel, a ´et´e confirm´ee exp´erimentalement parZeeman en.]

(4)

4 Champs classiques, PH456 Paris 7 R´ef´erences :

Lettre de M. Fresnel `a M. Arago, sur l’influence du mouvement terrestre dans quelques ph´enom`enes d’optique, Annales de chimie et de physique 9().

Sur les hypoth`eses relatives `a l’´ether lumineux, et sur une exp´erience qui paraˆıt d´emontrer que le mouvement des corps change la vitesse avec laquelle la lumi`ere se propage dans leur int´erieur ; par M.

H. Fizeau, Comptes Rendus hebdomadaires des s´eances de l’Acad´emie des Sciences33 ().

ArnoldSommerfeld,Optics, Lectures on theoretical physics, vol. IV, Academic Press (London) sect. 12.

PierreCostabel,L’entraˆınement partiel de l’´ether selon Fresnel, La Vie des Sciences, Comptes rendus, s´erie g´en´erale 6() p. 327.

(5)
(6)
(7)
(8)
(9)
(10)
(11)
(12)
(13)
(14)
(15)
(16)

Références

Documents relatifs

Les preuves devront ˆ etre fond´ ees uniquement sur les d´ efinitions et m´ ethodes vues en cours ce semestre, et sur des propri´ et´ es math´ ematiques banales (de niveau coll`

L’utilisation de la notion de d´ eriv´ ee est notamment interdite, ainsi que l’applica- tion de th´ eor` emes sur les limites de suites (encadrement,.. D´ emontrer que f

Il n’est a priori nullement n´ecessaire de s’imposer un calcul d´etaill´e dans le cadre de la th´eorie quantique relativiste, ou th´eorie quantique des champs, pour trouver la

Les astrophysiciens esp`erent un jour parvenir ` a identifier, dans le rayonnement re¸cu des deux nuages, les raies caract´eristiques d’un ´el´ement ´emetteur. Ils seraient alors `

ii ) En d´eduire un proc´ed´e graphique simple pour construire d’entr´ee, dans le rep`ere d’Albert, l’ensemble des ´ev´enements simultan´es avec A pour Isma¨el... i )

´electromagn´etique par un ´electron dans la mesure o` u sa vitesse est tr`es faible, on peut songer `a se placer dans le rep`ere des ´electrons du faisceau. Mais le spectre

3. On va maintenant appliquer ce r´esultat au cas tout-` a-fait similaire d’un rep`ere en d´eplacement selon l’autre r`egle. On fait l’hypoth`ese physique minimale

5. Il faut ` a pr´esent passer ` a une ´evaluation plus pr´ecises de ces propri´et´es impliqu´ees par la th´eorie quantique. Etant maintenant persuad´es de l’int´erˆet