GÉOMÉTRIE KÄHLERIENNE ET THÉORIE DE HODGE FEUILLE D’EXERCICES 3
ANDREAS HÖRING
1. Soit X une surface compacte (c’est-à-dire une variété complexe compacte de dimension 2).
a) Soit ω une 2-forme globale de type (2, 0). Montrer que Z
X
ω ∧ ω > 0.
b) Montrer que si ω ∈ Γ(X, Ω
k) est une k-forme holomorphe, alors dω = 0.
c) Soit f : X → C une fonction différentiable qui satisfait ∂∂f = 0. Montrer que f est constante.
Indication : montrer que dans un voisinage de coordonnées f est pluriharmonique.
Déduire que si [ω] ∈ H
1,0(X) tel qu’il existe une fonction différentiable f avec ω = ∂f, alors ω = 0. Montrer qu’on a une inclusion
H
1,0(X ) , → H
0,1(X ), ω 7→ [ω].
d) Montrer que si ω ∈ H
2,0(X) tel qu’il existe η ∈ C
∞(X, Ω
1,0X) avec ω = ∂η, alors ω = 0. Déduire qu’on a une inclusion
H
2,0(X ) , → H
0,2(X ), ω 7→ [ω]
e) Montrer qu’on a des inclusions
H
1,0(X) , → H
1(X, C ), ω 7→ [ω]
et
H
2,0(X) , → H
2(X, C ), ω 7→ [ω].
Pour k = 1, 2, on peut donc identifier H
k,0(X ) à un sous-espace de H
k(X, C ) = H
k(X, R ) ⊗ C . Montrer que
H
k,0(X) ∩ H
k,0(X) = 0.
Déduire que pour toute surface compacte
2h
1,06 b
16 2h
0,1. Donner un exemple où les inégalités sont strictes.
Indication : pour la deuxième inégalité, on peut considérer la suite exacte 0 → C → O
X→
dZ
1→ 0, où Z
1est le faisceau des 1-formes holomorphes d-fermées.
Date: 15th November 2009.
1
2. Soit X une variété complexe. Montrer que si L est un fibré en droites holomorphe et E un fibré vectoriel holomorphe de rang r, alors
c
1(E ⊗ L) = c
1(E) + rc
1(L).
3. (Métrique de Fubini-Study) Posons
f : C
n+1\ 0 → R , f (z) = log(
n
X
j=0
|z
j|
2).
a) Montrer que f est plurisousharmonique.
b) Montrer que i∂∂f induit une (1, 1)-forme ω sur P
nqui est d-fermée.
c) Montrer que f peut être vu comme le poids d’une métrique h sur O
Pn(1) telle que (O
Pn(1), h) est positif.
4. Soit X une variété complexe de dimension n et soit D ⊂ X une hypersurface lisse, c’est-à-dire une union disjointe de sous-variétés complexes de codimension un.
a) Soit (U
α)
α∈Aun recouvrement de X par des voisinages de coordonnées. Soit f
α∈ O
Uαdes équations locales pour D, i.e.
D ∩ U
α= {x ∈ U
α| f
α(x) = 0}
et df
α(x) 6= 0 pour tout x ∈ D ∩ U
α. On définit des applications méromorphes sur U
α∩ U
βg
αβ:= f
αf
β.
Montrer que g
αβs’étend en une application holomorphe sur U
α∩ U
βqui est non- nulle pour tout x ∈ U
α∩ U
β.
Montrer que (g
αβ)
α,β∈Aest un 1-cocyle de Čech de O
X∗. On pose O
X(D) ∈ Pic(X )
pour le fibré en droites holomorphe correspondant. Montrer que la définition ne dépend pas du choix du recouvrement et des équations locales.
b) Soit I
D⊂ O
Xle faisceau d’idéaux de D dans X , c’est-à-dire pour tout U ⊂ X ouvert
I
D(U ) := {s ∈ O
X(U) | s(x) = 0 ∀ x ∈ D ∩ U }.
Montrer que si U
αest un voisinage de coordonnées, alors I
D|
Uα= f
αO
Uα. En déduire que
I
D= O
X(D)
∗. On a donc une suite exacte
0 → O
X(D)
∗→ O
X→ O
D→ 0
c) Soit L → X un fibré en droites holomorphe, et soit σ ∈ Γ(X, L) une section non-nulle telle que
D := {x ∈ X | σ(x) = 0}
est lisse. Montrer que L ' O
X(D).
2