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De fait, c’est ´evident si X(Ω) est fini

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Academic year: 2021

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(1)

PROBL`EME 1

Un cas particulier de la loi faible des grands nombres

CCP PSI 2018

1. La variable al´eatoireX admet une esp´erance. De fait, c’est ´evident si X(Ω) est fini.

SiX(Ω) est d´enombrable, et si{x0, x1, . . . ,}en est une ´enum´eration, l’esp´erance deX est, par d´efini- tion, la somme de la s´erie

X

n=0

xnP(X =xn), pourvu que cette s´erie soit absolument convergente.

Or,|xnP(X =xn)| ≤ P(X =xn) pour tout nNet P

P(X =xn) est convergente, doncX admet bien une esp´erance en vertu du th´eor`eme de comparaison. Le r´esultat s’´etend imm´ediatement `a toute variable al´eatoire born´ee (par majoration, ou en se ramenant `a [−1,1] par normalisation) ; cela sera utile par la suite.

Par lin´earit´e de l’esp´erance : E(Sn) =E

X1+· · ·+Xn

n

= 1

nE(X1+· · ·+Xn) = 1

n(E(X1) +· · ·+E(Xn)) =E(X).

2. In´egalit´e de Markov. Si Y est une variable al´eatoire positive admettant une esp´erance, alors

∀α >0,P(Y α) E(Y) α .

emonstration. Cas o`u Y(Ω)est fini.

La validit´e des manipulations sur les sommes finies est imm´ediate.

E(Y) = X

y∈Y(Ω)

yP(Y =y) = X

y∈Y(Ω) y<a

yP(Y =y) + X

y∈Y(Ω) y≥a

yP(Y =y)

[Y(Ω)⊂R+]

X

y∈X(Ω) y≥a

yP(Y =y) X

y∈Y(Ω) y≥a

aP(Y =y) =aP(Y a).

Cas o`u Y(Ω) est infini d´enombrable. Le formalisme est un peu diff´erent, mais la d´emonstration est intrins`equement la mˆeme. On peut par exemple utiliser les fonctions indicatrices et la croissance de l’esp´erance :

Y = 11(Y < a) + 11(Y a)0 +a11(Y a) E(Y)E a11(Y a)

=aP(Y a).

3. Comme X admet une esp´erance, il en va de mˆeme de |X|, `a qui l’on peut appliquer l’in´egalit´e de Markov, puisqu’elle est positive.

4. Le fait quetn >0, la croissance de l’exponentielle, puis l’in´egalit´e de Markov, appliqu´ee `a la variable al´eatoire positive born´ee (donc admettant une esp´erance) etnSn, donnent

P(Snε) =P(tnSntnε) =P etnSn etnε

E etnSn etnε . Or, etnSn =

n

Y

i=1

etXi et les variables al´eatoires etXi sont born´ees, donc admettent une esp´erance. Alors, l’ind´ependance des Xi donne :

E etnSn

=

n

Y

i=1

E etXi

=

E etXn

(2)

5. Dega(x) =P(x)ax avec P R1[X], on tire que ga est de classe C et que ga00(x) =−(lna)2ax<0, ce qui montre quega0 est strictement d´ecroissante. Comme

ga(−1) =a−1a−1 = 0 =aa=ga(1),

le th´eor`eme de Rolle entraˆıne quega0 s’annule au moins une fois sur ]1,1[. Commega0 est strictement ecroissante,ga0 s’annule une seule fois et est d’abord positive, puis n´egative. Ainsi, il existex0 ∈]−1,1[

tel quega est strictement croissante sur [−1, x0] et strictement d´ecroissante sur [x0,1]. En particulier, ga est positive sur [−1,1]. Notons que l’hypoth`esea >0 suffit.

6. Soitt >0. En prenanta= et>1, l’in´egalit´e ga(x)0 donne 1x

2 e−t+1 +x

2 etetx0, d’o`u l’in´egalit´e demand´ee en ajoutant etx des deux cˆot´es.

7. Par croissance de l’esp´erance et en utilisant le fait queE(X) = 0, l’in´egalit´e de la question 6 donne etX 1X

2 e−t+1 +X

2 et= cht+ (sht)X E etX

cht+ (sht)E(X) = cht.

8. Sik1, on a

(2k)! =k!

k

Y

j=1

(k+j)k!

k

Y

j=1

2 = 2kk!,

et l’in´egalit´e est aussi vraie pour k = 0 (1 = 1). En en prenant l’inverse, puis en multipliant par la quantit´e positive t2k, il vient (2k)!t2k k!1

t2 2

k

.

En utilisant alors la question 7, il vient, en utilisant les d´eveloppements en s´erie enti`ere du cosinus hyperbolique et de l’exponentielle, lesquels sont de rayon de convergence infini :

E etX

cht=

X

k=0

t2k (2k)!

X

k=0

1 k!

t2 2

k

= et2/2.

9. Posons ϕ(t) = e−ntε+nt

2

2. Alors, ϕ est de classe C et ϕ0(t) = n(tε)ϕ(t) est du signe de tε. Il s’ensuit queϕadmet un minimum en εet que ce minimum vautϕ(ε) = e−nε

2 2 .

10. Les questions pr´ec´edentes donnent une majoration deP(Snε) valable pour tout t >0 : P(Snε)

[Q.4]

e−ntεE etXn

[Q8]

e−ntε×ent

2 2 .

En particulier, pour t=ε, choix optimal en vertu de la question 9, il vient P(Snε)e−nε

2 2 . Les v.a.−Xi erifient les mˆemes hypoth`eses que lesXi (`a valeurs dans [−1,1] et ind´ependantes).

Il s’ensuit que l’on peut appliquer la majoration ci-dessus `a−Sn, ce qui donne P(−Snε)e−nε

2 2 . Alors,

P(|Sn| ≥ε) =P(Sn≤ −ε) +P(Snε)2 e−nε

2 2 . 11. La croissance des mesures de probabilit´e et la question 10 donnent la majoration

P(|Sn|> ε)P(|Sn| ≥ε)2 e−nε

2 2 .

Le th´eor`eme de comparaison et la convergence de la s´erie g´eom´etrique de raison eε

2

2 ∈]0,1[ assurent alors la convergence de la s´erie de terme g´en´eral P(|Sn|> ε).

(3)

12.

ω Ω ; |Sm(ω)|> ε =Sm−1(]− ∞,−ε[)Sm−1(]ε,+∞[) est la r´eunion de deux ´ev´enements, donc un

´ev´enement. Alors,Bn est une r´eunion d´enombrable d’´ev´enements, donc un ´ev´enement.

Par ailleurs,P(Bn)

X

m=n

P

ωΩ ; |Sm(ω)|> ε , reste d’une s´erie convergente d’apr`es la question 11. Comme la suite (Bn)n est d´ecroissante, il s’ensuit

P \

n∈N

Bn

!

= lim

n→∞P(Bn) = 0.

13. Posons pour plus de clart´e Bn(ε) =Bn. On peut ´ecrire k=

ωΩ ; ∃nN,∀mn:|Sm(ω)| ≤ 1 k

=

[

n=1

\

m=n

ω Ω ; |Sm(ω)| ≤ 1 k

=

[

n=1

Bn(1/k)

donc Ωkest une r´eunion d´enombrable d’´ev´enements et donc un ´ev´enement. On peut par ailleurs ´ecrire A=

ωΩ ; ∀kN, ∃nN, ∀mn:|Sm(ω)| ≤ 1 k

= \

k∈N

k,

ce qui montre queAest un ´ev´enement.

14. En reprenant l’expression de Ωk obtenue `a la question 13, le passage au compl´ementaire donne k= \

n∈N

Bn(1/k)

et en appliquant ce que l’on a montr´e `a la question 12, on obtient P k

= 0, d’o`uP(Ωk) = 1.

Enfin, |Sm| ≤ 1k

|Sm| ≤ k+11

, ce qui entraˆıne que la suite d’´ev´enements (Ωk)k est d´ecroissante.

On peut alors conclure :

P(A) =P \

k∈N

k

!

= lim

k→∞P(Ωk) = 1.

Autrement dit, (Sn)nconverge presque sˆurement vers 0. Ce r´esultat est laloi forte des grands nombres.

PROBL`EME 2 - Quelques propri´et´es d’hyperplans de Mn(R)

E3A PSI 2019

1. Comme T est une matrice n’appartenant pas `a H, alors T 6= On (car On appartient au sous-espace H), ainsi Vect(T) est bien de dimension 1.

Et par d´efinition des hyperplans, dimH = dimEn1, d’o`u dimE = dimH+ dim Vect(T).

De plus,HVect(T) ={On} : en effet, siM HVect(T), alors il existe µRtel queM =µT et M H. Siµ6= 0, alors 1

µM =T H : absurde ! Donc µ= 0 etM =On. Par cons´equent : En=HVect(T) .

2. D’apr`es le rappel, ∀(i, j)[[1, n]]2,Ei,j2 =

(On lorsquei6=j Ei,j lorsquei=j

Ainsi, sii6=j,Ei,j est nilpotente, par contre, si i=j, pour tout r N,Ei,ir =Ei,i 6=On :Ei,i n’est pas nilpotente.

Donc, les matrices nilpotentes de la baseB sont toutes les matricesEi,j avec i6=j et (i, j)[[1, n]]2.

(4)

3. Si M est une matrice nilpotente, alors il existe un entier naturel r non nul tel que Mr = On, d’o`u Xr est un polynˆome annulateur deM. Nous savons que les valeurs propres deM sont racines de tout polynˆome annulateur de M. Or Xr n’admet qu’une racine : 0, donc 0 est le seul candidat possible pour ˆetre valeur propre deM.

De plus, M n’est pas une matrice inversible, car sinon, par produit de matrices inversible, Mr =On

serait aussi une matrice inversible, ce qui est absurde. Donc, 0 est bien valeur propre deM.

En conclusion, tout matrice nilpotente poss`ede 0 comme unique valeur propre.

4. (a) U =

0 1 . . . 1 1 . .. ... ...

... . .. ... 1 1 . . . 1 0

etU(−1.In) =

1 1 . . . 1 1 . .. ... ...

... . .. ... 1 1 . . . 1 1

qui est une matrice de rang 1.

Par le th´eor`eme du rang, on a donc dim(ker(A+In)) =n1.

(b) trU = 0 mais c’est aussi ´egal `a la somme des valeurs propres (complexes) de U compt´ees avec multiplicit´e. Mais−1 est valeur propre de multiplicit´e au moinsn1 (sup´erieure `a la dimension du sous-espace propre associ´e) donc la derni`ere valeur propreλerifieλ+ (n1)×(−1) = 0 soit λ=n1 est la derni`ere valeur propre et Sp(U) ={−1, n1}.

(c) U est diagonalisable car la multiplicit´e de chaque valeur propre est ´egale `a la dimension du sous-espace propre associ´e (vrai pourλ=−1 et ´evident pour la valeur propre simple n1).

(d) Un simple calcul matriciel donneU2 =

n1 n2 . . . n2 n2 . .. . .. ...

... . .. . .. n2 n2 . . . n2 n1

= (n2)U + (n1)In.

Le polynˆomeX2(n2)X(n1) est donc un polynˆome annulateur deU. Celui-ci est scind´e et admet pour racines−1 etn1 qui sont distinctes doncU est diagonalisable.

(e) Le plus simple est de remarquer que 0/ Sp(U) ainsiker(U) ={0}et doncU est inversible.

Autre solution : Calculons le d´eterminant de U :

det(U) =

0 1 . . . 1 1 . .. ... ...

... . .. ... 1 1 . . . 1 0

=

Cn

n

P

i=1

Ci

0 1 . . . 1 n1 1 . .. ... ... ...

... . .. ... 1 ... ... . .. 0 ... 1 . . . . . . 1 n1

= (n1)

0 1 . . . 1 1 1 . .. ... ... ...

... . .. ... 1 ...

... . .. 0 ...

1 . . . . . . 1 1

Ci←C=i−Cn

∀i∈[[1,n−1]]

(n1)

−1 0 . . . 0 1 0 . .. ... ... ... ... . .. ... 0 ... ... . .. −1 ... 0 . . . . . . 0 1

= (n1)(−1)n−16= 0

doncU est inversible.

5. (a) H ne contient pas de matrice inversible, doncIn/ H, d’o`u d’apr`es1.,En=HVect(In).

Donc, commeN En, il existe une matriceAH et un scalaire α tel queN =A+αIn. (b) AH doncA n’est pas inversible donc 0 est valeur propre deA.

Soit X Rn un vecteur propre de A pour la valeur propre 0 : AX = 0 avec X 6= 0. Alors N X = αX, par suite, α est valeur propre de N. Or une matrice nilpotente ne poss`ede que 0 comme valeur propre d’o`u α= 0 et par cons´equent,N =A et N H .

6. On vient de prouver que siHne contient pas de matrice inversible, alorsH contient toutes les matrices nilpotentes deEn, doncHcontient toutes les matricesEi,j aveci6=j. Alors, par propri´et´e de l’espace vectoriel,H contient la matrice inversibleU. C’est absurde !

(5)

Donc,H contient au moins une matrice inversible.

7. Le sous-espace vectoriel des matrices triangulaires sup´erieures est stable pour la multiplication des matrices, et lorsque n = 2, c’est un hyperplan de E2 car dans ce cas, il est de dimension 3 : en effet, il s’agit de Vect(E1,1, E1,2, E2,2).

8. On suppose queIn/H.

(a) Nous avons vu que dans ce cas,En=HVect(In) d’o`u la projectionp existe bien.

Soit (M, N)En2. Alors il existe (α, β)R2et (A, B)H2tels queM =αIn+AetN =βIn+B, d’o`u p(M) =αIn,p(N) =βIn, puis M N =αβIn+αB+βA+AB.

Or αB +βA+AB H car H est un espace vectoriel stable pour le produit matriciel, d’o`u p(M N) =αβIn. Par cons´equent, P(M N) =p(M)p(N) .

(b) SoitM En tel queM2H, alorsp(M2) =On d’o`uP(M)2 =On (d’apr`es8.1).

Or il existe α R tel que p(M) = αIn, d’o`u p(M)2 = α2In = On, d’o`u α = 0 et par suite p(M) =On doncM H. D’o`u M2HM H .

(c) Soit (i, j)[[1, n]]2. Sii6=j,Ei,j2 =OnH d’o`u Ei,j H (d’apr`es 8.2).

PuisEi,jEj,i=Ei,iH puisqueH est stable pour le produit matriciel.

Par cons´equent, ∀(i, j)[[1, n]]2,Ei,j H .

(d) Ainsi, H contient la base B de En d’o`u H =En, ce qui est absurde pour un hyperplan (qui est de dimension dim(En)1). Il ´etait donc absurde de supposer queIn/ H.

Par cons´equent, tout hyperplan deEn stable pour la multiplication des matrices contient la matrice In. 9. SoitA un ´el´ement non nul de l’orthogonal de H pour le produit scalaire (.|.).

(a) Soit B H. Pour tout M H, (ABT |M) = tr(BATM) = tr(ATM B) = (A | M B) = 0 car M BH. D’o`uABT appartient aussi `a l’orthogonal deH.

H ´etant un hyperplan, son orthogonal est donc de dimension 1, d’o`u ABT est colin´eaire `a A et par transposition,BAT est colin´eaire `a AT, pour toutB H.

(b) SiAT est inversible, en multipliant le r´esultat de la question pr´ec´edente par l’inverse de AT, on en d´eduit que B est colin´eaire `a In, pour tout B H, donc H Vect(In), ce qui est absurde pour un hyperplan de En. Donc,AT n’est pas inversible.

(c) SoitX W, il existeY Rn tel queX =ATY.

SoitB H, d’apr`es9.1, il existeαRtel queBAT =αAT. D’o`uBX =BATY =αATY =AT(αY)W.

Par cons´equent, W est stable pour tout ´el´ement de H.

(d) D’une part, pour tout (M, N)En2,ϕP(M) =N ⇐⇒ M =P N P−1. Donc,ϕP est une bijection de En dans lui-mˆeme.

D’autre part, la lin´earit´e est tout aussi imm´ediate par les propri´et´es du calcul matriciel :

∀(M, N)E2n,∀λR, ϕP(λ.M+N) =P−1(λ.M+N)P =λ.P−1M P+P−1N P =λ.ϕP(M)+ϕP(N) Par cons´equent, ϕP est un automorphisme de En.

(e) D’apr`es la question pr´ec´edente, dim(H) = dim(ϕP(H)) etϕP(H) ={P−1BP, B H}.

Or, commeW est stable pour toutB H,ϕP(B) est de la forme

B1 C On−p,p D

, d’o`uϕP(H) est inclus dans le sous-espace

B1 C

0 D

,(B1, C, D)Mp(R)×Mp,n−p(R)×Mn−p(R)

, qui est de dimensionp2+p(np) + (np)2 =n2p(np).

Donc dim(H)n2p(np) .

10. Comme dim(H) =n21, on en d´eduit : p(np)1.

Orp1 (car Aest non nulle) et pn1 (car AT n’est pas inversible).

D’o`u p(np) = 1 et comme p etnp sont 2 entiers naturels, on a n´ecessairement : p=np = 1, d’o`u n= 2 (et p= 1).

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