Décembre 1909 Bureaux : R u e de l a S e r r e , 58

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Vingt-quatrième Année. — N° 96 P r i x d u n u m é r o : 10 centimes

Mercredi 1

e r

Décembre 1909 Bureaux : R u e de l a S e r r e , 58

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Bureau des Annonces: HAASENSTEIN & VOGLER, 49, rue Leopold Robert, LA CHAUX-DE-FONDS et succursales en Suisse et à l'étranger

Quelques réflexions sur la revision proposée de la loi concernant le travail dans

les fabriques

Le titre de la loi actuelle dit textuelle- m e n t : « L o i fédérale concernant le travail dans les fabriques, mars 1877», ce qui semble signifier q u e la loi ne concerne que les établissements qui peuvent être consi- dérés comme fabrique ; ce n'est doue pas une loi sur les arts et métiers dans le sens d'une plus grande extension. Le titre même de cette loi est un problème difficile à ré- soudre, quel est le sens exact du mot « F a - brique», et quelle doit être son application aux établissements industriels. L'article 1

e r

de la loi devait résoudre la question, il est ainsi conçu :

«Tout établissement industriel où un nombre

« plu» ou moins considérable d'ouvriers sont oc-

« cupès régulièrement, hors de leur demeure et

« dans un local fermé, doit être considéré comme

« fabrique et est soumis aux prescriptions de la

«présente loi. »

« Lorsqu'il y a doute sur la question de savoir

«si un établissement industriel doit, ounon, être

« rangé dans la catégorie des fabriques, le Con- te seil fédéral prononce en dernier ressort, après

« avoir pris le [préavis du gouvernement can-

« tonal. »

Cet article l

01

peut être jugé très insuffi- sant et ne d o n n e pas une définition exacte de ce ce qui est fabrique; aussi le Conseil fédéral s'est-il vu dans l'obligation, pen- dant la seule période de 1878 à 1899, de préciser ou d'interpréter cet article par plus de soixante circulaires, décisions ou arrêtés. Les inspecteurs fédéraux qui sont sensés connaître l'insuffisance de cette dis- position, ont cependant maintenu cette dé- finition peu précise, dans leur projet de loi revisée, s'efforçant simplement de la préciser par une disposition etdegénéraliser:

« Est considéré comme fabrique tout établisse- ment industriel dans lequel plusieurs personnes travaillent, en dehors de leur domicile, dans des lo- caux fermés et appropriés, ou sur des chantiers en relation directe avec une exploitation indus- trielle. »

Ces rédactions sont-elles suffisantes et donnent-elles une idée exacte de ce que l'on entend par «fabrique)), nous ne le

croyons pas, puisque là Commission d'ex- perts s'est empressée de remanier ce texte, sur la proposition d'un représentant des patrons qui craignait que la loi n'empiète dans le domaine du travail à domicile, et a ajouté les mots « en dehors de leur do- micile». Concernant le travail à domicile, il s'était élevé déjà des protestations de la part de certaines industries, entre autres l'horlogerie et les soie'ries ; puis en Opposi- tion les b r o d e u r s , qui auraient voulu que la loi englobe les métiers isolés, répartis dans le pays, dont le contrôle est difficile, sinon impossible, et constituent une con- currence sérieuse.

La rédaction suivante concernant l'exé- cution de la loi, fut alors présentée et adoptée sous forme d'un arrêté dans le b u t de remédier aux inégalités qui se présen- tent dans l'application :

1. Sont considérées comme fabriques dans le sens de l'art. 1

^er

de la loi fédérale concernant le travail dans les fabriques, du 23 mars 1877, et placées sous le régime de la même loi, sous la réserve qu'elles correspondent aux conditions générales mentionnées à l'article^précité :

a) les exploitations qui travaillent avec plus de 5 ouvriers et emploient des moteurs mécani- ques, ou occupant des personnes âgées de moins de 18 ans, ou présentant des dangers particuliers pour la santé et la vie des ouvriers ;

b) les exploitations occupant plus de 10 ou- vriers et ne présentant aucune des conditions mentionnées à la lettre a ;

c) les exploitations occupant moins de (5 ou- vriers et présentant des dangers exceptionnels pour la santé et la vie des ouvriers, ou celles oc- cupant moins de 11 ouvriers et présentant le type évident des fabriques.

2. L'arrêté du Conseil fédéral du 25 juin 1878 est rapporté en tant qu'il concerne les ateliers de l'industrie horlogère.

3. Le présent arrêté entre en vigueur immé- diatement et sera inséré dans le recueil des lois et ordonnances de la Confédération.

L'emploi d'un petit moteur ne nous pa- rait pas être un motif suffisant pour placer sous le régime de la loi un atelier quel- conque utilisant une force quelconque pour faire mouvoir de petits outils, tels la ma- chine à coudre, à broder, à tricoter, etc., alors qu'il s'agit d'un travail à domicile sans grande importance au moyen d'un moteur inoffensif par ce temps de dévelop-

pement des petits accumulateurs appliqués à la petite industrie.

La conception qu'ont les inspecteurs de fabriques sur l'exécution de la loi, laisse des doutes sur une application rationnelle, car l'article 1

C1

ainsi conçu, laisserait le champ libre à toute interprétation, aussi doit-on se poser sérieusement la question:

la loi est-elle suffisante, ou est-il nécessaire d'élaborer une loi spéciale sur les arts et métiers. Si l'on conçoit la fabrique d'une manière aussi générale que le prévoit le.

projet, la loi sur le travail parait suffisante et peut s'étendre aux arts et métiers, ce qui ne rentrait pas dans les vues du légis- lateur, puisque depuis longtemps on dis- cute d'une loi spéciale sur les arts et mé- tiers.

Les arts et métiers exigent une réglemen- tation spéciale et se défendent d'être en- globés dans la loi sur les fabriques, cela permettra de restreindre l'une et d'arriver à une classification exacte de ce que l'on entend par fabrique.

L'industrie zuricoise de la soie et la Chambre de commerce de Zurich, émettent leurs vœux sur la rédaction de cet article 1

^e

' de la loi :

La loi sur le travail dans les fabriques est ap- plicable à tout établissement industriel n'occu- pant pas exclusivement des membres d'une même famille,

1° ayant plus de 10 ouvriers;

2° ayant 6 à 10 ouvriers;

a) lorsque l'on emploie des moteurs mécani- ques ;

b) lorsqu'il y a des dangers pour la vie et la santé des ouvriers ;

c) lorsqu'on occupe des personnes âgées de moins de 18 ans ;

3° Les exploitations avec moins de 6 ouvriers, autant que l'établissement industriel ne présente pas le caractère évident d'une fabrique et offre toutes garanties pour la vie et la santé des ou- vriers. »

Afin de donner une certaine garantie en

tant qu'il s'agit de l'industrie à domicile,

on a introduit ici dans ce texte, les m o t s :

un'occupant pas exclusivement que les

membres de lajamilte». On a également

déterminé le n o m b r e d'ouvriers occupés

et fait une distinction entre l'établissement

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La France, qui exporte surtout des objets de luxe de l'autre côté de l'Océan Atlantique, est pourtant armée contre les importations améri- caines. Le gouvernement français peut par exem- ple arrêter complètement l'importation du tabac en feuilles en cessant ses achats en Virginie et dans le Maryland, d'où une perle de 16 millions.

En machines et appareils ce serait l'Allemagne et l'Angleterre qui bénéficieraient des 45 millions de francs payés en 1908 aux fabriques américai- nes; les fournisseurs de machines agricoles s'en doutent bien. Quant au coton, on peut le prendre en Egypte ou aux Indes anglaises, même au Sou- dan et dans l'Indochine française.

Puis la France est l'un des banquiers du monde. Les Etats-Unis qui, dans un avenir pro- chain, auront besoin de 2 milliards pour refaire leur réseau ferré, qui cherchent à introduire sur le marché français les titres de la G

^ie

du Trust de l'acier, ont un intérêt évident à s'entendre avec la France. Et réciproquement.

Il faut donc espérer qu'avant le 31 mars un accord profitable aux deux nations soit conclu.

Bulletin financier suisse.

La situation du travail en France

D'après le « Bulletin officiel de V Office du Travail», la situation de la main-d'œu- vre ouvrière était la suivante en septembre dernier :

1.349 syndicats, groupant 320.924 ou- vriers, ont répondu, pour septembre 1909, au questionnaire mensuel sur l'état du tra- vail et le chômage professionnel.

L'ouvrage, pendant le mois de septem- bre 1909, a été jugé, par comparaison avec le mois d'août, plus abondant, par 23 °/o des syndicats, groupant 2 6 % des syndi- qués ; équivalent par «3 % des syndicats groupant 52°/o des syndiqués ; moins abon- dant par 2 4 % des syndicats, groupant 22°/o des syndiqués,

A la question t «Estimez-vous la situa- tion du travail satisfaisante pour l'époque?»

770 syndicats, groupant 148.059 adhérents, ont répondu par l'affirmative, et 336, grou- pant 74.508 adhérents, ont répondu par la négative.

Les faillites aux Etats-Unis

Le nombre de faillites aux Etals-Unis dans l'industrie de la bijouterie et de l'horlogerie au mois d'août s'élève à 20, avec un passif total de 176,253 dollars.

Bien que les chiffres d'août J909 sont considé- rablement moins élevés que ceux d'août en 1908, ils sont encore de loin au-dessus de la moyenne, comme le prouve le tableau suivant :

Août 1909 20 faillites dollars 176,253 passif.

» 1908 24 » » 324,530 »

» 1907 11 » '! » 40,559 »

» 1906 7 » » 108,261 »

» 1905 7 » » 51,036 »

gies ae cnapeaux, imitation de penes, a eie ré- duit à 2 5 % .

Le droit sur le corail taillé, mais non monté, a été définitivement fixé à 10 % ad valorem, en vertu de l'article 435 du tarif.

Le Joaillier.

Les relations commerciales franco-allemandes

Le «Courrier de la Bourse» a publié récem- ment une intéressante statistique sur les relations commerciales franco-allemandes. Ce journal fait ressortir que c'est en 1908 pour la première fois - que l'Allemagne put inscrire à son actif un suc- cès commercial dans le bilan de ses importations et de ses exportations entre les deux pays. En 1905, la France vendait à l'Allemagne 136 mil- lions de plus que l'Allemagne n'exportait en France. Ce chiffre tomba à 5.609.000 francs en 1907. 11 y a eu un renversement complet eh 1908, et l'Allemagne exporta cette année-là en France 22.500.000 francs de marchandises de plus qu'il n'a été importé de denrées françaises en Alle- magne.

Usages commerciaux au Brésil

On ne saurait trop recommander en premier lieu, dans les relations commerciales avec le Bré- sil, de rédiger les catalogues en langue portu- gaise. Les mesures employées doivent être con- formes au système métrique. Les prix peuvent être donnés en monnaie étrangère, toutefois, on fera bien d'exprimer les fractions en décimales.

On pourrait aussi donner les prix en milreis or (le milreis or vaut 2 francs 80 centimes environ).

Des représentants connaissant bien le portu- gais sont des auxiliaires très appréciables ; à leur défaut, un interprète compétent est très utile. Ces interprètes sont toutefois assez onéreux, ils de- mandent, en général, au moins 25 francs par jour, sans compter les frais de voyage et d'hôtel,

en cas de déplacement.

S'il s'agit de représentations industrielles, le voyageur de commerce doit être de préférence un ingénieur ou sinon avoir une connaissance pratique de son métier. Il arrive fréquemment, en effet, qu'en présence des contremaîtres ou des directeurs d'usines, il a à discuter des questions techniques.

De grandes maisons parisiennes — le Louvre, le Printemps, le Bon Marché, — font un com- merce très actif d'articles susceptibles de trans- port par colis postaux, et font distribuer leurs catalogues de porte en porte. Le commerce est cependant obligé jusqu'ici de recourir à l'admi- nistration des colis postaux portugais, le Portu- gal étant le seul pays ayant un arrangement avec le Brésil pour le transport de ces colis. Tout der- nièrement cependant, une convention avec la France a été signée à ce sujet par le gouverne- ment brésilien, aussi prévoit-on une sensible aug- mentation du commerce français. Des conven- tions au sujet des colis postaux seront prochai- nement établies entre le Brésil et les autres na- tions d'Europe, ainsi que les Etats-Unis.

(D'après le Board of trade Journal^

de Londres.

industriel et l'industrie à faibles risques, ou petite industrie.

D'une manière générale tous les textes cités se ressemblent et l'on semble tourner dans une définitition vicieuse, sans parler ici d'autres projets, celui des ouvriers en-

tre autres, qui n'apportent aucune lumière dans la question ; nous n e sommes pas loin de croire que cet article 1

e r

de la loi de 1877, doit être maintenu sans aucun chan- gement.

Peut-être surgira-t-il dans l'industrie hor- logère une conception plus heureuse de la définition de la fabrique, et nous enga- geons vivement les associations patronales à rechercher et à présenter des solutions, même sur d'autres points du projet, car les ouvriers de leur côté veulent à tout prix faire passer leurs revendications, en- tre autres, celle de la journée de huit heu- res, que la loi nouvelle fixera sans nul doute à dix heures.

Cette question d'un intérêt si général, doit nous préoccuper, il y a d'un côté un sérieux garde à vous, il faut agir pendant

qu'il est temps encore. X.

L'Allemagne et la russification de la Finlande

L'incorporation de la Finlande à la Rus- sie préoccupe l'Allemagne au point de vue douanier. La plupart des marchandises que l'Allemagne expédie en Finlande, pour une valeur de 70 millions de marks, tombe- raient sous le régime beaucoup plus oné- reux du traité de commerce avec la Russie.

Une note du gouvernement impérial pose dès à présent, en se basant sur le traité de commerce russe - allemand, le principe q u ' u n e période transitoire de deux ans se- rait nécessaire avant que l'exportation alle- mande en Finlande put être soumise aux droits du tarif conventionnel russe. Ce communiqué annonce que l'Allemagne s'oc- cupe d'obtenir de la Russie des assurances dans ce sens.

La russification de la Finlande, est sus- ceptible d'avoir des conséquences, assez graves pour notre commerce d'horlogerie aussi bien an point de vue des droits de douanes qu'à celui des exigences de titre.

Le nouveau tarif douanier américain La France ne semble pas disposée à se laisser imposer le nouveau tarif douanier américain, appliqué depuis le I

^e

'' novembre, sans user de re- présailles, et les économistes avisés insistent sur la nécessité absolue de faire promptement aboutir la revision du tarif général qui, tel qu'il est actuellement, laisse la France à peu près dé- sarmée en face des Etats-Unis.

Ces dispositions réciproques sont-elles le pro- drome d'une grande guerre commerciale com- me l'admettent quelques-uns, et entre autres le Financial News (édition française), qui envi- sage une lutte entre l'Europe toute entière et les États-Unis d'Amérique.

Car le nouveau tarif appliqué à la France dès le 1

^er

novembre, et aux autres nations dés le 1

^er

avril 1910, n'est qu'un minimum, et le Président de cette Républiquo pourra assujettir au tarif ma- ximum qui comporte une majoration de 25°/» ad valorem, tout pays dont le gouvernement aura imposé une restriction préjudiciable au com- merce américain.

Toutes les puissances se trouveront placées dans cette.alternative: ou bien renoncer à exer- cer aucunes représailles et se résigner à suppor- ter les nouveaux droits; en moyenne 45% au lieu de 26°/°, ou bien accepter la lutte, relever les tarifs généraux. Mais en ce cas, c'est la guerre ouverte, sans merci, et les produits européens seront frappés de taxes atteignant en moyenne 71 %•

Décisions récentes

des commissaires-priseurs aux Etats-Unis

Le comité central des commissaires-priseurs généraux aux Etats-Unis a pris les décisions sui- vantes, le 10 septembre dernier :

Des agates, de la cornaline, de l'onyx et d

f

au- tres pierres semi-précieuses avaient été taxées d'un droit de 50%. en vertu de l'article du larif pour «fabricants». Les. pierres en. question étaient taillées, non serties, et destinées exclusi- vement à la bijouterie. Les importateurs, de leur côté, demandaient l'application du droit de 10%

sur les « pierres taillées». Le comilé central se range de cet avis et a cassé In clnssificnlion faite par les agents de la douane.

Même décision en cause de Leeder &. Bern- kopf, en appel contre la taxe de 50% réclamée sur de l'onyx, taillée en forme de camées et des- tiné à l'industrie bijoutière; droit fixé à 10%.

Cristaux de roche, cimentés ensemble, en imi- tation d'émeraude, taxés à 10% le droit réclamé par la douane était de 20°/°.

Le droit de 45°/o réclamé sur les tètes d'épin-

Un nouvel acier français

Une démonstration, sidérurgique des plu» inté- ressantes vient d'être faite à Londres par u»

Français,. M. Bonafoux-Reyer. En présence d'ex- perts anglais et américains, il a fait deux coulées d'acier, une au four Siemens-Martin, l'autre au convertisseur, pour produire des aciers de quali- té égale à ceux dits «au creuset» et supérieurs aux meilleurs aciers.

Les aciers de la première coulée offrent cent kilogrammes de résistance par millimètre carré.

Ceux de la seconde coulé au convertisseur ont été estimés égaux sinon supérieurs aux meilleurs aciers chromés, ils ont une résistance de 157 kilogr. par millim. carré avec un allongemen- de 16 Vo-

Ges résultats sont des plus intéressants, atten- du que le prix de revient des aciers ainsi obtenus^

est inférieur même à celui du fer de Suède.

Le «British Institue» de Londres a prié M.

Bonafoux-Reyer de bien vouloir faire une con-

férence sur sa découverte.

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LA FEDERATION HORLOGERE SUISSE (309

Les banques allemandes

Une revue financière allemande, la Deutsche Oekonomist, a donné récemment d'intéressants renseignements sur la situation de l'ensemble des banques allemandes, autant qu'il est possible de s'en rendre compte en consultant les bilans publiés par ces établissements.

En 1908, il existait en Allemagne 214 banques publiant des bilans. Ce chiffre comprend 5 banques d'émission, 169 banques de crédit et 40 banques hypothécaires :

Le montant total du capital social de toutes ces banques, au 31 décembre*dernier, était de 3.647.900.000 m a r k s , soit en chiffres ronds, 4 milliards et demi de francs.

Au capital social il faut ajouter les réserves pour avoir l'argent propre de la société. L'ensemble des réserves des banques allemandes qui pu- blient des bilans est de 1 milliard 24,200.000 m a r k s , ou 1.280.000.000 de francs, soit 28°/o du capital social. Ce pourcentage n'a pas cessé d'aller en augmentant depuis vingt-cinq a n s ; il était de 14 °/o en 1883, de 20 > en 1893, de 2 4 % en 1901. L'ensemble du capital et des réserves atteint le total formidable de 5.800.000.000 de francs d'argent risqué par des actionnaires dans des opérations de banques de toutes sortes.

Le capital social est, en général, bien rétribué ; Depuis 1883, le taux moyen des dividendes a été de 6 . 2 % , au, plus bas en 1901, et de 8.21 % , au plus haut, en i 8 9 9 . En 1908, le taux moyen a été de 7.65. Il faut remarquer que dans cette période de vingt-cinq ans, le total des réserves, qui sont des bénéfices économisés appartenant aux actionnaires, a passé de 288.000,000 de francs, à 1 milliard 280.000.000,

Les bénéfices bruts se sont élevés de 145 millions 710.000 m a r k s en 1883, pour 113 maisons, à 611.320.000 m a r k s pour 214 maisons, en 1908-

La proportion des frais généraux s'est, il est vrai, élevée considérablement :

En 1883, ils absorbaient 25.220.000 m a r k s , soit un peu plus de 1 7 % des bénéfices b r u t s : en 1908, ils ont atteint la somme de 186.350.000

m a r k s , ou plus de 3 0 % des bénéfices bruts. Il n'en est que plus remarquable que le taux des dividendes par rapport au capital successif non seulement n'ait pas fléchi, mais ait passé de 6.16%, moyenne de la période 1883-1891, à 7.2%

moyenne de la période 1901-1908.

Tous ces chiffres attestent, comme on voit, une activité remarquable.

Grève de monteurs de boîtes à Genève

U n e g r è v e d e s o u v r i e r s m o n t e u r s d e b o i t e s d e l a « M a n u f a c t u r e g e n e v o i s e d e b o i t e s d e m o n t r e s » , a é c l a t é , d i t - o n , s a m e d i p a s s é à m i d i . D ' a u t r e s r e n s e i g n e - m e n t s d i s e n t q u e la g r è v e e s t faite p a r t r e i z e o u v r i e r s , à p r o p o s d e q u e s t i o n d e s a l a i r e e t q u e t r e n t e - q u a t r e o u v r i e r s o n t c o n t i n u é le t r a v a i l .

D ' a u t r e s r e n s e i g n e m e n t s p r o v e n a n t d e la f a b r i q u e i n t é r e s s é e , d i s e n t q u ' e l l e i g n o r e la c a u s e d e ce conflit, t r e i z e d e s e s o u v r i e r s a y a n t q u i t t é le t r a v a i l m e r c r e d i 24 c o u r a n t à m i d i s a n s a u c u n a v e r t i s s e m e n t , v i o l a n t a i n s i l ' a r t i c l e 9 d e la loi s u r l e s f a b r i q u e s .

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N° 11795/1909. — Montre. — G. Robert, La Ghaux-de-Fonds (Suisse).

N° 12631/1909. — Echappement pour pièces d'horlogerie. — A. Frainier fils, Morteau (Doubs, France).

Etats-Unis d'Amérique.

N° 936352. — Horloge. — Joseph Petrillo, Bos- ton, Mass.

N° 936422. — Etau pour tours d'horlogers. — American Watch Tool Go, W a l t h a m , Mass.

N° 936691. — Enregistreur de temps. — Julius Alsenk, Palisades P a r k , N. J .

N° 937232. — Horloge. — Edward E. Gage, New-York.

N" 937860. — Outil d'horloger. — Charles H.

Pratt, Helena, Mont.

N" 937920. — Enregistreur de temps. — T r u s t and Deposit Co., Syracuse N. Y.

N° 937921. — Enregistreur de temps. — Trust and Deposit Co., Syracuse N. Y.

N" 938410. — Timbre-horaire. — Jacob J. Bu- senbenz, Ghicago.

Nouvelles diverses

B i l l e t s d e b a n q u e f r a n ç a i s . — La Banque de F r a n c e vient de publier un avis a n n o n ç a n t qu'elle commencera, le lundi 3 janvier 1910, l'émission d'un nouveau type de billet de fr. 100 destiné à remplacer progressivement celui qui est actuellement en circulation depuis le 4 mars 1889 et dont les exemplaires resteront remboursables comme tous ceux des anciens types de billets.'

M o n n a i e d ' o r d e la P r i n c i p a u t é d e M o - n a c o . — En vertu d'une communication du dé- partement fédéral des finances, les offices de postes et les caisses postales d'arrondissement sont invités à ne plus accepter désormais les monnaies d'or de la principauté de Monaco, ces pièces n'ayant pas cours légal en Suisse.

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