Bureaux: R u e de la S e r r e , 58

Dix-huitième Année. — N° 58 P r i x d u n u m é r o : 10 centimes.

jeudi 23 Juillet 1903.

Bureaux: R u e de la S e r r e , 58

MtMROTMOELOGEEE

S U I S S E ^w

ABONNEMENTS

Un an Six mois:

Suisse . . . . Fr.6»— Fr. 3»—

Union postale » 12»— » 6»—

On s'abonne a tons les bureaux de poste.

Faraliiait la Jeodl et le Dimanche à la Gaau-de-Fondi

ANN0N6ES

misses 20 ct., étrangères 25 et. la ligne Offres et demandes de place

10 centimes la ligne.

Les annonces se paient d'avance.

Organe de la Chambre suisse de l'Horlogerie, des Chambres de commerce, des Bureaux de contrôle et des Syndicats professionnels.

Les Consulats suisses à l'étranger reçoivent le j o u r n a l .

Bureau des Annonces: HAASENSTEIN & VOGLER, 32, rue Leopold Robert, CHAUX-DE-FONDS et succursales en Suisse et à l'étranger.

Convocation

Les intéressés à l'affaire H e r m a n n Lévy, à B r e s l a u , sont convoqués au 1

er

étage de l'Hôtel central, à La Chaux-de- Fonds, pour lundi 27 j u i l l e t courant, à 4 heures de l'après-midi.

Les bureaux de conseils dans les fabriques américaines Le développement prodigieux des fabri- ques américaines impose, à leurs chefs, l'obligation d'être toujours au courant des applications nouvelles de la mécanique et à la hauteur des progrès réalisés par la concurrence.

L'industriel américain a donc l'esprit toujours en éveil et, comme la clairvoyance d'un seul homme serait bientôt mise en défaut, il s'entoure de tous les concours utiles, en particulier de ceux qui peuvent lui venir de son personnel et il les paie.

L'idée d'encourager les ouvriers d'une fabrique à communiquer à leur chef leurs idées sur les changements ou les progrès qui peuvent utilement être apportés au mode de travail, est venue à un industriel de Dayton (Ohio). Il l'a réalisée dans son usine et l'exemple a été suivi par de nom- breux industriels des Etats-Unis.

Comme les Américains sont gens prati- ques et ne laissent rien au hasard, il fallait organiser ce concours permanent des bon- nes volontés et de l'intelligence du person- nel ouvrier au succès de l'entreprise, lui donner l'occasion facile de se manifester.

Le moyen fut vite trouvé. Dans diffé- rents coins de l'établissement, sont instal- lées des «boites à conseils». Chacune de ces boites contient deux rouleaux de papier l'un formant une bande continue de for- mules imprimées, avec des numéros, l'autre blanc, pour prendre des copies. Sous le papier présenté à l'écriture, est disposée une feuille de papier gras à décalquer.

Si quelqu'un a une proposition à formu- ler, il lui suffit d'écrire au crayon sa petite affaire sur l'une des formules imprimées et numérotées de la boite. Il n'a plus en-

suite qu'à tourner une manivelle pour re- cevoir l'original de son écrit, tandis que la copie, décalquée au papier gras, reste dans l'appareil, à l'abri de toute indiscrétion.

Toutes les boites à conseil, dûment fer- mées à clef, sont ouvertes, à intervalles réguliers, par une personne autorisée. Les propositions recueillies sont discutées par un comité composé d'un groupe de contre- maîtres, sous la présidence de l'ingénieur en chef de la section. En cas d'approbation, elles sont ensuite soumises à l'examen de délégués de tous les comités réunis, en présence du directeur général, et l'on y fait droit, s'il y a lieu.

Les conseils reconnus utiles valent à leurs auteurs une prime plus ou moins importante, et la Papeterie cite une usine qui a dû payer, de ce chef, plus de 0,000 francs en trois ans. Lorsque la proposition semble devoir donner lieu à la prise d'un brevet, ce brevet est pris au nom de i'in- venteur et du directeur de l'usine sous réserve pour celui-ci, qui paye naturelle- ment les frais, du droit d'exploiter l'inven- tion, sans payer aucune redevance, dans ses propres usines, mais tous les bénéfices provenant d'autres sources appartiennent entièrement à l'inventeur.

Il parait que ce curieux système marche à merveille partout où il a été expéri- menté. La première année, les proposi- tions abondent, mais elles sont générale- ment sans intérêt; puis, cela se tasse peu à peu, et, dès la seconde année, les projets déposés dans les boites prennent un carac- tère plus pratique, jusqu'au jour où il ne vient plus que des propositions réellement sérieuses, parfaitement étudiées, et dont la réalisation a des avantages.

C'est surtout au point de vue de la sau- vegarde contre les accidents du travail que cette institution aurait, dit-on, donné les meilleurs résultats.

On ne saurait trop recommander à nos industriels, l'examen attentif des bureaux de conseils américains. Ils réalisent, sous une forme pratique, l'harmonie des inté- rêts entre les ouvriers et leurs patrons, et sont un stimulant pour les premiers tout en donnant aux seconds les moyens de

recueillir et d'utiliser les idées de leurs collaborateurs dans le travail.

Lock out

On nous affirme, dit le Journal du Jura, que les patrons monteurs de boites de Bienne viennent de donner la quinzaine à tous leurs ouvriers, 200 environ. Cette me- sure est la conséquence de divergences de vue au sujet de la partie brisée entre l'As- sociation des patrons monteurs de boites de Bienne et la Société ouvrière. Sont en dehors de ce mouvement la fabrique dite La Centrale, dépendant dô la maison Louis Brandt et frère, les ateliers de mon- teurs de boites d'or et de métal.

Le protectionnisme en Angleterre M. Chamberlain continue à défendre énergiquement le régime protectionniste qu'il prétend imposer à la Grande-Bretagne.

La controverse bat son plein sur les doc- trines économiques, et là où l'expérience seule semble pouvoir répondre de façon victorieuse, l'on dispute à perte de vue à coups d'hypothèses et de paradoxes.

Un correspondant a écrit à M. Chamber- lain : « S'il faut s'en rapporter aux statisti- ques officielles, il y a actuellement dans le Boyaume-Uni douze millions d'individus qui se trouvent dans la plus grande misère et que la famine menace à toute heure.

N'est-il pas indiscutable qu'une taxe sur l'alimentation aura pour résultat immédiat de faire mourir de faim la majorité de ces malheureux? »

Voilà qui, en effet, ne parait pas dé- pourvu d'une certaine logique. Mais M.

Chamberlain n'est pas embarrassé pour si peu : à cette question insidieuse, il répond par deux autres questions non moins insi- dieuses :

« 1. A supposer qu'il soit prouvé qu'il y ait réellement en Angleterre douze millions d'indigents, cela ne suffirait il pas à établir que le régime actuel du libre-échange et de la porte ouverte est mauvais?

» 2. S'il est possible de trouver quelque

moyen de fournir du travail à un prix ré-

374 LA FEDERATION HORLOGERE SUISSE

numérateur à ces douze millions de mal- heureux, leur position n'en éprouverait-elle pas une sensible amélioration, alors m ê m e qu'ils auraient à payer quelques centimes de plus pour leur n o u r r i t u r e ?

La parole est au correspondant.

La situation économique à Cuba Le 20 mai dernier, on a célébré à La Havane, dit Le Monde économique, le premier anniver- saire de l'indépendance cubaine.

L'année qui vient de s'écouler n'aura pas été stérile pour la nouvelle république. Dans toutes les branches de l'activité humaine, les progrès réalisés sont tangibles; ils attestent non seule- ment la puissance économique de la « Perle des Antilles » dont les ressources sont pour ainsi dire inépuisables, mais encore l'activité intelligente de son gouvernement libéral et progressiste.

Dans l'ordre matériel nous voyons une exten- sion considérable des voies de communications : le réseau télégraphique a été reconstitué selon les derniers perfectionnements; aux ponts de pierre on a substitué des ponts d'acier ; 67 kilomètres de routes nouvelles ont été construits et l'on a pro- cédé à la réfection de presque toutes les voies carrossables existantes; en outre, 92 kilomètres de routes sont actuellement en construction. Le service des travaux publics a exigé une somme totale de 1.352.000 dollars, sur laquelle 552.000 dollars ont déjà été dépensés. La voie ferrée par- court maintenant l'île entière, d'une extrémité à l'autre, sur une longueur de 1.500 kilomètres.

L'assainissement de la Havane est aujourd'hui un fait accompli. La fièvre jaune, qui était jadis à l'état endémique dans celte capitale, a complète- ment disparu. Grâce à l'hygiène, La Havane est devenue une des villes les plus salubres du monde. L'instruction publique n'a pas été négli- gée : la République compte actuellement 1.375 écoles fréquentées par 80.654 garçons et 67.622 filles. L'Université compte de son côté 534 élèves.

Au 1" avril 1903, il y avait dans la caisse du Trésor public un excédent de 2.638.536 dollars.

Gomme on le voit par les quelques données ci- dessus, empruntées au dernier message présiden- tiel, la situation de la République est satisfaisante à tous-égardj. elle fait grand honneur à ses-diri—

géants qui se sont consacrés avec patriotisme et abnégation à la noble tâche que leur a confiée le peuple cubain.

— Le président Palma a signé un décret aug- mentant les droits sur les cafés, on espère ainsi, par celte augmentation, protéger la culture locale qui diminue de jour en jour.

Les livres de commerce exigés en France Nous croyons utile de faire connaître aux com- merçants les obligations qui leur sont imposées par la loi en ce qui concerne les livres de com- merce et la façon de les tenir, en même temps que les conséquences qui peuvent résulter de l'inobservation des prescriptions légales.

Les articles 8 et 9 du Gode de commerce énu- mèrent les livres obligatoires. Ce sont: le livre- journal, le copie de lettres, le livre d'inventaires.

De plus, tout commerçant est tenu de mettre en liasse les lettres qu'il reçoit.

Il est bien entendu que clans la pratique des affaires beaucoup d'autres livres sont nécessaires, tels que le grand-livre, le livre de caisse, etc., etc., mais, au point de vue-de la loi, il ne sont

pas indispensables.

^{X N}

En ce qui concerne l'industrie spéciale des ar- ticles d'or et d'argent, nous devons mentionner le registre prescrit par l'article 74 de la loi de brumaire an VI et qui, dûment coté et paraphé, doit contenir le détail de toutes les opérations d'achat et de vente.

Quant aux énonciations mêmes des livres de commerce, ce sont des matières trop familières pour que nous croyions utile d'insister.

Qu'il nous suffise de dire que le livre-journal doit relater jour par jour toutes les opérations du commerçant, ainsi que ses prélèvements person- nels.

Le livre d'inventaire est destiné à recevoir la copie de l'inventaire que le commerçant est tenu de faire une fois par an.

Les articles 10 et 11 du Gode de commerce in- diquent ensuile les formes à observer pour la te- nue de ces livres qui doivent être remplis par ordre de date, sans blancs ni surcharges, et qui,

en outre, doiventrètre cotés, paraphés et visés — sans frais. Ajoutons que la loi impose au com- merçant l'obligation de conserver ses livres pen- dant au moins dix ans, et que ce délai court de la date de la clôture du registre.

Quelle est la sanction résultant de l'inobserva- tion de ces prescriptions, sauf, bien entendu, en ce qui concerne ce dernier point?

G'est l'article 586, § 6, du Gode du commerce qui va répondre à cette question :

« Pourra être déclaré banqueroutier simple tout

«commerçant failli . . . , s'il n'a pas tenu

«de livres ou fait exactement inventaire; si ses

« livres sont incomplets ou irrégulièrement tenus,

« etc., etc. »

Ce n'est là, à la vérité, qu'une menace qui ne se réalise pas nécessairement, mais en tous cas ces irrégularités peuvent aggraver la situation du failli et lui aliéner; tout au moins les dispositions bienveillantes de ses créanciers.

Sans aller, d'ailleurs, jusqu'à celte sombre éventualité de la faillite, l'infraction aux pres- criptions de la loi peut produire d'autres consé- quences d'un ordre plus usuel, au point de vue de la preuve.

L'article 13 du Gode de commerce énonce, en effet, que les livres que les commerçants sont obligés de tenir et pour lesquels il n'auront pas observé les formalités prescrites, ne pourront être représentés ni faire foi en justice.

Toutefois, en ce qui concerne la possibilité de la preuve, il faut distinguer suivant que la con- testation a lieu entre un commerçant et un adver- saire non commerçant, ou bien entre deux com- merçants pour faits de commerce.

Dans le premier £as, le commerçant ne peut, il est vrai, se prévaloir de ses livres à l'encontre de son adversaire, mais celui-ci peut les invoquer contre le commerçant.

C'est ce qui résulte des dispositions des articles 1329 et 1330 du Gode civil.

Dans le deuxième cas, c'est-à-dire entre com- merçants, les livres de commerce régulièrement tenus font preuve pour faits de commerce (art. 12 du Gode du commerce), mais il faut qu'il s'agisse d'actes de commercé, et cette disposition ne serait pas applicable s'il s'agissait, par exemple, d'une contestation relative à un achat fait par un com- merçant pour ses besoins personnels: ce dernier, dans ce cas, ne pourrait utilement opposer sa . comptabilité.

La loi prévoit ensuile le mode sous lequel les livres doivent être produits en justice, et fait une distinction entre la simple représentation qui ne permet de consulter que le point litigeux et la

communication qui, dans les grosses affaires de

successions, sociétés ou faillites, facilite l'examen de l'ensemble des opérations du commerçant.

L'ensemble des dispositions que nous venons de résumer sommairement est obligatoire pour tous ceux qui font le commerce.

(Reçue Chronométrique).

Ce que l'on récolte d'or

Quels sont, aujourd'hui, les poids et la valeur de la récolte de l'or dans le monde? En 1901, ce poids atteint quatre cent mille kilos et la valeur dépasse 1,300 millions de francs, c'est-à-dire près d'un milliard et demi. Voilà certes une moisson dorée qui peut éveiller bien des convoitises et parler à toutes les imaginations hantées par les souvenirs de la Toison d'or des Argonautes ou par les pommes d'or du jardin des Hespérides.

D'où vient cet or? Du Pérou, nous dira-t-on, de la Californie. Il est vrai qu'on en trouve dans ces pays, mais combien de pareils renseignements sont vagues et insuffisants. En fait, le pays qui produisait le plus d'or, en 1899, par exemple, c'était l'Auslralasie et notamment l'Australie avec un poids de 119.000 kilos, valant, à 3,444 francs par kilos, plus de 400 millions de francs.

Ce n'est pas ensuile la Californie qui vient en tète, mais l'Afrique duSud, le Transvaal surtout, avec 109,000 kilos d'une valeur de 378 millions.

Citons, maintenant, les Etats-Unis et la Cali- fornie, par conséquent, qui récollent 106,000 ki- los; le Canada, qui vient d'entrer en scène avec le district du Yucon, et donne 32,000 kilos; puis le Mexique et l'Inde produisant de 12 à 13,000 kilos.

Quant au Pérou, pays fabuleux des richesses métalliques, il vient avec 1,300 kilos seulement

— une misère •— bien après les Guyanes anglaise et française, après le- Brésil, la Colombie, la Chine, la Corée et le Japon. Voilà donc une lé-

gende qui meurt ; le Pérou est, au contraire, un des pays qui produisent le moins d'or.

Chose curieuse, on ignore le plus souvent que l'Europe elle-même donne de l'or. La Russie four- nit 33,000 kilos valant 114 millions de francs, et l'Aulriche-Hongrie près de 3,000 kilos — c'est-à- dire plus que le Pérou, la Colombie du la Guyane.

En résumé, on récolte annuellement plus de 1,000 kilos d'or dans dix-sept pays du monde, mais ce sont les mines de l'Australasie, de l'Afri- que, de la Californie, de la Russie, du Canada, du Mexique et de l'Inde qui approvisionnent d'or le monde civilisé.

Mais où va — nous dira-t-on — tout ce métal jaune; à quoi sert-il, puisque nous ne consom- mons pas l'or comme le blé et qu'il ne s'use pas comme le fer?

On peut répondre que l'or est utilisé industriel- lement dans la bijouterie; mais son vrai rôle est de servir de monnaie. A mesure que la population civilisée, commerçante et industrielle se déve- loppe, elle exige des quantités croissantes d'or pour régler ses dettes nationales et internationa- les. L'argent est un métal démodé; il constitue une monnaie lourde et encombrante dont nous ne voulons plus. Supposez que l'on vous donne 10,000 francs d'argent ; il vous faudra une char- rette pour porter cette somme car elle pèse 50 ki- los ! Puis, l'argent a été successivement démoné- tisé dans presque tous les grands pays commer- çants.

De l'industrie de la bijouterie Un bon débouché pour la bijouterie parait de- venir le Siam, mais les fabricants devront con- former leurs produits au goût de ce peuple et doi- vent chercher à faire les affaires pendant les mois de septembre à mars, parce que la saison se ter- mine avec le nouvel-an de l'Asie orientale.

Des bracelets avec turquoises, des légers bra- celets à chaînettes, des broches, boutons à vis, bagues en tous genres sont très demandées. Mais ces articles devront être en or massif, 18 carats et contrôlés, souvent teintés. La demande est très forte en breloques, cœur à. médaiHons, colliers avec pierreries, feuilles de trèfle avec brillants.

Fait curieux à noter, c'est que l'acheteur au Siam n'acquerra jamais un article de la même forme que l'autre possède déjà.

Le Siam n'est pas un débouché pour les arti- cles ordinaires. Pforz. Anz.

La Chronometrie de marine allemande Le rapport du 26

mo

concours pour chronomè- tres de marine à l'observatoire maritime alle- mand, constate que 10 horlogers allemands avaient envoyé ensemble 56 chronomètres, dont 27 de ces instruments furent reconnus d'origine allemande.

Le rapport fait ressortir l'augmentation gra- duelle des produits allemands par les indications suivantes:

Ont concouru :

au 22"

^,<!

concours 9 chronomètres ou le 21°/o

» 23"

^,e

» 8 » • » » 20 »

» 24"'

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» 11 » » » 27 »

» 25""= » 23 ' » » » 43 »

» 26

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» 27 » » » 48 »

Nouvelles diverses

La houille b l a n c h e . — Les Chambres de

commerce de Mulhouse (Alsace) et Fribourg

(Bade) viennent d'émettre un avis favorable pour

une remarquable entreprise de technique mo-

derne. Il s'agit d'utiliser le cours du Rhin pour

produire de l'énergie électrique qui serait trans-

mise par des câbles aux deux villes précitées et

dans toutes les localités avoisinantes. On évalue

à 20.000 chevaux la force qui serait ainsi captée

par une usine établie sur le Rhin à la hauteur de

Mullheim. Les promoteurs du projet — des ingé-

nieurs français et allemands — annoncent que

leur entreprise provoquera une véritable révolu-

lion dans l'économie sociale et que leur méthode

de captation de l'énergie sera bientôt appliquée

dans tous les pays qui possèdent des rivières à

grand débit.

Le c a p t a g e du Gulf-Stream. —Ledernier

canard arrivé d'Amérique est de taille. Jugez-en !

Il s'agit, ni plus ni moins, du détournement du Gulf-Stream! Oui, le courant d'eau chaude qui, s'évadant du golfe du Mexique, vient dérouler sa ceinture bienfaisante le long de l'Europe occiden- tale, ce fleuve de la mer, ce «chemin qui mar- che», tiède dans l'océan froid, deux ingénieurs

• des Etats-Unis ont imaginé de lui tracer un nou- veau cours, au détriment de la vieille Europe et au profit de la jeune Amérique !

Les deux ingénieurs calculent que, pour arri- ver à leurs fins, il suffira : 1. D'établir une digue au sud-est de la Floride; 2. D'en établir une autre au nord-est; 3. De couper la presqu'île par un canal.

Voilà. C'est net et précis. Seulement, ce ne sera peut-être pas d'une exécution très simple, et le projet des deux polytechniciens d'outre-Atlantique a tout l'air d'être de ceux dont on peut dire:

« C'est la mer à boire ! »

Société industrielle e t c o m m e r c i a l e de

N e u c h â t e l . — Le comité a procédé à la nomi- nation de son bureau et à la répartition des groupes ou sections.

Le comité a, en outre, décidé que la section du commerce continuera à s'occuper des liqui- dations fictives, des douanes, des tarifs, et de la créaltoïi à la gare d'un bureau fédéral'de dédoua- , nement pour les bagages, en examinant aussi la

possibilité et l'opportunité d'un port franc à Neu- châtel ; celle de 1 embellissement public étudiera le question de l'arrosage des rues au moyen du tram électrique et de l'emploi de voitures ouver- tes par la compagnie des tramways. Sur la de- mande de la section de l'industrie, des démarches seront faites auprès du département fédéral des chemins de fer. Les sections de législation et de publicité rapporteront dans la prochaine séance.

La v i l l e d e Djibouti est en train de devenir une rivale formidable pour Aden. Télégraphe, té- léphone, lumière électrique, drainage et mesures sanitaires, eau potable amenée de loin, un port

spacieux qu'on améliore de jour en jour à grands frais, tous les éléments essentiels de la civilisa- tion moderne s'y installent et y progressent à pas de géant. On peut dire qu'à l'heure qu'il est Dji- bouti est supérieure à Aden, et la différence en sa faveur va s'accentuant toujours davantage. L'ad- ministration française y a déployé la plus louable et la plus féconde activité et l'on peut promettre à ce port le plus brillant avenir.

C h e m i n s d e f e r f é d é r a u x . — Les recettes des C. F . F. ont été pour le mois de juin dernier de 9,098,300 fr., et les dépenses de 5,687,850 fr., soit un excédent de recettes de 3,410,450 fr.

Pour le premier semestre de 1903, les receltes ont été de 39,973,610 fr. et les dépenses de 24,125,752 fr., soit un excédent de receltes de 15,847,858 fr.

Procédés d'atelier

B r o n z a g e d u o u i v r e . — Une méthode nou- velle qui permet d'obtenir toutes les variétés com- merciales et archéologiques des bronzes artisti- ques, consiste dans l'usage de l'huile de ricin.

L'huile de ricin produit rapidement de3 savons de couleur verte qui restent adhérents au métal.

Pour cela, on laisse, pendant un jour, les objets dans un bain de :

Huile de ricin 2 parties Savon 4 » Eau 4 » Ex prit-de-vin . 8 » On peut ensuite les passer, si l'on veut, dans un bain galvanique.

Action des corps gras sur les métaux.

— D'après les recherches de Redward, publiées dans le Prix Courant du 24 avril 1903 :

Les huiles minérales n'attaquent pas le zinc et le cuivre ; elles attaquent très peu le laiton et plus

profondément le plomb. -j

L'huile d'olive le moins l'étain et le plus le cuivre.

L'huile de navette n'attaque ni l'étain, ni le laiton ; elle corrode le moins le fer, le plus le cuivre.

L'huile de suif altaque le moins l'étain, le plus le cuivre.

L'huile de coton attaque le moins le plomb, le plus l'étain.

L'huile de spermaceti agit le moins sur le lai- ton et le plus sur le zinc.

L'huile de baleine n'attaque pas l'étain, agit peu sur le laiton et le plus sur le plomb.

L'huile de phoque attaque moins le laiton et le plus le cuivre.

En retournant la question on trouve le3 résul- tats suivants :

Le fer est attaqué le plus fortement par l'huile de suif, le moins par l'huile de phoque.

Le laiton est attaqué le plus par l'huile d'olive, le moins par l'huile de phoque ; pas du tout par l'huile de navette.

L'étain n'est pas attaqué par l'huile de navette, très peu par l'huile d'olive, le plus par les huiles de lard et de baleine.

Le zinc n'est pas attaqué par les hydrocarbures et l'huile de lard et le plus par l'huile de baleine.

Le cuivre n'est pas attaqué par les huiles mi- nérales, est corrodé le moins par l'huile de ba- leine et le plus par l'huile de suif.

(La Science pratique). \

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