Bureaux : R u e de la S e r r e , 58.

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Vingt-deuxième Année. — N° 32 P r i x d u n u m é r o : 10 centimes

Jeudi 25 Avril 1907

Bureaux : R u e de la S e r r e , 58.

S U I S S E

ABONNEMENTS

Un an SU mois:

Saisse . . . . Fr.6»— Fr.3»—

Union postale » 12»— » 6»—

Les abonnements étrangers se paient d'avance.

Paraissant le Jeadl et le Dlmaacns a la Gliaoi-äe-fendi

On s'ylioiiiie a tous les bureaux, do posle.

A N N O N 6 E S

suisses 20cl., offres et demandes de place 10 et. la ligne, étrangères 25 centimes la ligne

Les annonces se paient d'avance

Organe de la Chambre suisse de l'Horlogerie, des Chambres de commerce, des Bureaux de contrôle et des Syndicats professionnels.

Les C o n s u l a t s s u i s s e s à l ' é t r a n g e r r e ç o i v e n t le j o u r n a l

Bureau des Annonces : HAASENSTEIN & VOGLER. 32. rue Leopold Robert, LA CHAUX-DE-FONOS et succursales en Suisse et à l'étranger

La participation aux bénéfices

N o u s a v o n s p u b l i é , d a n s n o i r e n u m é r o d u 14 a v r i l , u n article d e M, K u g è h e L e v o u x , s u r c e l t e i m p o r t a n t e q u e s t i o n , d o n t l ' a u t e u r esl p l u t ô t h o s t i l e à la p a r t i c i p a t i o n d e s ou- v r i e r s a u x b é n é f i c e s d ' u n e e n t r e p r i s e in- d u s t r i e l l e .

M . C h . Milde* p u b l i e , a u s s i d a n s le Monde économique, u n e é t u d e a u c o u r s d e l a q u e l l e il r e c o m m a n d e v i v e m e n t la p a r t i - c i p a t i o n et p r é c o n i s e u n s y s t è m e i n g é n i e u x de la r é a l i s e r .

N o s l e c t e u r s n o u s s a u r o n t g r é d ' a v o i r mis, s o u s l e u r s y e u x , les d e u x o p i n i o n s .

U n e s o l u t i o n .

L'approche du 1e r mai ne laisse plus personne indifférent: disons p l u s : l'inquiétude est plus grande à chaque renouveau de celle l'été dile du travail. En réalité, c'est une circonstance choisie par les conducteurs des Syndicats les plus tur- bulents, pour mettre en marche l'armée proléta- rienne, pour se compter, pour imposer au capital par la crainle. des solutions considérées comme impossibles ou prématurées.

Lu violence ne laissa que des ruines ; elle n'assure aucune solution définitive.

Mais les rapports du capital et du travail préoccupent tout le monde — possédant et aspi- rant à posséder.

Les uns n'envisagent pas sans crainle l'avenir, cl ils ont raison — les autres ont de vagues con- voitises de posséder par des moyens révolution- n a i r e s : ils ont tort.

Il ne faut pas fermer les yeux ; il ne faut pas dire: après nous la fin du m o n d e — celte lin, tout au moins partielle et désastreuse, peut se produire de notre vivant — il importe d'envisager virilement le danger et de considérer si la vie économique actuelle ne peut cire différente et meilleure que celle léguée pur le passé, de considérer s'il ne peut exister plus de justice dans les rapports du capital el du travail. Nous le croyons fortement, et nous apportons notre bonne volonté à la solution de ce redoutable problème, sous l'aspect d'une forme nouvelle de la participation au:: bénéfices que nous expli- quons plus loin.

Quand nos législateurs auront fait aboutir le projet de la retraite en faveur des travailleurs, nous aurons déjà fail un grand pas dans l'œuvre de pacification sociale ; mais il restera mieux à faire : c'est de réaliser un moyen pratique pour assurer la part du travail dans son association avec le capital !

11 faul bien reconnaître que la condition du travailleur, de nos jours s'est complètement mo- difiée : l'affaiblissement chez lui de l'idée reli-

gieuse, jusqu'à sa prochaine disparition, ne lui laisse plus l'espoir d'une vie future meilleure que celle présente.

D'autre part, la grande industrie supprime tous les jours le petit patronat, ambition jadis des bons praticiens: donc il fuut faire aux travailleurs ieur pari dans l'industrie moderne telle qu'elle est organisée; là est le salut, il ne faut pas le chercher ailleurs.

Que les ouvriers sérieux, animés du désir lé- gitime el si humain de s'élever, ne rêvent pas que le résultat leur serait assuré pur la mise en pralique des théories du socialisme intégral ! Il faut que les hommes pratiqués, que ceux q.ui s'intéressent sincèrement à eux, aient le courage de leur dire : que l'organisation collectiviste, si péniblement indiquée dans des ouvrages cons- ciencieux, tels que celui de Lucien Desliniéres, avec préface approbative de Jean J a u r è s , est utopique, irréalisable, chimérique.

On l'a dit très judicieusement : c'est le nivelle- ment par en bas : c'est pis, ce serait la disparition de la race par la suppression de l'émulation.

D'ailleurs, il n'est pas nécessaire d'exproprier la société capitaliste par le système enfantin des bons de travail, pour apprécier ce que serait le lendemain la nouvelle organisation, et les piètres produits qu'elle fournirait à la collectivité; il suffit de considérer les entreprises d'Etal el des communes ; entreprises cependant soumises encore à certaines régies de discipline ; ces travailleurs spéciaux et privilégiés, assurés d'une certaine sécurité, produisent moins el plus mau- vais que le travailleur de l'industrie privée;

mais ce dernier serait encore autrement actif, ingénieux et dévoue dans son travail, si le capitaliste l'associait à sa fortune ! Aucun bon esprit ne le conteste; alors pourquoi la participation aux bénéfices, après le bel exemple fourni par Leclaire, en 1848, est-elle si peu en faveur dans l'industrie et dans la plupart des entreprises commerciales M l y a bien des raisons ; il y a des difficultés d'application ; mais la principale, il faut le reconnaître, est la crainle chez le capitaliste, d'amoindrir sa part de bénéfices.

Il se t r o m p e ; le système pratiqué largement, augmentera son profit. Mais il n'y à rien à faire contre la force de résistance du patronal, il n'ar- rivera pas plus à accorder la participation aux bénéfices à ses collaborateurs de tous ordres, qu'à leur assurer par sa seule initiative, la retraite de la vieillesse.

Il faut absolument, malgré ses multiples incon- vénients, provoquer l'inlervention de l'Etal; mais peut-il agir el imposer la participation aux béné- fices chez l'industriel maître de ses capitaux ! J e ne le crois pas ; il n'en est pas de même là où il y a groupement de capitaux, contrôle de leur emploi, intervention de l'Etat par la perception des impots spéciaux aux sociétés, examen des bilans, etc., là où il y a concession publique,

là où existe un privilège accordé par la commune, le département ou l'Etal !

El alors, par voie de concurrence, les entreprises dans la main des particuliers, misescertaif nement en état d'infériorité par une main-d'œuvre, moins ardente à produire vile et bien que celle intéressée dans la fortune des entreprises socia- les, seraient amenées par intérêt à pratiquer la participation aux bénéfices — celles qui s'y ré1- fuseraient ou qui seruient impuissantes par mau- vaise organisation ou toute autre incapacité, subiraient fatalement la loi des faibles — relies disparaîtraient sans dommage pour la prospé-- ri lé générale ; à ce prix, moyennant -cet.aille'de justice, on ramènerait la paix entre capitalistes et travailleurs, on rassurerait l'argent d é j à , s i disposé à s'éloigner des entreprises •.nationales'..

Mais comment envisager le g r o u p e m é i i l d è s capitaux capable de fournir le résu.llul certain de la participation dans les bénéfices d e . r e n l r e - prise aux collaborateurs de leurs ordres'?-;

Par la société anonyme contrôlée, je dirai moraiisée, tant dans ses origines q u e - d à n s son évolution.

Je considère que la sécurité des capitaux en- gagés dans les sociétés par actions n'est pas suffisante, el qu'il conviendrait, datis l'intérêt public, el môme dans celui du développement des entreprises, de les mieux g a r a n t i r ; les garanties sont liées, ainsi qu'on le verra plus loin, à mon système de participation aux bénéfices et au renouvellement des capitaux par le travail.

La base de la nouvelle forme de société anonyme que je préconise, serait un contrôle éma- nant, soit d'un tribunal de commerce,.soit d'une société d'ex perls assermentés, telle qu'elle fonc- tionne en Angleterre pour la vérification de la valeur des apports ; l'approbation du Bilan cl du compte de Profits et Pertes. Ces précautions sont nécessaires pour atteindre le bu.t principal de ma conception sociale, c'est-à-dire l'attribution sur les bénéfices de lu part réservée au travail.

Mais avant ce partage, il serait, prélevé une somme nécessaire pour faire face au paiement d'un intérêt légal en faveur du capital,.ainsi que pour sou amortissement, el la création d'une' réserve légale. Le surplus dés bénéfices serait partagé par. moitié entre lé capital-actions et le travail.

Mais laut que le capital n'aurait pus été rem- boursé entièrement; le travail recevrait sa part, non en espèces, mais en lilres.dénommés : actions de travail.

Les litres seraient nominatifs, inaliénables, el recevraient dés leur origine le même intérêt à • 5 °/° que l'action de capital.

11 ne pourrait être mis au porteur el cessible qu'après l'amortissement complet du capital- actions.

Lorsque ce fait sérail réalisé, c'esl-à-dire que toutes les actions de capital auraient été trans- formées en actions de jouissance, les litres de

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248 travail uu porteur posséderaient les mêmes avan- tages el les mêmes droits que les actions de jouissance, —. à ce moment de la vie sociale de l'entreprise, l'emploi des bénéfices s'établirait de la façon suivante :

11 serait'prélevé tout d'abord la somme suffi- sante pour former 5 % d'intérêt aux actions de jouissance el de travail ; le surplus des bénéfices serait partagé en deux parts égales :

Une part pour exproprier par voie de tirage au sort les actions de jouissance (valeur de l'é- mission) cl de travail au porteur.

L'autre part serait acquise à la participation aux bénéfices pour la création de nouvelles ac- tions de travail mises immédiatement au porteur.

De telle sorte que les aclions de capital, outre les intérêts et dividendes reçus, auraienl toujours été remboursées au double de (a valeur d'émis- sion, et l'action de travail au montant de sa va- leur nominale représentant sa participation dans les bénéfices.

Au moment de la liquidation sociale, les der- niers possesseurs des litres sont donc légitime- ment propriétaires el se partagent l'actif.

Mais avant que se produise cette liquidation, des générations de travailleurs auronl été mêlées successivement à la fortune de'l'entreprise en en prélevant leur part; elle sera devenue, pen- dant un laps de temps,.leur propriété par expro- priation légitime des capitalistes précédents qui auront été satisfaits et qui ne pourront former obstacle aux espérances des couches suivantes de travailleurs. Le plus ou moins de prospérité de l'bffaire entre les mains des travailleurs sera donc le résultat de la sagesse de leur gestion.

Le travailleur aura fourni la mesure de sa valeur sans autres risques pour le capitaliste que d'avoir consenti la limitation de la plus-value du titre d'émission ; maisen trouvant, parconlre, la sécurité d'une main-d'œuvre plus capable el intéressée à la prospérité de l'entreprise.

.l'ai mûrement réfléchie ma conception* je l'ai soumise à des économistes èminenls, à des légis- tes; ils l'approuvent au point de désirer qu'une expérience soit tentée — serail-il si difficile de la réaliser ?

'.' Je ne le crois pas.

Que des capitalistes, des industriels, des hom- mes de progrès, au cœur bien placé, se réunis- sent et acceptent franchement la collaboration du travail.dans une entreprise facile à trouver, et je suis persuadé que la main-d'œuvre, régéné-

rée par l'espoir d'un sort meilleur, fournira des résultats prodigieux ; que, tout au moins, l'ou- vrier 'associé à la forlune de l'entreprise, se refusera à répondre aux promoteurs des coali- tio.ns-dù travail, si menaçantes pour l'avenir, de l'industrie.

La Suisse en 1906

« L'Annuaire statistique de la Suisse » sort de presse. Voyons quelques-unes de ses constata- tions :

Il nous entretient tout d'abord de la réparti- tion du territoire d'après la nature du sol el le genre de culture ; 41,323 kilomètres carrés de superficie, dont 30,900 kilomètres carrés de sol productif, soit le 74.8 p. c. Forêts: environ SN00 km. c. ; vignobles, 281 ; agriculture et économie alpestre, 21,833.

Les lacs de plus de 10 hectares, comptés comme superficie improductive, occupent en viron 1400 km. c.

Voici maintenant quelques données sur la progression de la population de 1803 à 1906. En 1893, la Suisse comptait 3 millions 039,472hab. ; en 1906, 3,489,689.

Suit la répartition de la population par caté- gories professionnelles. C'est la mise au point . des résultats du recensement do 1900.

1,077,905 personnes en Suisse vivent de l'a- gricullure; 426,041, des industries delà cons- truction et de l'ameublement ; 2S5,480, du com- merce ; 275,892, du travail des métaux ; 270,114 de la filature, du lissage, du brodage, etc. ; 208,757, des industries de l'habillement; 167,278 de l'industrie des transports ; 129,797 de l'indus- trie de l'alimenLalion ; 45,026, du fonctionnariat;

54,027, de l'enseignement; 33,035, des arts gra- phiques ; 30,398, de l'exercice de la médecine et de la pharmacie; 15,322, des fonctions ecclésias- tiques, etc.

Les diverses labelles du mouvement de la po- pulation nous apprennent qu'il y a eu en Suisse, en 1905, 7,6 mariages parlOOOhab., soit26,264;

27,4 naissances, soit 94,653 et 17,9 décès, soit 61,800 (morts-nés non compris).

F É D É R A T I O N H O R L O G È R E S U I S S E La moyenne des naissances, très brillante de 1872 à 1881, a baissé depuis lors jusqu'en 1895.

Elle s'est relevée légèrement pendant la dernière décade.

Genève est le seul canton où les décès soient en excédent sur les naissances, en .1905. • Ce phénomène s'est déjà produit en 1895.

Le protectipnnisme en Angleterre Au moment où la question du tarif pro- tectionniste envers les autres pays, el pré- férentiel à l'égard des colonies, se discute entre les minisires coloniaux, il n'est pas sans intérêt de savoir sur ce vital problème l'opinion du commerce anglais.

On sait déjà que Birmingham est protec- tionniste à fond, Manchester libre-échan- giste irréductible.

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oici Londres : sa Chambre de com- merce vient de voler, par 1077 voix contre 472, une résolution de M. Failbfull Begg, Ecossais, ancien colon /élandais et ancien membre conservateur des Communes pour Glasgow. Celle, résolution conclut nulle- ment en faveur de la réforme douanière.

On fait remarquer cependant que la Chambre de commerce de Londres comp- tant 3200 membres, ce vole ne saurait re- présenter l'opinion de la majorité d'entre eux. ,

Le projet d'exposition universelle à Berlin

La Gazelle de Cologne publie à ce sujel un article dont la conclusion esl tout au moins peu favorable; l'autorité dont jouit le grand organe rhénan dans les milieux industriels donne à son avis une portée particulière. Une dépèche de Berlin an- nonce que l a - « c o m m i s s i o n permanente d'exposition de l'industrie allemande » a décidé une enquête sur la question ; la Ga-

zelle de Cologne ajoute :

Il va sans dire qu'il faut.attendre le résultat de celte enquête, mais déjà l'industrie du fer et de l'acier dans le pays rhénan et en Weslphalie a décliné toute participalion par avis bien mo- tivé et, sans aucun doute, les métallurgistes ainsi que les industries chimiques et éleclro- techniques d'autres régions imiteront celte abs- tention; on pourrait donc considérer le projet d'une exposition universelle à Berlin en 1913 comme enterré, car sans les grandes industries elle n'est pas viable.

Congrès mutualiste français de Nice M. Millerand qui, comme président de la commission du travail, a fait voter par la Chambre des députés le projet sur les retraites ouvrières, en instance devant le Sénat, assistait au congrès.

Dans un long discours, il s'est nettement prononcé pour le principe de l'obligation.

L'objection financière, pour l'ancien mi- nistre du commerce, ne lient pas, du mo- ment, bien entendu, que l'on se propose de faire une œuvre sérieuse et générale.

Reste l'objeclion morale ! M. Millerand y répond en indiquant (pie la « propriété individuelle même de l'humble livret sur lequel sont inscrits les versements pério- diques pour la retraite, transforme son possesseur, parce qu'elle lui donne un point d'appui et une raison d'espérer, c'est-à-dire de lutter et de vivre. »

Voici les principales résolutions adop- tées par les mutualistes fédérés :

Garantie de la retraite ; constitution, par les sociétés de retraites à capital aliéné ; assurance au décès ; préférence donnée au

système des cotisations proportionnelles ; traitement équivalant pour le livret indivi- duel de la caisse d'Etat et le fonds com- mun d'initiative privée ; création de. caisses autonomes départementales, bénéficiant des avantages concédés par la loi de 1894.

A été approuvé le projet Bonnevay, qui établit la rétroactivité a u p r o l i t des sociétés qui ont fait un effort pour les retraites sur une période de vingt ans.

A propos de recouvrements Il existe dans plusieurs grandes villes, des agences de recouvrements qui,traitent à forfait. Les conditions du. forfait sont souvent stipulées d'une façon peu claire, ce qui peut occasionner des mécomptes comme le cas s'en est récemment présenté.

L'offre de l'agence était rédigée comme suit :

Noua nous chargeons de recouvrer celle créance pour, une. commission du 2 0 % à forfait tous frais étant à notre charge.

La maison suisse qui envoya sa procu- ration à l'agence, s'imagina qu'elle lui .paie- rait, en tout état de cause le 8 0 % de sa créance, l'agence ayant pour sa peiiie leâ 2 0 % complémentaires; ce qui eut signifié que l'agence élait certaine de recouvrer le cent pour cent de la créance.

C'eût été vraiment trop beau et il va sans dire que l'agence prenait pour ses peines le 2 0 % de la somme réalisée et donnant le reste au créancier.

Prenons un exemple:

Créance fr. 1000.—

Somme réalisée 4 0 % . . » 400.—

Commission à l'agence 2 0 % » 80.—

Payé au créancier . . . . » 32Q.—

Les causes de l'ère actuelle île prospérité Le World Work l'explique ainsi : Nous avons acquis une connaissance approfondie du mécanisme moderne de la production et des moyens de : transport.

Nous faisons plus d'ouvrage, nous nous sentons plus surs de nous-mêmes. Nous faisons produire davantage à un acre de lerre ; nous exploitons mieux nos mines cl aussi, hélas! nos forêts; nous avons aussi amélioré notre machinerie et nos procédés de manufacture; nous sommes plus en contact avec le reste du m o n d e , nous nous tenons plus en rapport les uns avec les autres ; nous avons organisé l'in- dustrie plus économiquement et plus-effi- cacement : nous recueillons maintenant le bénéfice de tout le travail préparatoire et d'organisation que nous avons fait pendant les quelques décades qui ont précédé la dernière.

C'est original et en partie vrai.

La souscription d'actions

Le Tribunal fédéral vient de rendre un arrêt important pour les communes ou associations qui pourraient se trouver dans la situation de la commune fribourgeoise de Plasselb : cette com- mune, approuvée par le Conseil d'Etal, avait souscrit vingt actions de deux cents francs à une société à constituer en vue d'assurer un service de transports publics par automobiles entre Fri- bourg et Planfayon, el versé, sur le montant de cette souscription, un acompte de mille francs.

Les débuts de la Société des «Omnibus auto-

mobiles de Fribourg» ne furent pas heureux :

constituée le 31 juillet 1903, celte société dut se

dissoudre le 20 février 1904. Elle réclama alors

à la commune dePlasselb le versement du solde

de sa souscription soit de trois mille francs, La

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•SB-SS ^I^{i l l}^I» '"--'•"

LA FEDERATION HORLOGERE SUISSE

243

commune.de Plasselb s'y refusa, alléguant que In soc.ïéfê'n'avaii jamais été légalement constituée, et qu'au surplus, elle n'avait jamais tenu ses en- gagements envers la commune.

La Société des omnibus automobiles ouvrit alors action à la commune d e P l a s s e l b . Le 7 novembre 1906; la cour d'appel de Fribourg rendait un arrêt condamnant la commune à verser les trois mille francs réclamés.

La commune recourut alors au Tribunal fédé- ral. La première section, après avoir enteh.dy un rapport de M. le juge G. Favey, a éçà'rfëJè' recours de la commune de Plasselb et confirme dans son entier l'arrêt de la cour d'applè]'de Fri- bourg, et condamné la recourante à tous lès frais de l'instance fédérale.

La commune de Plasselb était '-assislle de, M. L. Bourgknecht, avocat à Fribou'rg\'et la Société des omnibus de .Fribourg en liquidation", de M. Ch. Eggerj, ä Fribourg.

Traité de domiièrëe avec la Serbie

Les instruments de ratification du nouveau traité de compiercë avec la Serbie ont été échan- gés vendred^Ve 19 dé ce mois, a Belgrade.

Le traite'esl'entre'immédiatement en vigueur.

B r e v e t s d ' i n v e n t i o n

Horlogerie et Bijouterie

LISTE1' DËS; BREVETS D'INVENTIONS Em-egiiwt r e n i e n t *.

Cl. IV4V/JN" ,37251! 14, août .1906, 7 '/t h . p. — M o n t r f . " ^ - Çharlès'-AdplphéMaihej', Tra- melan (Suisgey"'Mandataire : A. Mathey-Doret, Chaux-dc-Fonds': *

Cl. 64, N"37'25'2';'"21 août 1906, 6'A h . p. — Barillet avec roue et poni de renvoi. — Fabri- que d'horlogerie Thommen (S. A.) Wal- denbourg, à Waldenbourg (Bàle-Gampagne, Suisse). Mandataire : A. Ritter, Bale.

M o d i f i c a t i o n s .

Gl. 64, N° 28246. 30 mai 1903, 7 '/i h. p. — Montre à grand barillet, — P. Obrecht tfc C1?.

fabricants d'horlogerie, Granges (Solcurc, Suisse;. Mandataire : A. Mathey-Doret, Ghx- de-Fonds. Transmission ensuite de reprise de l'aclit et du passif, suivant extrait du registre du commerce du 20 mars 1907, en faveur de Obrecht & C", Granges (Soleure, Suisse) ; enregistrement du 25 mars 1907.

Cl. 64, N° 29068. 9 septembüe 1903. "8 h. p. — . Montre à balancier visible. — J. Déhon, fa-

bricant d'horlogerie, Brenets (Suisse). Man- dataire : A. Mathey-Dorrff; Chaux-de-Fonds.

• • Transmission selon déclaration du 23 mars 1907, en faveur de Henri'Dalcher, fabricant d'horlogerie, Locle (Suisse). Mandataire : A.

Mathey-Doret, Chaux-de-Fonds ; enregistrement du 23 mars 1907.

Cl. 65, N° 16306. 25 janvier 1898, 6 '/s.'h. p. — Horloge-mère pour réseau d'horloges pneuma- tiques. — Augusl-Louis'Ilahl, Chicago (Illi- nois, E.-U. d'Am.). Transmission selon décla- ration du 30 novembre, 1906, en faveur de Hahl Automatic Clock. Company, 1116, Schiller Building, Chicago (E.-U. d'Am.).

Mandataire : A. Mathey-Dorel, Ghnux-de- Fonds : enregistrement dû 22 mars 1907.

."Nouveau m n i i t l n t n i r c . Cl. 65, N° 12022. Nœgeli &' C°, Berne.

Cl. 65, N° 29980. Nœgeli &'G", Berne.

I t a d i a t i o i i M .

Cl. 65, N° 35128. Machine pour tailler les verres de montres.

Brevets d'invention

Communication de l'office de brevets d'invention pour l'obtention des brevets suisses et étran- gers. Mathey-Doret, Ingénieur-Conseil, La Chaux-de-Fonds, rue Léopold-Robert n" 50.

Allemagne

N° 183392. Echappement à repos pour montres à marche d'un an, avec axe d'ancre perpendi- culaire. — Vereinigte Freiburger Uhrenfa- briken Akt.-Ges. inkl. vdrmàls Gustav Becker.

. Freibourg, Silésie. >. .

N° 183663. Dispositif indiquant l'étal de tension du ressort-moteur dans les montres. — Fred Me Inlyre. South Me Alester. Ghoclnw Nation (Elals-Unis d'Am.).

France.

N° 372630. Mouvement d'horlogerie. — A.-L.-Ai Pasquel.

N" 373179. Boîtier de montre anlimrtgnélique. — L.-H. Leroy.

Angleterre.

N" 23818/1905. Arbres, ressorts, trains de m. r- che. — M. Wolff, Londres.

Etats-Unis d'Amérique.

N" 845070. Horloge. — J a k o b Fellheimer, Furt- wangen (Allemagne).

N" 845216. Enregistreur de temps. — Willard Le Grand Bundy, Binghamton, N. Y.

N° 845423. Dispositif d'arrêt pour montres. — William-G. Landt, Chicago.

N° 845603. Monlre-cnlendrièr. — J.-L. Woods, Balsora, Tex.

N° 845637. Enregistreur de temps pour employés.

— Otto-fi. Hausburg, Naw-York.

N" 845951. Enregistreur de temps pour employés.

— Otto-É. Hausburg, New-York.

N" 84(i515. Horloge électrique. — Ruben-W!

Snedberg, St-Peler, Minn.

N° 847819. Mécanisme de remontoir et de mi:?e à l'heure pour montres. — Wilson-E. Porter, New Haven, Conn.

N° 848131. Boite de montre. — Guslavus-A.

Schlechter. Reading, P a .

N° 848186. Dispositif de fixage des mouvements de montres dans les boites. — Edgàr-J. Martel, W a r e , Mas:-.

N" 848457. Arlhur-H. Hadley et Willinm-L. Gray, Philadelphie.

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