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Bulletin de l'Institut du Pin [1931, n°20] · BabordNum

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(1)

mu

20. Vie Série) Ecraissant le 15 de chaque mois. 15 Août 1931.

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Sous le contrôle de l'Institut des Recherches agronomiques

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et rattaché à la Faculté des Sciences de Bordeaux

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SOMMAIRE

I. Articles originaux

A I 45 Un tour (l'horizon sur la forêt landaise,

par M. P. Buffault 169

C I 90 Contribution à l'étude des dipinènes, par

R. Dulou suivre) 173

G I 91 Isomérisation du pinène en présence de l'alumine,parM.P.-A.Mulcey (à suivre). 177

Pages F I 25 La fabrication des pâtes à papier, par

M. G. Dupont suivre) 189

II. Petite Documentation B II 13 Le Procédé de gemmage Bellini delle

Stelle, par M. R. Sargos (fin) 182

jVIODB DE CLASSIFICATION DE NOS DOCUMENTS

A. Généralités.

B. Récolte et traitement des résines.

C. Essences de térébenthine, terpènes etdérivés.

D. Constituants solides des résines et leurs dérivés.

/ Articles originaux.II Documentation.

E. Dérivéschimiquesdubois.

F. Cellulose de bois.

G. Documents divers.

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20 (2e Sériel Paraissant le 15 dechaquemois. 15 Hoût1931

BULLETIN

DE "xi*S

L'INSTITUT DU PIN

Sous le contrôle de l'Institut des Recherches agronomiques

et rattaché à la Faculté des Sciences de Bordeaux

!î!!B

A 1 45

Un tour d'horizon

sur

la forêt Landaise

par Pierre BUFFAULT Conservateur des Eaux et Forêts

« Mesdames, (*)

« Messieurs,

« Nous allons, si vous le voulez bien, faire un

rapide tour d'horizon sur la forêt landaise.

«Cette riche forêt, qui dresse aujourd'hui ses

masses de verdure sombre au-dessus de la lande

plate, avec ses multitudes de pins où de petits pots

sont accrochés et dont le soleil couchant rougeoit

les troncs, cette forêt a complètement changé l'as¬

pect du pays et a transformé la région à tous les points de vue.

« Au début du xixe siècle, sur toute la côte s'éten¬

daient des collines de sable, blanc, fin et mobile, que le vent faisait rouler et qui avançaient peu à

peu et irrésistiblement à l'intérieur du pays, ense¬

velissant cultures, forêts, maisons.

« Sous l'impulsion de Brémontier, les Pouvoirs publics entreprirent la fixation de ces dunes et les immobilisèrent, les couvrant d'une forêt produc¬

trice. C'est à tort qu'on a écrit récemment que cette fixation des dunes avait été entreprise pour les besoins de la marine. En réalité, les premières étu¬

des sur les dunes furent faites en vue d'une ouver¬

(*) Causerie faite pour l'U.A.I.C. le 20 juin 1931 à la Faculté des Lettres.

ture d'un canal à travers les landes et de rétablis¬

sement d'un port militaire dans le bassin d'Arca- phon. Mais cet objectif fut bientôt abandonné et

c'est pour mettre fin à un fléau dévastateur et en même temps pour mettre en valeur le domaine de

l'Etat que Brémontier fit entreprendre la fixation

des dunes par le boisement.

« A l'est de ces dunes blanches fixées de 1800 à 1873, s'étendait la lande ou plat pays, d'une situa¬

tion misérable et dont le Préfet du département des Landes, Duplantier, faisaiten germinalan IX(1800)

le tableau suivant, lors de l'installation de la So¬

ciété d'Agriculture de Mont-de-Marsan :

« Le voyageur qui parcourt la partie située en¬

tre l'Adour et la mer, est effrayé de l'aspect som¬

bre et triste que lui offrent, et ces immenses lan¬

des brûlées par les feux du soleil et ces profondes

forêts de pins dont le noir et grêle feuillage inspire

une sorte d'horreur, semblable à celle que nos pè¬

res superstitieux éprouvaient à l'approche des bois

consacrés aux divinités infernales. Dans ces déserts,

une chétive et malheureuse population dispute son existence à des marais envahisseurs, ou à des mon¬

tagnes de sable, qui chaque année s'avancent en menaçant d'ensevelir et leurs demeures et leurs propriétés. Rien n'anime cet affreux paysage, si

ce n'est, à de grands intervalles, des troupeaux er¬

rants dans les bruyères, et quelques pasteurs qui,

montés sur de hautes échasses, ressemblent de loin aux Lestrigons de la table : là, les hommes

sont pâles, décolorés et semblent vivre à regret.

Leurs vêtements sont grossiers... çà et là sont ré¬

pandues de misérables cabanes où les hommes, les femmes, les enfants, entassés avec les animaux

(4)

170 BULLETIN LE L'INSTITUT LU PIN 20 - Août 1931

domestiques, ne reçoivent dans ces demeures mal¬

saines d'autre air que les exhalaisons méphytiques

des fumiers qui les environnent. Et cependant, que

ne peut la patience ingénieuse ! Dans ces lieux hor¬

ribles se rencontrent, quelquefois, des habitations riantes, environnées d'un sol productif, que dis-je ?

on y trouve quelques châteaux comparables à ceux

qui embellissent les rives fortunées de la Loiie et

de la Seine...

« L'ingénieur Chambrelent commença à étudier

en 1849 la possibilité de l'assainissement et de la

mise en valeur des landes de Gascogne. Ses études

et ses essais aboutirent à la loi du 19 juin 1857 qui prescrivit, sur ses données, l'assainissement et le boisement des landes, alors communales. Dans son roman justement célèbre de « Maître Pierre », Ed¬

mond About a excellement magnifié l'œuvre de

Chambrelent et montré le triomphe de la patience

et de l'intelligence humaines sur les éléments natu¬

rels et sur la routine de la population.

« Par lafixation des dunes et l'assainissement des landes s'est ainsi réalisée une merveilleuse trans¬

formation qui fait l'admiration des techniciens étrangers et que ceux-ci viennent visiter afin d'y

recueillir des enseignements au profit de leurs pro¬

pres landes et dunes, tant pour la conduite des pineraies et pour le gemmage que pour les travaux d'ensemencement et de fixation des sables.

« Quelques chiffres pour traduire cette transfor¬

mation.

«En 1836, l'hectare de lande nue valait 10 fr.;

aujourd'hui il vaut environ 500 francs.

« En 1836, un hectare boisé valait 100 francs environ; actuellement sa valeur varie de 1.000 à 15.000 francs et plus selon la densité et l'âge du peuplement.

« Le beau pin sur pied, qui se payait en 1840

« vingt sous » ou trois francs au maximum, se

payait jusqu'à 127 francs en 1926.

« Le Sud-Ouest fournit à lui seul la moitié de la

production de la France en bois résineux; sa pro¬

duction annuelle est, en chiffres ronds, de trois millions de mètres cubes. Le trafic des bois et rési¬

nes est si considérable que la gare de Labouheyre était, dès 1895, la dix-septième par ordre d'impor¬

tance sur les 430 gares du réseau du Midi.

« Si les dunes du littoral ont été boisées les pre¬

mières, il ne faut pas oublier qu'elles remplissent

un rôle de protection vis-à-vis des vents et des

tempêtes du large pour les forêts de la lande et que leur conservation en bon état est indispensable

aussi pour maintenir la stabilité des sables et em¬

pêcher ceux-ci de progresser à nouveau. Les pre¬

miers pins rampants du côté de la mer, aux formes, étranges de martyrs tordus dans des convulsions,

sont les premiers protecteurs des beaux arbres,

droits de l'intérieur.

« Une conséquence remarquable du boisement

des dunes et de la lande a été l'abaissement du

plan d'eau, leur assainissement par le seul effet

de la végétation, c'est-à-dire l'effet de la transpira¬

tion des arbres. Dans les dunes, avant leur fixa¬

tion, la plupart des lettes étaient plus ou moins remplies d'eau et à l'état de petits lacs. Les noms, de plusieurs d'entre elles sont, à cet égard, signifi¬

catifs, tels Escourre de l'Anguille, Crohot des Bro¬

chets, Patagala (de Patagàou, nom patois du nénu¬

phar, plante aquatique). Le niveau d'eau dans les.

puits des maisons forestières des dunes a beaucoup,

baissé. Par contre, l'exploitation de grandes coupes,

a fait remonter temporairement le plan d'eau. C'est

ainsi qu'il y a quelques années, à la suite de vastes,

exploitations en coupe rase, la lette de Gleysevieille

s'était à nouveau remplie d'eau et qu'il en a été de même dans certaines dépressions voisines de Sou- lac. Avec la pousse de nouveaux peuplements,

l'eau a disparu derechef.

« La culture du pin maritime en Gascogne est

très ancienne; cet arbre ayant existé de tout temps dans le pays. Le traitement actuel des pignadars

n'est pas une innovation récente. Dès l'année 1800, le Conservateur des forêts Guyet de Laprade re¬

commandait de faire des éclaircies dans les jeunes peuplements de pins.

« Très ancienne également est l'exploitation de

la résine. Elle se pratiquait déjà à l'époque romai¬

ne. L'inventaire de la sirie de Lesparre, en 1585,

mentionne que des bateaux chargés de résine tra¬

versaient l'étang d'Hourtin venant de « la grande

forêt de Cartignac », que d'ailleurs les sables de la

mer envahissaient journellement.

« Bien que la culture du pin maritime en Gasco¬

gne soit excellemment pratiquée, des améliorations,

sont cependant à prévoir et à recommander.

« Tout d'abord, il importe d'assurer la protec¬

tion des pignadars contre l'incendie. Cette protec¬

tion sera acquise par l'établissement et l'entretien régulier de pare-feu; par des débroussaillements.

(5)

BULLETIN DE L'INSTITUT DU PIN 20 - Août 1931 171

périodiques sur toute l'étendue des peuplements

ou tout au moins de chaque côté des chemins et sentiers les plus pratiqués; par l'établissement de puits et de points d'eau; par la construction et l'entretien de chemins et de pistes cyclables, pistes paillées ou mieux cimentées dans les dunes et sur les sables inconsistants, de façon à permettre la

circulation rapide des surveillants et des sauveteurs

en cas de sinistre. Enfin, ces mesures devront être

complétées par la constitution, dans chaque com¬

mune forestière, d'association de défense pourvue de tout le matériel nécessaire et comportant une

organisation intérieure en équipes constituées d'avance avec des consignes bien nettes et arrêtées.

Sous ce rapport, le département de la Gironde don¬

ne l'exemple puisqu'il possède déjà trente associa¬

tions, alors que le département des Landes n'en

renferme que huit et que le département de Lot-

et-Garonne n'en possède que quatre, l'une de celles- ci, d'ailleurs, remarquablement organisée et digne

de servir de modèle.

« Il faudrait aussi instituer au sein de ces asso¬

ciations des assurances mutuelles contre l'incendie.

« Une autre amélioration consisterait dans l'amé¬

nagement des forêts particulières, c'est-à-dire dans'

un roulement des exploitations réalisant la grada¬

tion des âges de 0 à 50 ou 60 ans. Cette gradation

est d'autant plus nécessaire que beaucoup de ces forêts sont d'un âge uniforme parce que résultant

de semis exécutés de 1860 à 1870 et jusqu'ici lais¬

sés sur pied sans avoir été beaucoup entamés. Une répartition raisonnée des âges assurera un revenu

régulier au propriétaire, un travail constant au résinier. Elle contribuera, en même temps, à la protection contre l'incendie en dispersant les ris¬

ques et en favorisant la division de la forêt en par¬

celles séparées par des garde-feu, division qu'on a

appelée « compartiment » ou « quadrillage ».

« Une opération à recommander dans les coupes

rases est le dessouchage, destiné à éliminer les in¬

sectes, spécialement l'hylobe, qui ravage les jeunes pins et entrave souventle repeuplement des coupes.

« On doit conseiller aussi l'utilisation des menus

bois, des produits d'éclaircie et des souches par la carbonisation, en vue de l'emploi d'appareils fonc¬

tionnant avec des gazogènes, spécialement des trac¬

teurs et des moto-scies. Quel avantage pour le pro¬

priétaire s'il pouvait produire lui-même son char¬

bon et son gaz pour faire marcher les appareils de

son exploitation !

« Enfin, il serait nécessaire de perfectionner le procédé encore archaïque de récolte de la gemme.

« Actuellement, les produits de la forêt de pin

maritime traversent une crise. Mais il faut espérer

que cette crise prendra fin bientôt. Déjà, certains pronostics favorables se dessinent. Pour le bois, l'épuisement des stocks, l'abaissement des frais de

transport et la réforme des lois fiscales et successo¬

rales assureront un relèvement des cours et une

situation plus prospère.

Pour les produits résineux, le développement de leur emploi, la création de débouchés nouveaux, fabrication de savons à la résine, production du camphre synthétique, etc., aboutiront à des résul¬

tats satisfaisants. Par dessus tout, il convient de recommander aux producteurs forestiers et aux

industriels de veiller jalousement à la régularité

et à l'excellence de tous leurs produits. En même temps, il faut faire l'éducation du public; il faut lui faire adopter les produits français et combattre l'engouement irrationnel pour les produits étran¬

gers. Sans faire du boycottage, employons de pré¬

férence notre essence -française, nos colophanes françaises, nos bois français, nos goudrons fran¬

çais. »

3

(6)

172 BULLETIN LE L'INSTITUT LU PIN 20 - Août 1931

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Dumesny et Noyer : Industrie chimique des bois.

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ploit. forest. et les scieries méc 11.25 Dupont': Essences de térébenth. (1926) 32 » Marcel Le Bouteiller : Exploitations forestières et

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(7)

BULLETIN DE L'INSTITUT BU PIN 20 - Août 1931 173 Ci 90

CONTRIBUTION

A L'ÉTUDE DES DIMMÈNES

par R. DULOU (*) (suite)

Divers auteurs ont donné du dipinène ou colo- phène une formule développée, mais sans preuves

expérimentales.

a) D'abord, Bishoff et Nastvogel (1) ont pro¬

posé la formule

CK5

comportant un nouyau cyclobutane, avec 2 dou¬

bles liaisons.

b) Rappelons la formule de Briihn indiquée

dans un article précédent avec une forme dibor-

nyle et une double liaison.

c) Puis une formule développée, mieux étudiée que les précédentes, due à Kondakoff et Sapri- kin (2).

Ces auteurs supposent que le diterpène est le résultat de la^combinaison du pinène avec un éther de terpinéol (combinaison du terpinéol avec

un acide).

:c

Ck

Cîf

CK en-

CH* CW3 +XC—C

CH3 CH*

/

C

Cn"

CH

Il y a migration du radical acide sur le carbone tertiaire voisin et élimination de HX.

On obtient finalement un diterpène diéthyléni-

que comportant un noyau pinène et un noyau limonène.

d) Nous proposons un mécanisme différent basé sur l'application à la formule du pinène, de la théorie électronique de la valence. Cette théo¬

rie est suffisamment connue et appliquée en chi¬

mie organique pour que nous nous abstenions d'entrer dans le détail.

G. Dupont a montré (1) que l'on peut assimiler le pont du pinène à une double liaison, conjuguée

avec la double liaison normale du pinène a ou du nopinène.

Les doubles liaisons entre les carbones 8-6 et 1-2 sont conjuguées.

En polarisant ces doubles liaisons selon Lowry,

on peut écrire le pinène

H*

\ +

et deux radicaux R et R' peuvent se fixer en diffé- C,>C3

CX

CH

s C3f

ex

04»

CH

C2T

CH*

ix

c- CJiz

CH1

CH9-

CH8 CH

(*) Voir Bulletin nos 18. 19.

(1) Bishop et Nastvogel (loc. cit.).

(2) Kondakoiï et Saprikin (loc. cit.). (1) G. Dupont : Conférence sur la covalence. Bull. Soc. chim., p. 478, 1931.

(8)

174 BULLETIN LU L'INSTITUT LU PIN

N° 20

-

Août 1931

rentes positions pour donner en

1,2, des dérivés

du type plnane :

lR

\n

en 2-8 des dérivés du type terpinéol

fixations prépondérantes

et prédominance d'une?

forme sur l'autre.

Action de Pacidte

sÉIfurique

sur Se pinène a

et Se nopinèsie

L'acide sulfurique S04H2 s'ionise

et donne

SO4 H H

■— +

on pourrait obtenir les 4 corps

prévus

par

la théo¬

rie précédente : le dérivé type pinane,

X1

SoJ[

z\

H" qui saponifié

donnerait

un hydrate de pinène

soit en'6-8, pour donner des

dérivés du type pinol. dérivé type terpinéol

OH H

\ O

puis en 2-0 pour donner des

éthers type éthers

de bornyle

R %

soit 4 types différents de produits par

l'action d'un

corps ionisable (Rit') (ou XH ou RY, Y

étant

un halogène) sur le pinène, mais suivant les

condi¬

tions de la réaction il y aura une ou plusieurs

/

H et le sulfate acide de bornvle,

So

qui, saponifié, donne du bornéol.

De même, l'action du SO4 H2 sur le nopinônct

■f -f- 6

Va

>> +*

donne

a) Par isomérisation, du pinène-a, fixation de

HX en 8-7 et création d'une double liaison en

(9)

BULLETIN DE L'INSTITUT BU PIN

N° 20 -Août 1831

175

1-G, fixation classique pour

les doubles liaisons

•conjuguées,

b) Un et lier de

bornyle,

en

petite quantité.

c) Du sulfate acide

d'homonopinol.

S

CK%

qui, par saponification

donnerait

un

hydrate de

pinène.

Austerweil (i) a pu isoler dans les résidus de

fabrication de terpine ce composé. Son sel de

soude, assez instable, donne . par

saponification,

l'hydrate de pinène (cristaux,

point de fusion 68°),

par chauffage avec SO4 II2

concentré donne du

dipentène, avec de l'acide sulfurique

dilué donne

•du terpinéol et laissé quelques jours avec

SO4 H°

à 5 %, il donne des cristaux de terpine.

C'est donc

le produit instable de transition -de

formation de

la terpine.

Avec le pinène a et avec .le nopinène, on

ob¬

tient un produit commun le sulfate acide

d'homo-

pinol générateur de terpine.

C'est aussi le produit

prépondérant pour la formation des

dipinènes.

Le dipinène résulte de l'action du

carbure

non attaqué sur ce corps, avec

élimination d'acide sul¬

furique.

2. CH

,7 6H y4- i

« H :

+-

A (

Ch

\ X

Cjiî

cid

en admettant que le sulfate acide

d'homopmol

s'ionise en S04II et le reste, pour donner par éli¬

mination de SO4 H2 :

C%

carbure monéthylénique,

2 CH3 incompatibles avec

la forme aromatique.

Par l'action du pinène tt , sur le

composé d'ad¬

dition type terpinéol, on

aurait de même

un

dipi¬

nène

,ii

Cf[

GH-

G-iU! r04-,'

Ctii

y

SU1

\.

se c

OU Porhaq~jj~

c-C*

CK2 CH

composé à 2 doubles

liaisons. Un CH3 incompati¬

ble avec la forme aromatique.

En fait, Yenable (2) trouve une

liaison étliy-

lénique pour son

dipinène, Kondakow et Sapri-

kin en trouvent deux.

Malgré la présence de

bornéol

que

nous avons

trouvé dans la réaction, nous

n'envisagerons

pas

la formation des dipinènes à partir

des éthers de

bornyle, ces derniers se

produisant

en

très petite

quantité.

Quelques faits

supplémentaires vont nous per¬

mettre- de montrer que les dipinènes «

techni¬

ques » sont des

mélanges de

ces

deux formes au

moins.

Le spectre Raman du

dinopinène présente dans

la zone habituelle des doubles liaisons, une

raie

large qui indique que ce corps

est

un

mélange de

composés éthyléniques, les

carbures terpéniques

bieyeiiques

monoéthyléniques ont des raies assez

fines comme l'a montré G. Dupont (3).

Par déshydrogénation par le

soufre suivant une

méthode couramment employée par

Ruzicka,

on

obtient un dégagement de

mercaptans dont le do¬

sage indique que le

nombre de CH3 incompatibles

avec la forme aromatique est

intermédiaire entre

celui correspondant au

monoéthylénique et

au diéthylénique.

L'oxydation par

Mno2+S04 H2 permet l'identi¬

fication d'acide hemimellitique et d'acide

téréphta-

lique (4).

Nous avons nous-mêmes mis en évidence, par

(1) Austerweil1 : Bulletin Soc. chim., p. 690, année 1926.

(2) Venàble : 1foc. cit.

(3) G. Dupont : Soc. des sciences phys. et natnr. de Bordeaux,

communication du 4 juin 1931.

(4) Linday, Heathcote, Briggs et Short : Chem. Society, t. 133,

n. 3118-3121: 12, 1928.

(10)

176 BULLETIN LEL'INSTITUT LU PIN N° 20 - Août 1931

oxydation permanganique la formation d'un mé¬

lange d'acides benzènes-carboniques solubles

dans l'eau.

Ces derniers faits indiquent que le dipinène comporte au moins un noyau benzénique (for-

cule 2).

Nos recherches à première vue nous permet¬

tent d'indiquer que le dipinène est un mélange

de composés mono et diéthyléniques difficiles à.

réparer et de structure phénantrénique peu pro¬

bable.

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Producteur spécialiste de laGraine de pin Maritime LA TESTE (Gironde)

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BULLETIN DE L'INSTITUT DU PIN 20 - Août 1931 177 C i 91

Isomérisation du Pinène

en

présence de F alumine

par Paul Adrien MULCEY

B. S. in. chem. Eng. de l'Université de Pensylvanie

PRODUITS

I. Pinène

Nous avons distillé des fractions de tête d'es¬

sence de Bordeaux dans une colonne Dupont, afin

d'enlever le nopinène. Cette séparation était pres¬

que complète après deux fractionnements, en

appliquant la loi de Biot (voir Dupont : « -Essen¬

ces de térébenthine », p. 97). "Le pouvoir rotatoire du pinène de nos expériences était de —38°50 à

—40°.

II. Alumine

METHODE i

D'une solution concentrée et filtrée de sulfate

d'aluminium, nous avons précipité l'hydrate avec la quantité calculée de soude. Après redissolution dans l'acide sulfurique, on a reprécipité le Al2 (OH)6 avec de l'ammoniaque. Une autre méthode dont nous nous sommes servi pour purifier l'hy¬

drate était la dialyse et la décantation répétée du précipité.

METHODE 2

De l'alumine pure, et dans une forme présen¬

tant une grande surface était aussi obtenue par la calcination de l'alun ammoniacal dans le mou¬

fle. La masse poreuse ainsi obtenue est facilement réduite en une fine et légère poudre.

MATERIEL

Le tube dans lequel les vapeurs de pinène sont mises en contact avec elle, l'alumine est placé

dans un tube de cuivre (3 cm. de diamètre inté¬

rieur, et 65 cm. de longueur), qui forme la paroi

intérieure d'un four électrique. Quatre enroule¬

ments de fil nichrome (0,6 m/m), isolés les uns des autres par des couches de papier d'amiante, constituent la ré sitance électrique. Pour retenir la chaleur, une couche de poudre de magnésie et d'amiante, d'environ 5 cm. d'épaisseur et un tube d'« Ouralithe » (15 cm. de diamètre) entourent

la résistance. A^vec trois enroulements en série,

une température de 600° est facilement obtenue,

avec une dépense d'environ 5 ampères. Aussi, peut-on régler le courant pour obtenir toutes les températures inférieures à 600°.

I. Effet de l'alumine sur le pinène

à la température d'ébulïition

Cette étude a été entreprise dans le but d'exa¬

miner les prétentions du brevet français

412.688 (British and Continental Camphor GyJ,

en ce qui concerne l'isomérisation du pinène en

présence de l'alumine. L'auteur du dit brevet pré¬

tend que le pinène est converti directement en

camphène, en présence de divers « catalyseurs déshydratants », notamment « l'alumine, la silice, le kaolin, le kiselguhr, l'argile, le phosphore rouge, le phosphate d'alumine... » à des températures

variant entre 100 et 300°. Quoique ni la pression ni le temps de contact entre les vapeurs et le catalyseur ne soient donnés, « il suffit de dix heu¬

res de chauffe pour réaliser la transformation du pinène en camphène » en le faisant bouillir avec de l'alumine précipitée (5 gr. d'alumine par 100 grammes de pinène).

A) Un mélange de 100 grammes de pinène

fQTj

=—3.5o'3Ô.;N>o

=1.4680) et de 5 grammes d'alumine précipitée (nn 1) est chauffé vers 155- 160° pendant 13 heures. L'appareil consiste en un ballon de 200 cm3 contenant le mélange, chauffé

dans un bain de paraffine et surmonté d'un réfri¬

gérant ascendant. Pour agiter, afin que le liquide

et le solide soient bien en contact, une ébullition vive est maintenue. De temps en temps, on pré¬

lève un peu de liquide pour prendre le pouvoir rotatoire et l'indice de réfraction. Le pinène se colore de plus -en plus en jaune, mais on peut constater qu'il n'y a pas de changement sensible du pouvoir rotatoire et"de l'indice (voir tableau I).

Après 13 heures, le liquide est filtré et dis-

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178 BULLETIN LE L'INSTITUT LU PIN 20 - Août 1931

tillé à l'aide d'une colonne spirale de 25 cm. Les

fractions suivantes sont obtenues : No Poids Pointd'ébullition

(sous20 m/in N; a.i

46-49° 1,4678 —35"30 49-51° 1.4680 —35° 50 49-52° 1,4680 —35° 6 5

1 11 gr. 5

2 50 gr. 0

3 7 gr. 0 Résidu 2 gr. 0

Les trois premières fractions sont incolores,

presque sans odeur, et ressemblent au pinène pri¬

mitif, sous tous les rapports. Le résidu, un gou¬

dron rouge noir, ressemble au produit d'isoméri-

sation qui se trouve dans les queues de distilla¬

tion des essences.

B) La même expérience est refaite avec un pinène de pouvoir rotatoire : aj =—36n95, et

d'indice de 1.4680, et de l'alumine calcinée (nJ 2).

Les résultats sont essentiellement les mêmes. Par

me d'un produit visqueux ont été obtenus. Celui-

là avait essentiellement les propriétés du pinène primitif : «j =—37°10.

N=1.4678. Pour le résidu : N2l°=l,5045.

D

On voit donc qu'il n'y a pas d'isomérisation du pinène à la température d'ébullition, ni par l'alu¬

mine précipitée, ni par l'alumine très finement

divisée et extrêmement poreuse; par contre, on constate qu'il y a polymérisation d'environ 1 ou 2 % du pinène, dû probablement àl'ébullition pro¬

longée plutôt qu'à la présence d'un catalyseur.

La grosse perte pendant ces opérations est due

sans doute à l'échappement des vapeurs de pinène qui n'ont pas été complètement condensées dans

le réfrigérant. Cette perte n'est pas due à la for¬

mation d'isomères à point d'ébullition inférieur à

celui du pinène, puisque le pinène se vaporise à

une température inférieure à celle des isomères.

C10 H16 connus à ce jour.

distillation, dans la colonne à spirale, 61 grammes de pinène (P. Eb.=48°-52°, 18 m/m) et un gram-

A B

Temps

m N n

«j

n2:

2 h.

4

5

8

10 13 -

35°50 35°60 35°60 35°60

1.4680 1.4681 1,4680 1,4680

37° 00 37° 12 37° 00 37° 00 37° 03 37° 00

1.4680 1.4690

1,4685 1,4680 1,4680

1.4680 Tabluau I

IL Effet de Palumine sur les vapeurs de pinène

Une série d'expériences ont été faites afin de- comparer les produits obtenus à diverses tempé¬

ratures entre 150 et 425° par le contact des va¬

peurs de pinène avec l'alumine. On a aussi cons¬

taté l'effet de légères variations de la pression et du temps de contact sur cette réaction.

L'appareil avec lequel nous avons opéré (voir fig. 0) comprend : un tube en verre pyrex

(2,1 cm. de diamètre intérieur .et 68 cm. environ.

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