FACULTÉ DE
MÉDECINE
ET DEPHARMACIE
DEBORDEAUX
A-ISTISTÉE 1896-97 N° 73
DESCRIPTION ET EMPLOI
d'un
NOUVEAU TUBE ANASTOMOTIQDE
DANS LA
CHIRURGIE DE L'INTESTIN
(Tube de M. DUBOURG)
THÈSE POUR LE DOCTORAT EN MEDECINE
présentée et soutenue
publiquement le 17 Mars 1897
par
Jean-Baptiste-Jules TOCHEPORT
Ancien Interne des Hôpitaux de Bordeaux,
Lauréat des Hôpitaux (Prix Le vieux 1896),
Membre de la Société d'Anatomie et de Physiologie normales et pathologiques
de Bordeaux,
Lauréat de cette Société(1896).
Né àExcideuil(Dordogne), le28mars1871.
MM.
Examinateurs delaThèse
DEMONS, professeur....
PIÉCHAUD, professeur....
VILLAR, agrégé BRAQUEHAYE, agrégé
Président.
Juges.
Le Candidat répondra aux questions qui lui seront faites sur les diverses
parties de l'Enseignement médical.
BORDEAUX
IMPRIMERIE Y. CADORET
17 -— rue montméjan 17 1897
FACULTÉ
DE MEDECINE ET DE PHARMACIE DE BORDEAUXM. PITRES Doyen.
PROFESSEURS MM. MICE..
AZAM Professeurshonoraires.
Cliniqueinterne Cliniqueexterne Pathologieinterne....
Pathologieetthérapeu¬
tiquegénérales Thérapeutique
Médecineopératoire...
Clinique d'accouchements
Anatomiepathologique
Anatomie
Anatomie générale et histologie
MM.
PICOT.
PITRES.
DEMONS.
LANELONGUE.
DUPUY.
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BOUCHARD.
YIAULT.
Physiologie Hygiène Médecinelégale Physique
Chimie
Histoire naturelle Pharmacie Matière médicale
Médecineexpérimentale... Clinique ophtalmologique..
Clinique des maladies chirurgicales Clinique gynécologique...
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FIGUIER.
deNABIAS.
FERRÉ.
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PIÉCHAUD.
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section de médecine (Pathologie interneetMédecine légale).
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section des sciences anatomiques et physiologiques Anatomie. MM. PRINCETEAU.
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Histoire naturelle BEILLE.
SECTION DES SCIENCES PHYSIQUES
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Physique MM. SIGALAS. ] Pharmacie
Chimie etToxicologie.. DEN1GÈS. |
COURS COMPLÉMENTAIRES :
Cliniqueinterne des enfants MM. MOUSSOUS.
Cliniquedes maladiescutanéesetsyphilitiques DUBREUILH.
Clinique des maladies des voiesurinaires POUSSON.
Maladies dularynx, des oreilles etdunez MOURE.
Maladies mentales •
REGIS.,
Pathologie externe DENQCÉ.
Accouchements RIVIÈRE.
Chimie DENIGES.
Le Secrétaire dela L'acuité :LEMAIRE.
Pardélibérationdu 5 août1879, la Pacultéaarrêté queles opinions émisesdans les Thèsesqui uieursont présentées doiventêtre considéréescomme propres à leursauteurs, et qu'elle n'entend
donner ni approbation ni improbation.
A mon Président de thèse
Monsieur le Docteur DEMONS
Professeur cleClinique chirurgicale à la Faculté de Médecine de Bordeaux, Officier dela Légion d'honneur, Officier de l'Instruction publique,
Membrecorrespondant del'Académie de Médecine,
Membrecorrespondantde la Société dechirurgie de Paris.
S'il est dans lavie du médecin unmoment
pénible, c'est
cer¬tainement celui où il entreprend
d'écrire
sathèse. Ce n'est
pasla perspective
de publier
untravail le plus souvent ennuyeux
qui
l'effraie, mais il sent
quela période la plus agréable de sa
vie s'est écoulée, et qu'ilva
falloir dire adieu à
sesamis d'étu¬
des et aux maîtres qu'il
aimait. La seule façon qu'il ait de dimi¬
nuer sa peine, c'est
de faire hommage de
sonhumble travail à
ceux qu'il va
quitter.
A nos maîtres et à nos amis nous
voulons donc dédier
ces quelques pages, nonpaspourobéir à l'usage, comme beaucoup
l'écrivent, mais pourleurprouver
notre reconnaissance et notre
amitié.
C'est dans le service de M le professeur
Démons
que nousavons commencénotre stage dans les
hôpitaux; puis
nousavonssuivi les leçons de M. le D'
Solles. A la clinique de M. le pro¬
fesseur Bergonié et dans le
service de M. le professeur Arnozan,
nous avons accompli deux années
d'externat. A ces maîtres qui
nous ont prodigué
leurs conseils et leur enseignement, nous
envoyons
l'expression de notre profonde gratitude.
Lorsque nous sommes
devenu interne des hôpitaux, M. le
Dr Rousseau Saint-Philippe abien
voulu
nousaccepter dans son
service de l'Hôpitaldes Enfants.
Sous
sasavante direction, nous
nous sommes familiarisé avec cette
médecine infantile si diffi¬
cile et si minutieuse, et l'année que nous avons
passée à ses
côtés a été pournous
féconde
enenseignements. Nous lui devons
une profonde
reconnaissance.
Pendant notre seconde année d'internat, nous avons
été élève
de M. Dubourg. Notre séjour
dans
sonservice
aété des plus
profitables pour
notre instruction. C'est lui qui nous a inspiré
ce travail; nous ne
pouvions, du reste, être mieux placé pour
étudierla chirurgie intestinale.
Nous le remercions sincèrement.
Tocheport
1*
— 10 —
Que M. le Dr Rondot reçoive ici l'expression de notre ^ive
gratitude pour les savantes leçons qu'il nous a prodiguées pen¬
dantles quelques mois que nous avons passés dans son service.
M. le professeur Démons nous a fait le grand honneur d'ac¬
cepter la présidence de notre thèse. Nous ne saurions trop l'en
remercier.
Mes camarades de l'internat savent combien il m'est pénible
de les quitter. J'ai trouvé parmi eux des amis sincères auprès desquels onvoudraittoujours vivre. Jegarde d'eux le plusdoux
des souvenirs.
DESCRIPTION ET EMPLOI
d'un
NOUVEAU TUBE ANASTOMOTIQUE
DANS LA CHIRURGIE DE L'INTESTIN
(Tube de M. DUBOURG)
INTRODUCTION
Dans ces dernières années, on a beaucoup
écrit,
onalongue¬
ment discuté au sujet des
procédés d'anastomose entre les
organes creux
de l'abdomen. Les méthodes sont nombreuses,
pas très
différentes les
unesdes autres ; mais, la plupart des
chirurgiens qui se sont
occupés de cette importante question
se sont efforcésde modifier lesprocédés
déjà créés, et beaucoup
en ont proposé de nouveaux.
Cette simple constatation nous
permet déjà
de
soupçonnerl'insuffisance de ces différentes
opérations et
d'affirmer
quel'on est loin d'avoir encore trouvé
un procédé
idéal d'anastomose. D'autres recherches sont donc
nécessaires, d'autres études s'imposent,
il faut accumuler de
nouveaux documents qui, peut-être,
seront
unacheminement
vers l'opération
parfaite. C'est donc à titre de document que
nous publions ce
travail, et
nousn'avons point la prétention de
fournir aux chirurgiens un
procédé absolument sûr. Nous
— 12 —
croyons seulement qu'il estpréférable à presque tous ceux qui
ont été préconisésjusqu'ici.
Avant d'entrer définitivement dans notre sujet, nous avons besoin d'avertir le lecteur qu'il ne trouvera pas dans notre tra¬
vail une description précise et détaillée des méthodes d'anas¬
tomose employées jusqu'à ce jour. Ce serait certes pour nous
uneoeuvre intéressante, maisquel mérite aurions-nous àrépéter
ce qui est décrit partout? Que le lecteur veuille bien se repor¬
ter aux revues et aux travaux auxquels elles ont donné lieu. Du reste, ceux qui entreprendront la lecture de notre travail sont familiarisés avec la chirurgie abdominale et ils seraient peu tentés de lire des descriptions que, sûrement, ils connaissent dans tous leurs détails.
Sans étudierminutieusement les procédés d'anastomose entre les organes creux de l'abdomen, nous dirons cependant ce qu'ils sont et nous indiquerons les reproches que nous avons à leuradresser.
Que nous servirait, en effet, de préconiser un procédé nou¬
veau, si ceux qui ont été employés jusqu'ici donnaient des ré¬
sultats suffisamment bons? Nous sommes donc obligé, dans la première partie de ce travail, de faire la critique de ces mé¬
thodes, de façon à mettre en lumière les avantages de celleque
nous décrirons dans la seconde partie.
Dans cette critique des divers procédés
d'entéro-anastomose,
nousavions pensé à les mettreenparallèle età les comparer au
moyen de statistiques. Nous avions même commencé ce travail,
mais nous avons du
l'interrompre,
non pas que nous l'ayons jugé trop difficile ou trop long, mais parce que nous avons trouvé peu de statistiques bien faites. Beaucoup d'auteurs, eneffet, font subir à leurs statistiques de subfils remaniements pour les faire accorder avec les idées qu'ils ont émises, ne vou¬
lant point modifier leurs opinions suivant les résultats acquis.
Nous nous contenterons de décrire en quelques mots les
divers procédés d'entéro-anastomose, et d'énumérer les incon¬
vénients et les dangers qu'ils présentent. Dans une seconde
partie, nous décrirons les détails du procédé qui fait l'objet
de notre thèse avec les résultatsqu'il a donnésjusqu'ici.
PREMIÈRE PARTIE
Etude des principauxprocédés d'anastomose.
Avantd'entrerdans l'étude des divers
procédés d'anastomose
entre l'intestin et les autres organes creux
de l'abdomen, avant
de faire leur critique et d'énumérer
les reproches
quenous
avons à leur adresser, nous
voudrions
essayerd'établir
uneclassification de ces procédés.
A l'origine,les
chirurgiens cherchèrent à établir une commu¬
nication entredeux portionsdu
tube digestif à l'aide de sutures,
sans l'intervention d'aucun
appareil venant faciliter la réunion
des deux parties
affrontées. Nombreux sont les procédés de
sutures. Les uns commeles autres
n'ayant
pasdonné de résul¬
tats assez satisfaisants, on remplaça
les sutures
pardes plaques
faites avec des matières résorbables ou non
et destinées à main¬
tenir accolées les deux portions à
anastomoser. Le progrès
n'était pas
considérable. C'est alors
quecommencèrent à paraître
les tubesetles boutonsdont lenombre
augmente tous les jours.
Enfinon s'avisa d'établir des anastomoses par
sphacèle.
Ainsi donc nous pouvons
classer dans cinq
groupesles divers
procédés
d'anastomose
:1° Anastomoses par sutures sans
appareils;
2° Anastomoses à l'aide des plaques de
Senn
oudes plaques
analogues;
3° Anastomoses avec les boutons
(Murphy, Cliaput, etc.);
4° Anastomoses avec les tubes;
5° Anastomoses par
sphacèle.
Le procédé que nous
préconisons rentre dans le quatrième
groupe.
— u —
§ I. Anastomoses par sutures sans le secours d'appareils venant
faciliter la réunion.
Le procédé le plus ancien, celui aussiqui aété le plus souvent
employé, est celui qui consiste à suturer l'une à l'autre les deux
portions du tube digestif qui ont été ouvertes. Nous ne décri¬
rons pas les différents modes de sutures. Sur ce sujet nous ne
pourrions quereproduirecequed'autres auteurs et surtoutCha-
put ont si bien décrit. Contentons-nous de renvoyer le lecteur
aux travaux de Chaput, de Doyen, de Wilhelm, etc... Les divers procédés de sutures y sontbien décrits, à quoi bonrepro¬
duire ces descriptions?Nous voulons seulement nous demander
quelle est leur valeur, à un point de vue général.
Disons d'abordquenous considérons ceprocédé comme étant le meilleur,leseul véritablementdigne de lachirurgie moderne.
Cependant des reproches graves et mérités doivent lui être adressés.
Examinons ces reproches. Voyons ce qu'ilsvalent.
Et d'abord on a reproché à la méthode par suture d'être longue.
C'est là un reproche qui n'est guère mérité, car nous voyons
Chaput faire une gastro-entérostomie en 12 minutes. Reichel,
faire plusieurs anastomoses en mettant de 10 à 13 minutes (1).
Ce reproche de longueur de l'opération ne nous parait donc guère justifié, surtout si l'on fait les suturesen surjet.Reconnais-
naissons cependant qu'il en est de plus mérités. En effet, parla
suture simple on s'expose à rétrécir considérablement l'orifice
en serrant les sutures
muco-muqueuses, et celasans s'en aper¬
cevoir. De plus, on est exposé à voir les deux lèvres de la bou¬
che artificielle se tuméfier, s'accoler et refuser le passage même
aux liquides. C'est là un fait qui s'est produit dans un cas de
Jaboulay (2). Nous savons bien que pour éviter cet accolement
on a proposé de réséquer une partie des organesàanastomoser,
(1) Chaput,Etudesurlagastro-entérostomie,Presse médicale, 1894.
(2)Jaboulay,Arch.prov. decfiir., le»novembre 1892.
en faisant des incisions elliptiques et c'est ainsi que
M. le
pro¬fesseur agrégé Villar a procédé.
Dans
ce cas, onévite certes
l'accolement des bords, mais il reste encore un autre
reproche
à adresser à la méthode : c'est que le passage des aliments au niveau de la suture muco-muqueuse vient irriter
celle-ci, favo¬
riser le dépôt d'éléments
embryonnaires qui, évoluant
versle
tissu fibreux, vont rétrécir considérablement
l'orifice (1).
Ainsidonc, le procédé par sutures
simples
ne noussatisfait
pas complètement.
Ainsi, du reste,
enont jugé bien des auteurs
qui ont essayé de
le remplacer
parautre chose.
§ II. Anastomoses à
l'aide des plaques.
Senn a proposé, en 1887,
d'anastomoser les
organes creuxde
l'abdomen àl'aide de plaques d'os
décalcifiés qui sont absorba-
bles. Nous ne décrirons pas ces plaques
ni
lafaçon de les pré¬
parer (2).
D'autres auteurs, s'emparant de l'idée
de Senn, ont accepté
sa méthode, mais ont modifié les plaques
qu'il
aemployées.
C'est ainsi que Penrose
(3) leur substitua des plaques de
gomme, Abbe (4)
employa des rondelles de catgut, Roman
vonBaracz (5) des tranches
de chou-navet, Dawbarn (6) des tran¬
ches de pomme de terre,
Matignon
aremplacé les plaques de
Senn par des plaques
de
cornetaillées dans des sabots de che¬
vaux. Nous pourrions aller
plus loin dans cette énumération
; mais, outre que cela ne présente pas unbien grand intérêt,
nous voulons nous contenter d'indiquerla
méthode.
La méthode de Senn a donc eu une grande vogue. Elle sem¬
ble délaissée aujourd'hui. Pourquoi?
C'est
queles chirurgiens
se sont aperçus qu'elle
avait des inconvénients plus
gravesque
(1) Gliaput,Pressemédicale, 1894.
(2)Voir, àcesujet,Matignon,thèse deBordeaux,1892;Magill,thèse deParis,1894.
(8)Penrose,Médicalnews, may8,1889.
(4) Abbe,New-York med. journ., marsh1889.
(5) Roman vonBaracy, Centralblattf.chirurgie,1892-27.
(6) Dawbarn,New-Yorkmed. Record, 1891, vol. 39, p.725.
— 16 —
lasuturesimple. Magill, qui s'est faitle défenseur delaméthode,
lui attribue des résultats merveilleux et nous trouvons dans sa
thèse que les cas demortqu'elle aentraînéssontpeu nombreux.
La mortalité, en effet, n'est que de 24 0/0. C'est certainement
très beau. Mais, d'un autre côté, nous voyons Czerny lui attri¬
buer une mortalité de 03 0/0. Qui croire? L'un et l'autre pré¬
sentent des statistiques qui paraissent très consciencieusement
faites. Il en résulte quela méthoden'estpasaussi bénigne qu'on
a voulu le dire.
Ce reproche général étant fait, voyons les détails. Magill
nous dit que l'application des plaques de Senn est simple et
facile autant que rapide. Est-elle simple? Et, d'abord, nous devons nous demander avec Chaput si la préparation despla¬
ques décalcifiées ne présente pas de sérieuses difficultés. 11
nous parait difficile d'obtenir une décalcification dans une
juste mesure. La décalcification est-elle poussée trop loin, nous
aurons des plaques trop molles, incapables de maintenirles organes que l'on veut faire communiquer et de ce fait remplis¬
sant très mal le rôle qu'on veut leur fairejouer. Cette décalci¬
fication vient-elle à être insuffisante, reste-t-il trop de maté¬
riaux durs dans la constitution des plaques, la résorption n'aura
pas lieu et, de plus, l'intestin pourra se sphacéler.
Les plaques de Matignon ne sont pas d'une préparation plus facile, bienau contraire. Elles sonttrop dures, nonrésorbables,
d'une élimination difficile et peuvent entraîner des sphacèles.
Les plaques végétales (tranches de navet ou de pommes de terre) sont trop friables et se désagrègent trop rapidement.
Nous pourrions ainsi continuer à montrer que les diverses pla¬
ques sont mauvaises de par leur nature elle-même.
Leur application est-elle facile et n'entraine-t-elle aucun
danger? Disons d'abord qu'il est surtout facile de s'embrouiller
au milieu de ces fils fixés aux plaques et destinés à les fixer. De plus, les plaques peuvent se trouver trop larges. On s'en aper¬
çoit après leur application, l'intestin risque de se sphacéler; on les enlève, on les taille de nouveau et on les remet en place.
Or on perd ici untemps précieux. Matignon s'enestbien aperçu
— 17 —
dans une de ses opérations. Les plaques sont-elles trop petites,
elles ne mettent pas en contact une assez grande surface d'in¬
testin.
Mais supposons les plaques parfaites, très bien préparées,
décalcifiées à point, ni trop grandes, ni trop petites. Si nous voulons éviter une perforation et l'insuffisance des adhérences,
nous serons obligé de faire tout autour des plaques un rang de
sutures séro-séreuses. Dès lors, où seral'économie de temps? Il
arrivera que l'application des plaques, faite pour éviter au malade affaibli une trop longue opération, nécessitera plus de temps qu'une suture ordinaire.
Il peut arriver de plus que les plaques résorbables le soient trop vite, et Delbet a vu chez unchien des plaques de Senn digérées en moins de 48 heures.
Les plaques n'ont pas seulement des inconvénients, elles pré¬
sentent des dangers. Les fils destinés à les fixer perforent l'in¬
testin, les agents infectieuxpeuventfuser le long des fils etpro¬
voquer des abcès qui, s'ouvrant dans le péritoine, entraîneront
la mort. C'est là un point sur lequel Willy Sachs a insisté (1).
Un autre danger est celui que craint Helferich, c'est la gan¬
grène des parois par compression.
Mais, à supposer que tout dans l'opération se soit bienpassé,
nous aurions encore à redouter un rétrécissement de l'orifice
anastomotique, carl'application des plaques se fait sans suture
muco-muqueuse. Magill le reconnaît lui-même et on peut citer
trois cas dans lesquels l'oblitération était complète.
Nous rejetons donc, pour ces nombreuses raisons, l'appli¬
cation des plaques de Senn. Les boutons anastomotiques don¬
nent-ils de meilleurs résultats ?
§ III. Anastomoses au moyen des boutons.
Le premier bouton qui ait été employé dans la chirurgie du
tube digestifa été imaginé par Murphy en 1892 (2). Plusieurs
(1) W. Sachs, Centralblattf.Chirurgie, 1890,no 40.
(2)New-Yorkmed. Record, 1892, t.II,p.665.
Tocheport 2
auteurs ont modifié l'appareil qu'il a créé et le nombre des
boutons qui ont été préconisés commence à devenir assez con¬
sidérable. Nous aurons l'occasion d'en parler, mais disons dès
maintenant que nous insisterons surtout sur le bouton de Mur- phy.
Nous ne le décrirons pas longuement, et nous ne nous éten¬
drons pas sur la façon de l'appliquer. Disons en deux mots qu'il se compose de deux pièces en forme dechampignon, l'une mâle, l'autre femelle. Naturellement la pièce mâle vient s'em¬
boîter dans lapièce femelle. L'applicationdu bouton
comprend
trois temps : 1° Incision des deux organes à anastomoser et application d'un fil de soie en bourse sur les lèvres de chacune
des incisions; 2° Introduction des deux pièces etserrage des fils
autour de chaque cylindre ; 3° articulation du bouton.
On
nousreprochera peut-être d'avoir si peu insisté sur la description et l'application du bouton de Murphy. A ce reproche nous répon¬
drons ceci : C'est que nous avons cruinutilededécrireun
instru¬
ment et sa manoeuvrequi sont devenus classiques.
Avant de discuter la valeur du bouton de Murphy, nous vou¬
drions au moins énumérer les divers autresboutons qui ont été préconisés. Villard (1) en a imaginé un qui était destinéà
corri¬
ger quelques inconvénients de celui de Murphy et qui présente
les mêmes dangers. Duplav et Cazin (2) ont construit un nou¬
veau bouton ; mais sonemploi est si restreint que nous ne nous
en occuperons pas. 11 ne sert en effet, que pourles anastomoses
bout à bout. Nous passerons également sous silence le bouton
de Boari (3) pour les anastomoses urétérales. Le bouton de Chaput (4) nous retiendra plus longtemps etnous en parlerons après avoir critiqué celui de Murphy. Renvoyons le lecteur au travail d'Angelesco (5) pour la description de tous cesboutons.
Ainsi donc dans leslignes quivontsuivre il sera surtout ques-
(1) Villard, Archiv. dessoc.médic., mai 1896. CongrèsdeLyon 1894.
(2)DuplayetCazin, Arch.gén.de méd., novembre 1895.
(3) Boari, Ann. desmaldesorg.génilo-urin., janvier1896.
(4)Chaput, Sem. méd.,1896.
(5)Angelesco, Gaz. deshôpit., 1896.
tion du bouton le plus classique et le plus employé, du bouton
de Murphy.
Celui-ci est un appareil évidemment très ingénieux et dont la
découverte est un véritable progrès. Mais nous devons à son
sujet nous poser diverses questions : En tant que bouton anas- tomotiquc, est-il parfait? Est-il d'un emploi simple et facile et
diminue-t-il les dangers et la longueur des anastomosesintesti¬
nales?
Alapremière questionnous pouvonsrépondreparla négative.
Nous voyonsen effet dansuntravail deMM. ChaputetLenoble(l)
sur le calibre normal de l'intestin et dans un autretravail de
Chaput, Angelesco etLenoble (2),que lesgros etmoyensboutons
deMurphypassentdifficilement dansl'intestin grêle d'où danger
d'occlusion. Le petit bouton a un orifice insuffisant. Du reste
lui-même s'est arrêté 3 fois sur 15 dans les expériences qui ont
été faites.
L'application du bouton de Murphy n'estpas elle-même
aussi
rapide ni aussi simple qu'on le dit. Et d'abord laboutonnière
par laquelle on engage la pièce
mâle
ou femelledu bouton
setrouve naturellement trop large pour le cylindre central. D'où
nécessité de la rétrécir par des sutures. De plus,lorsqu'on anas¬
tomose des organesàparoisépaisses,ondétermine, auniveau de
la fixation, des plisvolumineux, séparéspar des
sillons
pouvantlaisser filer le contenu de ces organes dans le péritoine. D'où l'obligation d'entourer le bouton de sutures séro séreuses. Or,
tout cela est compliqué et demande du temps.
Alors où
est l'avantage du bouton dont laprincipale qualité seraitd'abréger
l'opération? Mais admettons que l'anastomosesoit rapidement
faite; la sécurité duchirurgienpeut-elleêtre absolue?
Sans
hési¬ter nous répondons que non.
Le bouton est-il trop peu serré, les matières fusent
dans le
(,1) ChaputetLenoble, Etudesur cal.norm.del'intestin,Bulletin dela Soc.anat.,
n. 10, 11, 12, 1894.
(2) Chaput, Angelesco et Lenoble, Recherches sur le bouton deMurphy, Soc. de
cliir.,novembre 1894.
— 20 —
péritoine. L'est-il trop, il se produit du spliaeèle des parois, et
le bouton lui-même peut aller se promener dansla cavité abdo¬
minale. Ce fait s'est produit dans un cas de Zielewicz (1) oùle
bouton fut trouvé le septième jour dans le péritoine.
Dans deux cas de M. le professeur Démons, le sphacèle de
l'intestin amena unepéritonite mortelle.
Chaput (2) rapporte huit cas identiques dans la gastro-enté-
rostomie et 10 cas dans l'entéro-anastomose.
Shepherd (3), dansunecholecystentérostomie, a vu le bouton
ulcérer la vésicule et amener la mort par hémorrhagie.
Nous pourrions multiplier lesfaits de ce genre. Contentons-
nous d'ajouter que ces dangers sont bien réels, car lorsque le
bouton est serré on ne peutplus séparer les deux pièces.
Supposons que ces accidents aient été conjurés; nous ne som¬
mes pas encore à l'abri des dangers; nous avons déjà vu que l'élimination du boutonestdifficile. Danslagastro-entérostomie,
il peutséjourner dans l'estomac.S'il tombe dans l'intestin,ilpeut
amener de l'occlusion, et cela a été observé maintes fois. Citons
le cas de Bressler dans lequel le bouton s'arrête àl'angle splé- nique du côlon. Admettons que le bouton ait été éliminé, nous
serons encore sous le coup d'un autre accident; c'est le rétrécis¬
sement de l'orifice.
Angelesco le nie, maisnous voyons dans un cas d'entéro-ana-
tomose (Keen) que l'orifice a été trouvédiminué de moitié. Dans
un cas de cholecystentérostomie (Abbe),l'orifice fut trouvé obli¬
téré dix mois après l'opération.
Dans ces derniers temps Jonnesco (4) a cru atténuer les dan¬
gers que présente le bouton de Murphy en l'appliquant d'une façon spéciale.
« Pour faciliter l'adaptation parfois défectueuse des deux pièces du bouton de Murphy, au lieu de pratiquer une seule
(1) Zielewicz, Centrabl. f. chir., octobre 1894.
(2) Chaput, Sem. méd., 1895.
(8) Shepherd, Annals of SurgeryPhiladelphie, mai 1895.
(4) Jonnesco, Gaz. des hôp., 1896,n,182.
i
incision sur chacundes organes qui vont être anastomosés l'un
à l'autre,je fais d'abord surchacun d'euxune boutonnière d'en¬
gagement à 5 ou 6 centimètres du point où je veux créerune
communication, puis en introduisant tour à tour, par chaque
boutonnière d'engagement, l'une des deux pièces du bouton, il
est aisé defaireaubistouri, sur la saillie de lapièce métallique,
uneincision cruciale ayant très exactement les dimensions suffi¬
santes pourlaisserpasser le cylindre interne. De même la coap- tation des deux pièces est singulièrement facilitée par l'exis¬
tence des boutonnières d'engagement, à travers lesquelles je puis,àceteffet,introduireunindex dans chacun des viscères» (1).
Voilà certes une façon de procéder qui corrige certains dé¬
fauts du bouton de Murphy; mais les accidents d'élimination
n'en persistentpas moins.
C'est pour éviter ces accidents d'élimination que Hagopoff (2)
a inventé un bouton particulieravectire-bouton qui permet son élimination parl'œsophage (3). Hagopoff n'a expérimenté son appareil que sur le cadavre, nous ne nous y étendrons pas.
Disons seulement que, d'après Chaput (4), le cathétérisme de l'œsophage pendant le sommeil anesthésique provoque des vo¬
missements pouvant faire passer les matières alimentaires dans
le péritoine. De plus, son application se faitsans sutures muco- muqueuses.
Chaputa imaginé un bouton en étain pur en forme de gout¬
tière qui aurait sur celui de Murphy l'avantage dene pas spha-
céler l'intestin, de pouvoirêtre appliqué, quellequesoit l'épais¬
seur des organes à anastomoser, d'être peu compliqué.
En deux mots voici ce qu'est ce bouton : vu de face, il a une forme elliptique etprésenteun orifice ayantcinq millimètres de largeur surtrente millimètres de longueur. Vu de profil, il a la
forme d'une gouttière dont la gorge a huit millimètres de pro-
(1) Jonnesco (deBucharest), Congrèsfr. de chir., 1896, séance du 19 octobre 1896,
soir.
(2) Soc. de chir., ler juillet 1896.
(3) Chaput,Soc.de chir., 1896.
(4) Hagopoff, Pressemédicale, 1896,n.99.
r
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fondeur. Son application en est assez simple. M. Chaput com¬
mence par placerune suture ensurjet sur toute la longueur des
lèvres postérieures desincisions, et il noue les deux chefs du fil
aufond de lagouttière du bouton. Il engage alors le milieu d'un r*
autrefildans la gorge postérieure de la gouttière et avec le chef supérieur de ce deuxième fil, il exécute un surjet sur les lèvres
antérieures de l'anastomose. Ilnoue alors les deux chefs de ce
deuxième fil. 11 ne resteplus ensuite qu'à serrer les bords de la gouttière et àplacer s'il y alieu les sutures de sûreté.
Il nous est permis de nous demander si ce bouton à arêtes
saillantes ne risque pas de faire des érosions intestinales et si
son élimination serafacile.
Dans un cas de Delagenière, il a occasionné une fistule et
péritonite consécutive.
Du reste pourquoi insisteretne pas se ranger immédiatement
àl'avis de Doyen qui estime qu'on n'a aucun besoin de recourir
à ces appareils lorsqu'on sait faire une suture?Cette suture que l'on peut faire en 20 ou 25 minutes ne demande pas plus de temps que l'application des boutons.
Roux de Lausanne est du même avis et il ajoute qu'il a un autre reproche à adresser aux boutons. C'est que, avec ces der¬
niers, on n'est jamais sur, pendant les premiers jours, de la
solidité de l'anastomose et on n'ose pas alimenter les malades qui ont pourtant bien besoin de l'être. Avec une bonne suture muco-muqueuse, onpeut commencer l'alimentation dès le len¬
demain de l'opération. On arrive ainsi à les remonter très rapi¬
dement.
§ IV. Anastomoses au moyen des tubesanastomotiques.
Nousenarrivons maintenantàl'étude des anastomosesàl'aide des tubes, venantseconder les sutures et favoriser la communi¬
cation entre les organes. Tubeset boutonssont proches parents,
(1) Roux(de Lausanne), Gongr.franç. de chir., séance du 21oct. 1896, soir.
(2) Delagenière,Congr. franç. de chir., 1896.
lesseconds étant nés lespremiers. Cependant nous ne
les
avonspas
décrits
et nousn'avons
pasindiqué leur application dans le
même paragraphe.
C'est là peut-être
unefaute,
carjusqu'à pré¬
sent onn'a. pas tenté de faire une
pareille distinction. Il
nous paraitcependant nécessaire d'en établir
une.En effet, nous ne croyons pas que le bouton
de Murphy,
pas plus du reste queles autres boutons analogues, aient été créés
dans le même but que les tubes,
celui de Mayo Robson
par exemple. Lesboutons sontenmétal
;cen'est
paslà,
nousle
recon¬naissons,uneraisonsuffisantepour
détacher d'eux les tubes
anas- tomotiques.Mais lesboutons
noussemblent avoir été construits
dans le but bien déterminé de supprimer les sutures que
l'on
jugeait longues et
difficiles à pratiquer. Le bouton de Murphy
était bien employé dans ce
but. Nous
savonsbien qu'on s'est
aperçu qu'ilne le
remplissait
paset
quetout autour de lui on a
jugé nécessaire,plus tard, de faire des sutures séro-séreuses.
Le bouton que M. Chaputpropose
d'employer parait bien des¬
tiné à supprimer en
partie les
sutures,puisque
sonauteur
con¬seille de les faire si onle juge nécessaire. Il en est
de
mêmedu
bouton de Villard et de tous les autres.
C'est pourcela quenous
refusons
auxinstruments,
necher¬
chant pas àremplir ce
but, le
nomde bouton
pourleur réser¬
ver celui de tubes anastomotiques.
Il y a déjà longtemps que
les tubes anastomotiques ont été
employés dans
la chirurgie de l'intestin. Neuber nous parait
être le premier qui ait eu
l'idée de s'en servir. Nous
nepossé¬
dons malheureusement pas assez de
détails
surle lube de Neu¬
ber pour en donner une
idée exacte. Du reste, il nous suffit de
le citer etde dire que son opération
remonte à 1884.
En 1889, Terrier, dans une
cholécystentérostomie,
aemployé
unbout dedrain en caoutchoucpour assurer la
communication.
La façon de fixer le drain au
niveau de l'anastomose n'est
pastrès nettement indiquée dans
l'observation de Terrier. 11 fut
éliminé le septième jour;
il était à moitié digéré,
sasoudure
étant détruite et ses parois
noirâtres et percées de trous.
Brokaw a employé des artères de bœuf. Willy Saclis (1) s'est
servi de tubes ayant la forme de boutons de manchette. Ils
étaient en os décalcifié. Leur application en était très simple : Les deux organes à anastomoser étant incisés, une suture en bourse venait serrer les bords des incisions dans la gorge du
bouton et on terminait en faisant tout autour des sutures séro- séreuses.
Le docteur Mayo Robson (2), de Leeds, dans les opérations
servant à établir une communication entre les organes creux de l'abdomen, s'est servi avec succès detubes en os décalcifié. Ces tubes, de différents volumes suivant l'opération à pratiquer,
étaient renflés à leurs deux extrémités, ayant ainsi la forme
d'une bobine de fil ordinaire.
Pour appliquer ses tubes, M. Robson fait d'abord la suture
séro-séreuse de la moitié postérieure de l'incision, puis il prati¬
que la suture muco-muqueuse sur la même longueur. Le tube
est ensuite mis en place. Il termine ensuite la suture muco- muqueuse qu'il serre autour de la bobine. En dernier lieu, il
achève la moitié antérieure de la suture séro-séreuse.
D'après M. Robson, ce tube d'os décalcifié, qui, grâce à ses deux renflements,ne peutchanger de position et quiest résorbé
au bout de quelques jours, permet d'obtenir la continuité de la
muqueuse à travers la nouvelle ouverture, grâce à la suture
muco-muqueuse que l'on peut serrer sans craintede trop rétré¬
cir l'orifice et permet d'éviter la cicatrice rétractile.
Allingham, reconnaissant les difficultés que présentent les
anastomoses par sutures simples, a été amené à favoriser la
réunion par l'adjonction de tubes spéciaux. Il rejette lestubes de Mayo Robson qui se déplacent facilement. Le bouton de Murphy
nelui parait pas également assez sur, et il cite un cas de Lane,
oùle bouton estresté 160jours dans l'intestin.
Il considère que l'emploi de tubes est désirable, sinon abso¬
lument nécessaire.
(1)WilfySachs, Centralblatt f. chirurgie, 1890, n°40.
(2)M. Robson,Associât,médic. britannique, session de Nottingham, 1892.
Le sienest en os décalcifié ou enivoire, sa forme est celle de
deux troncs de cône remis parleur petite base. Il
existe donc
deux extrémités élargies etun milieurétréci. Les deux
extrémi-
tées sont décalcifiées, le point rétréci du tube ne l'est pas,
il
peut ainsi serrerles
suturesautour
sanscrainte d'écraser le
tube. Ilne fait pas de sutures muco-muqueuses.
Landerer (2) a employé un
tube de forme spéciale. C'est
unebobine dont les deux renflements terminaux vont en s'effilant.
Les deux extrémités des organes à anastomoser sont serrées
autour de la gorge de la bobine par une suture en
bourse et
réunies ensuitepar une suture séro-séreuse.
Nous rejetons tous ces tubes
dont l'emploi, s'il est simple, est
très dangereux. Et d'abord tous,
celui de M. Robson excepté,
s'appliquent sans sutures muco-muqueuses,
d'où infection des
parois intestinales et
suppuration. De plus, ils donnent lieu à
des cicatrices rétractiles venant rétrécir l'orifice de communi¬
cation. Les sutures enbourse venantserrerles orifices à accoler
sont perforantes et par
cela
mêmesont dangereuses.
Cesinconvénients, le tube de M. Robson ne les
possède
pas, mais outre qu'il est dificile à préparer, noustrouvons
queles
sutures sont trop péniblesàpratiquer au
fond du rétrécissement
de la bobine.
Du reste, tous ces tubes présentent comme
les boutons l'in¬
convénient de tomber, lorsqu'ils se détachent,
aussi bien dans
le bout supérieur que dans le
bout inférieur. S'ils sont mal
décalcifiés, ils constituent un corps étranger et
s'ils
nepeuvent
repasserpar l'orifice
anastomotique
pourêtre éliminés, devenir
une cause de dangers.
§ V. Anastomoses par
spliacèle.
Insisterons-nous maintenant sur les méthodes d'anastomose
par sphacèle ? Postnikow
(3)
enest le père. Voici comment il
(1) Allingham, Anewbobbin foi' intestinal anastomosis, TheLcincet, 1895,p.518,
(2) Landerer,Cenlralblatt f.chirurgie, 1895,p.328.
(3) Villar,Archives cliniques deBordeaux,1893,