Vingt-septième Année. —'• N° 75 P r i x d u n u m é r o : 10 centimes
Samedi 21 Septembre 19?2_
!_ Bureaux: R u e de la S e r r e , 58
ABONNEMENTS
. Un an Six molt
Suisse . . . . Fr. 6.— Fr. 3.— „ , ,, „ .. . , „ , , , , „ . , „ Union postale » 12.— > 6.— Paraissant le Mercredi 8t 1B Samedi à la Ghaüx-de-Foiid»
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A N N O N C E S
suisses 20 ct., offres et demandes de place 10 et. la ligne, étrangères 25 centimes la ligne
Les annonces se paient d'avance
Organe de la Chambre suisse de l'Horlogerie, des Chambres de commerce, des Bureaux de contrôle et des Syndicats professionnels.
Les Consulats suisses à l'étranger reçoivent le j o u r n a l
: — . : — . — ; — ;, • • — _ _ _ _ : - ^ . — i - j j — — j i _ i ... v . Bureau des Annonces: HAASENSTEIN & VOGLER, 5 1 , rue Leopold Robert, LA CHAUX-DE-FONDS et succursales en Suisse et à l'étranger
Maintenez vos prix ! ! !
La recommandation faite aux exporta- teurs d'horlogerie, dans notre dernier nu- méro, de maintenir leurs prix de vente, trouve une actuelle raison d'être dans les tentatives que commettent certains inter- médiaires, d'obtenir des montres fort au- dessous du prix de revient des genres les plus simples, et les meilleur marche.
0 a nous communiqué une lettre d'une maison de Suisse d'exportation d'objets divers en Extrême-Orient, qui est des plus significatives. La voici :
« Un de nos amis nous informe que vous fa- briquez des montres pour la Chine el le Japon.
« Il nous faut une montre pour le marché de Hongkong au prix de fr. 1.50 à 1.60 franco Hongkong. Il s'entend qu'il s'agirait ici de quan- tités d'une certaine importance. Ensuite, nous avons une demande de Manille pour une montre de fr. 4.— à 5.— franco. La montre doit être dans une boîte argentée qui peut tenir le climat tropical.
«Nos modes de paiement se font à 30jours comptant. »
On prétend que pour faire avec succès, le commerce d'un article, il faut le con- naître.. Tel-n'est sûrement pas le cas de l'exportateur en articles divers, auteur de la demande ci-dessus. Mais il faut qu'il ait eu affaire, précédemment, à de bien singu- liers fournisseurs, pour oser demander des montres à fr. 1.50 et 1.60... et franco de port jusqu'à destination.
Mais des quantités d'une certaine im- portance sont promises, ce qui encouragera peut-être certains soi-disant fabricants qui perdent sur chaque montre qu'ils vendent, mais s'imaginent qu'ils se rattraperont sur la quantité.
Congrès des sciences sociales à Zurich
Voici le résumé des délibérations de la semaine sociale de Zurich, dont nous avons déjà entretenu nos lecteurs.
La commission pour la protection des ouvriers et, plus spécialement pour la lutte - contre le chômage, a fait ressortir certains
côtés faibles de l'organisation internationale actuelle. Les cotisations des gouvernements
pour l'entretien de l'Office international du travail de Bâle méritent d'être sensible- ment augmentées ; le bureau doit chercher à obtenir de nouvelles adhésions à la lutte contre l'emploi du phosphore blanc (jaune) dans l'industrie et encore le travail de nuit des femmes; les sections des divers pays devront présenter un rapport sur la légis- lation ouvrière actuelle, de façon à unifor- miser, en l'améliorant le plus possible, cette législation: EnfinV'les négociations concernant la lutte contre le chômage et l'assurance sociale doivent être poursuivies
sans répit, car c'est là le point essentiel d'une sérieuse organisation économique.
La deuxième commission a chargé son conseil hygiénique de réviser, tous les quatre ans, la liste des poisons, industriels et a invité, d'autre part, les sections' des différents pays à rapporter sur les enquê- tes et expériences relatives à l'emploi du plomb dans les vernissages intérieurs, spé- cialement à l'emploi du vernis destinés à préserver le fer de la rouille. D'autres en- quêtes, au surplus, méritent encore d'être entreprises dans l'intérêt des ouvriers; par exemple, sur le danger que présentent les exploitations céramiques, etc., sur les pres- criptions relatives au nettoyage et à l'en- tretien des bidons, sur l'emmagasinage des couleurs, etc., etc. D'autre part, en pré- sence des dangers de la «maladie du ver»
qui atteint spécialement les mineurs et, en général, les ouvriers occupés dans les tun- nels et même toute la population ouvrière de certaines contrées, la création d'une commission internationale s'impose qui engagera une lutte générale contre le nou- veau fléau. Combien d'autres questions ont encore été traitées par celte deuxième commission ! Questions relatives à l'in- flammation de la rate chez certains ouvriers en contact avec le mercure, questions re- latives à la durée du travail pour les ou- vriers des ports, aux conditions hygiéni- ques des plongeurs (scaphandriers) chauf- feurs, etc.
Dans la troisième commission on s
!est occupé notamment du mode de payement des salaires et du traitement général des ouvriers; les sections ont été invitées à
remettre à leurs gouvernements respectifs des propositions catégoriques tendant à interdire le payement du salaire en nature ou moyennant des bons de marchandises.
La perception des amendes pour le travail défectueux serait interdite. Les quatrième et cinquième commissions. se sont inté- ressées, l'une à la durée du travail et à son interruption normale', aux congés, etc. ; l'autre.au,traitement des ouvriers étrangers dans les assurances sociales.
Le travail à l'entreprise ne devra pas dé- passer huit heures ; les -sections demande- ront des mesures de protection pour le travail des enfants et nommeront dies com- missions spéciales dans ce but. :..'* :-!>
Les ouvriers à domicile seront autorisés à créer des syndicats et des contrats, de salaires. On constituera également des offices de salaires comprenant un nombre égal d'ouvriers et de patrons. Il sera établi une statistique de la durée du traVail^du repos de nuit et des congés des employés de chemins de fer, ainsi que des accidents des diverses catégories ouvrières.. .,,,.
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Les syndicats socialistes en recul,
rD'après le rapport de la Fédération des syndicats, le mouvement syndicaliste; so- cialiste en Suisse, après le recul rapide, de ces années dernières, est'i"inaintenjànt ita- tionnaire. Après la diminution formidable de plus de 15.000 membres pendant les années 1907-1910, l'augmeniàtioti dè<<2000 membres, qui s'est produite dé;i'9ll'.S'19H2, est de peu à'xmpotlHn^f ^',^^^J,^i
Quoique ce résultat fournisse île juge- ment le plus clair à porter, sur l'opportu- nité de la politique des''grèveô et'^"'terro- risme, il est peu probable •q'ue,.|e|,|hefs socialistes en tirent les conséquences lo- giques. •
:•• #f^';'?;-!{$"fi »??<t'3«ifc ,.
Les bienfaits des assurant
'.'•mi.Le Conseil fédéral a édicté un arrêté^aux termes duquel ,}$ '$ï • .••'••,'• i. •••i
:-':y<.'.
a) la première période' administrative du Conseil d'administràuon^ dje. la. paisse na- tionale, d'assurances prendra lin le jour de
• fi • .. '•••:f'.V ':• :.-'.-••
492 L A F E D E R A T I O N H O R L O G E R E S U I S S E 1918 où seront clos les comptes de l'éta-
blissement ;
b) l e s , m e m b r e s du Conseil d'administra- tion toucheront provisoirement line in- definite quotidienne de fr. 20 et une in- demnité de voyage de 20 centimes par kilomètre. .,;...,,
LVlGtijef du Département . fédéral du commerce1;: çfë l'industrie e t de l'agriculture est otïarge:' <fe convoquer le Conseil d'ad- ministration à la séance constitutive et de
"pçéëïdèr les délibérations jusqu'à là nomi- nation d'un président.
Assurances
De divers côtés, on récrimine contre la com- position du conseil d'administration de la Caisse nationale d'assurance. Les conservateurs catho- liques se déclarent mal servis avec cinq membres.
Les mutualistes catholiques disent dans le «Va- terland» que les sociétés de secours mutuels ont été prétéritées. Les socialistes, représentés dans ..le.Consett.pâf plusieurs deleurs chefs; accablent
"fffnjurea'Më Conseil fédéral! Les arts et métiers se plaignent de ce que la grande industrie a été favorisée à leur dépens. Bref, le conseil d'ad-
•-"jninistration aurait eu deux fois plus de membres
> quon.n'aurait pas réussi à contenter tous les àppeîïis.'
Le mal vient en partie de ce que le Conseil féd&fajFâ consulté une* quantité de sociétés et provoqué des présentations très nombreuses dont un très petit nombre seulement pouvaient être prises en considération.,
\là:JvA} s/ -iut.q <VY.
A propos du balancier Guillaume
Le Journal suisse d'horlogerie publie la lettre, s u i v a n t e , que n o u s jugeons utile de r e p r o d u i r e :Sèvres, 29 août 1912.
Monsieur le rédacteur,
.L'excellent rapport'de M. le Dr Arndt sur le concours de.Neuçhâlel en 1911 contient'une in*
dicalion au sujet de laquelle:un éclaircissement MB-S&mÊle» utile'. ' I t est ^äit'-en effet dans >'ce rapport: iud ;> èzy& i&ii'&tisi ••"•'•.• '
« L'emploi du balancier Guillaume dans les chronomètres de poche était moins fréquent en . J$^:,.notys.ayônsi compté 169 {89°/«) chrono-
mètres de poché, Ire classe, et seulement 29 (18%)
"(Éfuhtimetréfr'aé.pochey llme classe, qui étaient munis de ce balancier;• parmi les1 chronomètres de.jlrvclasse, il-y en avait 16 avec balancier G^ajUsaz.et!& avec balancier Stabilis.».
Cette constatation résulte immédiatement de la statistique.conforme aux données fournies par les horlogers,' et'le'dévoué directeur de l'obser- vatoire, pour qui ces données font' nêcessaire- ment foi, ne pouvait pas manquer de la faire.
Mais elle appelle une. iiiterpVetation à laquelle il me parait. nécessaire de donner quelque pu- .-"•• Lè^-balahcier que j'ai décrit pour la première
fois dans ce journal(<XXIIIm-* année, p. 853) a été assez généralement, dans les pays de langue française, désigné par le nom de son auteur. Â Hambourg, ''oh "le nomme NicUelsiahlunruhe, dérièihihation incomplète, puisque l'acieF-nlckel tfén: constitué qu'une* : partie, 'tandis qu'à Kew, on*l'appelle Invar-balance, nom décidément erroné, l'invar, baptisé dans ce journal par Thury (juillet 1§97), n'entrant nullement dans la com- position dë?ce balancier.
Quelques années après le début de son emploi, on vit apparaître, dans les concours des ôbser- , vatoires, un balancier portant le nom de son fa- bricant, M. Grausaz, et qui; si mes renseigne- ments sont exacts, est conforme au balancier que j'ai d'écrit. Je n'ai élevé aucune protestation, estimant que le temps est trop précieux pour être dépensé, en vaines réclamations de priorité, et qu'édstfrplus, ayant dèwnie nouveau balan- cier sans m'être assuré, aucune protection indus- trielle; j'avais, par là même, laissé la porte lar- gement ouverte aux fabricants qui jugeraient à propos de s'y in téresser. C'est beaucoup plus lard que, pour donner satisfaction à un désir expri- mé par quelques chronométriers, j'entrepris, avec le concours de là Société de Commentry-Four- chambault & Decazeville pour la partie métal-
lurgique, el de la Société des fabriques de spiraux réunies pour la partie horlogére, de longues ex- périences en vue de donner à la serge du balan- cier une plus grande élasticité. L'invention du balancier ne m'avait coùtéque quelques calculs uti- lisant les propriétés nouvellement découvertes des aciers au nickel ; les expériences faites en vue d'accroître la tigiditê du balancier furent, en revanche, assez coûteuses, et il était naturel de chercher, dans une exploitation industrielle, une rémunération des dépenses consenties ; c'est pourquoi la Société des fabriques de spiraux réunies s'est réservé celte fabrication, dont quel- ques détails sont encore tenus secrets. Cette so- ciété a conservé mon nom au nouveau balancier.
Dans une publication récente, annexée au Trai- té d'horlogerie de Grossmann père et fils, il m'a paru préférable de donner au balancier un nom rappelant sa propriété essentielle, qui est d'assurer une compensation parfaite à toutes les températures ; je l'ai donc désigné sous le nom de balancier intégral, et, dans une statistique sommaire de l'emploi de ce balancier, j'ai agglo- méré, dans les rapports d'observatoires, le ba- lancier Crausaz» au balancier Guillaume» ; telle est la raison pour laquelle celte statistique marque un constant progrès dans l'emploi du balancier intégral, alors que le rapport de M. le Dr Arndt constate un léger recul du balancier Guillaume. Votre journal a très aimablement donné une statistique correcte pour Hambourg dans l'article récemment consacré au concours de cet observatoire (octobre 1911).
Il ne m'appartient pas d'établir une compa- raison entre les résultats fournis par les balan- ciers du système intégral, qu'ils soient construits par la Société des fabriques réunies, par M.
Grausaz ou par d'autres ' fabricants ; le rang qu'occupent, dans les concours, les chronomètres munis de ces divers balanciers est à cet égard la meilleure pierre de touche. Mais j'ai pensé agir dans l'intérêt de l'équité, en rappelant, par Une brève note historique, que, sous des noms divers, ces balanciers ulisent les mêmes proprié- tés fondamentales des alliages, et procèdent du calcul publié dans votre journal il y a un peu plus de treize ans. ...
Veuillez agréer, Monsieur le rédacteur, etc.
Ch.-Éd. GUILLAUME.
Aux voyageurs en Russie
En date du 27 juillet 1912 st. r. le ministère des affaires étrangères russes a rendu une or- donnance dans laquelle il est déclaré que les passeports délivrés en Russie par dés légations et des consulats étrangers à leurs ressortissants ne sont plus valables pour la rentrée en Russie.
En conséquence ordre a été donné aux consulats russes à l'étranger de ne plus légaliser ces pas- seports. Les Suisses habitant la Russie devront prendre bonne note de cette nouvelle ordonnance.
A ce propos un correspondant nous écrit pour demander si la taxe de 10 fr. réclamée par notre légation à Pétersbourg et par les consulats suisses en.Russie ne pourrait pas être réduite, d'autant plus que les Suisses, pour rentrer en Russie, devront se munir'd'un nouveau passeport qui leur est délivré par les chancelleries cantonales pour le prix de 4 fr.
La Chancellerie fédérale fait apposer sur cha- que passeport qu'elle légalise un avis contenant certains renseignements. Nous voudrions encore les compléter en disant que, pour sortir de Rus- sie, il est indispensable d'obtenir de la police de la ville où l'on habite une autorisation, faute de quoi on est arrêté à la frontière.
Marques de fabrique
La Revue Economique du Canton de Vaud, publie l'intéressant article suivant, que les déposants de m a r q u e s de fabrique p o u r r o n t lire avec fruit.
1. Dans le cas où chacun des éléments d'une fabrique pris isolément n'est pas susceptible
de servir de marque, leur combinaison peut cependant constituer une marque valable.
2. Pour qu'il y ait imitation au sens de la loi, il suffit que l'apparence générale des deux marques soit telle que celles-ci se con- fondent dans la mémoire du public.
. . ' » Dans une affaire Roskopf & Co contre Comp- toir général de vente de la montre Roskopf
S: A., jugée le 26 avril 1912, le Tribuual fédé- ral a eu l'occasion de poser quelques principes intéressants concernant la composition et l'imi- tation des marques de fabrique.
La marque de l'intimée (défenderesse el de- manderesse reconventionnelle au procès) est constituée par deux cercles concentriques- entre lesquels est inscrit le mol «Roskopf» entouré de deux étoiles. Au milieu du cercle intérieur se trouve sur.un fond noir une étoile à cinq rayons.
La marque de la société 'recourante (deinande- resse au procès) se distingue de,celle de la dé- fenderesse uniquement par le mot «Excelsior»
qui y figure à la place du mot «Roskqpf». Les deux marques sont destinées à être apposées sur des montres. Le Tribunal cantonal de Neuchàtel a écarté la demandé de nullité introduite par la recourante et a accueilli la demande recohven- lionnelle de l'intimée, fondée sur l'imitation illi- cite de sa marque par la recourante. Le Tribu- nal fédéral a confirmé la décision cantonale par les motifs ci-après:
1. Pour établir que la marque de la défende- resse doit être annulée, la société demanderesse el recourante l'a décomposée en divers éléments constitutifs et a soutenu qu'aucun de ces éléments ne peut bénécifier de la protection légale: le mot Roskopf étant devenu une désignation gé- nérale, — les cercles concentriques étant dû do- maine public el l'étoile constituant un signe pu- blic qui, aux termes de l'art. 3 de la-IprHur:tes marques, ne peut être protégé. '•• :}"&&/.
Il n'y a pas lieu de suivre la recourante dans celte argumentation qui est entachée d'un vice radical : ainsi que l'intance cantonale l'a jugé avec raison; il importe peu que chacun des élé- ments de la marque pris isolément soit inapte à servir de marque, si d'autre part leur combi- naison produit une image originale qui indi- vidualise suffisamment le produit sur lequel la marque est apposée (voir dans le même sens Recueil officiel des arrêts du'T. F., vol/30, II* partie, p. 123) Vest donc Za marque êh son ensemble qu'on doit considérer et non ses élé- ments séparés. Il va sans dire d'ailleurs que si l'un de ces éléments, a dans la marque- une in- fluence prépondérante et en constitue la carac- téristique, et ^si cet "élément, pour ifne des rai- sons prévues par la loi, ne peut valablement être employé comme marque, cette dernière devra être déclarée nulle dans son ensemble.
Mais telle n'est pas le cas en l'espèce ; on ne saurait prétendre que l'un des trois éléments'in- diqués par la recourante ressorte d'une: façon particulière et fasse passer les autres-à l'arrière- plan et que sa nullité doive par conséquent en- traîner celle de Ta marque tout entière. "Ce rôle prédominant ne peut-être attribué ni au-mot.
Roskopf, ni aux cercles concentriques, ni même à l'étoile centrale ; au surplus, en ce qui concerne cette dernière, la thèse de la recourante- suivant, laquelle une étoile serait impropre à entrer dans la composition d'une marque parce qu'elle figure dans de nombreuses armoiries a été rejetée à bon droit par l'instance cantonale : on ne peut songer à prohiber l'emploi dés innombrables signes qui, sans caractériser unéàrmoirie spéciale, se retrouvent, comme élément acces- soire, dans l'une ou l'autre des armoiries publiques.
Ces principes posés, si l'on examine en son ensemble la marque de la défenderesse, ori doit admettre sans hésitation que, malgré la banalité de ses éléments, elle présente une image origi- nale propre à individualiser suffisamment les produits qui en sont revêtus. La défenderesse est dés lors fondée à revendiquer en safàveur la protection légale. i ;'•.-•*,;
2. Il resté à rechercher si la marque dé la de- manderesse constitue une imitation de celle de la défenderesse.
Il est certain que, si l'on place en regard l'une de l'autre les reproductions typographiques dbs deux marques telles qu'elles figurent sur les demandes d'enregistrement, les différences qu'elles présentent sont suffisamment visibles pour qu'aucune confusion entre elles ne soit possible. Mais ce n'est évidemment pas ainsi qu'on doit procéder dans l'examen de:la question d'imi- tation. On doit bien plutôt — comme le Tribunal fédéral l'a décidé en jurisprudence constante'—
tenir compte du fait que l'acheteur voit les mar- ques non pas l'une à côté de l'autre, mais l'une après l'autre, et qu'elles lui apparaissent non sous la forme d'un agrandissement typogra- phique, mais bien sous Ja formé beaucoup"plus réduite et beaucoup rhoinshettëqu'elles affectent une fois insculpées sur les montres. En outre,
LA FÉDÉRATION HORLOGÈRE SUISSE
493 là question n'est pas de savoir si, même souscette forme, un examen permet de percevoir les différences qui existent entre elles; on doit, nu contraire, se placer au point de vue de l'ache- teur qui ne se livre pas à cet examen minulieux et dont la mémoire n'enregistre qu'une impres- sion d'ensemble; pour qu'il y ait imitation au sens de la loi, il suffit donc que, malgré les différences de détail que les deux marques peuvent présenter, leur apparence générale soit telle qu'elles se confondent dans la mé- moire du public.
Or, dans le cas particulier, la ressemblance générale entre la m a r q u e de la demanderesse et
celle de la défenderesse est frappante ; l'image qu'on en conserve est identique, c'est-à-dire celle d'une étoile centrale entourée de deux cercles entre lesquels i n mot est écrit...
Enfin, il n'est pas indifférent d'observer que toutes les circonstances de la cause révèlent clai- rement l'intention de la demanderesse d'imiler la marque de la défenderesse... La ressemblance entre les deux marques ayant été cherchée et voulue, c'est une raison de plus d'admettre qu'elle est suffisante pour provoquer des confu- sions et que la marque de la recourante constitue donc une imitation illicite de celle de l'intimée.
IMPORTATION ET EXPORTATION D'HORLOGERIE du i" janvier au 3o juin IQ12/11.
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Importation
Quantité 7,373 38,625 694 77,422 6,910 4,264 349 Pièces 70,388
1,804 1,415 12,026 1,203 770 60 87,656 104 176 31,948 4,302 14,791 5,475
Valeur 25,451,596
3,614,875 2,152,880 15,484,564 1,646,240 7,551,267 1,021,932 333,874
16,691 73,026 68,786 16,007 90,710 2,079 601,173 843,976 66,744 794,866 124,758 721,653 777,430
— polie, gravée, e t c . . .
Observations : 1° Où l'exportation dépasse l'importation 8* .Les valeurs ne sont communiquées que trimestriellement.
Quantité im- portée dans la même période 1911
5,804 45,702 3,127 52,707 5,989 3,709 370 Pièces 84,823
1,249 341 5,810 414 457 37 93,131 107 223 30,680 4,494 12,450 4,922 les chiffres
Exportation Quantité
503 3,534 1,903 17,726 653 1,795 5
Pièces
992,518 99,051 34,336 3,302,776 1,528,433 454,021 15,946 6,427,081 802 516
321 180 87
Valeur 1,717,973
352,424 5,899,130 3,545,254 212,216 5,546,030 33,497
Quantité ex- portée dans la même période 1911
510 5,189 1,821 11,011 561 1,628 4 1,245,398
569,652 1,601,653 17,501,189 17,681,194 25,739,264 944,462 65,282,812 4,718,600 441,585
9,982 22,435 42,228
Pièces 1,196,933
160,993 41,357 3,233,183 1,391,039 428,231 14,454 6,466,190 738 621
77 262 87 sont imprimés en caractères gras. —
Brevets d'invention
(Communication de l'Office général des Brevets d'invention, A. Mulhey-Döret, ingén.-conseil, La Chiiux-de-Fonds).
France.
N° 43635a. Horloge sans clef. — P h i n n e y . N° 436500. Mécani-me électrique pour horloges.
— L o w n e .
N° 436778. — Système oscillant è pendule pou- vant être relié à un système balancier spiral.
— Gretillat. '
N° 436793. Calendrier combiné avec p e n d u l e . — The Automatic Calendar.
Allemagne.
N° 247532. Pendule circulaire. — C. Grivolas, P a r i s .
Angleterre.
N° 808. Réveil. — J . Goldberg, Crentslochau.
N° 1115. Réveil électrique. — F . Goss, South Australia.
Etats- Unis d'Amérique.
N° 1026061. Anneau dé montre. — S. Steinberg, Laporle.
N° 1027487. Dispositif prolecteur a u x montrés.
G. M. et VV. A. Lindsey, Los Angeles.
N° 1027574. Support pour montre. — A. Hight, Sublett Roanoke.
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