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Texte intégral

(1)

INSTITUT UNIVERSITAIRE DE FORMATION DES MAITRES DE CRÉTEIL

CENTRE DE Livry-Gargan.

... par Jean-Pierre GESLIN, professeur agrégé à

l'Institut Universitaire de Formation des Maîtres (IUFM) de Seine-Saint-Denis,

formateur des professeurs d’écoles et des professeurs de collèges et de lycées,

enseignant en immunopathologie à la faculté de biologie-médecine de Bobigny de 1985 à 2000.

Ancien vice-président régional de la Fédération des Conseils de Parents d’Elèves (F.C.P.E.) de Picardie.

Etre vigilant

... sans "voir la drogue partout",

écouter sans être complice, comprendre sans excuser,

apprendre à dire non ...

la tâche n'est pas simple.

C.F.E.S.

Face à un problème lié à la drogue ...

vous pouvez appeler le numéro gratuit : 08.00.23.13.13.

24 heures sur 24, 7 jours sur 7, le service national d'information téléphonique

"DROGUES INFO SERVICE" vous fournira une aide, une information, une orientation sous forme d'adresses et de conseils. L'anonymat vous est garanti.

Sur Internet : www.drogues.gouv.fr

2004

Dessin : « Info Santé » mars 1995

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INTRODUCTION : QUELQUES DEFINITIONS

1 - Qu'est-ce que la DROGUE ? Selon l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé), une drogue est une substance (dépourvue de toute valeur nutritive) qui, introduite dans l'organisme vivant, peut modifier une ou plusieurs fonctions (tels le comportement et les perceptions).

Une "drogue" peut être employée : - à des fins médicales

- à des fins non médicales dans le but de modifier l'activité mentale ("DROGUES PSYCHOTROPES") qu'il s'agisse d'une

stimulation ("STIMULANTS" ou "PSYCHOSTIMULANTS" ou

"PSYCHOANALEPTIQUES"), d'une sédation ("SEDATIFS" ou "HYPNOTIQUES au sens large" ou "PSYCHOLEPTIQUE5") ou d'une perturbation de cette activité ("PSYCHO-

DYSLEPTIQUES" tels les anesthésiques volatils, les hallucinogènes, l'alcool ou les STUPEFIANTS qui tous créent ... UNE AUTRE REALITE).

2 - Qu'est-ce qu'un STUPEFIANT ?

Ce terme a d'abord été utilisé pour désigner les drogues qui provoquent un engourdissement de la pensée. Il a maintenant un sens plus large et recouvre tous les toxiques dont l'abus a conduit à mettre en place des conventions internationales : morphine, héroïne, cannabis ...

Pour les pharmaciens, il désigne des produits inscrits au "tableau B des substances vénéneuses" (stupéfiants des conventions internationales + d'autres produits).

3 - TOXICOMANIE:

La toxicomanie est un état d'intoxication périodique ou chronique engendré par la consommation répétée d'une drogue naturelle ou synthétique.

C'est ainsi que l'on pourra parler de toxicomanie tabagique au delà d'un certain nombre de cigarettes, nombre suffisant pour engendrer des modifications du comportement. Par contre un usager occasionnel d'une drogue n'est pas un toxicomane (même si le fait d'utiliser un solvant, par exemple, peut entraîner des conséquences physiques et psychiques).

4 - Qu'est-ce que la TOLERANCE ?

C'est l'adaptation de l'organisme aux effets de la drogue. Il s'ensuit, qu'à doses égales, les effets de la drogue diminuent et que le sujet a tendance à augmenter les doses pour obtenir la même sensation.

5 - Qu'est-ce que la DEPENDANCE ?

C'est un "état de manque", l'impossibilité de se passer d'un produit même s'il existe des dangers à la recherche et à la poursuite de l'usage de cette substance. On distingue deux types de dépendances qui peuvent d'ailleurs être associées :

Joint au volant…

Photo Maif. Juin 2003.

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* Dépendance psychique :

"C'est dans la tête que ça se passe"... l'absence de drogue engendre un état de malaise, d'angoisse et parfois de dépression.

* Dépendance physique:

C'est l'incapacité de vivre sans le produit, sans être malade. On n'en meurt pas mais on en souffre physiquement. Il faut en général de l'ordre de 10 à 15 jours au toxico- mane en sevrage pour qu'il ne ressente plus ce manque dans sa chair. La dépendance psychique est, elle, beaucoup plus longue à vaincre.

6 - Drogues 1égales et illicites (cf. l'article L 626 du code de la santé publique)

Drogues légales

(ne deviennent officiellement des « drogues » que lorsqu'il y a abus dans l'utilisation)

Drogues illicites

(et dont l'utilisation est susceptible d'entraîner des poursuites)

TABAC CANNABIS

ALCOOL OPIACES (opium, morphine, héroïne)

MEDICAMENTS COCAÏNE

L.S.D.

AMPHETAMINES

Remarque les législations varient selon les pays, dans les pays musulmans on considère que la consommation de cannabis est tolérable et que l'alcool doit être légalement proscrit.

C'est l'inverse en France.

PLAN :

I - Comment tenter d'enrayer la prise de drogue à l'adolescence ?

(Pages 4 à 20)

A) Quels comportements éducatifs ?

B) Quelle prévention en liaison avec l’école ? II - Quels indices peuvent permettre de repérer une prise toxique chez le jeune ?

(Pages 21 à 23)

III - Face à une consommation de drogue :

(Pages 24 à 31)

A) comment apprécier la situation ? B) Comment réagir ?

C) Aspects juridiques :

IV - Les différentes drogues et leurs effets + le dopage

(Pages 32 à 144)

FEUILLES DE COCA

Document extrait de OKAPI n°492.

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I ---- Comment tenter d'enrayer la prise de drogue à l'adolescence ?

L'intérêt principal des études statistiques menées par les chercheurs n'est pas de chiffrer globalement le phénomène "drogue" mais de définir le plus précisément possible les comportements qui peuvent contribuer à l'émergence d'une toxicomanie.

I A) Quels comportements éducatifs ?

Les psychologues, médecins et enseignants spécialisés se retrouvent pour conseiller :

1 - Lors de la petite enfance et de l'enfance :

Eviter l'hyperprotection de l'enfant et communiquer, autant que faire se peut, avec lui de façon à favoriser son éveil.

Ne pas faire de recours fréquents aux médicaments afin de calmer les pleurs ou de faciliter l'endormissement.

Une bonne soixantaine de sirops contre la toux contiennent de la codéine et de la codéthyline (qui sont des alcaloïdes de l'opium) et de la pholcodine (qui est un dérivé morphinique) ... on n'abusera pas du Trophirès , du Dimétane qui, tous les deux, renferment de la pholcodine, du Néocodion

et du Codotussyl (codéine + codéthyline), de l'Humex (pholcodine + codéthyline), du Pulmofluide (pholcodine + codéine) ...

Cette liste, loin d'être exhaustive, n'a pas pour objet de proscrire tel ou tel médicament prescrit médicalement sur une courte période mais de sensibiliser les parents aux risques de banalisation.

Apprendre à l'enfant à différer son plaisir, lutter contre le "tout, tout de suite".

Beaucoup de psychologues insistent sur la présence du père, éviter le père absent ...

quand c'est possible.

Les parents sont des repères, des références pour les enfants, l'image du parent qui abuse du tabac, de l'alcool ou de tranquillisants (pour ne pas dire plus) "autorise" un comportement similaire.

"Une bonne image des parents pour une bonne identité de l'enfant" (

Dr Marie-Josèphe Porzier

).

Développer le goût pour la lecture, pour l'étude, pour la vie extérieure sportive et culturelle et ainsi parer à l'installation du désintérêt et de l'ennui. S'intéresser aux résultats scolaires.

Extrait de "Parler de la drogue avec les 10-14 ans" - « L'Univers d'Okapi », n° 2 Bayard-Presse.

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2 - De 10 à 14 ans :

C'est la période où les relations avec les copains prennent peu à peu le pas sur la vie familiale, l'enfant devient capable de coopérer au sein d'un groupe surtout avec des camarades du même sexe. Cette vie sociale intense et nouvelle induit le développement d'une morale autonome et une tentative d'échappement aux obligations émanant de l'adulte.

L'enfant entre dans une période de crise, de relations difficiles avec ses parents (ce qui n'exclut pas qu'il soit attaché à sa famille…) qui débouche souvent sur la transgression de l'interdit. La simple curiosité et la volonté de se conformer au comportement du groupe vont faciliter la transgression.

La première cigarette est généralement fumée vers 12 ans (... D'où viennent ces cigarettes ? Avec quel argent ont-elles été achetées ?), le premier "joint" risque de suivre. Ces usages occasionnels, s'ils se produisent au sein d'un entourage capable de réagir, sont généralement sans lendemain.

Les parents doivent :

S'intéresser aux activités menées durant la journée, à la présence effective en classe et aux résultats scolaires (la démotivation scolaire apparaît le plus souvent AVANT la prise du produit toxique).

Orienter l'enfant vers la vie associative, le sport, la musique ou un autre art, les travaux manuels et techniques ou tout autre activité positive et valorisante.

Informer, ne pas laisser les questions sans réponses. Avant tout le discours doit être VRAI.

Ne pas développer des attitudes surprotectrices (cf. l'enfant unique ou le dernier enfant). De nombreux psychologues pensent qu'un tel comportement des adultes est aussi néfaste dans son résultat que la démission parentale.

Accepter de rencontrer ses copains pour mieux identifier les plus influents.

Ne pas ridiculiser ses attitudes de jeune en recherche d’identité. Reconnaître

son droit à la différence.

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3 - De 15 à 18 ans

On retrouve de façon quasi-constante chez l’adolescent :

Une faible estime de soi et un besoin d'être rassuré

Un désintérêt pour le travail scolaire

Une tendance progressive à l'isolement

Une attitude de fuite.

La valeur éducative des parents reste, là encore, la meilleure protection même si l'échec est toujours possible ...

Il importe qu'il se sente aimé et écouté ... ce qui ne signifie pas se plier à ses quatre volontés ...

l'adulte doit dans un premier temps écouter puis s'exprimer.

Il faut informer - sans tomber, dans les pièges de la moralisation, de la dramatisation et de la démesure - ou, plus exactement, poursuivre l'information débutée antérieurement AFIN :

* qu'il sache que tôt ou tard, il lui sera proposé de la drogue et qu'il réagisse de façon adéquate.

* qu'il connaisse les risques mais aussi la loi.

* qu'il ait véritablement réfléchi aux raisons qui poussent une société à mettre en place des interdits.

* qu'il sente qu'il peut s'adresser à son entourage en cas de difficultés.

Docteur PORZIER, professeur GESLIN

4 - A tout âge : les actions de prévention incluent tout ce qui favorise un développement harmonieux de la personnalité.

instaurer des relations de confiance en valorisant la communication.

informer et prévenir plutôt que d’interdire.

être exigeant (sans autoritarisme) mais savoir reconnaître l’effort.

l’aider et l’encourager sans faire à sa place.

accepter son enfant tel qu’il est sans le comparer à ses frères et soeurs.

ne pas chercher à réaliser ses propres rêves au travers de son enfant.

Favorisés par la mésentente familiale et

l'absence de dialogue.

Extrait de "Parler de la drogue avec les 10-14 ans" - « L'Univers d'Okapi », n° 2 Bayard-Presse.

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UN COMPORTEMENT A RISQUE UN COMPORTEMENT A RISQUE UN COMPORTEMENT A RISQUE UN COMPORTEMENT A RISQUE

MALHEUREUSEMENT TROP FREQUENT : MALHEUREUSEMENT TROP FREQUENT : MALHEUREUSEMENT TROP FREQUENT : MALHEUREUSEMENT TROP FREQUENT :

... Refuser d'informer l'enfant ou 1'adolescent par peur d'éveiller un intérêt pour les substances toxiques et d'une façon générale pour la chose interdite.

... A-t-on alors réfléchi au sens du mot "EDUCATION" ?

Peut-on se passer d'aborder avec nos élèves ou nos propres enfants des notions d'hygiène corporelle ou alimentaire en n'en précisant le pourquoi ?

Peut-on évincer les questions relatives à la vie sexuelle et les risques sous- tendus?

Peut-on se priver d'informations concernant la santé ou l'environnement ?

Peut-on éviter de parler de vieillesse et de mort ou encore de l'isolement des personnes âgées ?

Peut-on omettre de traiter des problèmes sociaux, de la délinquance, de la

violence, de la maltraitance ou de la drogue ? Un tel compor-

tement reviendrait à laisser le jeune découvrir de façon

"sauvage" ce que les adultes lui ont caché, sans aucune

information, sans préparation ni

repères.

Les psychologues, Les psychologues, Les psychologues, Les psychologues,

dans leur dans leur dans leur

dans leur majo majo majo majo---- rité, conseillent de rité, conseillent de rité, conseillent de rité, conseillent de

débuter une informa débuter une informa débuter une informa

débuter une information authentique dès le primaire. tion authentique dès le primaire. tion authentique dès le primaire. tion authentique dès le primaire.

I - B) Quelle prévention en liaison avec l’école ?

Dans une enquête menée par l’Institut Publimétrie du 8 au 11/10/1997 , enquête portant sur 1002 personnes, 72 % des sujets interrogés pensaient que l’information des jeunes à l’école est un moyen efficace de prévention.

« Il n'existe visiblement pas de solution miracle en matière de prévention contre la drogue chez les préadolescents et les adolescents. Les actions les plus probantes, cependant, semblent bien passer par les établissements scolaires - collèges principalement - ... À condition que les adultes, enseignants et parents, reconnaissent la nécessité de s'y

Extrait de "Parler de la drogue avec les 10-14 ans" - « L'Univers d'Okapi », n° 2 Bayard-Presse.

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I - B1) LES PROGRAMMES

IB1a) PROGRAMMES DU PRIMAIRE :

Les programmes du primaire (écoles maternelles et élémentaires), publiés au B.O. n° 5 du 9

mars 1995, sont clairs :

Cycle des apprentissages premiers (maternelle) : « objets dangereux et produits

toxiques ».

Cycle des apprentissages fondamentaux (grande section, cours préparatoire et cours élémentaire 1

ère

année) : « le corps de l’enfant et l’éducation à la santé : importance des

règles de vie ».

Cycle des approfondissements : « Le corps humain et l’éducation à la santé ...

conséquences à court et à long terme de notre hygiène (actions bénéfiques ou nocives de nos comportements) ».

Ceux du B.O. N°1 du 14 FÉVR. 2002 sont ainsi rédigés : Cycle des apprentissages premiers (maternelle) :

« Une sensibilisation aux questions d’hygiène et de santé permet aux enfants de comprendre la nécessité de respecter l’intimité de chacun, l’intégrité de son corps et de celui des autres ».

« La prise de conscience des risques occupe une place importante dans ce domaine d’activités :

- risques de la rue ou de la route (piétons et véhicules) ;

- risques de l’environnement familier proche (objets dangereux et produits toxiques) ou plus lointain (risques majeurs) ».

Cycle des apprentissages fondamentaux (grande section, cours préparatoire et cours élémentaire 1

ère

année). Le texte se limite à la formulation suivante : « importance des

règles de vie et d’hygiène : habitudes quotidiennes de propreté, d’alimentation, de

sommeil ».

Cycle des approfondissements : « L’éducation à la santé est liée à la découverte du fonctionnement du corps en privilégiant les conditions de maintien du corps en bonne

santé : … conséquences à court et long terme de notre hygiène ; actions bénéfiques ou nocives de nos comportements… »

La documentation (livres et films) existe.

A 9 ans-10 ans, le message est bien perçu, pris en positif et imprègne fortement l'enfant. S'il s'inquiète pour la santé de ses parents (cf. tabac) ... ce n'est pas une raison pour réfuter la nécessité d'une information !

Ce travail doit se poursuivre ultérieurement en profondeur : les thèmes transversaux du collège et les nouveaux programmes du cycle central (5ème et 4ème) « privilégient l’éducation à la santé et à l’environnement ».

... est donc prévue "Une programmation établie sur les 4 niveaux d'enseignement" (donc en

6ème, 5ème, 4ème, 3ème) dans le cadre des "THEMES TRANSVERSAUX" qui sont au

nombre de 6. Citons : l'information et la presse, l'environnement et le patrimoine, la

sécurité, la SANTE et LA VIE, ("causes et conséquences des toxicomanies : alcoolisme,

tabagisme, mauvais usage et abus des médicaments. Les ravages de la drogue").

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IB1b) PROGRAMMES DU COLLEGE :

☺ ☺ ☺ ☺ ☺ ☺ ☺ ☺ ☺

PARLONS DES DANGERS DE LA VIE

☺ ☺ ☺ ☺ ☺ ☺ ☺ ☺ ☺ ☺ ☺ ☺

Sciences de la Vie et de la Terre : Programme du cycle central (5ème- 4ème) applicable à la rentrée 1998. A relier avec l’Education civique : « la santé et la sécurité »

Ex. d’activités en 5ème. Contenus - Notions en 5ème. Compétences en 5ème.

Exploitation de données pour relier les risques d’accident (route, travail)

avec l’alcoolémie ou la fatigue.

La consommation ou l’abus de certaines substances (dopants, alcool), la fatigue, détériorent le système nerveux ou perturbe

son fonctionnement.

Relier les défaillances du système nerveux à des

habitudes de vie.

Comparaison d’images de poumons de fumeur et de

non-fumeur.

Des substances nocives, ± abondantes dans l’environnement perturbent le fonction- nement de l’appareil respiratoire. Certaines

sont à l’origine de maladies graves.

Relier des perturbations de fonctionnement de l’appareil

respiratoire à la présence de substances nocives.

En 5ème ou en 4ème selon, « le degré de maturité et les attentes des élèves »… « Il est utile d’envisager les risques liés à l’usage de substances toxiques (alcool ou tabac), de certains médicaments, ou encore à

certaines infections virales au cours de la grossesse ».

Sciences de la Vie et de la Terre : Programmes de la classe de 3ème Dans l’ancien programme de classe de 3èmeparu au B.O. n° 44 du 12/12/1985, il était écrit ... « Danger des toxicomanies : alcoolisme, tabagisme, drogues ».

Dans les compléments publiés au B.O.

n° 12 du 23 mars 1989, il était précisé : Etude de comportements humains : ...

Tabac et alcool auront pu être déjà évoqués à propos de la respiration pour le premier, de l'alimentation pour le second.

Les drogues seront envisagées, sans recherche d'exhaustivité, dans leurs conséquences visibles, immédiates et à long terme, et non quant aux mécanismes

de leur action, inaccessibles à ce niveau. On s'en tiendra de ce point de vue à une perturbation de l'activité des cellules nerveuses entraînant accoutumance et dépendance.

L'éducation des élèves à la responsabilité individuelle et sociale en matière de santé, contribution essentielle à la prévention sera ainsi poursuivie à propos de cette étude scientifique, à travers l'analyse objective de données épidémiologiques, et en excluant toute attitude moralisatrice.

Les nouveaux programmes de Sciences de la vie et de la Terre sont parus au B.O. n° 10 du 15 Octobre 1998. Dans la partie B qui « envisage les moyens grâce auxquels cet organisme (l’Homme) se préserve des risques liés à certains éléments de son environnement »… il est écrit :

Expliquer en quoi le cerveau est un organe fragile.

* Certaines substances chimiques, des agressions lumineuses ou sonores perturbent son fonctionnement.

* Discuter la relation entre l’usage d’une drogue, une agression lumineuse ou sonore et des modifications du comportement.

Les messages nerveux sont élaborés et transmis par des cellules spécialisées : les neurones.

* Les neurones communiquent entre eux au niveau des dispositifs spécialisés appelés synapses par l’intermédiaire de messages chimiques. Les médicaments (les tranquillisants, les anti-dépresseurs) agissent à ce niveau ; ils modifient l’humeur et les comportements.

* Les drogues ont également à ce niveau une action qui les rend dangereuses, car elles perturbent Extrait de "Parler de la drogue avec les 10-14 ans" -

« L'Univers d'Okapi », n° 2 Bayard-Presse.

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1985, en complément éducatif des nouveaux programmes de collège d’alors, était recommandée l’étude de certains thèmes transversaux

Thèmes transversaux :

1. Nature et objectifs :

Afin d'assurer le plus complètement possible l’éducation de tous les jeunes, les professeurs développent les relations entre les différentes disciplines. Les élèves peuvent apercevoir les convergences entre elles et analyser ainsi, selon une vue d'ensemble, les réalités du monde où ils sont appelés à vivre et à agir.

Six thèmes permettent .de renforcer cette cohérence dans les domaines suivants : éducation à la consommation, au développement, à l’environnement et au patrimoine, l'information, à la santé et à la vie, à la sécurité.

Ces thèmes correspondent à des notions et à des questions déterminées dont la connaissance est indis- pensable pour soutenir la réflexion. L‘étude de ces thèmes traverse toutes les disciplines et doit amener l'élève à prendre conscience des situations et des problèmes du monde contemporain en développant son sens de la responsabilité vis-à-vis de soi et des autres.

Ces thèmes transversaux ne font donc pas l'objet d'un enseignement spécifique et ne nécessitent pas un horaire supplémentaire. Ils sont pris en charge par les professeurs des différentes disciplines. Ils sont l'occa- sion d'éprouver la cohérence et la solidité des savoirs.

Par les connaissances qu'ils regroupent et confrontent, par les réflexions qu'ils instaurent, par les actions qu'ils suggèrent, ils participent à une éducation qui constitue un des éléments fondamentaux de notre société démocratique.

2. Instructions :

L'étude de ces thèmes s'établit sur des connaissances solides, procède par analyses rigoureuses se développe à partir d'un ensemble cohérent et raisonné d'objectifs.

En classe, dans le cadre de son enseignement disci- plinaire, le professeur suscite sur ces thèmes la prise de conscience de ses élèves; il saisit l'occasion d'exer- cices pour les illustrer; il fait acquérir les connaissan- ces et les méthodes qui sont à la base de toute analyse et conditionnent le progrès de la réflexion.

Dans le prolongement de cet enseignement, des actions éducatives concertées, s'appuyant sur les points de rencontre entre les disciplines, mettent l'élève en mesure de procéder à l'investigation des thèmes.

Le chef d'établissement coordonne les activités qui permettent d'assurer cette éducation. Il s'attache le concours de l'ensemble des professeurs et des personnels de l'établissement, éventuellement de parents d’élèves et d’intervenants extérieurs qualifiés offrant toute garantie au regard des exigences du service public. Les médecins et les infirmières peuvent coordonner les interventions concernant la sécurité ainsi que la vie et la santé.

Démarches et structures pédagogiques prennent des formes variées qui ne s'excluent pas. Pour tenir compte de l'âge des élèves et de leurs possibilités, les travaux sont diversifiés. Ils font appel à l'expérience des élèves afin d'en faire apparaître la valeur positive. Projets d'action éducative, enquêtes, visites, mises en situation, conférences, expositions, montages audiovisuels, journaux, théâtre, productions littéraires ou artistique, etc., sont de nature à susciter la motivation, à solliciter l'activité, à développer l'esprit d'initiative et le sens de la responsabilité.

Le chef d'établissement invite les documentalistes à rassembler sur chaque thème une documentation de base, à mettre à la disposition des professeurs les supports pédagogiques, à jouer un rôle privilégié dans l'établissement des liaisons avec les organismes compétents.

Le chef d'établissement encourage la mise en place de clubs. Dans ce lieu de libre exercice et d'apprentissage de la responsabilité, les élèves accèdent à une pratique active, approfondissent les connaissances, se préparent à un engagement réfléchi et fécond.

Une programmation établie sur les quatre niveaux d’enseignement, et pour chaque année, doit permettre d'harmoniser l'étude des divers thèmes et de la répartir sur l'ensemble de l'année et de la scolarité au collège.

...

(11)

THEME TRANSVERSAL « la santé et la vie » :

L’élève prévient les risques par la connaissance : il se prépare à prendre en charge activement sa santé entendue comme équilibre physique, psychique et intellectuel.

- Hygiène de vie : hygiène bucco-dentaire; ambiance sonore et lumineuse; alternance veille-sommeil; activités physiques et postures.

- Causes et conséquences des toxicomanies : alcoolisme, mauvais usage et abus des médicaments. Les ravages de la drogue.

- Alimentation : équilibre de l'alimentation, principes diététiques.

- Éducation sexuelle :

La préparation aux changements physiologiques et psychologiques de la puberté.

La transmission de la vie (cycles sexuels, fécondation, contraception, régulation des naissances).

Les maladies sexuellement transmissibles.

- Protection sociale ; le coût de la santé.

Liberté et responsabilité de l'individu dans la société.

Ces instructions précisaient « Au même titre que les enseignements des différentes disciplines, 1'enseignement des thèmes transversaux est obligatoire » : Compléments aux instructions officielles publiées au B.O. du 4 au 30 juillet 1987.

Pourtant l’étude des thèmes transversaux n’a été « que rarement pérennisée ».

Extrait de "Parler de la drogue avec les 10-14 ans" -

« L'Univers d'Okapi », n° 2 Bayard-Presse.

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I - B2) LE COMITE D’ENVIRONNEMENT SOCIAL :

« La volonté que soient créés dans les établissements scolaires des comités d'environnement social est affirmée par le ministère de l'Education nationale en 1990, en relation étroite avec la Délégation générale à la lutte contre la drogue et la toxicomanie (DGLDT).

Le comité d'environnement social regroupe autour du chef d'établissement la communauté éducative et les acteurs de la vie sociale et du quartier (associations, acteurs institutionnels...).

Il développe une politique de prévention, crée un lien véritable entre l'école et son environnement, coordonne les initiatives en matière de prévention (lettre du 22 octobre 1990).

La circulaire n° 93.137 du 25 février 1993 élargit le champ des compétences des comités d'environnement social, outil de prévention des dépendances, des conduites à risque et de la violence, mais aussi de suivi global des jeunes dans et hors l'école, incluant la recherche de solutions aux problèmes de santé".

Elle étend leurs domaines d'action à l'enseignement primaire et met l'accent sur les zones d'éducation prioritaires.

Enfin, elle met en place des groupes académiques de pilotage dont la charge est d'impulser, coordonner, évaluer les actions.

Ces groupes de pilotage comprennent les inspecteurs pédagogiques régionaux chargés de la vie scolaire, des proviseurs-vie scolaire, les conseillers techniques des recteurs, médecins, infirmiers, assistants sociaux, des responsables de formation, des représentants des inspecteurs d'académie, des chefs d'établissement...

Le Plan gouvernemental de lutte contre la drogue et la toxicomanie annoncé par le Premier ministre le 21 sep- tembre 1993 prévoit 1 extension du nombre des Comités d'environnement social ».

Extrait du document d’accompagnement du film « La lettre de Jean » par Guy Gilles et Luc Bernard.

Circulaire n° 93-137 du 25 février 1993 Développement des comités d'environnement social (C.E.S.).

" La circulaire du 22 octobre 1990 instaurait les comités d'environnement social (C.E.S.) comme outil privilégié de la politique du ministère de l'Education nationale et de la Culture en matière de toxicomanie et conduites à risques.

Les orientations essentielles de ce texte étaient les suivantes :

- Favoriser une meilleure prise en compte de l'environnement immédiat de l'établissement scolaire et des actions entreprises par les autres services de l'Etat, les collectivités locales, les associations ;

- Ancrer le C.E.S. dans le cadre des actions du ministère de l'Education nationale et de la Culture, en veillant notamment à sa liaison étroite avec le projet d'établissement;

- Laisser une grande souplesse dans l'organisation des actions.

Le bilan établi après deux ans de fonctionnement fait apparaître à la fois l'implication des différents acteurs (équipe éducative, élèves, partenaires extérieurs), la pertinence et la richesse des actions engagées et les nombreuses difficultés rencontrées.

Il me paraît nécessaire, à ce stade, de donner une impulsion nouvelle aux C.E.S., en tenant compte des expériences engagées et des orientations nouvelles qui me semblent s'imposer".

Développement des C.E.S.

" L'objectif fixé lors de la réunion interministérielle du 17 septembre 1992 est de renforcer les C.E.S. existants et de doubler leur nombre en 1992-1993 (= 1 600).

De plus, la poursuite des objectifs assignés à l'Ecole par la loi d'orientation du 10 juillet 1989 me conduit aujourd'hui à compléter les domaines d'intervention des C.E. S. Ces indications doivent en effet contribuer à la réalisation de l'objectif de réussite scolaire, sociale et professionnelle de l'élève, dévolu au système éducatif.

C'est pourquoi le C.E.S., tout en restant un outil de prévention des toxicomanies et conduites déviantes, peut désormais jouer un rôle moteur dans la prise en charge globale des problèmes rencontrés par les jeunes : dans ce cadre, la mise en place d'actions relatives à la santé, notamment dans les zones les plus défavorisée, qu'elles soient urbaines ou rurales, sera l'une des préoccupations majeures. Les personnels de santé (médecins, infirmières) et les personnels sociaux (assistantes sociales) occuperont dans ces actions une place importante.

En 1996-1997, 28 % des établissements scolaires du second degré disposaient d’un C.E.S.

Les 3 principales difficultés abordées étaient :

La sexualité (grossesse, SIDA ...) La violence.

Les drogues et le tabagisme.

(13)

Trois axes seront privilégiés : 1) La prévention des dépendances, des conduites à risques et de la violence ; 2) Le suivi des jeunes, dans et hors de l'école ;

3) La recherche de solutions aux problèmes de santé dans le cadre d'une prise en charge globale des difficultés rencontrées par les jeunes.

Le partenariat, élément essentiel du dispositif des C.E.S., doit permettre, en partant de l'analyse des besoins réels des jeunes, de mettre en commun les compétences des différentes institutions dans et hors l'école, et de rechercher une synergie des actions, afin que la communauté éducative puisse fonctionner de façon plus harmonieuse pour tous ses membres.

L'effort portera en priorité sur les zones d'éducation prioritaires (Z.E.P.) et les établissements difficiles, selon les objectifs définis dans la circulaire relative à la politique éducative dans les Z.E.P. (circulaire n° 92-360 du 7 décembre 1992) ".

"L'école pouvant être un vecteur privilégié pour structurer une identité dans le quartier, les relations avec les partenaires extérieurs concernés et la concertation entre les différents types d'établissements (école, collège, lycée, lycée professionnel...) devraient être particulièrement recherchées, par exemple par la constitution de C.E.S. sous forme de réseau interétablissements.

Je souhaite en outre que l'action ainsi engagée soit étendue au premier degré.

En effet, la prévention doit se faire de plus en plus tôt, notamment dans le domaine des dépendances. La nécessité s'impose donc d'associer les écoles primaires sous forme de réseaux d'établissements, notamment dans les Z.E.P. où elles sont très nombreuses : les enseignants du premier degré participeront aux travaux des C.E.S.

afin de jouer le rôle de relais et de démultiplicateurs auprès de leurs collègues, des élèves et des parents".

Ce teste est suivi de deux chapitres portant sur :

L’amélioration du fonctionnement des C.E.S. (par le biais de contrat et par le développement d’une politique partenariale) et la formation initiale et continue des personnels.

I - B2 BIS ) Comités d’Education à la Santé et à la Citoyenneté

(ex- Comités d’environnement social)

Loi n° 98 657 du 29.07.1998 d’orientation relative à la lutte contre les exclusions

Les CESC sont des dispositifs souples, fonctionnant en maillage avec le contexte social de l’élève, dont l'objectif est de mobiliser l'ensemble de la communauté éducative et les partenaires extérieurs

de l’établissement par des actions de prévention :

Information, sensibilisation aux manifestations et signes précurseurs caractéristiques des conduites à risques. Les comportements individuels, sociaux et la loi. Les devoirs de solidarité.

Actions : animations, mise en place de moments et de lieux d'écoute et de dialogue, formation, aide et soutien aux élèves et aux familles, amélioration de la qualité de la vie scolaire et responsabilisation des élèves.

Relations institutionnelles : CLPD...

Composition au niveau des établissements : elle est variable. Elle comporte des représentants :

De la communauté éducative : éducateurs (CPE, infirmière, assistante sociale), professeurs et personnels ATOSS, parents, délégués-élèves

Des organismes institutionnels : municipalité, justice, police.

Des partenaires extérieurs : notamment des représentants du milieu associatif.

La présidence est assurée par le chef d'établissement ou son adjoint ; le CPE assume le plus fréquemment la vice-présidence.

Cette instance ne peut avoir d’autorité disciplinaire mais peut siéger en médiation ou admonestation avec mise à l’épreuve - " table ronde éducative ", " dispositif de remédiation " ou

" commission-savon " - (expression empruntée aux lycéens siégeant au CAVL) .

La création, les statuts, la composition du CESC sont soumis à l’aval du conseil d’administration. Le CESC est un élément structurant du volet éducatif du projet d’établissement.

(14)

Loi n° 98 657 du 29.07.1998 d’orientation relative à la lutte contre les exclusions (J.O. n° 175 du 31 juillet 1998 page 11679) :

Article 143 : " Après l’article 21 de la loi n° 89-486 du 10 juillet 1989 précitée, il est inséré un article 21 bis ainsi rédigé :

" Art 21 bis : - Le comité d’éducation à la santé et à la citoyenneté présidé par le chef d’établissement a pour mission d’apporter un appui aux acteurs de la lutte contre l’exclusion.

" Ce comité a pour mission de renforcer sur le terrain les liens entre l’établissement d’enseignement, les parents les plus en difficulté et les autres acteurs de la lutte contre l’exclusion. En liaison avec les axes du projet d’établissement, approuvés par le conseil d’administration, il contribue à des initiatives en matière de lutte contre l’échec scolaire, d’améliorations des relations avec les familles, en particulier les plus démunies, de médiation sociale et culturelle et de prévention des conduites à risques et de la violence. "

Education à la santé et à la citoyenneté - Apprendre à porter secours - N.S. n°

97-151 du 10.07.1997 - BO n° 27 du 17.07.1997

Instruction concernant les violences sexuelles - C. n° 97-175 du 26.08.97 - BO Hors série n° 5 du 04.09.1997

Prévention des conduites à risques et comités d’éducation à la santé et à la citoyenneté : C. n° 98-108 du 01.07.98, BO n° 28 du 09 juillet 1998, p. 1553 à 1558 - tous les textes antérieurs sont abrogés.

Lutte contre la violence en milieu scolaire et renforcement des partenariats - C.

n° 98-194 du 2.10.1998 - BO hors série n° 11 du 15.10.1998

Education à la sexualité et prévention du SIDA - CIRCULAIRE N°2003-027 DU 17-2-2003

Orientations pour l’éducation à la santé à l’école et au collège - C. n° 98-237 du 24.11.1998 - BO n° 45 du 03.12.1998, p. 2574 à 2580

Délinquance des mineurs - Mise en œuvre des décisions adoptées par le Conseil de sécurité intérieur, C. du 06.11.1998 BO n° 45 du 03.12.1998, p. 2568 à 2573

Repères pour la prévention des conduites à risques - C n° 99-175 du 2.11.99 - BO spécial n° 9 du 4.11.99 (2 parties : 1- Guide pratique - 2- Guide théorique)

Dans les établissements, le développement rapide des CESC témoigne de leur adaptation aux besoins très divers des établissements. Contrairement à certaines idées reçues, il ne s'agit nullement d'une structure se superposant à d'autres, mais d'un dispositif ayant vocation à recentrer l'ensemble des actions dans leur lieu naturel de convergence, qui est et ne peut être que l'établissement ou l'école. Dans chaque établissement le CESC choisira un correspondant, son projet de travail sera intégré au projet d'établissement, validé par le CA.

C'est un des rares dispositifs dont la composition est laissée à l'initiative du terrain. Il favorise la communication et pousse à l'intercatégorialité, au travail en équipe.

Les comités d’éducation à la santé et à la citoyenneté, créés en 1990 sous le nom de comités d’environnement social, ont apporté, là où ils existent, la preuve de leur efficacité : fédération d'actions de prévention auparavant dispersées et sans cohérence, mobilisation des adultes et des élèves de la communauté scolaire autour d’objectifs clairs, renforcement d’un partenariat efficace, amélioration significative du climat et des relations entre adultes et élèves. J’invite donc les recteurs et les inspecteurs d’académie à généraliser les comités d’éducation à la santé et à la citoyenneté en développant une stratégie volontariste dans leur académie ou leur département. Ils engageront fermement les chefs d’établissement, les inspecteurs de l’éducation nationale responsables de circonscription et les directeurs d’école à mettre en place ce dispositif de prévention, en tenant compte des spécificités locales et en permettant aux établissements où fonctionne déjà un comité d’environnement social d’en garder la dénomination, s’ils le souhaitent, dans une phase transitoire. Dans la même agglomération, par exemple, il est recommandé que plusieurs établissements fassent fonctionner un comité d’éducation à la santé et à la citoyenneté en réseau, où les écoles primaires sont tout naturellement associées. Priorité sera accordée au développement des comités d’éducation à la santé et à la citoyenneté dans les zones d’éducation prioritaires et dans les sites les plus exposés à la violence, à commencer par les sites expérimentaux de prévention de la violence.

Comprimés d’ecstasy.

(15)

3. 1 Les missions du comité d’éducation à la santé et à la citoyenneté Ces missions reposent sur le socle de

valeurs partagées en termes d'équité, de solidarité, de respect mutuel, de laïcité ; elles se situent dans la perspective d'une approche globale prenant en compte les besoins de l'élève dans et hors l'école et nécessitent l'organisation d'un authen- tique partenariat autour de l'école. Elles se déclinent en six axes :

- Contribuer à la mise en place de l'éducation citoyenne dans l'école ou l'établissement en rendant l'élève responsable, autonome et acteur de prévention ; 80 1998 n° 8 552-4

- Organiser la prévention des

dépendances, des conduites à risque et de la violence dans le cadre du projet d'établissement ;

- Assurer le suivi des jeunes dans et hors l' école : le comité d' éducation à la santé et à la citoyenneté permet aux membres de la communauté éducative de prendre en charge les problèmes en concertation, de faire appel aux compétences de personnels spécialisés en interne (médecins, infirmier(e)s, assistants sociaux), ou à des relais extérieurs ;

- Venir en aide aux élèves manifestant des signes inquiétants de mal être : usage de produits licites ou illicites, absentéisme, désinvestissement scolaire, repli sur soi, conduites suicidaires... ;

- Renforcer les liens avec les familles ;

- Apporter un appui aux acteurs de la lutte contre l'exclusion en renforçant les liens entre l'établissement, les parents les plus en difficulté et les autres partenaires concernés (comme la loi d' orientation relative à la lutte contre les exclusions le prévoit).

3. 2 L' organisation du dispositif

La création du comité d'éducation à la santé et à la citoyenneté est soumise au vote du conseil d'administration puis portée à la connaissance de tous membres de la communauté éducative et des partenaires. Le comité d'éducation à la santé et à la citoyenneté développe une démarche de projet qui suppose l'analyse de la situation de l'établissement et de son environnement, des problèmes, des ressources, des capacités d'initiative, des compétences à développer et la définition d'objectifs opéra- tionnels. Il peut fonctionner en séances plénières mais aussi en commissions restreintes qui permettent une plus grande souplesse. Il est présidé par le chef d'établissement. Sa composition est évolutive et adaptable à chaque situation locale, mais il associe l'ensemble de la communauté éducative : les personnels de direction, d'enseignement, d'éducation, de surveillance, sanitaires et sociaux, d'orien- tation, ATOS, les élèves dont la participation est primordiale, qu'ils soient délégués ou non, les parents d'élèves et les partenaires extérieurs (représentants des collectivités locales, de la justice, de la police, de la gendarmerie, organismes et associations habilités). Les actions conduites font l'objet d'un bilan annuel établi à partir de qq indicateurs qui permettront de fixer des repères. Cette phase est indispensa- ble pour s'interroger sur la pertinence des actions, leurs retombées et envisager un recadrage éventuel.

3. 3 Le partenariat

Partant d'une logique centrée sur l’établissement, l'institution éducative joue un rôle fort au sein d'un

"maillage public de prévention". Le comité d'éducation à la santé et à la citoyenneté est, dans ce cadre, un outil privilégié de coordination des différents partenaires et en particulier ceux qui relèvent de politiques spécifiques : les conseils de zone d'éducation prioritaire, les groupes opérationnels d'action locale de sécurité (GOALS), les comités départementaux de prévention de la délinquance (CDPD), les comités communaux de prévention de la délinquance (CCPD), les structures de concertation de politique de la ville ainsi qu'avec les contrats locaux de sécurité institués par la circulaire du 28 octobre 1997 ( JO du 30 octobre 1997). Ces différentes institutions, pour être pleinement efficaces,

Haschich

(16)

I - B3) QUELLE PREVENTION EN CLASSE ? ... LES DEMARCHES :

Il n’est plus considéré qu’un discours victorien fondé sur une suite d’interdictions ou d’obligations puisse

être efficace.

L’enfant ne doit pas être placé en état passif de réception, mais doit vivre

activement des situations qui lui permettent de percevoir les risques de

son environnement.

Il s’agit d’aboutir à « une prise de conscience raisonnée des propres

responsabilités de chacun ».

Ce qui est proposé s’appuie sur de nombreux travaux menés dans les classes par des enseignants et quelquefois par des personnels de santé

* La situation de départ (judicieusement choisie) telle la projection d'un film ou de diapositives,

un événement, un texte, une visite, se poursuivra par une discussion avec TROIS entrées :

* Qu'en avez-vous pensé ?

L'enseignant tente de faire émerger les représentations et les hypothèses des élèves qui lui permettront de mieux les connaître et d'affiner ses objectifs.

* Quelles sont vos questions ?

Ces questions seront réparties entre les élèves qui mèneront une recherche en équipes (situation de recherche) et dialogueront avec l'adulte formateur ⇒ Utilisation de nouveaux

documents (nouveaux films, livres, documents divers). Les différentes équipes de recherche présenteront le fruit de leur travail à l’ensemble de la classe.

* Qu’est-ce qui vous paraît important pour informer les autres ? L'idée est d'impliquer les élèves, qu’ils s’investissent et réalisent ensemble

quelque chose qui soit utile aux autres.

Ces « productions » peuvent correspondre à des expositions, une pièce de théâtre, un film ... Elles peuvent être destinées à d’autres classes, aux parents, à

des correspondants.

Feuilles de LSD. Chaque fraise correspond à une dose marchande.

Photo Maif. Juin 2003.

(17)

Quelle démarche pédagogique en classe ?

- « Les recherches les plus récentes montrent l’échec relatif des stratégies fondées uniquement sur l’information et la peur ».

- « L’information est insuffisante pour changer les comportements ».

- « La peur développe parfois le goût de transgresser les interdits et la fascination pour les expériences à risque ».

Daniel Peltaux, consultant Suisse auprès de l’OMS, octobre 1997 Situation de départ :

Des élèves se sont fait « prendre » avec de la drogue dans l’établissement.

Film (par exemple « Histoire de Pascal »).

Article de journal ...

1. Quelles sont vos réactions ? Qu’en

pensez-vous ? Comment réagissez-vous à ce

qui s’est passé (ou à ce document) ?

Le but est : de découvrir les

« représentations » des enfants et d’affiner les objectifs

de l’enseignant.

3. Que peut-on faire pour informer et protéger les autres ?

Comment éviter que cela se

reproduise pour celui qui a cédé à la

tentation?

Ce travail peut aboutir à la production d’un contrat de vie scolaire

signé par l’élève, sa famille et le chef d’établissement.

Comment éviter que cela se

produise pour les autres ?

Réalisation d’une exposition, d’un livre, d’une pièce de théâtre,

d’un film ...

A mettre en rapport avec : 1) Que dit le règlement intérieur ? (

qui devrait être issu d’une concertation avec les élèves à partir d’une

ébauche élaborée par le conseil d’administration)

2) Que dit la loi ?

2. Quelles sont vos questions ?

L’adulte peut bien évidemment répondre ... mais il est particulièrement intéressant, au

plan pédagogique (afin d’éviter le discours moralisateur et la

transgression), de placer les enfants en situation de

recherche ...

Ils se présenteront ensuite mutuellement le résultat de leurs réflexions (apprentissage

du travail en commun).

(18)

Un exemple : comment « parler » de la drogue de la grande section de maternelle au CE

2

:

Objectif : prendre conscience des dangers de la drogue, ne pas accepter d’y goûter en connaissance de cause, ... savoir dire NON.

Document de départ : dessin animé : « La sphère qui envoûte » : ce dessin animé concerne les schtroumpfs. Il ne peut pas être distingué, dans sa présentation, des autres dessins animés de la série.

Résumé du film : C’est l’effervescence chez les schtroumpfs car ils préparent la fête du printemps. Le schtroumpf poète, sans cesse dérangé, ne parvient pas à terminer son poème. Il tente de s’isoler dans la nature mais les animaux, eux aussi, perturbent son travail. La sorcière « préadolescents » se métamorphose en fée et propose de l’aide au schtroumpf poète sous la forme d’une sphère magique (qui symbolise la cocaïne) ... une sphère qu’il suffit de toucher pour stimuler ses activités corporelle et cérébrale. Peu à peu, l’usage de la sphère se répand chez les schtroumpfs : le schtroumpf peintre, le schtroumpf paysan le schtroumpf bricoleur en font usage. Les travaux de ces schtroumpfs se dégradent tandis que l’effet de la sphère dure de moins en moins longtemps (accoutumance). Le grand schtroumpf (=

l’autorité) interdit l’usage de la sphère et l’emporte chez lui. L’un des schtroumpfs toxicomanes, en état de dépendance, la vole mais le schtroumpf costaud (= la police) la détruit.

Les schtroumpfs rejoignent le château préadolescents qui accepte de leur fournir une sphère plus grosse (symbolisant l’héroïne) mais s’en servir n’est plus gratuit, les schtroumpfs doivent travailler pour y avoir accès. Leurs tentatives pour résister seraient vouées à l’échec si le schtroumpf costaud ne venait les secourir. Lui même, capturé par la sorcière, serait contraint par préadolescents de toucher à la sphère si l’un des schtroumpfs drogué ne la détruisait.

Une nouvelle tentative préadolescents pour donner une nouvelle sphère au schtroumpf poète sera refusée par celui-ci et le grand schtroumpf transformera préadolescents en crapaud.

1

ère

séquence :

On passe le film... résumez l’histoire, qu’en pensez-vous ? La pratique montre que si certains enfants passent totalement à côté du thème, d’autres saisissent le sens du film échange entre enfants... et rien n’empêche l’enseignant de donner des indications au cas où aucun élève n’aurait compris.

Travail préparé et réalisé en commun avec

des étudiants de l’UF maternelle.

Le schtroumpf farceur offre le cadeau du grand schtroumpf à

préadolescents

(19)

2

ème

séquence : un grand schtroumpf en peluche, apporté en classe par la maîtresse, en grande section de maternelle. Il « s’inquiète » et lui « parle à l’oreille » : ... « Il me dit qu’il voudrait être sûr que les enfants ont bien compris ». Au CP et en CE, ce peut être une lettre « envoyée » par le grand schtroumpf à la classe... Expression orale pouvant déboucher sur la production de 2 affiches :

Qu’est ce qu’il y a de bien dans la sphère magique ? ☺ ☺ ☺ ☺

Qu’est ce qui est dangereux dans la sphère magique ?

C’est bien au début. Après ils ne peuvent plus s’en passer Les schtroumpfs travaillent plus

facilement.

Leur travail est mal fait.

... Ils sont malheureux ...

3

ème

séquence : l’objectif est de définir ce qu’est une drogue : Qu’est ce qui est pareil que la sphère magique, qu’est ce qui est différent ?

Des photographies représentant différents objets sont remis à chaque groupe : certains peuvent entraîner une dépendance : cigarette, bière, vin, apéritif, digestif, colle, seringue...

et d’autres peuvent apporter du plaisir sans mener à la dépendance: bonbons, gâteaux, fruits ... tri des photographies et réalisation d’affiches.

Je dis non. Je dis oui.

4

ème

séquence (CE1 ou CE2) :

comment les schtroumpfs se libèrent-ils de la drogue ? On peut repasser le film réalisation d’une nouvelle affiche.

(20)

Quelle approche

dans les pays anglo-saxons et en Suisse ?

Cf. « Impact Médecin Quotidien » du 27/10/1997.

Depuis plus de 20 ans, les pays anglo-saxons et la suisse ont mis en place des programmes de prévention (désormais soutenus par l’OMS) baptisés Life Skills Education (

skill = habileté, adresse, technique

) et inspirés de la psychologie compor- tementale et cognitive.

L’approche anglo-saxonne fait débuter la prévention de la toxicomanie dès l’âge de 6 ans.

Elle est fondée sur des discussions en groupes et

des jeux de rôles.

Elle vise à permettre à l’enfant de mieux se connaître, d’améliorer sa

confiance en lui et d’être capable de résister à la

pression de ses pairs.

Une telle démarche a également pour objectif de protéger l’enfant contre les autres conduites à risque que la toxicomanie et contre la maltraitance.

Les parents sont de plus souvent associés à ces programmes.

Une telle démarche est poursuivie jusqu'à l’âge de 12 ans.

Une étude évaluative : menée sur 2000 élèves suivis pendant 5 ans, comparée à 2000 témoins, cette étude permet de constater :

une diminution du pourcentage de consommateurs de drogue de 44 %.

une décroissance des polyconsommateurs de 66 %

Alice et la chenille

(Mary Evans Picture/Explorer).

(21)

II - QUELS INDICES PEUVENT PERMETTRE DE REPERER UNE PRISE TOXIQUE CHEZ LE JEUNE ?

(D'après une conférence du Dr. MADELIN complétée par divers articles médicaux)

Nombre de jeunes pour des raisons variées (curiosité, tentation du risque, pression des pairs ...) font l'expérience d'une drogue illicite entre 12 et 18 ans ... quelquefois avant. Heureusement, le plus souvent, ces essais sont sans lendemain. Parfois (diverses études chiffrent ce "parfois" à 4% ou 5%) l'adolescent s'engage dans l'escalade de la démarche toxicomaniaque.

Les parents et éducateurs souhaitent connaître les indices qui peuvent permettre de découvrir la situation et par là même d'espérer interrompre la progression vers la dépendance.

Il faut distinguer les indices concernant le jeune et les indices matériels :

A) INDICES CONCERNANT L'ADOLESCENT:

Toute altération du caractère ou du comportement doit conduire à envisager l'hypothèse d'une prise de produits toxiques (même si, la plupart du temps, il n'en est

rien).

Irritabilité ou agressivité contrastant avec le comportement antérieur.

Repli sur soi, absence de motivation et rejet de tout effort.

Fatigue, besoin de sommeil ou au contraire insomnies.

Manque d'appétit et amaigrissement (cocaïne et amphétamines) ou encore appétit démesuré (haschich).

Changement de fréquentation et de tenue vestimentaire.

Port de lunettes de soleil visant à masquer la rougeur des yeux (haschich) ou aidant à supporter la dilatation des pupilles liée à la prise d’hallucinogènes, de « speeds » ou de cocaïne.

Yeux et nez qui coulent (consommation de solvants).

Plaintes répétées du jeune concernant des soi-disant vols de

vêtements ou autres objets (il peut s'agir en fait d'une vente de ces objets afin de se procurer de l'argent pour acheter de la drogue).

La cocaïne et les amphétamines provoquent une volubilité, une perte de

l’appétit, une transpiration abondante,

une dilatation des pupilles, une accélération

du cœur et de la respiration

Graines de cannabis

(22)

Si l'enfant sniffe de la colle à maquette ou à rustine, des solvants tels l'éther, l'acétone, le trichloréthylène ou l'eau écarlate, fume ou boit de l'alcool, il présentera une odeur caractéristique ... !

Les solvants organiques induisent un comportement rappelant celui de l’alcoolique, une ataxie (trouble de la motricité lié à un défaut de coordination) et des hallucinations visuelles et auditives.

La prise de benzodiazépines (tout comme celle de barbituriques) entraîne une élocution pâteuse.

L’air hébété, la prononciation difficile, les yeux rouges et les pupilles dilatées : il a peut-être fumé du haschich. L’association avec l’alcool développe l’agressivité.

La pupille est dilatée (mydriase) s’il y a eu prise de cocaïne mais est contractée (myosis) en cas de prise d’un opiacé. Le myosis peut persister 5 à 7 heures après la prise d’un opiacé.

Un larmoiement, des bâillements et une rhinorrhée (= nez qui coule) débutent environ 7 à 8 heures après un sevrage aux opiacés. A la 12ème heure apparaît une agitation anxieuse, une irritabilité croissante, une mydriase, des tremblements et une horripilation cutanée. Des douleurs musculaires et osseuses. 18 à 24 h après : nausées, accélérations cardiaque et respiratoire.

Maximum des troubles dans les 24 à 36 heures : vomissements et diarrhée + augmentation de la température corporelle.

La cocaïne induit de l’agitation et des démangeaisons grattage frénétique, en particulier des avant-bras présence de lésions de grattage.

UTILISATION DU TEST DRUGWIPE :

La société PRETORY S.A. (B.P. 12 - 75695 Paris cedex 20) a lancé en France, fin janvier 1998, le test de

dépistage « DRUGWIPE »

disponible pour les 4 principales catégories de drogues : cannabis, opiacés, cocaïne, amphétamines / ecstasy.

Principe : le test, de nature immu- nologique et chromatographique, est sensible à des doses infini- tésimales : 10 à 100 nanogrammes.

Il permet la détection de drogues

sur la peau, au bout des doigts, sur des objets tels que les vêtements, une mallette ou un clavier d’ordinateur. On peut confirmer la consommation en testant l’urine.

Disponibilité : début 1998, le test a été expérimentalement disponible en pharmacie dans 3 départements : Seine-Maritime, Eure et Yvelines.

En octobre 2004, le journal "Libération" écrit : « Il n'existe aucun dépistage en bord de route comme l'éthylotest » et les tests d'urine peuvent révéler une consommation de cannabis qui remonte à plusieurs jours voire plusieurs semaines. Le dépistage salivaire « n'est pas encore validé

» car les concentrations en stupéfiants y sont plus faibles et restent moins longtemps. En Allemagne existent des Drugwipe II qui seraient capables de déceler la présence de stupéfiants dans la salive ou la sueur, mais « la sueur n'est pas un bon milieu, assister à une soirée enfumée pourrait suffire à être contaminé ». Le quotidien conclut que « la prise de sang reste donc la seule technique fiable qui ait une valeur médico-légale ».

Appareil de dépistage « DRUGWIPE » (to wipe = essuyer).

… Mais rien n’est simple, les yeux rougis peuvent être signe de fatigue ou d’un séjour en un lieu enfumé, la soit-disant perte d’appétit peut se rencontrer chez un jeune qui surveille sa

ligne, l’impatience voire l’agressivité peuvent simplement être liées à

l’adolescence.

(23)

B) INDICES MATERIELS ...

Outre les disparitions répétées d'argent…

1 - Concernant le sniffage ou spiromanie :

* Sacs en plastique imprégnés de colle et tampons encore imprégnés de solvants.

* Produits de sniffage (dissolvants, essences, détachants, colles pour rustines permettant de réparer les chambres à air).

2 - Concernant le haschich :

* Papier à rouler les cigarettes et vieux mégots roulés (voir page 54).

* Tortillons de papier, papier fort roulé, papier d'aluminium roulé qui servent de porte-cigarettes (la température du joint est telle qu'elle brûle les lèvres).

* Pipes.

* Des restes d’"herbe" hachée au fond des poches de vêtements.

* Un intérêt brusque pour la botanique avec culture de plantes dont les feuilles dessinent 5 doigts (voir photographie page 53).

* Une pâte marron clair d'odeur sucrée.

* Un liquide noirâtre.

3 - Concernant la cocaïne :

* Tube de stylo à bille dont la cartouche a été éliminée (le tube de plastique est utilisé pour aspirer la poudre de cocaïne.

* Petits sachets contenant 1 poudre floconneuse blanche :

"la neige" ou "coke" ou "schnouff ".

4 - Concernant l'héroïne :

* Bougie, cuillère. * Seringue, garrot.

5 - Médicaments

•••• Anxiolytiques :

Boîtes de Valium , Librium , Lexomil , Lysanxia , Nobrium , Nordam , Novazam , Noctram , Séresta

, Sériel , Témesta , Tranxène , Urbanyl , Vératran

, Victan , Xanax , Halcion , Havlane .

•••• Opiacés... tels

⇒ Le Moscontin , Skenan  , Dolosal , Palfium , Fortal  (qui sont de la morphine ou des dérivés morphiniques),

⇒ Dicodin , Algisédal , Codoliprane , Dafalgan codéine , Efferalgan codéine , Klipal

, Lindilane , Antalvic , Diantalvic , Propofan  (qui renferment de la codéine ou de la dihydrocodéine),

⇒ Lamaline  (qui contient de l’opium),

⇒ Sirops antitussifs ...

Cocaïne

Crack

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