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Les dangers de la spiromanie :

Dans le document ... sans "voir la drogue partout", (Page 116-119)

En l’état actuel des recherches, on considère qu’il existe peu de phénomène de tolérance (et donc peu de nécessité d’accroître les doses) et généralement pas de dépendance physique (on n’observe pas de phénomène de sevrage sauf pour le trichloréthylène).

Il y a risque à utiliser un sac en plastique :

* cette forme de spiromanie est la plus dangereuse car c'est la méthode qui permet d'absorber le plus de produit.

* une syncope peut être suivie d'un étouffement.

Si la prise est répétée, on note des troubles de l'attention et de la mémoire + des dégradations des performances des autres fonctions intellectuelles + des céphalées.

Irritation des yeux et de la sphère O.R.L.

Difficultés à respirer. Les poumons peuvent être lésés (oedème aigu du poumon lié à la causticité du produit).

Nausées, désordres digestifs avec perte de poids et, si prises réitérées, atteintes du foie (nécrose centro-lobulaire).

Destructions des reins (tubulopathies aiguës en général réversibles) heureusement rares mais parfois importantes (nécessitant jusqu'à une mise sous dialyse).

Le sang lui-même peut être affecté en cas de prises répétées sur de longues périodes (aplasie liée à la présence de benzène par exemple).

Problèmes d’équilibre irréversibles (ataxie cérébelleuse).

L’essence outre le fait qu’elle est cause insomnies, de tremblements et d’anorexie peut conduire au saturnisme quand elle contient du plomb.

Les sujets les plus exposés aux effets toxiques du gaz hilarant sont ceux qui, du fait d’un régime végétarien, présentent déjà un déficit en vitamines B12. En effet l’usage répété du N2O interfère avec le métabolisme de cette vitamine B-12. Il peut s’ensuivre une perte d'appétit, de la fatigue, de anémie et des troubles de la mémoire ainsi que des douleurs musculaires. Un cas de paralysie consécutive a été décrit.

Selon une enquête réalisée en 1986 par l’INSERM auprès de 4846 toxicomanes vus dans des centres spécialisés, 4 % avaient débuté leur toxicomanie par l’usage de solvants.

Ether, trichloréthylène, détachants, chlore.

« LES POPPERS » : DES NITRITES VOLATILS

Le nitrite d’amyle, apparu dans les années 50, é tait destiné à l’origine à soigner l’angine de poitrine. Initialement le produit se présentait sous forme de petites ampoules de verre d’où le terme “poppers” ou "snappers" qui évoque le bruit 'Pop" lors du débouchage. Ce produit a aussi été utilisé au Viêt-Nam afin de doper les troupes avant l’assaut. Transformé, par un étudiant en Médecine, en nitrite de butyle, il était surtout employé, dans les années 1970, dans les groupes homosexuels aux U.S.A., comme aphrodisiaque.

Aujourd’hui les nitrites d’amyle, de butyle et d’isobutyle, de propyle et d’isopropyle, de pentyle, de cyclohexyde25… sont vendus sous forme de flacon de 10 à 15 ml et sont utilisés (en inhalation ou en vaporisation). Leur usage se développe aussi chez les hétérosexuels.

Les « poppers » (à l’exception du nitrite d’amyle) s’achètent en France, dans les sex-shops ou sur Internet. Ils sont souvent vendus sous les dénominations de

" Rush ", " Jolt ", " Locker Room ", " Jack Hammer " ou " TNT ". Ils sont également proposés dans les soirées ou sont vaporisés comme désodorisants…

dans les discothèques.

« Une brève inhalation du produit entraîne un état d'éblouissement et/ou d'étourdissement (avec euphorie) qui lève toutes les inhibitions de l'usager.

La sensation de chaleur (avec accélération cardiaque) qui envahit le corps est ressentie comme une forte sensation orgasmique. Selon les usagers questionnés le cerveau est en " pleine ébullition". Mais l’effet principal est

une relaxation musculaire presque totale ».

http://psydoc-r.broca.inserm.fr/toxicomanies/toxicomanie/produits/synthedrogs/poppers/poppers.htm

L’effet sur la sexualité : le produit n’augmente pas les performances mais

« retarde » l’éjaculation et « prolonge » la durée de l’orgasme. En fait, il ne s’agit que d’un ralentissement de la perception temporelle. Les poppers ont aussi pour effet de relâcher la musculature anale lors de la sodomisation.

L’absorption est pulmonaire mais aussi cutanée, muqueuse et digestive. Par voie pulmonaire le produit agit en 30 à 60 secondes. La durée d’effet ne dépasse pas 5 minutes. La dégradation s’effectue dans le foie. L’élimination est urinaire.

Symptômes :

* Principal symptôme : cyanose intense avec aspect gris ardoise des téguments non corrigé par la mise sous oxygène.

* Hypotension liée à la vasodilatation des artérioles dans les 30 secondes qui suivent l’inhalation et vertiges pouvant aller à la perte de connaissance.

Tachycardie compensatrice (pouls allant de 95 à 105) et dyspnée.

* Teinte brun chocolat du sang non modifiée par la mise sous oxygène. Cette couleur est liée à la formation de méthémoglobine. La méthémoglobine est une hémoglobine dont le fer est à l’état ferrique Fe +++ par perte d’un électron. Il s’ensuit une hypoxie. Si plus de 70 % de méthémoglobine (poppers avalés ou injectés) : traitement par le bleu de méthylène en intraveineux (65 à 100 mg).

* Vision floue ou double (chez 67% des sniffeurs) parfois colorée en jaune et sensation de picotements oculaires avec un accroissement des sécrétions lacrymales.

Si utilisation régulière des poppers :

* Dermatose faciale due à la vasodilatation cutanée (érythrose) et gonflement du visage.

* Céphalées (= maux de tête). Nausées, vomissements.

* Atteinte de la muqueuse nasale et apparition de croûtes jaunâtres autour du nez. Bronchites par irritation de la muqueuse.

* Augmentation de la pression intraoculaire.

* Anémie hémolytique et, si le système immunitaire est déjà affaibli, risque d’affaiblissement additionnel sous poppers. Ainsi, il semble que le sarcome de Kaposi soit plus fréquent chez les homosexuels séropositifs qui inhalent des poppers ((Cf. « Le Quotidien du Médecin » n° 6151 du 24/10/1997).

Cela serait du à l’immunosuppression provoquée par les poppers.

* Troubles de l’érection. L’effet est transitoire et cesse à l’arrêt des prises.

ATTENTION : L'association de poppers et de Viagra ® peut avoir des conséquences mortelles. Il faut aussi éviter le Lévitra ® et le Cialis ®,

produits de « type Viagra ® » mais plus récents.

ATTENTION également à l’association avec l’ecstasy.

L’expérimentation de produits licites et illicites à 17-18 ans en 2003, en France : Filles Garçons Ensemble alcool 92,8 % 93,8 % 93,3 %

tabac 79,3 % 75,9 % 77,6 % cannabis 49,7 % 56,2 % 53,0 % médicaments

psychotropes 37,9 % 15,5 % 26,5 % produits à

inhaler 4,1 % 5,2 % 4,7 % poppers 3,7 % 5,3 % 4,5 % champignons

hallucinogènes 2,6 % 5,9 % 4,3 % ecstasy 3,0 % 5,2 % 4,2 % amphétamines 1,5 % 3,0 % 2,3 % cocaïne 1,7 % 2,8 % 2,3 %

LSD 0,9 % 1,9 % 1,4 %

héroïne 0,8 % 1,3 % 1,1 % crack 0,7 % 1,0 % 0,9 % Kétamine 0,4 % 0,7 % 0,6 % Subutex® 0,6 % 0,9 % 0,8 %

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