• Aucun résultat trouvé

Effets (ecstasy et dérivés) en général 6 à 8 heures et jusqu’à 20 heures :

Dans le document ... sans "voir la drogue partout", (Page 74-77)

Les effets apparaissent 20 à 60 minutes après la prise d’ecstasy. Ils persistent « en plateau » durant 2 ou 3 heures puis diminuent progressivement : c’est la « descente » décrite assez souvent comme pénible. Outre une action anorexigène, la substance possède également des propriétés euphorisantes, diminue l’agressivité contre autrui (dans les raves parties, la musique est violente mais les phénomènes de violence sont rares), permet une meilleure communication avec l’entourage (désinhibition) et accroît la perception des émotions.

… Une belle collections de pilules de type ecstasy.

Un comprimé d'ecstasy acheté à l'unité vaut en moyenne 11,3 euros en France en 2002.

On lui attribue également des propriétés aphrodisiaques... d’où son nom de pilule de l’amour. En fait, elle "féminise" les rapports (caresses, sensualité avec moins d'intérêt pour la pénétration).

La réputation d’innocuité du MDMA est totalement erronée, il peut induire des crises cardiaques foudroyantes et, en cas de prises répétées, des lésions irréversibles des neurones. Chez l’animal, on note des lésions anatomiques de voies nerveuses impliquant la sérotonine.

On a mis en évidence un phénomène de tolérance qui conduit certains usagers à consommer une dizaine de comprimés par soirée ce qui, bien évidemment, accroît la fréquence et la gravité des symptômes observés.

Il ne semble pas exister de phénomène de dépendance physique ni d'accoutumance mais la dépendance psychique est souvent sévère (1999).

Principaux effets recherchés par la prise d’ecstasy :

ouverture d'esprit, loquacité.

confiance en soi.

rapprochement avec les autres.

insouciance, acceptation.

sensualité et accroissement des performances sexuelles.

euphorie, bonheur.

Principaux effets secondaires de la prise d’ecstasy :

Stade initial de l’intoxication agitation, logorrhée. Irritabilité avec instabilité dans les périodes d'abstinence.

insomnie avec asthénie intense le jour suivant la prise,

tremblements et réflexes exagérés.

moiteur de la mains/sueur, sensation de chaud et froid.

sécheresse buccale et déshydratation corporelle

conduisant à une soif intense. Le sujet absorbe souvent tellement d’eau qu’il peut s’ensuivre une

« intoxication par l’eau » avec hyponatrémie (= diminution du taux de sodium dans le sang)... qui peut être mortelle. Il existe en conséquence des envies impérieuses d’uriner.

grincements de dents (= bruxisme)... même à la 1ère prise d’ecstasy.

mydriase (= dilatation des pupilles).

des hallucinations peuvent survenir dès la 1ère fois.

Intoxication confirmée hyperactivité désorganisée, fatigue.

perte d’appétit fréquente (anorexie) associée à une perte de poids, douleurs abdominales, nausées, vomissements.

raideur des mâchoires, crampes musculaires.

troubles de la coordination motrice (attention à la conduite automobile).

congestion faciale. Sueurs et température.

mydriase, palpitations, accélération du rythme cardiaque et hypertension artérielle, accélération du rythme respiratoire (= hyperpnée).

Comprimés d'Ecstasy(photo AFP).

L'administration de MNDA chez la souris entraîne une diminution des défenses immunitaires (réduction de la réponse

lymphoproliférative à un agent mitogène, du % de lymphocytes T matures et du ratio lymphocytes CD4/CD8.

Travaux italiens de 1999.

Intoxication sévère

mydriase, tachycardie, hypertension, infarctus.

angoisse, manifestations psychotiques avec hallucinations et attaques de panique pouvant conduire à des violences y compris contre soi-même.

hyperthermie souvent supérieure à 40 °C.

un état comateux avec des convulsions est possible en particulier chez les passeurs après rupture intradigestive du sac qu’ils ont ingéré.

Remarques :

* des décès ont été rapportés (par hyperthermie maligne ou par collapsus ou encore par insuffisance rénale aiguë ...) pour une prise unique de 100 mg.

* les accidents de la route sont fréquents sous ecstasy.

Secourisme et traitements qui relèvent du médecin ... :

Tout consommateur

d’amphétamines (et particulièrement d’ecstasy) présentant une hyperthermie (fièvre) et des signes de déshydratation doit être hospitalisé

Secouriste :

* En cas d’absorption buccale récente : faire vomir. * En cas de déshydratation : faire boire de l'eau.

* Faire mâcher du chewing-gum pour limiter les problèmes de contracture de la mâchoire.

* En cas de perte de conscience : après contrôle des fonctions respiratoire et cardiaque, mise en position latérale de sécurité.

* Appeler le SAMU.

Médecin :

le traitement n’est pas spécifique de l’intoxication. Il vise essentiellement à éviter les complications de la prise d’amphétamines.

* Oxygénothérapie en SMUR. Intubation trachéale et ventilation artificielle si troubles de conscience et/ou état de mal convulsif.

* si la prise d’amphétamines est récente, il est possible en service hospitalier d’utiliser le charbon activé (50 g) qui s’oppose avec efficacité à l’absorption des amphétamines.

* le traitement de l’agitation fait intervenir des benzodiazépines en intramusculaire ou en intraveineux (Valium par exemple) que le médecin peut, en cas d’hallucinations, potentialiser par les phénothiazines en I.M. (Largactil par exemple). Autres possibilités : le Droleptan  intramusculaire ou le Loxapac  intramusculaire.

* l’hypertonie musculaire est traitée à l’hôpital par le Dantrium  (un myorelaxant contenant du Dantrolène) en intraveineux.

* le traitement de l’hyperthermie s’effectue au domicile par hydratation et refroidissement externe à l’aide de linges mouillés. Si cette méthode s’avère insuffisante on emploie de plus, en milieu hospitalier, des phénothiazines qui agissent sur les centres thermorégulateurs.

* le traitement des convulsions fait appel aux benzodiazépines : au domicile Valium  en IM ou IV et à l’hôpital Rivotril  en intraveineux initial puis par perfusion continue.

* l’hypertension cède souvent avec la sédation mais exige parfois un traitement particulier : au domicile Adalate en sublingual ou Loxen  en prise buccale. A l’hôpital, Loxen  injectable puis perfusion continue de cette même substance ou Trandate  injectable dans les mêmes conditions.

* les troubles du rythme ventriculaire sont traités, en milieu hospitalier, par le Xilocard  en intraveineux.

Cf. 1. « Le concours médical », « Intoxication aiguë par les amphétamines » Dr J.M. Guérin - 19/04/1997.

2. « Le Généraliste» du 21 août 1997 : « Intoxication à l’ecstasy et aux amphétamines » Dr V. Danel.

.

Une enquête menée dans les lycées parisiens montre que la proportion d'élèves ayant déjà essayé l'ecstasy est passée de 0,1 % en 1991 à

3 % en 1998. La tendance se poursuit puisqu'en 2000, parmi les garçons de 19 ans :

3,7 % ont expérimenté l'ecstasy et 6,7 % ont expérimenté les amphétamines.

Entre 2000 et 2002, le nombre de jeunes gens ayant expérimenté (en France) l'ecstasy a

doublé ; tel est également le cas pour la cocaïne.

Le lien entre l'usage de ces produits et les fêtes techno est très net (Cf. rapport au sénat en

2003).

http://www.senat.fr/rap/r02-321-1/r02-321-15.html

L’amphétamine, ses

Dans le document ... sans "voir la drogue partout", (Page 74-77)