Correction du devoir surveillé n ◦ 3
1. a. À l’aide de la calculatrice, on trouveA2−3A=
−2 0 0
0 −2 0
0 0 −1
i.e. A2−3A=−2I3 . b. Ainsi, A(A−3I3) = −2I3 donc A×h−12(A−3I3)i = I3 donc A est inversible et
A−1 =−12(A−3I3) soit encore A−1 =−12A+32I3 . 2. Soit la proposition,Pn : «An =rnA+snI3 » pour n∈N.
Étant donné que A0 =I3 et que r0A+s0I3 = 0A+ 1I3 =I3, la proposition P0 est vraie.
Supposons que Pk soit vraie pour un certain k ∈N. Alors,
Ak+1 =Ak×A= (rkA+skI3)×A=rkA2+skA.
Or, d’après la question 1.a, A2−3A=−2I3 donc A2 = 3A−2I3 et ainsi Ak+1 =rk(3A−2I3) +skA= (3rk+sk)A−2rkI3 =rk+1A+sk+1I3
donc Pk+1 est vraie.
On a donc montré par récurrence que, pour tout n∈N, An=rnA+snI3 . 3. Soit n∈N. Alors,
Cn+1 = rn+1 sn+1
!
= 3rn+sn
−2rn
!
= 3 1
−2 0
!
× rn sn
!
=BCn
en posant B = 3 1
−2 0
!
.
4. a. Le déterminant de P est detP = 1×(−1)−(−2)×1 = 16= 0 donc P est inversible et P−1 = 1
1
−1 −1
2 1
!
i.e. P−1 = −1 −1
2 1
!
. b. À l’aide de la calculatrice, on trouve P DP−1 =B . 5. a. Soit la proposition Qn : «Bn=P DnP−1» pour n ∈N.
CommeB0 =I3 et P D0P−1 =P I3P−1 =P P−1 =I3, la propositionQ0 est vraie.
Supposons que Qk soit vraie pour un certain k∈N. Alors, d’après la question 4.b,
Bk+1 =Bk×B = (P DkP−1)(P DP−1) = P Dk(P−1P)DP−1
=P DkI3DP−1 =P DkDP−1 =P Dk+1P−1 donc Qk+1 est vraie.
On a donc démontré par récurrence que, pour tout n∈N, Bn=P DnP−1 .
b. Soit n ∈N. Alors, comme D est diagonale, Dn = 1 0 0 2n
!
et donc
Bn= 1 1
−2 −1
! 1 0 0 2n
! −1 −1
2 1
!
= 1 2n
−2 −2n
! −1 −1
2 1
!
= −1 + 2×2n −1 + 2n 2−2n×2 2−2n
!
.
c’est-à-dire pour toutn ∈N, Bn= 2n+1−1 2n−1 2−2n+1 2−2n
!
. 6. Soit n∈N. Alors, puisque r0 = 0 et s0 = 1,
rn sn
!
=Cn=BnC0 = 2n+1−1 2n−1 2−2n+1 2−2n
! 0 1
!
= 2n−1 2−2n
!
.
Ainsi, pour tout n∈N, rn= 2n−1 et sn= 2−2n .
7. Il s’ensuit que, pour tout n∈N, An= (2n−1)A+ (2−2n)I3 i.e.
An =
2−2n −(2n−1) 2n−1
2n−1 2(2n−1) + (2−2n) −(2n−1)
−(2n−1) −(2n−1) 2(2n−1) + (2−2n)
donc, pour toutn ∈N, An =
2−2n 1−2n 2n−1 2n−1 2n 1−2n 1−2n 1−2n 2n
.
8. Soit n ∈ N∗. Alors, An = rnA+ snI3 donc, comme rn = 2n − 1 6= 0 (car n ≥ 1), A= r1
nAn− srn
nI3. Dès lors, An+1 =rn+1A+sn+1I3 =rn+1
1 rn
An− sn rn
I3
+sn+1I3 = rn+1 rn
An+
sn+1− rn+1sn rn
I3
Ainsi, en multipliant par rn,
rnAn+1−rn+1An = (rnsn+1−rn+1sn)I3 donc
An[rnA−rn+1I3] = (rnsn+1−rn+1sn)I3. Or,
rnsn+1−rn+1sn= (2n−1)(2−2n+1)−(2n+1−1)(2−2n)
= 2n+1−22n+1−2 + 2n+1−2n+2+ 22n+1+ 2−2n
= 2×2n+1−2n+2−2n= 2n+2−2n+2−2n
=−2n 6= 0 donc
An
−rn
2nA+rn+1 2n I3
=I3
ce qui prouve queAn est inversible et que (An)−1 =cnA+dnI3 avec cn =−rn
2n = 1−2n
2n = 2−n−1 et
dn= rn+1
2n = 2n+1−1
2n = 2−2−n.
De plus, si n = 0, alors An = A0 = I3 et donc son inverse est I3 et l’égalité (An)−1 = (2−n−1)A+ (2−2−n)I3 reste vraie puisque (2−0−1)A+ (2−2−0)I3 = 0A+ 1I3 =I3. Ainsi, pour tout n∈N, An est inversible et (An)−1 = (2−n−1)A+ (2−2−n)I3 . Remarque. — En convenant de poser, pour tout entiern <0,An= (A−n)−1, les questions 7. et 8. montrent que
∀n∈Z, An= (2n−1)A+ (2−2n)I3 .