Lycée Benjamin Franklin PTSI−2014-2015
D. Blottière Mathématiques
Correction du devoir surveillé n°3
Exercice 1
• Transformation de l’inéquation donnée
L’expression cos(x)−p
3sin(x) est de la forme
acos(x)+bsin(x)=c
oùa,b,c sont des paramètres et oùx∈]−π,π]. Nous appliquons la démarche vue en cours, pour la transformer.
Le nombre complexez=1−ip
3 a pour moduleq 12+¡
−p 3¢2
=2.
1−ip
3 = 2×1 2ס
1−ip 3¢
= 2 Ã1
2−i p3
2
!
= 2³ cos³
−π 3
´ +isin³
−π 3
´´ £
cf. valeurs remarquables de cos et sin¤
= 2cos³
−π 3
´
+2isin³
−π 3
´.
Puisque la forme algébrique d’un nombre complexe est unique 1=2cos³
−π 3
´ et −p
3=2sin³
−π 3
´.
Ainsi six∈]−π,π]
cos(x)−p
3 sin(x) = 2cos³
−π 3
´cos(x)+2sin³
−π 3
´sin(x)
= 2cos³ x+π
3
´ £
cf. formules d’addition pour cos¤ .
Donc six∈]−π,π] alors
(I) : cos(x)−p
3sin(x)≤1 ⇐⇒ cos³ x+π
3
´
≤1 2.
• Résolution d’une inéquation auxiliaire
Nous introduisons la variable auxiliaireX:=x+π
3 et nous remarquons que x∈]−π,π] ⇐⇒ X∈
¸
−2π 3 ,4π
3
¸ . Nous résolvons l’inéquation auxiliaire
¡I′¢
: cos(X)≤1 2 d’inconnueX∈
¸
−2π 3 ,4π
3
¸
, en nous appuyant sur le cercle trigonométrique.
−1 −0.5 0.5 1
−1
−0.5 0.5 1
0
ρ
³4π 3
´
=ρ
³
−2π3
´
ρ¡π 3¢
ρ¡
−π3¢ +
Sol(I′)=
¸
−2π 3 ,−π
3
¸
∪
·π 3,4π
3
¸
• Conclusion
Comme
X∈
¸
−2π 3 ,−π
3
¸
∪
·π 3,4π
3
¸
⇐⇒ x+π 3∈
¸
−2π 3 ,−π
3
¸
∪
·π 3,4π
3
¸
⇐⇒ x∈
¸
−π,−2π 3
¸
∪[0,π]
l’ensemble solution de (I) est
Sol(I)=
¸
−π,−2π 3
¸
∪[0,π] .
Exercice 2
• De l’injectivité de f
Commef(−1)=(−1)4=1=14=f(1), le nombre 1 possède deux antécédents parf dansR. Par suite,f n’est pas injective.
• De la surjectivité de f
Nous démontrons quef n’est pas surjective, en raisonnant par l’absurde. Supposonsf surjective. Alors
−1 (tout réel strictement négatif aurait convenu) possède (au moins) un antécédent parf dansR. Soit xun tel. Alors
x∈R et x4= −1.
Le carré d’un réel est positif ou nul etx4est le carré d’un réel (dex2). Doncx4≥0, ce qui contredit x4= −1.
• De l’injectivité de g
L’application g n’est pas injective. L’argument donné pour la non injectivité def s’applique mutatis mutandis.
• De la surjectivité de g
Nous établissons quegest surjective, précisément nous démontrons que tout élémentz′deCpossède (au moins) un antécédent dansCparg. Pour cela, nous scindons l’étude en deux parties, suivant quez′ soit nul ou non (0 n’a pas de forme exponentielle).
— Commeg(0)=0, le nombrez′=0 possède un antécédent dansCparg(0 lui-même).
— Soitz′∈C∗. Alorsz′s’écrit
z′=¯
¯z′¯
¯eiArg(z′).
Nous vérifions que
z:= 4p
|z′|ei
Arg(z′)
4 ∈C
satisfait
g(z)=z4= µ
4p
|z′|ei
Arg(z′)
4
¶4
=¯
¯z′¯
¯eiArg(z′)=z′. En d’autres termes,z, ainsi défini, est un antécédent dez′dansCparg.
Exercice 3
• Preuve de la bijectivité de f Nous démontrons
∀(y1,y2)∈R2, ∃!(x1,x2)∈R2, f(x1,x2)=(y1,y2).
Soit (y1,y2)∈R2fixé. Soit (x1,x2)∈R2.
f(x1,x2)=(y1,y2) ⇐⇒ (x1−2x2,−3x1+4x2)=(y1,y2)
⇐⇒
½ x1 − 2x2 = y1
−3x1 + 4x2 = y2
£égalité dans un produit cartésien d’ensembles¤
⇐⇒
½ 1 x1 − 2x2 = y1
−2x2 = 3y1 + y2 [L2←L2+3L1]
⇐⇒
½ x1 − 2x2 = y1
x2 = −32y1 − 12y2 £
L2← −12L2¤
⇐⇒
½ x1 = −2y1 − y2 [L1←L1+2L2]
x2 = −32y1 − 12y2
L’équationf(x1,x2)=(y1,y2) d’inconnue (x1,x2)∈R2possède donc une unique solution
¡−2y1−y2,−32y1−12y2¢ .
• Calcul de l’application f−1, réciproque de l’application bijective f Par définition, l’applicationf−1est
¯¯
¯¯
f−1 : R2 → R2
(y1,y2) 7→ l’unique solution de l’équationf(x1,x2)=(y1,y2) d’inconnue (x1,x2)∈R2. D’après la résolution d’équation effectuée ci-dessus, nous savons
¯¯
¯¯
f−1 : R2 → R2
(y1,y2) 7→ ¡
−2y1−y2,−32y1−12y2¢ .
Exercice 4
• De l’injectivité de f Nous démontrons
∀(x1,x2)∈E2, f(x1)=f(x2)=⇒x1=x2.
Soit (x1,x2)∈E2. On suppose quef(x1)=f(x2). En appliquantf à chacun des membres (éléments de E) de l’identité précédente, il vient
f(f(x1))=f(f(x2)) i.e.
f◦f(x1)=f ◦f(x2).
Commef ◦f =i dE, nous en déduisons
i dE(x1)=i dE(x2) i.e.x1=x2.
• De la surjectivité de f Nous démontrons
∀y∈E, ∃x∈E, y=f(x).
Soity∈E. On cherche à déterminer un élémentxdeEtel quey=f(x). Pour cela, nous raisonnons par analyse-synthèse.
— Analyse
Supposons quexconvienne. Alors en appliquantf à chacun des membres (éléments deE) def(x)= y, il vient
f(f(x))=f(y) i.e.
f ◦f(x)=f(y).
Commef ◦f =i dE, nous en déduisons
i dE(x)=f(y)
i.e.x=f(y). À la fin de cette analyse, nous avons obtenu un unique1candidat :x=f(y).
— Synthèse
Vérifions six=f(y) convient. Tout d’abord,x∈E(car l’ensemble d’arrivée def estE). Il reste alors à calculerf(x) pour voir s’il égaley.
f(x) = f(f(y)) [définition dex]
= f ◦f(y) £
définition du produit de composition¤
= i dE(y) £
f ◦f =i dE¤
= y [définition dei dE]
— Conclusion
Il existe un (unique)x∈E(qui vautf(y)) tel quey=f(x).
• De la bijectivité de f
L’applicationf est injective et surjective, d’après ce qui précède. Elle est donc bijective.
• Calcul de l’application f−1, réciproque de l’application bijective f (par deux méthodes)
— Première méthode
En composant avecf−1par la gauche chacun des membres de l’identitéi dE=f ◦f, il vient f−1◦i dE
| {z }
f−1
=f−1◦(f ◦f).
Le produit de composition étant associatif, nous en déduisons
f−1=
f−1◦f
| {z }
idE
◦f.
puis
f−1=f.
— Deuxième méthode
Par définition, l’application f−1est
¯¯
¯¯
f−1 : E → E
y 7→ l’unique solution de l’équationf(x)=yd’inconnuex∈E. D’après l’étude de la surjectivité def, nous savons que
¯¯
¯¯
f−1 : E → E
y 7→ f(y).
En d’autres termes,f−1=f.
1. Remarquons que l’unicité fournit une autre preuve de l’injectivité def.
Exercice 5
A,B,Calignés ⇐⇒ −→
AB//−→
AC
⇐⇒ ¡ z2−z¢ ³
z3−z´
=³ z2−z´ ¡
z3−z¢
[cf. cours]
⇐⇒ ¡ z2−z¢ ¡
z3−z¢
=¡ z2−z¢ ¡
z3−z¢ £
propriétés algébriques de la conjugaison¤
⇐⇒ z(z−1)z¡ z2−1¢
=z¡ z−1¢
z¡ z2−1¢
⇐⇒ |z|2(z−1)¡ z2−12¢
= |z|2¡ z−1¢ ¡
z2−12¢
=0 £
z z= |z|2¤
⇐⇒ |z|2(z−1)¡ z−1¢ ¡
z+1¢
= |z|2¡ z−1¢
(z−1) (z+1) £
3èmeidentité remarquable¤
⇐⇒ |z|2|z−1|2¡ z+1¢
= |z|2|z−1|2(z+1) £¡
z−1¢
(z−1)= |z−1|2¤
⇐⇒ |z|2|z−1|2¡¡
z+1¢
−(z+1)¢
=0
⇐⇒ −2i|z|2|z−1|2Im(z)=0 £
z−z=2iIm(z)¤
⇐⇒
z=0 ou
z=1 ou
z∈R
£intégrité deC, séparation du module, critère pour être réel¤
⇐⇒ z∈R
L’ensemble des nombres complexesztels queA,B,Csont alignés est doncR.
Exercice 6
1. Une forme exponentielle de−2iest 2e−iπ2. L’applicationf se réécrit donc
¯¯
¯¯
f : C → C
z 7→ 2e−iπ2z+1−i. Nous en déduisons la décomposition
f =t−→w◦h(O,2)◦r³ O,−π
2
´
oùr³ O,−π
2
´est la rotation de centreOet d’angle−π2
¯¯
¯¯
¯ r³
0,−π 2
´ : C → C
z 7→ e−iπ2z h(O,2) est l’homothétie de centreOet de rapport 2
¯¯
¯¯
h(O,2) : C → C
z 7→ 2z ett−→west la translation de vecteur→−wd’affixe 1−i.
¯¯
¯¯
t−→w : C → C z 7→ z+1−i. 2. Nous proposons deux démonstrations de la bijectivité def.
• Première démonstration
D’après le cours, chacune des applicationsr³ 0,−π
2
´,h(O,2) ett−→west bijective. La fonction
f =t−→w◦h(O,2)◦r³ O,−π
2
´
est donc bijective, comme composée d’applications bijectives.
• Deuxième démonstration Soitz′∈Cfixé.
f(z)=z′ ⇐⇒ 2e−iπ2z+1−i=z′
⇐⇒ z=1 2eiπ2¡
z′−1+i¢
⇐⇒ z=1
2eiπ2z′−1 2−1
2i h
eiπ2 =i i.
L’équationf(z)=z′d’inconnuez∈Cpossédant une unique solution et ce, quel que soitz′∈C, nous en déduisons la bijectivité def.
3. • Première méthode pour calculer f−1 L’applicationr³
O,−π 2
´est bijective et son application réciproque est la rotation de centreOet d’angle
π2 ¯
¯¯
¯¯
¯ r³
O,−π 2
´−1
=r³ O,π
2
´ : C → C
z 7→ eiπ2z
L’applicationh(O,2) est bijective et son application réciproque est l’homothétie de centreOet de rapport1
2 ¯
¯¯
¯¯
¯¯
h(O,2)−1=h µ
O,1 2
¶
: C → C
z 7→ 1 2z
L’applicationt−→w est bijective et son application réciproque est la translation de vecteur−−→w
¯¯
¯¯
¡t−→w
¢−1
=t−−→w : C → C z 7→ z−1+i De l’identitéf =t−→w◦h(O,2)◦r³
O,−π 2
´, nous déduisons alors
f−1 = ³
t−→w◦h(O,2)◦r³ O,−π
2
´´−1
= r³ O,−π
2
´−1
◦h(O,2)−1◦¡ t−→w
¢−1
= r³ O,π
2
´
◦h µ
O,1 2
¶
◦t−−→w.
Notons que ce calcul nous livre également une interprétation géométrique def−1.
• Deuxième méthode pour calculer f−1
Par définition, l’application f−1est
¯¯
¯¯
f−1 : C → C
z′ 7→ l’unique solution de l’équationf(z)=z′d’inconnuez∈C.
D’après la résolution d’équation effectuée dans la deuxième démonstration de la bijectivité de f, nous pouvons expliciter f−1
¯¯
¯¯
¯
f−1 : C → C
z′ 7→ 1
2eiπ2z′−1 2−1
2i.
• De la cohérence des deux expressions de f−1obtenues
Vérifions si les deux expressions def−1coïncident. Soitz′∈C. r³
O,π 2
´
◦h µ
O,1 2
¶
◦t−−→w
¡z′¢
=r³ O,π
2
´
◦h µ
O,1 2
¶¡
z′−1+i¢
=r³ O,π
2
´ µ1 2z′−1
2+1 2i
¶
=1
2eiπ2z′−1 2eiπ2+1
2i eiπ2
| {z }
1 2e
iπ 2z′−1
2− 1 2icarei
π2 =i
4. L’ensembleD:={z∈C :|z−1| ≤1} est le disque fermé de centre le pointAd’affixe 1 et de rayon 1.
−2 −1 1 2 3
−2
−1 1 2
0
A D
5. On rappelle (cf. question 1) que nous savons
f =t−→w◦h(O,2)◦r³ O,−π
2
´. L’image deDparr³
O,−π 2
´est le disqueD′de centre le pointA′:=r³ 0,−π
2
´(A), qui a pour affixe−i, et de rayon 1 (une rotation préserve les longueurs).
−2 −1 1 2 3
−2
−1 1 2
0
A
A′ D
D′
L’image deD′parh(O,2) est le disqueD′′de centre le pointA′′:=h(O,2) (A′), qui a pour affixe−2i, et de rayon 2 (une homothétie de rapportk∈R∗multiplie les longueurs par|k|d’après le théorème de Thalès).
−3 −2 −1 1 2 3
−5
−4
−3
−2
−1 1 2
0
A
A′
A′′
D
D′
D′′
L’image deD′′part−→w, est le disqueD′′′de centre le pointA′′′:=t−→w(A′′), qui a pour affixe 1−3i, et de rayon 2 (une translation préserve les longueurs).
−3 −2 −1 1 2 3 4
−6
−5
−4
−3
−2
−1 1 2
0
A
A′
A′′
A′′′
D
D′
D′′
D′′′
Nous observons
f(D)=t−→w
³h(O,2)³ r³
O,−π 2
´(D)´´
=t−→w
¡h(O,2)¡ D′¢¢
=t−→w
¡D′′¢
=D′′′. Comme une équation du disque ferméD′′′est
|z−1+3i| ≤2 nous pouvons poser la conjecture
f(D)={z∈C:|z−1+3i| ≤2} . 6. Nous raisonnons par double inclusion.
⊂ Démontronsf(D)⊂{z∈C:|z−1+3i| ≤2}.
Soitz′∈f(D). Il existez∈Dtel quez′=f(z). On a donc (⋆) |z−1| ≤1 [z∈D] (⋆⋆) z′= −2i z+1−i £
z′=f(z)¤ . Il nous faut établir|z′−1+3i| ≤2.
|z′−1+3i| = | −2i z+1−i−1+3i| [(⋆⋆)]
= | −2i| × |z−1| £
multiplicativité du module¤
= 2|z−1|
≤ 2 [(⋆)]
⊃ Démontrons {z∈C :|z−1+3i| ≤2}⊂f(D).
Soitz′∈Ctel que|z′−1+3i| ≤2. Nous souhaitons établir quez′∈f(D), i.e. qu’il existez∈Dtel que f(z)=z′. Pour cela, nous raisonnons par analyse-synthèse.
— Analyse
Si cezexiste, alors nécessairementz=f−1(z′) puisquef est bijective (cf. question 2). Nous avons donc un unique candidat
z=1
2eiπ2z′−1 2−1
2i=1 2i z′−1
2−1 2i £
question 3¤ .
— Synthèse
Commez=12i z′−12−12i vérifiez=f−1(z′), nous savons quez′=f(z). Il nous reste à vérifier si z∈D, i.e. si|z−1| ≤1.
|z−1| =
¯¯
¯¯ 1 2i z′−1
2−1 2i−1
¯¯
¯¯
=
¯¯
¯¯ 1 2i z′−3
2−1 2i
¯¯
¯¯
=
¯¯
¯¯ 1 2iס
z′+3i−1¢¯
¯¯
¯
=
¯¯
¯¯ 1 2i
¯¯
¯¯×¯
¯z′+3i−1¯
¯ £
multiplicativité du module¤
= 1 2
¯¯z′+3i−1¯
¯
≤ 1 £
|z′−1+3i| ≤2¤
— Conclusion
Le nombre complexez=12i z′−12−12iest un élément deDtel quef(z)=z′. Par suite,z′∈f(D).
Exercice 7
Pour conjecturerf−1([0,3]), nous considérons la représentation graphiqueCf def. Comme pour toutx∈R, x2−4x+3=(x−2)2−1=(x−3)(x−1)
Cf est une parabole, « tournée vers le haut », d’axe de symétrie la droite d’équationx=2, de sommet le point S(2,−1), qui coupe l’axe des abscisses en les points d’abscisses 1 et 3.
Ensuite
• nous marquons tous les points communs àCf et à la bandeB:={(x,y)∈R2 : 0≤y≤3} ;
• nous projetons orthogonalement les points deCf ∩Bsur l’axe des abscisses, qui correspond à l’en- semble de départ def, pour marquer leurs antécédents.
−2 −1 1 2 3 4 5 6
−2
−1 1 2 3 4
0
S
Cf
B
S
Nous conjecturons donc
f−1([0,3])=[0,1]∪[3,4].
Nous raisonnons par double inclusion pour établir la conjecture précédente.
⊂ Démontronsf−1([0,3])⊂[0,1]∪[3,4].
Soitx∈f−1([0,3]). Alorsf(x)∈[0,3], i.e.
0≤f(x)=(x−2)2−1≤3.
De cette inégalité, nous déduisons
1≤(x−2)2≤4 puis
1≤ |x−2| ≤2 car la fonction racine carrée est croissante surR
≥0etp
X2= |X|, pour toutX∈R. Pour poursuivre, nous scindons l’étude en deux parties, pour simplifier|x−2|.
• Cas oùx−2≥0, i.e. cas oùx≥2.
Alors|x−2| =x−2, donc 1≤ |x−2| ≤2 si et seulement si 1≤x−2≤2. On en déduit 3≤x≤4.
• Cas oùx−2<0, i.e. cas oùx<2.
Alors|x−2| = −(x−2)=2−x, donc 1≤ |x−2| ≤2 si et seulement si 1≤2−x≤2. On en déduit 0≤x≤1.
Doncx∈[3,4] oux∈[0,1], i.e.x∈[0,1]∪[3,4].
⊃ Démontrons [0,1]∪[3,4]⊂f−1([0,3]).
Soitx∈[0,1]∪[3,4]. Montronsx∈f−1([0,3]), i.e.f(x)=(x−2)2−1∈[0,3].
• Cas oùx∈[0,1].
Alors 0≤x≤1, donc−2≤x−2≤ −1. La fonction carrée étant décroissante surR≤0, nous en dédui- sons
1≤(x−2)2≤4 et par suite 0≤f(x)=(x−2)2−1≤3.
• Cas oùx∈[3,4].
Alors 3≤x≤4, donc 1≤x−2≤2. La fonction carrée étant croissante surR
≥0, nous en déduisons 1≤(x−2)2≤4
et par suite 0≤f(x)=(x−2)2−1≤3.
Quel que soit le cas, nous avons établif(x)∈[0,3].
Exercice 8
1. On remarque
n−1
n+2=n+2−2−1
n+2 =1− 3 n+2
pour toutn∈N. Nous en déduisons queAest l’ensemble des termes de la suite µ
1− 3 n+2
¶
n∈N
qui est clairement croissante. Nous conjecturons alors queAadmet un minimum, et que ce dernier est le premier terme de la suite précédente, i.e.
1− 3 0+2= −1
2.
Démontrons cette conjecture, i.e.−12∈Aet−12est un minorant deA.
• Lors de la recherche de la conjecture, nous avons établi−12∈A.
• Soitn∈N. De
n−1 n+2−
µ
−1 2
¶
=2(n−1)+(n+2) 2(n+2) = 3n
2(n+2)≥0 nous déduisonsnn−+12≥ −12. Ainsi,−12est un minorant deA.
PuisqueApossède un minimum,Apossède une borne inférieure et de plus inf(A)=min(A)= −12. 2. L’ensembleAest non vide, puisque−12∈A. D’autre part, nous pouvons réécrireAsous la forme suivante
A=
½ 1− 3
n+2 :n∈N
¾ .
La quantitén3+2étant positive pour toutn∈N, nous en déduisons que 1 majore l’ensembleA. La partie AdeRest non vide et majorée. Par la propriété de la borne supérieure,Aadmet donc une borne supé- rieure.
3. La partieAdeRest l’ensemble des termes de la suite¡ 1−n3+2¢
n∈N. Nous avons déjà observé que cette suite est croissante. Sa limite (en un sens « intuitif ») étant 1, nous conjecturons sup(A)=1.
Pour démontrer cette conjecture, nous allons établir les deux propriétés suivantes (cf. critère pour être une borne supérieure).
(1) ∀n∈N, 1− 3 n+2≤1
(2) ∀ε∈R>0, ∃nε∈N, 1− 3
nε+2>1−ε.
La propriété (1) est l’expression formelle de l’assertion « 1 est un majorant deA». Elle a déjà été établie à la question précédente. Passons à (2).
Soitε∈R
>0. Démontrons qu’il existenε∈Ntel que 1− 3
nε+2>1−ε.
Soitn∈N. 1− 3
n+2>1−ε ⇐⇒ 3 n+2<ε
⇐⇒ n+2 3 >1
ε [la fonction inverse est strictement décroissante surR>0]
⇐⇒ n>3 ε−2
En appliquant la propriété Archimédienne deR, nous obtenons qu’il existenε∈Ntel quenε>3 ε−2. De la chaîne d’équivalences précédente, nous déduisons alors
1− 3
nε+2>1−ε.
Exercice 9
1. Soitx∈R. Démontrer−2≤xx2++11≤2 revient à démontrer deux inégalitésxx2++11≤2 et−2≤xx2++11.
• Démontrons xx2+1
+1≤2, i.e. 2−xx2+1
+1≥0. L’assertion découle de 2− x+1
x2+1=2(x2+1)−(x+1)
x2+1 =2x2−x+1 x2+1 = 2
x2+1 µ
x2−x 2+1
2
¶
= 2 x2+1
·µ x−1
4
¶2
+ 7 16
¸
et du fait qu’un carré de réel est positif ou nul.
• Démontrons−2≤xx2++11, i.e. 0≤xx2++11+2. L’assertion découle de x+1
x2+1+2=x+1+2(x2+1)
x2+1 =2x2+x+3 x2+1 = 2
x2+1 µ
x2+x 2+3
2
¶
= 2 x2+1
·µ x+1
4
¶2
+23 16
¸
et du fait qu’un carré de réel est positif ou nul.
2. Soitε∈R
>0. Nous avons à établir l’existence d’un réel strictement positifαtel que pour toutx∈R
|x−2| ≤α=⇒ ¯
¯f(x)−1¯
¯≤ε.
Considérons un réelx.
¯¯f(x)−1¯
¯ =
¯¯
¯¯ x+3 x2+1−1
¯¯
¯¯
=
¯¯
¯¯
x+3−(x2+1) x2+1
¯¯
¯¯
=
¯¯
¯¯
−x2+x+2 x2+1
¯¯
¯¯
Comme
−x2+x+2= −¡
x2−x−2¢
= −
·µ x−1
2
¶2
−9 4
¸
= −
·µ x−1
2
¶2
− µ3
2
¶2¸
= −(x−2) (x+1) nous pouvons écrire
¯¯f(x)−1¯
¯ =
¯¯
¯¯
−(x−2) (x+1) x2+1
¯¯
¯¯
= | −1| ×
¯¯
¯¯ x+1 x2+1
¯¯
¯¯× |x−2| £
multiplicativité de la valeur absolue¤
=
¯¯
¯¯ x+1 x2+1
¯¯
¯¯× |x−2|. L’inégalité de la question 1 peut se réécrire¯
¯¯xx2+1 +1
¯¯
¯≤2. Nous en déduisons
¯¯f(x)−1¯
¯≤2|x−2|.
Ainsi, si|x−2| ≤ε2, alors¯
¯f(x)−1¯
¯≤ε. En conséquenceα:=ε2convient.
Exercice 10
def factorielle(n):
if n<0: #On traite le cas où n est strictement négatif.
return 0
else: #On traite le cas où n est entier naturel.
resultat=1 #Initialisation de la variable servant au calcul de n!
for k in range(n): #On calcule n! avec la relation de récurrence.
resultat=resultat*(k+1) return resultat
Exercice 11
def max_liste(L):
longueur=len(L) #Longueur de la liste L.
if longueur==0: #On traite le cas de la liste vide.
return -1 else:
maximum=0 #Initialisation de la variable pour le calcul du maximum de L.
for i in range(longueur):
if L[i]<0: #Vérification du signe.
return -1
if L[i]>maximum: #Comparaison avec le maximum "provisoire".
maximum=L[i]
return maximum