Correction du devoir surveillé 3
Questions de cours
1. Appelons (E) l’équation différentielle
∀x∈R, y0(x) = −5y(x) + 3.
• Résolvons l’équation différentielle (E), qui est une équation différentielle linéaire du premier ordre à coefficients et second membre constants.
? Résolution de l’équation homogène associée
Commençons par résoudre l’équation homogène (H)associée à (E):
∀x∈R, y0(x) + 5y(x) = 0.
L’ensemble des solutions de (H)est R −→ R
x 7−→ λe−5x
λ∈R
.
? Recherche d’une solution particulière de l’équation (E)
Comme le second membre de (E) est constant, on cherche une solution particulière constante de (E).
Soit C un réel et soit f la fonction constante égale àC.
Alors la fonction f est dérivable sur R (car elle est constante), donc on a l’équivalence suivante :
f est solution de (E)⇐⇒ ∀x∈R, f0(x) = −5f(x) + 3
⇐⇒ ∀x∈R,0 =−5C+ 3
⇐⇒C = 3 5. Ainsi, la fonction constante égale à 3
5 est une solution particulière de (E).
? Superposition
L’ensemble des solutions de (E) est alors ( R −→ R
x 7−→ λe−5x+3 5
λ∈R )
.
• Trouvons à présent toutes les solutions de (E) satisfaisant la condition ini- tiale y(0) = 2.
Lycée Pierre-Gilles de Gennes 1 Adriane Kaïchouh
Soit f une solution de (E).
Alors, d’après la résolution précédente, il existe λ ∈ R tel que pour tout x∈R, on aitf(x) =λe−5x+ 3
5. Soit λ un tel réel.
Alors on a l’équivalence suivante :
f(0) = 2⇐⇒λe−5×0+3 5 = 2
⇐⇒λ+3 5 = 2
⇐⇒λ= 7 5.
Ainsi, l’unique solution de (E) satisfaisant la condition initiale y(0) = 2 est la fonction suivante :
R−→R x7−→ 7
5e−5x+3 5, c’est-à-dire la fonction
R −→ R x 7−→ 1
5(7e−5x+ 3). 2. La fonction tangente est la fonction sin
cos .
• Comme les fonctions sinus et cosinus sont définies surR, la fonction tangente est définie sur l’ensemble suivant :
{x∈R| cos(x)6= 0}=R\ {x∈R| cos(x) = 0}
= R\nπ 2 +kπ
k ∈Z
o
= S
k∈Z
i−π
2 +kπ;π
2 +kπh .
• De plus, les fonctions sinus et cosinus sont dérivables sur R.
Ainsi, la fonction tan est dérivable sur son domaine de définition comme quo- tient de fonctions dérivables.
• Et pour tout x∈ [
k∈Z
i
−π
2 +kπ;π 2 +kπ
h, on a :
tan0(x) = 1 +tan2(x) = 1 cos2(x) .
Exercice — Un brin de géométrie
Appelons (E)l’équation suivante, d’inconnue z complexe :
|z−3|
|z−5| =
√2 2 .
• Déterminons l’ensemble de définition de l’équation (E).
? Les fonctions z 7−→z−3et z 7−→z−5sont définies sur C tout entier.
? De plus, la fonction module est définie sur C tout entier aussi, donc les composéesz 7−→ |z−3| etz 7−→ |z−5|sont définies sur C.
? Leur quotientz 7−→ |z−3|
|z−5| est donc défini sur l’ensemble suivant :
{z ∈C| |z−5| 6= 0}={z ∈C|z−56= 0} car 0 est l’unique complexe de module nul
=C\ {5}.
Ainsi, l’équation (E) est définie surC\ {5}.
• Soit z ∈C\ {5}.
Soit M le point d’affixe z dans le plan complexe.
Comme les nombres
√2
2 et |z−3|
|z−5| sont positifs, ils sont la racine de leur carré, donc on a l’équivalence suivante :
|z−3|
|z−5| =
√2 2 ⇐⇒
|z−3|
|z−5|
2
=
√2 2
!2
⇐⇒ |z−3|2
|z−5|2 = 1 2
⇐⇒2|z−3|2 =|z−5|2
⇐⇒2(z−3)(z−3) = (z−5)(z−5)
⇐⇒2(z−3) (z−3) = (z−5) (z−5)
⇐⇒2 [zz−3 (z+z) + 9] =zz−5 (z+z) + 25
⇐⇒2zz−6 (z+z) + 18 =zz−5 (z+z) + 25
⇐⇒zz−(z+z)+1 = 7+1
⇐⇒(z−1) (z−1) = 8
⇐⇒(z−1)(z−1) = 8
⇐⇒ |z−1|2 = 8
⇐⇒ |z−1|=√
8 car |z−1| est positif donc |z−1|= q
|z−1|2
⇐⇒ΩM = 2√
2, oùΩ est le point d’affixe1 dans le plan complexe
⇐⇒Le point M est sur le cercle de centreΩ et de rayon 2√ 2.
Comme |5−1| = 4 6= 2√
2, le point d’affixe 5 n’est pas sur le cercle de centre Ω et de rayon 2√
2. Autrement dit, tous les points du cercle de centre Ω et de rayon 2√ appartiennent au domaine de définition de l’équation(E). 2
Ainsi, l’ensemble des solutions de (E) est le cercle de centre Ω(1) et de rayon 2√ 2. Traçons-le.
Remarquons que la distance entre le point Ω(1) et le point A d’affixe 3 + 2i vaut 2√ 2 (d’après le théorème de Pythagore, √
2 est la longueur de la diagonale d’un carré de côté 1) : en effet, on a
ΩA=p
(1−3)2+ (0−2)2
=√ 4 + 4
=√ 8
= 2√ 2.
Donc le cercle de centre Ωet de rayon 2√
2 est le cercle de centre Ωpassant par A, ce qui nous permet de le tracer !
0
−1 Ω 2 3
−2
−1 1
2 A
2√ 2
Problème 1 — À la recherche de l’équation différentielle perdue Partie I : Étude d’une équation différentielle linéaire 1. Résolvons l’équation différentielle (E)suivante :
∀x∈R, y00(x) +y(x) = 2,
qui est une équation différentielle linéaire du second ordre à coefficients constants.
• Résolution de l’équation homogène associée
Commençons par résoudre l’équation homogène(H) associée à(E) :
∀x∈R, y00(x) +y(x) = 0.
L’équation caractéristique associée à (H) est l’équation r2+ 1 = 0,
d’inconnue r complexe.
Comme pour tout r∈C, on a :
r2 + 1 =r2−i2 = (r−i)(r+i),
les solutions de l’équation caractéristique sont i et −i, qui sont complexes conjuguées.
Ainsi, l’ensemble des solutions de (H) est : R −→ R
x 7−→ e0x[λcos(1x) +µsin(1x)]
(λ, µ)∈R2
, c’est-à-dire l’ensemble
R −→ R
x 7−→ λcos(x) +µsin(x)
(λ, µ)∈R2
.
• Recherche d’une solution particulière
Comme le second membre de l’équation (E) est constant, on cherche une solution particulière constante de (E).
Soit C un réel. Soitf la fonction constante égale àC.
Alors la fonctionf est deux fois dérivable surR(car elle est constante), donc on a l’équivalence suivante :
f est solution de (E)⇐⇒ ∀x∈R, f00(x) +f(x) = 2
⇐⇒ ∀x∈R,0 +C = 2
⇐⇒C = 2.
La fonction constante égale à 2est donc solution de l’équation (E) (et c’en est la seule solution constante).
• Superposition
L’ensemble des solutions de l’équation (E) est alors R −→ R
x 7−→ λcos(x) +µsin(x) + 2
(λ, µ)∈R2
.
2. Trouvons les solutions y de(E) vérifiant les conditions initiales
(y(0) = 5 y0(0) =−3.
Soit y une solution de l’équation différentielle (E).
D’après la question précédente, il existe un couple (λ, µ) ∈R2 tel que pour tout x∈R, y(x) =λcos(x) +µsin(x) + 2.
Soit (λ, µ) un tel couple.
Alors la fonction y est dérivable sur R(car elle est solution de (E)) et pour tout x∈R, on a :
y0(x) =−λsin(x) +µcos(x).
On a alors l’équivalence suivante : (y(0) = 5
y0(0) =−3 ⇐⇒
(λcos(0) +µsin(0) + 2 = 5
−λsin(0) +µcos(0) =−3
⇐⇒
(λ+ 2 = 5 µ=−3
⇐⇒
(λ= 3 µ=−3.
Ainsi, l’unique solution g de (E) qui vérifie les conditions initiales
(g(0) = 5 g0(0) =−3 est la fonction suivante :
g: R −→ R
x 7−→ 3cos(x)−3sin(x) + 2 . 3. Appelons (E3) l’équation g(5x) = 4−3√
2
2 , d’inconnue x réelle.
• Tout d’abord, la fonction g est définie sur R et la fonction polynomiale x7−→5x aussi, donc leur composée x7−→g(5x) est définie surR.
Ainsi, l’équation (E3)est définie sur R.
• Résolvons-la.
Soit x∈R.
Alors on a l’équivalence suivante : g(5x) = 4−3√
2
2 ⇐⇒3cos(5x)−3sin(5x) + 2 = 2−3√ 2 2
⇐⇒3cos(5x)−3sin(5x) =−3√ 2 2
⇐⇒cos(5x)−sin(5x) = −
√2 2 .
Divisons alors l’équation par2, qui est le module du nombre complexe 1−i, afin de faire apparaitre une formule de trigo.
On obtient alors l’équivalence suivante : g(5x) = 4−3√
2
2 ⇐⇒
√2
2 cos(5x)−
√2
2 sin(5x) = −
√2 2 ×
√2 2
⇐⇒cosπ 4
cos(5x)−sinπ 4
sin(5x) =−1 2
⇐⇒cos
5x+π 4
=−cosπ 3
⇐⇒cos
5x+π 4
=cos π− π
3
⇐⇒cos
5x+π 4
=cos 2π
3
⇐⇒ ∃k∈Z,
5x+ π 4 = 2π
3 + 2kπ ou 5x+ π
4 =−2π
3 + 2kπ
⇐⇒ ∃k∈Z,
5x= 5π
12 + 2kπ ou 5x=−11π
12 + 2kπ
⇐⇒ ∃k∈Z,
x= π
12+ 2kπ
5 ou x=−11π
60 +2kπ 5
. Ainsi, l’ensemble des solutions de l’équation (E3)est
π
12+ 2kπ 5
k∈Z
∪
−11π
60 +2kπ 5
k ∈Z
.
Partie II : Une petite équation fonctionnelle 4. Trouvons toutes les fonctions f:R−→R dérivables sur R telles que
∀x∈R, f0(x) +f(−x) = 2.
Pour cela, raisonnons par analyse-synthèse.
• Analyse
Soit f une fonction dérivable sur R.
Supposons que la fonctionf soit solution du problème, c’est-à-dire que :
∀x∈R, f0(x) +f(−x) = 2. (?)
? Tout d’abord, remarquons que pour tout x∈R, on a : f0(x) = 2−f(−x).
Or les fonctions f et u: x 7−→ −x sont dérivables sur R, donc la fonc- tion x 7−→ f(−x) est dérivable sur R comme composée de fonctions dérivables sur R.
Ainsi, la fonction f0 est dérivable sur R comme somme de fonctions dérivables sur R : la fonction f est donc deux fois dérivable surR.
? Dérivons alors f0 : pour tout x∈R, on a f00(x) = −u0(x)f0(u(x))
=−(−1)f0(−x)
=f0(−x)
= 2−f(−(−x)) d’après la propriété (?)appliquée à −x
= 2−f(x). Donc on a :
∀x∈R, f00(x) +f(x) = 2,
c’est-à-dire que la fonction f est solution de l’équation différentielle (E).
? D’après la question 1, il existe donc un couple (λ, µ)∈R2 tel que pour tout x∈R, on ait :
f(x) = λcos(x) +µsin(x) + 2.
Soit (λ, µ) un tel couple.
? Alors, pour tout x∈R, on a :
(f(−x) =λcos(−x) +µsin(−x) + 2 =λcos(x)−µsin(x) + 2 f0(x) =−λsin(x) +µcos(x).
Or la fonction f vérifie la propriété (?), donc on a :
∀x∈R, f0(x) +f(x) = 2, c’est-à-dire que
∀x∈R,−λsin(x) +µcos(x) +λcos(x)−µsin(x) + 2 = 2,
c’est-à-dire que
∀x∈R,(λ+µ)cos(x)−(λ+µ)sin(x) = 0, ou encore que
∀x∈R,(λ+µ)cos(x) = (λ+µ)sin(x).
? En particulier, pour x= 0, on a :
(λ+µ)cos(0) = (λ+µ)sin(0), donc λ+µ= 0, c’est-à-dire que µ=−λ.
? Finalement, pour tout x∈R, on a :
f(x) =λcos(x)−λsin(x) + 2 =λ[cos(x)−sin(x)] + 2.
Conclusion de l’analyse : si f est solution du problème, alors il existe λ∈R tel que pour toutx∈R, f(x) = λ[cos(x)−sin(x)] + 2.
• Synthèse
Soit f une fonction de R dans R.
Supposons qu’il existeλ∈R tel que pour tout x∈R, f(x) = λ[cos(x)−sin(x)] + 2.
Soit λ un tel réel.
? Alors la fonction f est dérivable surR comme somme de fonctions dé- rivables sur R.
? Pour tout x∈R, on a d’une part :
f(−x) =λ[cos(−x)−sin(−x)] + 2
=λ[cos(x) +sin(x)] + 2, et d’autre part
f0(x) = λ[−sin(x)−cos(x)]
=−λ[cos(x) +sin(x)]. Donc pour tout x∈R, on a :
f0(x) +f(−x) =−λ[cos(x) +sin(x)] +λ[cos(x) +sin(x)] + 2 = 2, donc la fonction f vérifie la propriété (?).
Conclusion de la synthèse : s’il existe λ∈ R tel que pour tout x∈ R, f(x) = λ[cos(x)−sin(x)] + 2, alors f est solution du problème.
• Conclusion
L’ensemble des fonctionsf dérivables sur R telles que pour tout x∈R, f0(x) +f(−x) = 2
est :
R −→ R
x 7−→ λ[cos(x)−sin(x)] + 2
λ∈R
.
Problème 2 — Sinusite
Partie I : Sommes alternées et quatorzièmes de tarte 1. (a) Calculons la somme z6−z5+z4−z3+z2−z+ 1 :
z6−z5+z4−z3+z2−z+ 1 =
6
X
k=0
(−1)kzk=
6
X
k=0
(−z)k.
On reconnait la somme des sept premiers termes de la suite géométrique de raison −z et de premier terme 1. Comme pour tout k ∈ Z, π
7 6= π+ 2kπ, le nombre z est différent de −1, donc la raison de la suite géométrique est différente de1.
Ainsi, la somme précédente vaut :
z6−z5+z4−z3+z2−z+ 1 = 1× 1−(−z)7 1−(−z)
= 1 +z7
1 +z car 7 est impair
= 1 + eiπ77
1 +z
= 1 +eiπ 1 +z
= 1 + (−1) 1 +z
= 0. (b) D’après la question précédente, on a :
(z6−z5+z4)−z3+z2−z+ 1 = 0,
donc
z3(z3−z2+z)−(z3−z2+z) =−1, donc
(z3−1)(z3−z2+z) =−1, donc
(1−z3)(z3−z2+z) = 1.
Or z3 =ei3π7 , donc z3 6= 1 (puisque 3π
7 est différent de 0modulo 2π).
Il s’ensuit alors que
z3−z2+z = 1 1−z3 . 2. Soitu∈C\ {1} tel que |u|= 1.
On a alors : Re
1 1−u
= 1 2
"
1 1−u+
1 1−u
#
= 1 2
1
1−u+ 1 1−u
= 1
2 × 1−u+ 1−u (1−u) (1−u)
= 1
2 × 2−u−u 1−u−u+uu
= 1
2 × 2−u−u 1−u−u+|u|2
= 1
2 × 2−u−u
1−u−u+ 1 car u est de module 1
= 1
2 ×2−u−u 2−u−u
= 1 2 .
3. D’après la formule de De Moivre, on a : cosπ
7
−cos 2π
7
+cos 3π
7
=Re eiπ7
−Re
eiπ72
+Re
eiπ73
=Re(z)−Re z2
+Re z3
=Re z−z2 +z3
= Re 1 1−z3
d’après la question 1.b).
Or |z3| = |z|3 = 1, donc d’après la question précédente appliquée à u = z3, on obtient que
Re 1 1−z3
= 1 2. Finalement, on a bien :
cosπ 7
−cos 2π
7
+cos 3π
7
= 1 2 . 4. • D’après la formule de Moivre, on a :
sinπ 7
−sin 2π
7
+sin 3π
7
=Im eiπ7
−Im
eiπ72
+Im
eiπ73
=Im(z)−Im z2
+Im z3
=Im z−z2+z3
= Im 1 1−z3
, d’après la question 1.b).
• Pour calculer la partie imaginaire de 1
1−z3, on factorise son dénominateur par l’angle moitié :
1−z3 =ei0−ei3π7
=ei3π14
e−i3π14 −ei3π14
=−ei3π14
ei3π14 −e−i3π14
=−ei3π142isin 3π 14
d’après la formule d’Euler
= 2sin 3π 14
(−i)ei3π14
= 2sin 3π 14
e−iπ2ei3π14 car −i=e−iπ2
= 2sin 3π 14
e−i2π7
= 2cos π 2 − 3π
14
e−i2π7
= 2cos 2π
7
e−i2π7 .
Donc on a : Im
1 1−z3
=Im
1 2cos
2π 7
e−i2π7
= 1 2Im
ei2π7 cos
2π 7
car 1
2 est réel
= 1
2 × Im ei2π7
cos 2π
7
car cos 2π
7
est réel
= 1 2 ×
sin 2π
7
cos 2π
7
= 1 2tan
2π 7
. D’où finalement :
sinπ 7
−sin 2π
7
+sin 3π
7
= 1 2tan
2π 7
. Partie II : Produits de sinus
5. Soitx un réel. Linéarisons l’expression f(x).
D’après la formule d’Euler, on a : f(x) =sin(x)sin(3x)sin(5x)
= eix−e−ix
2i × e3ix−e−3ix
2i × e5ix −e−5ix 2i
= 1 8i3
e4ix−e−2ix −e2ix+e−4ix
e5ix −e−5ix
=−1 8i
e9ix−e−ix−e3ix +e−7ix−e7ix+e−3ix +eix −e−9ix
=− 1 4(2i)
eix−e−ix
− e3ix−e−3ix
− e7ix−e−7ix
+ e9ix−e−9ix
=−1
4[sin(x)−sin(3x)−sin(7x) +sin(9x)] d’après la formule d’Euler
= 1
4(sin(7x)−[sin(x)−sin(3x) +sin(9x)]).
6. D’après la formule de trigo
∀x∈R,sin(x) =cosπ 2 −x
, on a :
sinπ 14
−sin 3π 14
+sin 5π 14
=cosπ 2 − π
14
−cos π 2 − 3π
14
+cos π 2 − 5π
14
=cos 3π
7
−cos 2π
7
+cosπ 7
= 1
2 d’après la question 3 de la partie I.
7. Calculons le produit P : P =sinπ
14
sin 3π 14
sin 5π 14
=fπ 14
= 1 4
sin 7π 14
−
sinπ 14
−sin 3π 14
+sin 9π 14
d’après la question 5
= 1 4
sinπ 2
−
sinπ 14
−sin 3π 14
+sin 9π 14
= 1 4
1−
sinπ 14
−sin 3π 14
+sin
π− 9π 14
car ∀x∈R,sin(x) = sin(π−x)
= 1 4
1−
sinπ 14
−sin 3π 14
+sin 5π 14
= 1 4
1− 1
2
d’après la question précédente
= 1 8 .
8. Évaluons l’expression 8P cosπ 14
afin de retrouver le résultat de la question précédente :
8P cosπ 14
= 8sinπ 14
sin 3π 14
sin 5π 14
cosπ 14
= 4h
2sinπ 14
cosπ 14
isin 3π 14
sin 5π 14
= 4 sin
2π 14
sin 3π 14
sin 5π 14
car ∀x∈R,2sin(x)cos(x) =sin(2x)
= 4cos π 2 − 2π
14
sin 3π 14
sin 5π 14
car ∀x∈R,sin(x) = cosπ 2 −x
.
On a donc : 8Pcosπ 14
= 4cos 5π 14
sin 3π 14
sin 5π 14
= 2
2sin 5π 14
cos 5π 14
sin 3π 14
= 2 sin
10π 14
sin 3π 14
car ∀x∈R,2sin(x)cos(x) = sin(2x)
= 2cos π
2 − 10π 14
sin 3π 14
car ∀x∈R,sin(x) =cosπ 2 −x
= 2cos
−3π 14
sin 3π 14
= 2cos 3π 14
sin 3π 14
car la fonction cos est paire
=sin 6π 14
car ∀x∈R,2sin(x)cos(x) = sin(2x)
=cos π 2 − 6π
14
car ∀x∈R,sin(x) = cosπ 2 −x
= cosπ 14
. Or π
14 ∈h 0;π
2
h, donc cosπ 14
est non nul.
Ainsi, par simplification par cosπ 14
, on obtient bien que : 8P = 1,
donc que
P = 1 8 .
Partie III : L’informatique promise
9. (a) Écrivons une fonction Produit_de_sinus qui prend en argument un entier n et qui renvoie le produit
n−1
Y
k=0
sin
(2k+ 1)π 14
.
Pour cela, on commence par importer la bibliothèquenumpypour avoir accès à la fonction sinus et à la constante π.
Ensuite, on crée une variable produit, initialisée à 1, qui contiendra le pro- duit de tous les termes calculés. On calcule alors le produit au fur et à mesure, à l’aide d’une boucle for, par applications successives de la relation de Chasles.
import numpy as np
def Produit_de_sinus(n):
"""
Entrée : un entier n.
Sortie : valeur du produit pour k allant de 0 à n - 1 de sin( (2k + 1)pi/14 ).
"""
produit = 1 # Au départ , le produit est vide.
for k in range(n): # k va de 0 à n - 1 angle = (2 * k + 1) * np.pi / 14 terme = np.sin(angle)
produit = produit * terme return produit
Expliquons plus en détails le fonctionnement du programme.
• Au départ, la variable produit vaut 1 : le produit calculé est vide (on n’a pas encore multiplié de terme !). La variable produit vaut donc
0−1
Y
i=0
sin
(2k+ 1)π 14
.
• On rentre alors dans la boucle suivante : for k in range(n):
où la variable k parcourt les entiers de 0 à n−1.
• Juste avant le tourkde la boucle, la variableproduitcontient le produit
k−1
Y
i=0
sin
(2i+ 1)π 14
.
Au tourk de la boucle, on calcule le terme sin
(2k+ 1)π 14
et on stocke sa valeur dans la variable terme.
On multiplie alors le produit courant par ce nouveau terme : produit = produit * terme
Ainsi, à l’issue de l’étape k de la boucle, la variable produitcontient le produit
"k−1 Y
i=0
sin
(2i+ 1)π 14
#
×sin
(2k+ 1)π 14
=
k
Y
i=0
sin
(2i+ 1)π 14
.
• Finalement, à la fin de la boucle (c’est-à-dire après le tour où k vaut n−1) , on renvoie la valeur de la variable produit, qui est :
n−1
Y
i=0
sin
(2i+ 1)π 14
, c’est-à-dire le produit voulu.
(b) Le produit P vaut :
P =sinπ 14
sin 3π 14
sin 5π 14
=
2
Y
k=0
sin
(2k+ 1)π 14
=
3−1
Y
k=0
sin
(2k+ 1)π 14
.
Donc pour retrouver la valeur de P, il suffit de taper l’instruction suivante dans Python :
Produit_de_sinus(3)
et l’ordinateur nous renverra la valeur de 0.12499999999999999 (n’oublions pas que les calculs de flottants sont approchés !), ce qui est une très bonne valeur approchée de0.125, c’est-à-dire de 1
8.