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Examen de Calcul diff´erentiel et Analyse num´erique - Session 2

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

L3 Math´ematiques 25 juin 2019

Examen de Calcul diff´erentiel et Analyse num´erique - Session 2

Exercice 1. [3pts]Soitfla fonction d´efinie parf(x) = cos(x). D´eterminerP, polynˆome d’inter- polation de Lagrange def aux points d’abscissesx =−π

2,x = 0etx = π

2. Tracer le graphe de P.

P est l’unique polynˆome de degr´e au plus 2tel que P(±π2) = f(±π2)et P(0) = f(0). Comme f(±π2) = 0, π2 et −π2 sont racines de P et comme dP ≤ 2 n´ecessairement P est de la forme P(X) = α(X − π2)(X+ π2)o`uα ∈ R. Puisquef(0) = 1on en d´eduit que1 = −απ2

4 et donc α=− 4

π2. Finalement

P(X) = − 4 π2

X−π

2 X+ π 2

= 1− 4 π2X2. Le graphe deP est

x y

−2 −π2 −1 1 π2 2

1 CP

0

Exercice 2. [4pts]On souhaite calculer une valeur approch´ee deln 3

2

. On consid`ere pour cela l’int´egrale I =

Z α

0

1

1 +xdxque l’on va approcher `a l’aide de la m´ethode du point milieu et o`u α est `a d´eterminer. On rappelle que si f ∈ C2([a, b]) l’erreur commise par la m´ethode du point milieu avecnsous-intervalles est major´ee par M2(b−a)3

24n2 o`uM2 = max

x∈[a,b]|f00(x)|.

a)Quelle valeur deαfaut-il prendre pour queI = ln 3

2

?

(2)

On calcule facilement I =

Z α

0

1

1 +xdx = [ln(1 +x)]α0 = ln(1 +α).

Comme la fonctionlnest bijective deR+dansRon aI = ln 3

2

si et seulementα= 1 2.

b)Donner la valeur approch´eeI˜deIobtenue par la m´ethode du point milieu lorsquen= 2, ainsi qu’une majoration de l’erreur commise.

La m´ethode du point milieu consiste `a d´ecouper l’intervalle initial, ici[0,12], ennsous-intervalles de mˆeme longeur, donc ici[0,14]et[14,12], et sur chacun de ces sous-intervalles `a approcher l’int´egrale def par l’int´egrale de la fonction constante dont la valeur est celle defau milieu du sous-intervalle correspondant. Ici cela donne comme valeur approch´eeI˜deI

I˜ = 1 4f

1 8

+1

4f 3

8

= 40 99.

La fonction f est bien de classe C2 sur [0,12] et on a f00(x) = 2

(1 +x)3 qui est positive et d´ecroissante. DoncM2 = max

x∈[0,12]

|f00(x)|= max

x∈[0,12]

f00(x) =f00(0) = 2, et l’erreur commise|I˜−I|

est ainsi inf´erieure `a M2(12 −0)3 24×22 = 1

384.

c) Quelle valeur minimum de n faut-il prendre pour que l’estimation de l’erreur commise soit inf´erieure `a10−4? Indication :0,408≤ 1

√6 ≤0,409.

Il suffit que 10−4 ≥ M2(12 −0)3

24n2 = 1

96n2, autrement dit que n2 ≥ 104

96 ⇐⇒ n ≥ 102 4√

6. L’encadrement de 1

√6 donn´e dans l’´enonc´e entraine que la valeur minimum denest11.

Exercice 3. [13pts]SoitE =C0([0,1]). On consid`ere l’applicationΦ :E →Rd´efinie par Φ(f) = 1

2 Z 1

0

f(x)2dx.

Partie I.On munitEde la normekfk= sup

x∈[0,1]

|f(x)|.

a)Montrer queΦest diff´erentiable surE de diff´erentielleDΦ(f) :h7→

Z 1

0

f(x)h(x) dx.

Etant donn´eef ∈E, pour touth∈Eon a Φ(f +h) = 1

2 Z 1

0

(f(x) +h(x))2dx = Φ(f) + Z 1

0

f(x)h(x) dx+1 2

Z 1

0

h(x)2dx.

L’applicationL:E →Rd´efinie parL(h) =R1

0 f(x)h(x) dxest lin´eaire (lin´earit´e de l’int´egrale).

De plus pour touth∈Eon a (1) |L(h)| =

Z 1

0

f(x)h(x) dx

≤ Z 1

0

|f(x)h(x)|dx ≤ khk× Z 1

0

|f(x)|dx.

(3)

L’applicationL est lin´eaire et on a trouv´e une constanteC ≥ 0, iciC = Z 1

0

|f(x)|dx, telle que pour touth∈Eon ait|L(h)| ≤Ckhk. Cela prouve queLest continue.

Attention !IciEn’est pas de dimension finie donc la continuit´e deLn’est pas automatique.

Finalement pour touth∈Eon a

1 2

Z 1

0

h(x)2dx

≤ 1 2

Z 1

0

|h(x)|2dx ≤ 1 2khk2,

donc lim

h→0

1 khk

× 1 2

Z 1

0

h(x)2dx = 0 et 1 2

Z 1

0

h(x)2dx = o(h). On a ainsi trouv´e L lin´eaire continue telle queΦ(f+h) = Φ(f) +L(h) +o(h)ce qui prouve queΦest diff´erentiable enf et queDΦ(f) :E →Rest donn´ee par

DΦ(f) :h7→

Z 1

0

f(x)h(x) dx.

b)Montrer que pour toutf ∈Eon a|||DΦ(f)||| ≤ kfk1. On rappelle quekfk1 = Z 1

0

|f(x)|dx.

Par d´efinition on a|||DΦ(f)|||= sup

khk≤1

|DΦ(f)(h)|. L’in´egalit´e (1) montre que pour touth∈ E v´erifiantkhk ≤1on a|DΦ(f)(h)| ≤ kfk1, et donc|||DΦ(f)||| ≤ kfk1.

c)On suppose dans cette question uniquement quef est de signe constant sur[0,1]. Montrer que

|||DΦ(f)|||=kfk1.

On prendhla fonction constante ´egale `a1sifest positive, et constante ´egale `a−1sifest n´egative.

La fonctionhest bien continue, v´erifiekhk= 1, et pour toutx ∈[0,1]on af(x)h(x) =|f(x)|.

Ainsi pour cette fonctionhon aDΦ(f)(h) =kfk1 et donc|||DΦ(f)||| ≥ kfk1. Combin´e avec la question pr´ec´edente cela prouve que|||DΦ(f)|||=kfk1.

d)On ne suppose plus quef est de signe constant. Pour toutn≥1soithn(x) = f(x) q1

n+f(x)2 . i)Montrer quekhnk≤1.

Sixest tel quef(x) = 0on a|hn(x)|= 0 ≤1. Sinon on a 1

n +f(x)2 ≥f(x)2et donc

|hn(x)| ≤ |f(x)|

pf(x)2 = 1.

On a bien|hn(x)| ≤1pour toutxet donckhnk≤1.

ii) Montrer que lim

n→∞DΦ(f)(hn) = kfk1. (On fera attention de bien justifier tout ´echange de limite et d’int´egrale).

Pour toutnon aDΦ(f)(hn) = Z 1

0

f(x)hn(x) dx. Soitx∈[0,1]. Sif(x)6= 0on ahn(x)n→∞−→

f(x)

pf(x)2 = f(x)

|f(x)|, et donc f(x)hn(x) → |f(x)|, tandis que si f(x) = 0 on a hn(x) = 0 pour toutnet doncf(x)hn(x)n→∞−→ 0. Dans les deux casf(x)hn(x)n→∞−→ |f(x)|, i.e. la suite de fonctions(f hn)nconverge simplement vers la fonction|f|. De plus pour toutnet toutx∈[0,1]

(4)

on a|f(x)hn(x)| ≤ khnk|f(x)| ≤ |f(x)|et la fonction|f|est int´egrable (elle est continue sur un segment). On peut donc appliquer le th´eor`eme de convergence domin´e et on a

n→∞lim DΦ(f)(hn) = lim

n→∞

Z 1

0

f(x)hn(x) dx = Z 1

0

|f(x)|dx = kfk1.

Remarque : on peut aussi remarquer que la suite de fonctions(f hn)n est une suite croissante de fonctions positives et on peut appliquer le th´eor`eme de convergence monotone plutˆot que le th´eor`eme de convergence domin´ee.

iii)En d´eduire que|||DΦ(f)|||=kfk1.

Commekhnk ≤1pour toutn, par d´efinition de|||DΦ(f)|||on a|||DΦ(f)||| ≥ |DΦ(f)(hn)|

pour toutn, et en passant `a la limite n → ∞ la question ii) assure que |||DΦ(f)||| ≥ kfk1. Finalement, combin´e `a la question b) cela prouve bien que|||DΦ(f)|||=kfk1.

e)Montrer queΦest de classeC1.

Φest de classeC1 si et seulement siDΦest continue. Soientf, g∈E. Pour touth∈E on a DΦ(f)(h)−DΦ(g)(h)

= Z 1

0

f(x)h(x) dx − Z 1

0

g(x)h(x) dx

= Z 1

0

(f(x)−g(x))h(x) dx

= DΦ(f −g)(h),

i.e.DΦ(f)−Dφ(g) =DΦ(f−g). Les questions b)-c) assurent donc que

|||DΦ(f)−DΦ(g)||| = |||DΦ(f−g)||| = kf−gk1 = Z 1

0

|f(x)−g(x)| dx ≤ kf−gk. Autrement dit la fonctionDΦest1-lipschitzienne et donc continue.

Remarque :On aurait aussi pu remarquer queDΦest en fait lin´eaire et commekfk1 ≤ kfkles questions b)-c) prouvent que pour toutf on a|||DΦ(f)||| ≤ kfket donc queDΦest continue.

Partie II.On munit maintenantEde la normek k1.

a)Montrer que pour toutf ∈E l’applicationLf : E → Rd´efinie parLf(h) = Z 1

0

f(x)h(x) dx est continue.

Le mˆeme type de raisonnement qu’`a la partie I. montre que pour touth∈E on a

|Lf(h)| =

Z 1

0

f(x)h(x) dx

≤ Z 1

0

|f(x)h(x)|dx ≤ kfk× Z 1

0

|h(x)|dx = kfk× khk1. Cela prouve queLf est continue, et que|||Lf||| ≤ kfk.

b)Montrer que cependantΦn’est diff´erentiable en aucunf ∈E. Indication : consid´ererhn(x) =

√nxn.

Soientf, h∈E. Pour toutt∈R,t6= 0, on a 1

t (Φ(f +th)−Φ(f)) = Z 1

0

f(x)h(x) + t 2

Z 1

0

h(x)2dx−→t→0 Lf(h),

i.e. Φ est d´erivable en f dans la direction h et sa d´eriv´ee directionnelle est Lf(h). Si Φ est diff´erentiable en f on a donc n´ecessairement DΦ(f) = Lf. L’application Lf est bien continue

(5)

d’apr`es la question a) doncΦest diff´erentiable enf si et seulement siΦ(f+h)−Φ(f)−Lf(h) = o(h). On calcule

Φ(f +h)−Φ(f)−Lf(h)

= 1 2

Z 1

0

(f(x) +h(x))2dx−1 2

Z 1

0

f(x)2dx− Z 1

0

f(x)h(x) dx

= 1 2

Z 1

0

h(x)2dx.

Soithn ∈Ed´efinie parhn(x) = √

nxn. On a khnk1 =

Z 1

0

|hn(x)|dx = Z 1

0

√nxndx =

√n n+ 1

n→∞−→ 0, tandis que

(2) Φ(f+hn)−Φ(f)−Lf(hn) = 1 2

Z 1

0

hn(x)2dx = 1 2

Z 1

0

nx2ndx = n 2(2n+ 1), et donc 1

khnk1 (Φ(f +hn)−Φ(f)−Lf(hn)) = n(n+ 1) 2√

n(2n+ 1)

n→∞−→ +∞. Ainsi Φ(f +h) − Φ(f)−Lf(h)6=o(h)et doncΦn’est pas diff´erentiable enf.

c)Montrer qu’en faitΦn’est continue en aucunf ∈E.

On reprend la suite de fonctions(hn)nde la question pr´ec´edente. L’´equation (2) s’´ecrit Φ(f+hn) = Φ(f) +Lf(hn) + n

2(2n+ 1). Commekhnk1 =

√n

n+ 1 →0, on ahn →0et puisque, d’apr`es la question a),Lf est continue on a doncLf(hn) → Lf(0) = 0. Ainsi Φ(f +hn) → Φ(f) + 1

4 6= Φ(f)alors quef +hn → f. Cela prouve queΦn’est pas continue enf, et ce quelque soitf ∈E.

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