Bureaux : R u e de l a S e r r e , 58

Dix-septième Année. — N° 92 P r i x d u n u m é r o : 10 centimes

Jeudi 20 Novembre 1902.

Bureaux : R u e de l a S e r r e , 58

M1EDEMÏÏ0M0BL06ÈEE

S U I S S E

ABONNEMENTS

Un an Six mois:

Suisse . . . . Fr.6»— Fr. 3»—

Union postale » 12»— » 6»—

On s'abonne a tous les bureaux de poste.

Paraissant le Jeudi et le Dimanche à la Cbanz-de-Fonds

ANNON6ES

susses 20 ct., étrangères 25 et. la ligne Offres et demandes de place

10 centimes la ligne.

Les annonces se paient d'avance.

Organe de la Chambre suisse de l'Horlogerie, des Chambres de commerce, des Bureaux de contrôle et des Syndicats professionnels.

Les Consulats suisses à l'étranger reçoivent le j o u r n a l .

Bureau des Annonces: HAASENSTEIN & VOGLER, 32, rue Leopold Robert, CHAUX-DE-FONDS et succursales en Suisse et à l'étranger.

Unification nécessaire Avec ou sans déchet rendu ?

Telle est la question que le fabricant d'horlogerie pose au décorateur, au guillo- cheur, à la finisseuse de boites, quand des offres de travail lui sont faites par l'un ou l'autre patron de ces branches annexes de l'horlogerie.

Et la réponse est le plus souvent : Avec déchet rendu.

Qu'est-ce donc ce déchet qu'on rend ou qu'on ne rend pas?

C'est celui qui provient de la manipula- lion des fonds et cuvettes de boites de montres par les graveurs et guillocheurs et de la boite elle-même par la finisseuse de boites dont le travail consiste, chez nous, à polir toutes les parties de la boite que le décorateur n'a pas touchées et à faire tenir, par des goupilles, les fonds aux car- rures.

Toutes ces opérations diminuent le poids de la boite et cette diminution, qui consti- tue le déchet, a, lorsqu'il s'agit de boites en or, une valeur minime ou relativement considérable, selon le titre de l'or des boi- tes ; selon aussi le genre de gravure et le plus ou moins grand soin apporté à l'adou- cissage et au polissage.

Il fut un temps, — déjà bien loin de nous — où le déchet n'entrait pas en ligne de compte. Les boites étaient d'un poids beaucoup plus considérable que celui de la plupart de celles d'aujourd'hui ; on avait plus de marge dans l'établissement d'un écot et le bénéfice réalisé sur la vente des montres permettait de n'y pas regarder de si près.

Aussi, graveurs, guillocheurs et finisseu- ses s'en donnaient à cœur joie. On ne ren- dait pas le déchet et les jolis lingots de rassemblage de la St-Georges et de la St-Martin, venaient compléter d'une façon fort appréciable les gains de chaque se- mestre.

Mais plus tard, la concurrence devenant plus intense, les bénéfices toujours plus réduits et les boites de moins en moins

pesantes, les fabricants durent revoir leurs écols de plus près et faire entrer en ligne de compte le déchet des boites.

Les boites et les cuvettes furent pesées avant d'être remises au graveur et celui-ci dut bonifier au fabricant la différence de poids, à un tarif convenu. Il en fut de même pour la finisseuse de boites. Quel- ques genres de décorations, très riches ou spéciaux, échappèrent et échappent encore à cette nécessité.

On pourrait discuter longtemps sur la question de savoir si le déchet rendu est un bien ou un mal.

Au fond, c'est une manière nouvelle de compter le prix de revient des décors et finissages de boites. Aujourd'hui, le fabri- cant sait exactement ce que lui coûtent gravure, guillochage et finissage. Aupara- vant, il ne le savait pas.

Certains manipulateurs ne résistaient pas à la tentation d'adoucir et polir les boites bien au delà de ce qui élait strictement nécessaire ; le déchet ainsi formé se trans- formait en beaux écus sonnants.

Sous le régime nouveau, le déchet n'est plus une source de bénéfice pour le dé- corateur et la finisseuse de boites, puisque le fabricant leur en déduit la valeur. Aussi en fait-on le moins possible et c'est pour le mieux du bon état des boites.... on en construit de si légères !

*

Celte question du déchet rendu ne se poserait pas chez nous, si notre système de fabrication était autant centralisé que celui en vigueur aux Etals-Unis.

Le producteur de la boite américaine la fournit décorée, finie, secrets posés, prête à recevoir le mouvement, lequel est pro- duit par la fabrique de mouvements. Le déchet fait à la boite au cours de ses di- verses manipulations, reste au producteur, qui évalue sa boite pour ce qu'elle vaut au moment ou il la met en vente.

Chez nous, rien de semblable.

Le monteur de boites livre son produit à l'état brut au fabricant d'horlogerie. De là, il est remis au décorateur de fonds, au

graveur de cuvelles, au faiseur de secrets si c'est une boite savonnette, puis à la finisseuse. Il y a donc trois ou quatre oc- casions d'y faire du déchet.

C'est, nous l'avons dit, les graveurs de fonds et de cuveltes el les finisseuses de boites, qui doivent rendre compte de ce déchet au fabricant de montres ; le faiseur de secrels échappe à celte nécessité.

En général, ces diverses parties de ter- minaison de la boite se font dans des ate- liers distincts. Quelques décorateurs livrent la boite gravée et finie et c'est un heureux commencement de centralisation. Ils sont encore en petit nombre.

* * *

Il va sans dire que la valeur de l'or en déchets n'est pas la même que celle de l'or de la boite. Au cours de chaque opération, une partie plus ou moins appréciable du déchet se perd. Il faut recueillir le reste, le séparer des corps étrangers auxquels il se trouve forcément mélangé, le fondre pour en former un lingot.

Il y a donc perte assez forte du poids de l'or enlevé à la boite. Mais, comme ce poids perdu est très variable , on a admis d'un commun accord et à litre de compensation, que le déchet tolal rem- boursé au fabricant, serait compté à un prix inférieur à celui admis pour l'or de la boite.

Mais la réduction du prix du gramme d'or de déchet compense-t-elle réellement la perte subie sur le poids par les graveurs, guillocheurs et finisseuses de boites?

En d'autres termes, le prix de façon payé au graveurs, guillocheurs et finisseu- ses de boites, est-il ou non diminué par l'obligation qu'ils ont de rendre le déchet?

Les fabricants d'horlogerie admettent vo- lontiers que le prix de façon n'est pas at- teint. Les chefs d'ateliers en cause préten- dent volontiers aussi le contraire.

Nous manquons de données certaines pour nous prononcer. Mais ce que nous savons, c'est que le tarif de l'or en déchets est soumis à l'arbitraire.

Tel fabricant l'évalue à un prix inférieur

564 LA FÉDÉRATION HORLOGÈRE SUISSE bu supérieur de quelques centimes par

gramme au prix admis par un autre fabri- cant, il va sans dire que dans les débats auxquels d o n n e n t lieu ces différences, le fabricant est en b o n n e posture ; le plus souvent le chef d'atelier doit céder.

Il y a là une situation à régulariser. Il n'est pas juste que le chef d'atelier perde sur la réalisation de ses déchets ; les prix de façon qu'on lui paie ne comportent uncune perle. D'autre part, il est désirable que tous les fabricants soient mis sur le môme pied.

De là, nécessité d'unifier les prix des déchets d'or.

Un essayeur juré, fondeur de matières d'or et d'argent, de notre ville, M. Michaud, s'est préoccupé de cette question et a sou- mis un projet de tarif à notre société des fabricants d'horlogerie, dont le comité s'est déclaré favorable à l'unification, sur les bases du tarif proposé.

Mais la question n'est pas seulement locale ; elle intéresse la région horlogère tout entière.

Il n'appartient sans doute à aucune au- torité d'imposer aux fabricants le tarif éla-

boré. Mais il va sans dire que si toutes les sociétés de fabricants d'horlogerie en re- commandent l'adoption, les chefs d'ateliers y puiseront une force morale qui équivau- dra à l'adhésion individuelle de chaque fa- bricant.

La Chambre suisse de l'horlogerie, toute désignée pour faire aboutir les initiatives d'une portée générale, va incessamment soumettre cette question à l'examen des intéressés et particulièrement des sociétés de fabricants d'horlogerie.

Nous espérons qu'elles feront un accueil favorable au tarif qui leur sera soumis, contribuant ainsi à une réforme qui a l'é- quité pour elle.

Tarif douanier

Le comité central de l'Association appen- zelloise des tisserands, de la Fédération des brodeurs de la Suisse orientale, de l'Association des b r o d e u r s à la navette de la Suisse orientale, de l'Association cen- trale des ouvriers de l'industrie textile de la Suisse, publie un appel en faveur du referendum contre le tarif douanier.

Une révolution dans l'horlogerie de gros volume

Horloge électrique indépendante de tout réseau Brevets David Perret.

II.

Description des Horloges Electriques Brevets David Perret.

Ces horloges électriques sont une application du moteur électrique David Perret, breveté en Suisse, Allemagne, Etats-Unis, France, Angleterre, Autriche- Hongrie, Russie, Italie, Espagne, Portugal, Belgi- que, Suède, Norvège, etc., etc.

Ce moteur s'applique à tous les systèmes d'hor- loges, à pendule ou à spiral, il fonctionne de la manière suivante :

Un rochet F (Fig. 1 et 2) reçoit un mouvement d'avancement dent par dent d'un ressort R qui est tendu par un électro-aimant A chaque fois que le rochet F a avancé d'une dent et lorsque les deux ressorts D et D

1

sont tous deux en contact avec les bornes B et B

¹

.

La Fig. 1 montre le dispositif au moment où le ressort R vient d'être tendu par l'électro-aimant.

La Fig. 2 le montre au moment où le ressort est sur le point d'être retendu.

Les extrémités du conducteur de l'électro-aimant A sont reliées, l'une au ressort de contact D

1

, et l'autre au ressort de contact D. L'armature C de l'électro-aimant porte un cliquet C servant à met- tre en marche le rochet F. Le cliquet C

1

est pressé contre le rochet F par un ressort c* afin de pouvoir faire le ressort D

1

d'autant plus faible et, par con- séquent, de diminuer d'autant le frottement sur le cliquet.

Lorsque l'extrémité de l'armature C s'abaisse sous l'action du ressort R, le cliquet C

¹

presse le ressort de contact D

1

, [qui est intercalé dans le cir- cuit de l'électro-aimant A, contre la pièce de con- tact l

¹

de la borne B

¹

(Fig. 1), de telle sorte que le circuit de l'électro-aimant est fermé lorsque vers la fin de cette action du ressort R (Fig. 2), le res- sort D vient en contact avec la pièce de contact 1 de la borne B. Les ressorts ï) et D

1

sont alors en même temps en contact; le premier avec la pièce de contact 1, le second avec la pièce de contact l

1

.

La borne B est reliée avec l'un des pôles d'une ou de deux piles sèches ou à liquide et la borne B

1

avec l'autre.

Les bornes B et B

1

et les deux autres, où sont fixés les ressorts D et D

1

, sont isolées du dispositif.

Le ressort D est laissé libre de venir buter contre la borne B ou en est éloigné par un second cliquet C

²

, dont le pivot e est fixé excentriquement sur un bouton E pouvant tourner dans la platine du dis- positif. Le pivot du cliquet c

2

peut donc être placé plus ou moins haut en tournant le bouton E.

Les cliquets (Fig. 4) n'engrènent pas directement par leurs extrémités avec le rochet F, ils sont munis chacun d'une goupille latérale, dont la section est choisie d'après la fonction que le cliquet remplit

La goupille c

1

du cliquet C

1

est cylindrique afin que le frottement entre la goupille et les dents du rochet F soit réduit au minimum.

La goupille c

²

du cliquet C

²

est demi-cylindrique afin de pouvoir être facilement soulevée par les dents du rochet F, sans presser trop fort le ressort D. Une trop forte tension du ressort D doit être évitée, parce que le rochet F en éprouverait une trop grande résistance dans son mouvement.

Les ressorts de contact (Fig. 3) D, D

1

, ont chacun plusieurs lames qui, en détente, se trouvent dans dès plans différents, mais très voisins.

Les extrémités de ces lames sont munies de min- ces plaques d'argent, ou de platine, ou d'un métal peu oxydable, qui viennent en contact avec les pièces de contact 1 et l

1

, également en argent ou autre métal peu oxydable, le contact se faisant ainsi essentiellement par pression.

Comme en détente ces diverses lames ne sont pas dans le même plan, il en résulte que l'une, d

²

par exemple, quittera la dernière le contact et, par conséquent, recevra seule l'étincelle de rupture, elle seule s'oxydera et, malgré cette oxydation, le contact se fera bien par les autres [lames d ou d

³

, ce qui empêchera les dérangements qui se produi- sent si souvent dans les autres dispositifs. J

Si, au lieu d'oxydation, il s'agissait de poussière, la multiplicité des lames jouerait le même rôle que dans l'oxydation.

Tel est le dispositif du moteur électrique David Perret appliqué aux horloges. On peut, si l'on veut, remplacer le ressort R par un poids, ou par un accumulateur de force quelconque; on peut aussi remplacer les deux bornes B et B

1

par une seule, mais portant deux contacts situés en deux points différents de la borne.

Les dispositifs moteurs électriques employés dans les horloges électriques ont jusqu'ici présenté différentes causes d'usure rapide ou d'irrégularité de marche, parmi lesquelles on peut citer surtout :

1. Durée de la fermeture du circuit électrique

plus grande qu'il n'est nécessaire, d'où con-

sommation inutile d'énergie électrique.

2. Oxydation des parties pivotantes du dispositif, lorsque le courant passe par les pivots de ce dispositif.

3. Variation dans la position relative des divers organes de contact par l'usure provenant de l'oxydation des contacts, lorsque ces derniers se font essentiellement par glissement.

4. Fermeture et ouverture du circuit sur un seul et même point de contact dont l'oxydation par l'étincelle de rupture augmente ainsi les chan- ces de mauvais contacts, puisque c'est sur ce même et unique point que se font et la ferme- ture et l'ouverture du circuit électrique.

Le moteur électrique David Perret, dont la ca- ractéristique principale est un double coupe-circuit, évite tous les défauts signalés ci-dessus.

Actuellement, c'est le dispositif qui emploie le moins d'énergie électrique et qui agit'sur le mou- vement de l'horloge avec la force la plus constante.

(A suivre.)

Chronique du referendum P r é t e n t i o n s a g r a i r e s .

Les représentants des coopératives agri- coles des cantons de Berne, Fribourg et Soleure ont décidé de ne pas signer la de- mande' de referendum et de voter éventuel- lement le projet. En ceci elles sont dans leur droit.

E n revanche elles en sortent complète- ment lorsqu'elles expriment leurs regrets de voir les employés des chemins de fer fédéraux p r e n d r e part à la campagne.

Depuis q u a n d des associations privées ont-elles le droit de prescrire aux fonction- naires la manière dont ceux-ci doivent faire usage de leurs droits de citoyens?

E n acceptant un emploi fédéral renonce- t-on peut-être à avoir une opinion et à l ' e x p r i m e r ?

Y a-t-il chez nous deux classes de ci- toyens dont l'une n'a plus de d r o i t s ?

Voilà une de ces prétentions singulières qui éclairent d'un j o u r très vif les idées de certains de nos agrariens. Comme L o u i s X I V ils disent : l'Etat, c'est moi. Les employés fédéraux ne doivent avoir d'autre opinion q u e la mienne.

L e t a r i f e t l e s a g r i c u l t e u r s . Les agriculteurs ne sont guère d'accord au sujet du droit sur les boeufs. Voici ce qu'en pense un éleveur important, M. Gyr.

Il écrit dans le « Messager de la Suisse primitive » que le droit nouveau causera aux éleveurs schwytzois un préjudice de u n million et demi de francs par an.

Les « Nouvelles de Glaris » adoptent le m ê m e point de vue. Elle disent que le paysan des Alpes ne peut faire que l'éle-

vage du bétail de laitier et du bétail de race.

Le bétail de boucherie ne vaut rien p o u r occuper les alpages.

Gomme on le voit le tarif ne tient pas compte des intérêts de tous les agriculteurs, mais seulement des intérêts de certains groupes parmi eux.

Epilogue du conflit avec l'Italie Durant la rupture des relations diplomatiques entre la Suisse et l'Italie, le gouvernement de ce dernier pays avait confié la protection de ses res- sortissants au comte de Lalaing. ministre de Bel- gique à Berne, qui s'est acquitté de cette mission délicate à l'entière satisfaction des deux Etats intéressés. Le gouvernement italien a reconnu les services du comte Lalaing en lui confèrent le grand cordon de l'ordre de la Couronne d'Ita- lie. Le diplomate belge a été honoré de cette dis- tinction à peu près au même moment où M. Bour- cart, notre ancien ministre à Londres, était con- traint de céder son poste à M. Carlin, payant ainsi les frais d'un incident diplonatique auquel il était resté complètement étranger. Les répu- bliques n'ont pas cessé d'êtres ingrates.

Le rang des cantons

On écrit de Berne au Journal de Genève : Depuis quelques années, le public voue moins d'attention à l'établissement du rang des cantons d'après les résultats des examens des recrues. On lui a d'ailleurs expliqué que ce rang n'était point aussi concluant qu'on l'avait cru longtemps, et les cantons relégués aux dernières places ont pu respirer. On continue néanmoins à comparer et à classer les cantons, mais à des points de vue plus pratiques que celui des notes pédagogiques obtenues par les recrues. S'il est intéressant de connaître quel Etat confédéré a la plus forte pro- portion de très bonnes ou de très mauvaises no- tes pour la lecture ou le calcul, il l'est bien da- vantage de savoir ce que chaque canton tire du contribuable. Il y a des changements de domicile

— toujours plus fréquents — qui sont résolus au vu du rang que tiennent les cantons dans L'échelle de la fiscalité.

L'ouvrage de M. J. Steiger, dont j'ai déjà parlé à cette place, permet précisément d'appré- cier la situation financière et fiscale respective des différents cantons. Ainsi, eu égard aux produits des impôts directs perçus en 1900, les cantons se rangent dans l'ordre ci-après :

• '-•" v

• Bâle-Ville Zurich- Genève Glaris Neuchàtel Berne Vaud Fribourg

Impôts directs par tête de populations

en 1900

Fr. 54,79

» 46,57

» 16,37

» 12,95

» 11,12

» 11,11

» 10,60

» 10,01 Appenzell Rh.-Int. » 9.18 Schaffhouse » 8,60 Grisons » 8,40 Thurgovie » 6,93 StGall » 6,76 Tessin » 5,89 Bàle-Campagne » 5,28 Zoug » 5,08 . Appenzell Rh.-Ex. » 4,75 Nidwald » 3,87 Schwytz » 3*86 Soleure » 3,16 Valais » 2,95 Lucerne » 2,79 Uri » 2,73 Argovie » 2,65 Obwald » 0,98 Le rendement de l'impôt dépend naturelle- ment avant tout de l'importance du capital im- posable, de telle sorte que les contributions directes ne sont pas nécessairement les plus lourdes là où elles sont les plus productives.

L'échelle ci-dessus devrait donc être mise en re- gard de la tabelleoùM. Steiger indique le capital imposable des cantons, mais nous nous bornons à reproduire le rang des cantons d'après le degré de la richesse imposable.

Ce rang serait le suivant: Genève, Bale, Vaud,

Schaffhouse, Glaris, Neuchàtel, Argovie, Fri- bourg (?), Zurich, Berne, Zoug, ObWaß, Soleure*

Nidwald, Grisons, Lucerne, Thurgovie, Bàle- Campagne, Uri, Appenzell (Rh.-Int), Valais, Ap- penzell (Rh.-Ext), Schwytz, Saint-Gall, Tessin.

Le rang d'endettement des cantons est celui qui peut s'établir avec la plus grande exactitude.

A fin 1900, il assignait aux cantons, eu égard à l'importance absolue de leurs'dettes, l'ordre sui- vant :

Emprunts des cantons fin igoo

Berne

Fribourg Bàle-Ville Genève Zurich Saint-Gall Neuchàtel Vaud

Grisons

Tessin Lucerne Soleure Valais Schwytz Thurgovie Bàle-Campagne Argovie

Appenzell (Rh.-Ext.) Zoug

Glaris Uri

Appenzell (Rh.-Int.) Nidwald

Obwald Schaffhouse

Fr 68,697,000 50,526,000 45,140,000 42,674,200 33,649,000 24,900,000 20,429,000 19,107,500 17,305,300 14,155,000

» T U ,084,000

~ 9,394,000 6,051,000 2,930,000 2,650,000 2,400,000 2,070,000 2,000,000

" 1,492,000 1,000,000

680,000 260,000 48,200 15,000 '0

»

»

»

»

»

»

»"

»

»

»

»

»

»

Les dépenses budgétaires des cantons sont aussi un élément sur d'appréciation. Elles se sont élevées en 1900,; pour la Suisse romande^aux chiffres suivants":

Vaud Genève Neuchàtel Fribourg Valais

Fr. 10,506,015

» 8,764,802

» 4,1?0,008

» 3,910,380

» 1,715,164 Il dépend de toute politique de se.décorer de l'étiquette que bon lui semble, mais non de mo- difier son prix coûtant; or celui-ci nous intéresse plus que celle-là. . . .

Nouvelles diverses

Ecole d e t e n u e m é n a g è r e . — L'école de cuisine et de tenue ménagère à Balligen sur le bord du lac de Thoune fêtera à la fin de décem- bre son jubilé de 10 années d'existence. Exacte- ment 1016 écolières y ont parfait leur éducation;

au début elles se recrutaient exclusivement dans la Suisse allemande ; ces[temps derniersfprés de la moitié étaient des demoiselles d'Allemagne et de. la Suisse française. (Communiqué.)

Billets d e b a n q u e . — On s'imagine généra- lement que le billet de banque est un instrument de crédit de création relativement récente. 11 n'en est rien cependant, et sur ce point, comme sur tant d'autres, la Chine avaitjdepuis longtemps devancé l'Europe.

Le papier-monnaie existait en Chine, à la fin du X™ siècle.

En l'an mil de notre ère, une.province chinoise, qui se trouvait démunie d'encaisae métallique, émit des billets de banque. Ce n'était pas une innovation ; elle imitait en cela le Trésor impé- rial qui, depuis longtemps déjà, l'avait précédée dans celte voie. Les billets émis avaient la valeur de 9, 18, 27, 45, et 90 francs chacun.

On se servait aussi des papiers représentatifs de 6 francs, 4 fr. 50, 2 fr. 70, 1 fr. 80 et 90 cen- times. Ces papiers avaient cours forcé et s'échan- geaient avec les monnaies de métal.

Si le billet de banque est ancien, il n'a point cessé, hélas 1 d'être rare.

Cote de l'argent

du ig Novembre igoa

Argent fin en grenailles . . fr. 87.— le kilo.

A r g e n t fin laminé, devant servir de base pour

le calcul des titres de l'argent des boites de

montres fr. 89.— le kilo.

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