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On denit ainsi une fontion p appelee fontion de omplexite

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Academic year: 2022

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(1)

et substitutifs

Valerie BERTH

E

Contents

1 Quelques denitions 2

2 Fontion de Complexite 5

3 Substitutions 7

4 Fateurs speiaux et omplexite 8

5 Suites sturmiennes 9

6 Graphe des mots 11

7 Suites automatiques 14

8 Complexite au plus lineaire 15

(2)

phabetni, onsisteaompterlenombrep(n)defateursde longueurn. On

denit ainsi une fontion p appelee fontion de omplexite. Cette fontion

permetde arateriseren partiulier lessuitesperiodiques (e sontlessuites

pour lesquelles il existe un entier n tel que p(n) n), ainsi que ertaines

suites de basse omplexite, omme les suites de omplexite n+1. Celles-i

sontappeleessuitessturmiennesetpossedentlapartiulariteremarquablede

pouvoir^etre etudiees tant d'un point de vue ombinatoirequ'arithmetique :

elles sont en eet obtenues omme des odages de rotation irrationnelle sur

le erle unite. Les suites substitutives onstituent une deuxieme famille

lassiquede suitesde basseomplexite. Nousetudionsen partiulierlessub-

stitutions de longueur onstante en relation ave lessuites automatiques au

paragraphe 7. Nous evoquons les proprietes ombinatoires de es suites en

introduisant des outils lassiques en ombinatoire des mots et dans l'etude

des systemes dynamiques symboliques. Notons que es suites interviennent

non seulement dans de nombreux domaines des mathematiques mais aussi

en informatiquetheorique,en biologie,en physique, en ristallographie...

1 Quelques denitions

Le but de e paragraphe est d'introduire brievement quelques notions dy-

namiques et ombinatoires. Pour plus d'informations, on peut par exemple

onsulter l'inontournable [43℄. Voir aussi [33℄.

SoitAunensembleniappelealphabet. Onpeut faireagirsurl'ensemble

dessuitesunidiretionnellesA N

oubidiretionnellesA Z

l'appliationdedea-

lage T qui a la suite (u

n )

n

assoiela suite (u

n+1 )

n

. Travaillons par exemple

ave A N

. Munissons A N

du produit des topologies disretes. Cet ensemble

est alors ompat. Cette topologie est equivalentea la topologie denie par

la metriquesuivante : six;y2A N

etx6=y

d(x;y)=(1+inffk0; x

k 6=y

k g)

1

:

Deuxsuitessontdond'autantplusprohesqueleurspremierstermesonident

longtemps. Leylindre[w℄,ouw=w

1 :::w

n

appartientaA n

, estl'ensemble

des suites de la forme

[w℄=fx2A N

j x

0

=w

1

; x

1

=w

2

;:::;x

n 1

=w

n g:

(3)

L'ensemble A N

est alors ompletar ompat etmetrique.

Soit u2A N

. Lasuite u engendre alors lesysteme dynamiquesymbolique

(O(u);T), ou O(u) est l'adherenede l'orbite O(u)=fT n

(u); n 0g, sous

l'ation du dealage T, de la suite u dans A N

. L'ensemble O(u) est a son

tour,ompat, metriqueetomplet;ilest T-invariant: T(O(u))O(u). En

d'autres termes,T agitsur O(u).

Plus generalement,onappellesystemedynamique symbolique l'ation du

dealage sur un ferme invariant de A N

. Le dealage T est une appliation

uniformement ontinue, surjetive, bijetive sur A Z

, mais pas forement in-

jetivesur A N

.

Rappelons que si T est une appliation ontinue agissant sur le ompat

X, alors le systeme (X;T) est appelesysteme dynamique topologique.

De nombreuses proprietes ombinatoires de la suite u se traduisent en

termesdynamiques. Onappellefateur de lasuiteinnieuun bloniw de

lettresapparaissantdemaniereonseutivedanslasuite: w=u

n+1 u

n+d

;

d est appele lalongueur de w etest note jwj.

Unesuiteestditereurrentesihaundesesfateursappara^tuneinnite

de fois.

Exerie 1.1 1. Montrer que

O(u)=fx2A N

; L(x)L(u)g;

o u L(x) est l'ensemble des fateurs de lasuite x.

2. Montrerqueuestreurrentesietseulements'ilexisteunesuitestrite-

ment roissante (n

k

) telle que

u= lim

k!+1 T

n

k

u:

En deduire que u est reurrente si et seulement si T est surjetive sur

O(u).

Unesuite est dite uniformement reurrente si les launes entre deux o-

urrenes d'un m^eme fateur sont bornees.

Iln'estalorspasdiÆilede montrerquelesysteme(O(u);T)estminimal

('est-a-dire qu'il ne ontient pas de ferme invariant sous l'ation de T non

(4)

w est un fateur de u, alors

O(u)= [

n2N T

n

[w℄;

etononlutparunargumentdeompaite;pourplusdedetails,voirparex-

emple[43℄. C'estpouretteraisonquelessuites\uniformementreurrentes"

sontegalementappelees \suites minimales".

Exerie 1.2 Montrer que(X;T)est minimalsietseulement siX =O(x) ,

pour tout element x de X.

Il est interessant de munir d'une mesure T-invariante le systeme dy-

namique topologique (O(u);T). (Une mesure de probabilite borelienne

est dite T-invariante si (T 1

(B)) = (B), pour tout borelien B.) La on-

naissane des frequenes de blos de la suite u permet ainsi de denir une

telle mesure.

Lafrequenef(w)du fateurwest denieommelalimite(sielleexiste)

duquotientdunombred'ourrenesdeefateurdanslesnpremierstermes

delasuite,parn. Onsupposequelesfrequenes detouslesfateursexistent.

On denit alorsunemesurede probabilitesurlafamilleB desboreliens de

O(u),delamanieresuivante: lamesureestl'uniquemesuredeprobabilite

invarianteparT,telleque([w℄)=f(w); ou [w℄est leylindredessuitesde

O(u)de prexe wetouf(w)est lafrequened'apparitiondu blowdansla

suiteu. Eneet,lesylindressontalafoisouvertsetfermesetengendrentla

topologie; ilsuÆt alors d'appliquer letheoreme de ompatibilitede Daniell-

Kolmogorov (voir par exemple [47℄).

La plupart des systemes que nous onsidererons sont uniquement er-

godiques : un systeme dynamique est uniquement ergodique s'il existe une

unique mesure de probabilite T-invariante. D'ou l'inter^et de l'etude des

frequenes des fateurs qui permet de denir expliitement ette unique

mesure T-invariante.

Notonsqu'ilexiste dessuites minimalesquiengendrent des systemes non

uniquement ergodiques; dans un tel as, les frequenes des fateurs peuvent

ne pas exister.

(5)

La fontion de omplexite est un outil tres utile a l'etude des suites et des

systemes dynamiques symboliques. Soit u= (u

n )

n

une suite a valeurs dans

l'alphabetni A. On appelle fontion de omplexite de u, et l'on note p, la

fontion (denie sur les entiers) qui ompte le nombre de fateurs de u de

longueur donnee :

p(n)=Card fw; w est fateur de uet jwj=ng:

Pour plus d'informations sur lafontion de omplexite, voir par exemple les

survols [3,34℄ etle ours [45℄.

Il est faile de voir que la fontion de omplexite est roissante et que

pour tout entier n, on a1p(n)d n

; ou dest leardinal de l'alphabet.

Cettefontionpeut^etreonsideree ommeune mesure delapreditibilite

delasuite. Ladierenepremieredelafontiondeomplexitep(n+1) p(n)

omptelenombred'extensionspossiblesdanslasuitedesfateursdelongueur

n. Onappelleprolongementadroite(respetivementprolongementagauhe)

d'unfateurwunelettrextellequewx(respetivementxw)estunfateurde

la suite. Soit w +

(respetivement w ) le nombre de prolongements a droite

(respetivement a gauhe) de w. (On peut avoir eventuellement w = 0 si

la suite est unidiretionnelle mais l'on a toujours w +

1; si la suite est

bidiretionnelle, alors w 1.) On a alors

p(n+1)= X

jwj=n w

+

= X

jwj=n w ;

et

p(n+1) p(n)= X

jwj=n (w

+

1)= X

jwj=n

(w 1):

La fontion de omplexite permet de arateriser les suites periodiques.

On a en eetle resultatlassique suivant (voir[40, 24℄) :

9n; p(n)n ()9C; 8n p(n)C ()u est periodique:

Plus preisement, si la suite u est unidiretionnelle, 'est-a-dire indexee par

N, la suite est alors ultimement periodique (9n

0

; 9T >0; 8n n

0

; u

n+T

=

u

n

) et si la suite u est bidiretionnelle, 'est-a-dire indexee par Z, la suite

est stritement periodique (9T > 0; 8n; u

n+T

= u

n

). La preuve de e

(6)

existe n

0

telquep(n

0

+1)=p(n

0

),et tout fateur de longueur n

0

admet un

unique prolongementa droite. Pour tout entier k 1,le\futur" de lasuite,

'est-a-dire (u

m )

mk

, est don determine par la donnee de u

k n

0 :::u

k 1 . Il

suÆt de onsiderer un fateur de longueur n

0

qui appara^tdeux foisdans la

suitepourendeduirelaperiodiite. Notonsquelaperiodeestalorsinferieure

ouegale an

0 .

Lafontiondeomplexitepermetd'exprimersimplementl'entropietopo-

logiquedusysteme(O(u);T). Rappelonsladenitiondel'entropietopologique

h(u) d'une suite u, ou plus generalement du systeme dynamique symbolique

assoie(O(u);T):

h(u)= lim

n!+1 log

d (p(n))

n

;

ou d est le ardinal de l'alphabet sur lequel la suite est denie. Cette limite

existe du fait de la sous-additivite de la fontion n 7! log(p(n)): Les suites

d'entropie topologique nulle sont dites suites deterministes. Les suites que

nous etudierons dans e texte sont deterministes. Nous onsiderons prin-

ipalement deux familles de suites : les suites engendrees par substitution

(paragraphe 3)et lessuites de omplexitesturmienne (paragraphe5).

L'etude de la omplexite onduit en partiulier aux trois questions sui-

vantes :

Comment alulerla omplexite d'une suite ?

Quelles fontions peuvent ^etre realisees omme des fontions de om-

plexitepour une suite ?

Peut-onarateriser desfamillesdesuitespar leuromplexite;peut-on

deduire de la omplexite une representation geometrique de ertaines

suites ?

Nous allons voir omment resoudre la premiere question en onsiderant les

fateurs speiaux d'une suite,au paragraphe4. Enpartiulier, une question

naturelle est de savoir si toutes les fontions aÆnes peuvent ^etre realisees

(eventuellement ultimement) omme fontions de omplexite. La reponse

est aÆrmative (voir par exemple [1, 19℄). Neanmoins, la seonde question

est loin d'^etre resolue, surout dans le as de l'entropie positive (voir par

exemple [19, 34℄). Bien que la fontion de omplexite soit en general in-

suÆsante pour derire des suites, nous allons voirque dans le as des suites

(7)

laonnaissane de lafontionde omplexite: lessuites sturmiennessont les

suites de omplexiten+1 indexees par N.

Notons que l'ordre de roissane de la fontion de omplexite est une

arateristique fondamentale de la suite. C'est en partiulier un invariant

topologique(voirpar exemple[34℄) : une onjugaison topologique entre deux

systemes dynamiques topologiques (X;T) et (Y;S) est une bijetion bion-

tinue telle que T = S; or on voit sans trop de diÆultes qu'une on-

jugaison topologique entre deux systemes dynamiques symboliques est un

ode ni : il existe un entier r telque ((x))

i

ne depend que de (x

i :::x

i+r ).

Pour plus de details, voir le ours [33℄. Neanmoins la omplexite n'est pas

invariante par isomorphisme mesure. Pour une notion de omplexite dont

l'ordre de roissane est invariant par isomorphisme mesure, voir [32℄. Voir

egalement [35, 37℄ pour dierentes notions de omplexite pour des mots -

nis, quipermettent par exemple d'obtenirde l'informationsur lelangage de

suites innies atravers l'etude de laomplexitede leurs prexes.

3 Substitutions

On appellesubstitution ou morphismeun endomorphisme non eaant pour

laonatenationdumonodelibreA

,formedesmotsnissurA. Unexemple

lassique est donne par la substitution de Fibonai : (a) = ab, (b) =

a. On peut alors etendre naturellement la denition d'une substitution a

l'ensemble des suites A N

.

Soit unesubstitution. Supposonsqu'ilexiste unelettreatelle que(a)

ommeneparaetj(a)j2;onnotealasuitede termeonstanta;alorsla

suite ( n

(a))

n2N

onverge dans A N

vers un point xede . On appellesuite

substitutive l'image par une projetion litterale ('est-a-dire un morphisme

de monodelibre dont lesimages des lettres sontdes lettres)d'un pointxe

de substitution.

Denombreuses proprietestopologiquesetergodiques des suites substitu-

tivessont derites par leur matrie d'inidene : on assoie alasubstitution

unematrieM =[m

i;j

(i;j)2A 2

dontletermegeneralm

i;j

omptelenombre

d'ourrenes de la lettre j dans (i). Une substitution est dite primitive

si la matrieassoiee l'est (ilexiste une puissane de la matriedont toutes

les entrees sont stritement positives, en d'autres termes, il existe un itere

de la substitution tel que l'image de toute lettre ontient toutes les lettres

(8)

d'une substitution primitive ('est-a-direque (u)=u) est alors minimal

et uniquement ergodique. Pour une approhe dynamique et spetrale des

substitutions, voir egalement[43℄.

Exerie 3.1 Montrer que si est une susbtitution primitive alors il existe

une suite u et un entier k tel que k

(u)=u.

4 Fateurs speiaux et omplexite

Nous allons voir que la notion de fateur speial est un outil eÆae pour

determinerladierenepremieredelafontiondeomplexite. Eneet, dans

le as d'une omplexitebasse, lenombre de fateurs speiaux est en general

relativementaise adeterminer. Pour plus de details,voir [19℄.

Soituunesuiteavaleursdansl'alphabetA. Soitw +

(respetivementw )

le nombre d'extensions a droite (respetivement a gauhe) de w. Rappelons

que

p(n+1) p(n)= X

jwj=n (w

+

1)= X

jwj=n

(w 1):

Unfateurest ditfateur speial a droite (respetivementfateur speial

a gauhe)s'iladmetplusd'uneextensionadroite(respetivementagauhe).

Exerie 4.1 Soit u la suite de Thue-Morse denie omme le point xe

ommenant par 0 de la substitution suivante : (0)=01 and (1)=10.

1. Montrerquehaquefateurwpeut^etredeomposeommew=r

1 (x)r

2 ,

o uxestunfateuretr

i

2f";a;bg. Sijwj5,alorsettedeomposition

est unique.

2. Montrer quep(2n)=p(n)+p(n+1) etque p(2n+1)=2p(n+1), pour

n 1. En deduire une expression de la fontion de omplexite (voir

par exemple [15℄).

Exerie 4.2 La suite de Fibonai est denie omme le point xe om-

menant par a de la substitution suivante : (a)=ab and (b)=a.

(9)

uniquement de la maniere suivante :

w=r

1 (v)r

2

;

o u v est un fateur de la suite de Fibonai, r

1

2 f";bg, et r

2

= a, si

la derniere lettre de w est a, et r

2

=", sinon.

2. Montrer que siw un fateur speial gauhenon vide, alorsil existe un

unique fateurspeialgauhenonvidev telquew=(v)r

2 , o u r

2

=a,

si la derniere lettre de W est a, et s =", sinon. En deduire la forme

generaledes fateurs speiaux gauhe.

3. Montrer que lasuite de Fibonai n'est pas ultimement periodique.

4. En deduire que la fontion de omplexite de la suite de Fibonai sat-

isfait p(n)=n+1 pour tout n.

5 Suites sturmiennes

L'etude des suites sturmiennes illustre de maniere frappante les relations

qui existent entre ombinatoire des mots et theorie ergodique, e qui est

naturel puisque l'on travaille sur des suites, mais aussi ave l'arithmetique,

l'approximationdiophantienne et la geometrie. En partiulier le developpe-

ment en fration ontinue permet de derire ave preision de nombreuses

proprietes des suites sturmiennes. Pour une approhe plus geometrique des

suites sturmiennes, voirpar exemple [6,7, 8℄. Pour des survols reents, voir

[10,16, 38℄.

On a vu que si la omplexite d'une suite est telle qu'il existe un entier

n pour lequel p(n) n, alors ette suite u est periodique. Il appara^t alors

naturel de s'interesser aux suites de omplexiten+1,'est-a-dire telles que

p(n) = n+1, pour tout n. De telles suites existent sur N (par exemple, la

suite de Fibonai) etsur Z;la suite suivantea pour omplexite n+1

:::000010000:::

Rappelons,quelessuitesdeomplexiten+1indexeesparN sontappelees

suites sturmiennes. Lessuitessturmiennessontdonlessuitesde omplexite

minimaleparmi les suites sur N non ultimementperiodiques.

(10)

para^tau moinsdeuxfoisdans lasuite. Endeduirequetout suitesturmienne

est reurrente.

L'exempleleplus lassique de suitesturmienne est lasuite de Fibonai,

point xe de la substitution denie par (a)=ab et (b) =a. Les suites

sturmiennes sont don denies de maniere purement ombinatoire, mais e

qui est remarquable, 'est qu'elles peuvent ^etre egalement representees de

maniere geometrique (voir [41℄) : lessuites sturmiennes sont exatement les

suitesobtenuesenodantl'orbited'unpointduerleunitesouslarotation

d'angleirrationnel , parrapportades intervallesomplementairesduerle

unitede longueurs et1 .

Dans tout e qui suitR

designela rotation denie sur letore T 1

=R=Z

de dimension 1, par R

x=x+ modulo 1: S'il n'y a pas d'ambigute, nous

omettrons de preiser que nous travaillons modulo 1.

Theoreme 5.2 (Morse-Hedlund) Soit u une suite sturmienne a valeurs

dans f0;1g. Il existealors irrationnel dans ℄0;1[et 2R telsque l'on ait

soit

8n; (u

n

=0()R n

()=+n2[0;1 [);

soit

8n; (u

n

=0()R n

()=+n2 ℄0;1 ℄):

Onappelleangle d'unesuitesturmiennelereel quiluiest ainsiassoie.

Un des inter^ets de la representation geometrique des suites sturmiennes in-

diquee dans le theoreme 5.2, est qu'elle fournit une desription simple, en

termes d'intervalles du erle unite, des fateurs de longueur donnee. Rap-

pelonsla proprietelassique suivante(voirpar exemple[39℄).

Lemme 5.3 Soit u une suite sturmienne d'angle . Il existe une bijetion

entreles fateurs de longueurn de lasuite u et lesintervallesde lapartition

du erle unite par les points k , 0k n.

Eneet, supposonsqueuodel'orbitedupointparrapportaI

0

=[0;1 [

et I

1

= [1 ;1[: Un mot ni w

1 w

n

deni sur l'alphabet f0;1g est un

fateur de lasuite u si etseulement s'ilexiste un entier k telque

+k2I(w

1

;:::;w

n )=

n 1

\

j=0 R

j

(I

w

j+1 ):

(11)

n2N

que w

1 w

2 :::w

n

est un fateur de u si et seulement si I(w

1

;:::;w

n

) 6= ;.

En partiulier, l'ensembledes fateurs ne depend pas du point initial. On

verie de plus que les ensembles I(w

1

;:::;w

n

) sont onnexes et bornes par

les points k(1 ), pour 0 k n 1: Il y a n +1 tels intervalles (

est irrationnel) et alors n +1 fateurs de longueur n : la suite u est bien

sturmienne.

Exerie 5.4 Soit uune suitesturmienne d'angle . Montrer que O(u) est

l'ensemble desuites sturmiennesdem^emeangle . En deduirelaminimalite

du systemedynamique (O(u);T).

Notons que les suites sturmiennes ont de nombreuses autres arateri-

sations, tant geometriques que ombinatoires (voir, par exemple, [38℄). En

partiulier, les suites sturmiennes sont les suitesequilibrees sur un alphabet

a deux lettres qui sont non ultimementperiodiques. Unesuite equilibree est

telle que la dierene entre le nombre d'ourrenes d'une lettre dans deux

de ses fateurs de m^eme longueur, est bornee par 1 en valeur absolue.

6 Graphe des mots

Un outil tres utile pour l'etude des suite sturmiennes(et en partiulier pour

l'etude des frequenes des fateurs) est le graphe des mots de Rauzy. Soit u

une suite denie sur l'alphabet ni A (de ardinal d). Le graphe des mots

n

des fateurs de longueur n de la suite u est un graphe oriente (voir, par

exemple,[44℄),quiestunsous-graphedugraphedesmotsdedeBruijn 1

(voir

[17℄).

Legraphe

n

apour sommetslesfateurs de longueur n de lasuite,ave

une ar^ete de U vers V,s'il existe un mot W de longueur n 1tel que:

U =xW et V =Wy; ave x;y2A;

ettelquexWysoitunfateurde lasuite. Consideronsunesuitesturmienne.

De la omplexite (8n; p(n) = n +1), on deduit l'existene d'un unique

1

LegraphedesmotsdedeBruijnorrespondaugraphe desmotsd'unesuitedeom-

plexitemaximale(8n; p(n)=d n

;)etaeteintroduitpardeBruijndanslebutdeonstruire

dessuitesniesirulairesdelongueurd n

avaleursdansf0;1;:::;d 1g, tellesquetout

fateur de longueur n appara^t une fois et une seule : une telle suite orrespond a un

heminHamiltonienfermedanslegraphededeBruijn.

(12)

n

prolongements a droite dans la suite. Soit, de m^eme, G

n

l'unique fateur

de longueur n biprolongeablea gauhe. Une suite sturmienne presentedeux

types de graphes selon queG

n

=D

n

ouque G

n 6=D

n .

Cette forme simple du graphe des mots permet de deduire des informa-

tions sur lesfrequenes des fateurs des suites sturmiennes. Cette idee aete

introduitepar Dekking dans leas de lasuite de Fibonai(voir[25℄). Rap-

pelonsque laonnaissane des frequenes de blos d'unesuite sturmienne u

permetune desription preise de lamesure assoiee ausysteme dynamique

(O(u);T). En eetlesysteme dynamiqueassoieaune suite sturmienne est

uniquement ergodique (ei est une onsequene de la desription des suites

sturmiennesdonneeparletheoreme5.2,larotationsous-jaenteetantd'angle

irrationnel).

SoitU un sommetde

n

. On note U +

le nombre d'ar^etes de

n

d'origine

U etU lenombre d'ar^etes d'extremite U. On a le lemmesuivant.

Lemme 6.1 Supposons que U ! V et que U +

= 1 = V = 1, alors les

fateurs U et V ont m^emefrequene

' $

& %

- 1

2

3

G

n

D

n

G

n

=D

n

1

3

On deduit alors de e lemme que tous les mots du hemin (1) (voir la

gure i-dessous), prive de D

n et G

n

ont m^eme frequene, que, de m^eme,

tous lesmotsdu hemin(3), privede D

n etG

n

ontm^emefrequeneetenn,

(13)

n n

en deduitdon quelesfrequenes des fateursde m^emelongueur d'unesuite

sturmienne prennent au plus 3 valeurs. De plus, si G

n 1

=D

n 1

alors l'un

des deux hemins(1) ou(3) est vide,'est-a-dire que l'on aune ar^ete de D

n

vers G

n

. On en deduit don lapropositionsuivante.

Proposition 6.2 Les frequenesdes fateurs de m^emelongueurd'unesuite

sturmienne prennent au plus 3 valeurs. Si G

n 1

=D

n 1

, les frequenes des

fateurs de longueur n prennent au plus 2 valeurs.

Plus generalement, supposons que toutes les frequenes des fateurs d'une

suiteuexistent. Notons quelafontionquiassoieaune ehe etiquetee par

xWylafrequenedufateurxWyestunotsatisfaisantalaloideKirhho.

Une branhe du graphe

n

est une suite de longueur maximale(U

1

;:::;U

m )

de ehes onnetees de

n

,eventuellement vide, satisfaisant

U +

i

=1; pour i<m; U

i

=1; pour i>1:

Par onsequent, les ehes d'une m^eme branhe ont la m^eme frequene et

le nombre de frequenes des fateurs de longueur donnee est majore par le

nombre de branhes. On montre failementle resultatsuivant [13℄.

Theoreme 6.3 On onsidere une suite reurrente de omplexite p(n), les

frequenes des fateurs de longueur n prennent au plus 3(p(n+1) p(n))

valeurs.

On en deduit que si p(n +1) p(n) est uniformement majore en n, les

frequenes des fateurs de longueur donnee prennent un nombre ni de

valeurs. Enfait, en utilisant leresultat suivantde Cassaigne dont lapreuve

repose aussi sur une utilisationdu graphedes mots (voir[19℄), onobtientle

resultat suivant.

Theoreme 6.4 (Cassaigne) Si la omplexite p(n) d'une suite est au plus

lineaire, alors p(n+1) p(n) est borne.

Corollaire 6.5 Si la omplexite p(n) d'une suite est au plus lineaire, alors

les frequenes des fateurs de longueur donnee ne prennent qu'un nombre

ni de valeurs.

(14)

Les suites automatiques ('est-a-dire les suites engendrees par automates -

nis) forment une lasse de suites largement etudiees, notamment puisque

munies d'une forte struture algorithmique. En eet, e sont des proje-

tions litterales de points xes de substitutions de longueur onstante. Les

suites point xe de substitutions de longueur onstante ont de nombreuses

proprietes. En partiulier, elles peuvent ^etre engendrees par un proessus

algorithmique simple : un automate ni [23℄. Rappelons les denitions

d'automate et de suite automatique. Pour plus d'informations sur le sujet,

voirles survols [2, 5,26℄. Unq-automateest deni par ladonnee :

d'un ensemble ni d'etats S =fi =a

1

;a

2

;:::;a

d

g, dont ona privilegie

un elementi, appeleetat initial,

de qappliationsou\ehes" del'ensembledesetatsS danslui-m^eme,

notees 0;1;:::;q 1,

d'une appliation 'de S dans un ensembleY, dite fontion de sortie.

Une suite (u(n))

n2N

a valeurs dans Y est dite q-automatique si elle est en-

gendree par un q-automate de la faon suivante : onsiderons un entier n,

erivons-le en base q et identions les hires de son developpement aux

appliations 0;1;:::;q 1; en lisant les hires de n de droite a gauhe, on

obtient une appliation omposee de S dans lui-m^eme. Soit a

f

l'image de

l'etat initiali par ette appliation,on pose alors : u(n)='(a

f ):

La notion de q-automatiite que nous onsiderons ii est basee sur la

numerationen baseq. Notonsquel'onpeutetendre lanotiond'automatiite

a des systemes de numeration plus generaux, omme la numeration de Fi-

bonai. Dans tout e qui suit, nous entendrons par automatiitela notion

de q-automatiite.

Letheoremesuivant d^uaChristol,Kamae,MendesFrane etRauzy [20,

21℄reliel'automatiiteauxproprietessuivantesombinatoiresetalgebriques.

Theoreme 7.1 (Christol, Kamae, Mendes Frane et Rauzy)

Soit u =(u(n))

n2N

une suite a valeurs dans le orps F

q

. Les onditions

suivantes sont equivalentes:

1. la serie formelle X

n0

u(n)X n

est algebrique sur le orps F

q (X),

(15)

q q

l'ensemble des sous-suites de laforme

N

q

(u)=f(u(q k

n+r))

n2N

; k 0; 0r q k

1g;

3. la suite u est q-automatique,

4. la suite u est l'image par une projetion lettre a lettre d'un point xe

d'une substitution de longueur q.

La derniere equivalene est due a Cobham [23℄ et l'equivalene entre les

onditions 2 et3 est due aEilenberg [28℄.

Durandgeneralisedans[27℄l'equivaleneentrelaondition3etl'automa-

tiite,aux suites substitutives uniformement reurrentes. Cette araterisa-

tion est basee sur lanotionde motsde retouretde suitederivee. Unmot de

retour sur lefateur w est un mot separant deux ourrenes suessives de

w; on appelle suite derivee d'une suite minimale u xee, une suite obtenue

en odantu par les mots de retoursur un prexe non vide de la suite u. La

araterisationest alors lasuivante.

Theoreme 7.2 (Durand) Unesuiteuniformementreurrenteest substitu-

tive si et seulement sil'ensemble de ses suites derivees est ni.

Ce resultat aete prouve independamment par Holton etZamboni[36℄.

L'equivalene entre lesonditions 1et2 ade nombreuses appliations en

transendane (pour des series formelles a oeÆients dans un orps ni),

voirpar exempleles survols [4,46℄.

8 Complexite au plus lineaire

Enonlusion,nsousallonsd'abordrappelerquelquesproprietesgeneralesde

lafontionde omplexiteetdesfrequenesdefateursdessuitessturmiennes

et substitutives. Puis nous nous interesserons aux suites de omplexite au

plus lineaire.

Theoreme 8.1 1. Laomplexite d'unpoint xe d'une substitution prim-

itive (voir par exemple [43℄) ou d'une suite automatique [23℄ satisfait

8n; p(n)Cn:

(16)

[29, 42℄

8n; p(n)Cn 2

:

Cette propriete permet de montrer qu'une suite de \haute omplexite"

n'estpasautomatique. Notonsquedessuitesautomatiquesontdesfontions

de omplexite similaires mais des proprietes tres dissemblables pour e qui

onerne leurs proprietes spetrales(voirpar exemple [43℄).

Considerons quelques resultats sur lesfrequenes des fateurs d'un point

xe d'une substitution de longueur onstante. Pour des resultats generaux

sur lessuites substitutivesprimitives, voir[43℄. Rappelonsquepourde telles

suiteslesfrequenesexistentetsontstritementpositives,d'apresletheoreme

de Perron-Frobenius. Le resultat suivant d'equirepartition s'applique pour

les frequenes de fateurs de substitutions primitivesde longueur onstante.

Theoreme 8.2 (Dekking) Soit une substitution primitive de longueur

onstante. On note f(w) la frequene du fateur w. Il existe C

2

> C

1

> 0

tels que

C

1

nf(w)C

2

;

pour tout n1 et pour tous les fateurs w de longueur n.

Leresultatsuivantseprouveenappliquantlesproprietesdesmatriesstohas-

tiques a lapuissane n-iemed'une matriede substitution divisee par l n

, ou

l est la longueur de la substitution (voir [23℄).

Theoreme 8.3 (Cobham) Si les frequenes des fateurs d'une suite au-

tomatique existent, elles sont rationnelles. De plus, si la substitution orre-

spondanteest primitive, alors les frequenes existent.

En partiulier, une suite sturmienne ne peut ^etre automatique, puisque les

frequenes des lettres sont irrationnelles. Pour des resultats plus preis sur

les suites automatiques dont une lettre a une frequene nulle, voir[23℄.

Considerons plus generalement le as des suites de omplexite au plus

lineaire : 9C >0; 8n2N; p(n)Cn. De nombreuses proprietes tantom-

binatoires, ergodiques, qu'arithmetiques peuvent se deduire de ette simple

indiationsur l'ordrede roissane de la fontion de omplexite.

Rappelons le theoreme suivant:

(17)

lineaire, alors p(n+1) p(n) est borne.

Notons que e resultat est faux pour la omplexite sous-quadratique : Fer-

enzidonnedans[31℄ unexemplede suitedeomplexiteauplusquadratique

dontlesdierenesseondesp(n+2)+p(n) 2p(n+1)nesontpasbornees. De

plus, Ferenzi deduit du theoreme 6.4 le resultat suivant [31℄ : les systemes

minimaux de omplexiteau plus lineaire sont engendres par un nombre ni

de substitutions (un tel systeme est appele S-adique selon la terminologie

due a Vershik). De m^eme, une suite engendree par l'iteration d'un nombre

ni de substitutions est appelee suite S-adique.

Theoreme 8.5 (Ferenzi) Soit u une suite uniformement reurrente de

omplexiteau plus lineairedeniesur l'alphabetA; ilexiste alorsun nombre

ni de substitutions

i

, 1i, denies sur un alphabet B, une applia-

tion 'de B dans A et une suite innie(i

n )

n2N

a valeursdans f1;:::;g tels

que d'une part

lim

n!+1 inf

b2B j

i1

i2 :::

in

(b)j=+1

et d'autre partil existeune lettreb deB pour laquelletout fateur delasuite

u est fateur de

i1

i2 :::

in

(b), pour un ertain entier n.

Lenombre dees substitutionspeut^etrede plusmajoreexpliitementdans

le as ou8n; p(n+1) p(n)2.

Ononna^tainsiexpliitementundeveloppementS-adiquepourlessystemes

dynamiques engendres par les suites sturmiennes[9℄.

La reiproque du theoreme 8.5 est fausse. Il suÆt en eet de onsiderer

unesubstitutiondeomplexitequadratiquepourproduireunontre-exemple,

omme le point xe ommenant par a de la substitution a 7! ab, b 7! b,

7! [42℄. Il reste a denir une notion plus forte de S-adiite qui permet-

trait de arateriser les suites de omplexite au plus lineaire : onsiderons

don unesuite u engendree par l'iterationd'unnombre nide substitutions;

quelles restritions faut-ilimposer aux substitutionspour quela suite u soit

de omplexiteauplus lineaire ?

Laomplexiteauplus lineaire impliquede plus lesproprietesergodiques

suivantes dansleasdes suitesminimales. Rappelonsqueetteproprieteest

invariantepar isomorphismetopologique.

Soit u une suite primitivede omplexite auplus lineaire.

(18)

^

etre rendu bijetif saufsur un nombre ni d'orbites (voir par exemple

le ours [33℄).

Boshernitzan a montre que l'on obtient une majoration expliite (en

fontionde l'ordrede roissanede lafontionde omplexite)du nom-

bre n de mesures ergodiques [12, 14℄.

En partiulier les onditions suivantes impliquent l'unique ergodiite

[12,14℄ :

liminf

n!+1 p(n)

n

<2;

ou

limsup

n!+1 p(n)

n

<3:

Enn Ferenzi amontredans [31℄ l'absene de melange fort.

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