Dix-neuvième Année. — N° 36 P r i x d u n u m é r o : 1 0 centimes

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Dix-neuvième Année. — N° 36 P r i x d u n u m é r o : 1 0 centimes

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Dimanche 8 Mai 1904.

Bureaux: R u e d e l a S e r r e , 5 8

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MlEDEMÏÏOlHOBliOGÈBE

S U I S S E

ABONNEMENTS

Un an Six mois:

Suisse . . . . Fr.6»— Fr. 3»—

Union postale » 12»— » 6»—

Ou s'abonne a tous les bureaux de poste. Paraissant le Jeudi et le Bimaoebs à la Cbaax de Fonds

ANNONSES

laisses 20 ct., étrangères 25 et. la ligue Offres et demandes de place

10 centimes la ligne.

Les annonces se paient d'avance.

Organe de la Chambre suisse de l'Horlogerie, des Chambres de commerce, des Bureaux de contrôle et des Syndicats professionnels.

Les Consulats suisses à l'étranger reçoivent le j o u r n a l .

Bureau des Annonces: H AASENSTEIN & VOGLER, 32, rue Leopold Robert, CHAUX-DE-FONDS et succursales en Suisse et à l'étranger.

La guerre commerciale

Lord Hoseberry a prononcé, il y a déjà tin certain temps, u n discours sur la future guerre commerciale qui attend l'Angleterre.

Pour être déjà un peu ancien, ce discours conserve son opportunité et donne de cu- rieuses appréciations sur les commerçants américains et allemands.

La guerre que je redoute n'est pas une guerre militaire — quand je dis q u e j e crains, je ne veux pas dire que je l'envisage avec lâcheté ou inquiétude — la guerre que j'envisage avec appréhension est la guerre commerciale, avec laquelle, sans aucun doute, nous sommes aux prises. Quand je regarde autour de moi, je ne peux fermer les yeux au fait que, autant que nous pou- vons prédire quelque chose du vingtième siècle dans lequel nous venons d'entrer, ce siècle sera un de ceux où la lutte commer- ciale sera des plus aiguës. Nous avons été la première nation du monde à découvrir que le commerce était une nécessité abso- lue. C'est pour cette raison que nous avons été surnommés une nation de boutiquiers, mais aujourd'hui chaque nation désire être une nation de boutiquiers. Et je suis obligé de reconnaître que lorsque nous examinons le caractère de certaines de ces nations, et quand nous examinons l'intelligence de leurs préparations, nous pouvons bien re- tionnailre que nous n'avons nulle raison de craindre, mais q u e nous devons ceindre nos reins, en vue de la guerre qui est en face de nous.

11 y a deux nations qui sont évidemment nos rivales dans cette guerre commerciale future — j e ne prétends pas, en aucune façon, mettre les autres hors de celte caté- gorie — mais je prétends que c'est en Amé- rique et en Allemagne que nous devons regarder dans l'avenir pour une concurrence commerciale vive et toujours croissante.

L' « alertness » des Américains, leurs in- calculables richesses naturelles, leur (inesse, leur esprit d'entreprise, leur vaste popula- tion, qui. selon toutes probabilités, attein- dra, d'ici vingt ans, cent millions de per- sonnes, font d'eux des concurrents vraiment formidables pour nous. Q u a n t aux Alle-

mands, leur lente mais sûre persistance, leurs méthodes scienliliques et leur esprit de conquête, toutes ces qualités consacrées comme elles le sont actuellement à la pré- paration de la guerre commerciale, font d'eux, à mon avis, des concurrents guère moins redutables que les Américains.

Il est un trait de la concurrence améri- caine qui me parait surtout formidable, et, comme je ne l'ai pas encore vu signaler suflisamment, peut-être vous m'excuserez d'appeler l'attention suc lui. Chaque j o u r on nous parle des gigantesques fortunes qui sont accumulées en Amérique, fortunes qui n'ont absolument rien d'analogue dans ce pays, et qui, en elles-mêmes constituent une énorme force commerciale. Les Amé- ricains, parait-il, n e se contentent pas de ces fortunes individuelles : ils s'en servent, au moyen de « trusts » pour réaliser un capital et un pouvoir qui, maniés par un ou deux esprits, est à peu près irrésistible.

Et une telle puissance, dirigée comme une machine contre la Grande-Bretagne dans la guerre commerciale, est un danger q u e nous ne pouvons nous permettre de d é - daigner. Supposez un « trust » d'un grand nombre de millions, dirigé par quelques hommes, capable à lutter contre n'importe quel commerce de ce pays, en vendant au- dessous du prix, tous les produits, même à une perte considérable. Celle supposition peut être u n e probabilité dans un avenir prochain. Un trait curieux, si je peux m'ex- primer ainsi, sans impertinence, pour les commerçants américains, me semble être que, avec celte grande faculté pour l'acqui- sition de l'argent, ils ont un complet mépris pour l'argent, excepté comme moyen d'en faire plus, el de pouvoir plus. Ces million- naires donl on nous parle tant, sont sou- vent des hommes de vie simple, dont, la seule règle semble être de faire ces énormes accumulations afin d'acquérir plus de pou- voir et de faire une boule de neige de plus en plus grosse.

Et, en Allemagne, nous voyons avec la même accumulation de capital la même pré- paration pacifique, qui a permis aux Alle- mands de s'élever au-dessus des creux des mers au fond desquels ils étaient tombés

après leurs défaites par Napoléon, lesquel- les défaites leur ont d o n n é la plus puissante armée des temps modernes, et ont fait d'eux la première nation militaire de l'Europe.

Celte énergie, cetle ardeur, celle intelligence, avec une population accroissante et puis- sante, consacrées avec la même force à la guerre commerciale qu'à la guerre des ar- mées, constituent u n état de choses q u e nous ne pouvons dédaigner. Quel est le re- mède à tout cela? Que fera ce pauvre J o h n Hull, avant d'être supprimé et défait par ces nouveaux concurrents ? Telle est exac- tement la question q u e j'aimerais à poser aux chambres de commerce.

Information

Le fabricant de cigarettes et marchand horloger dont nous avons annoncé hier la fuite, se n o m m e II. et non Hermann Kru- ger. Son domicile élail S, rue Gcvray, à Genève.

AVIS

Les maisons qui font des affaires avec la place de Lemberg (Galicie) pourront pren- dre un renseignement ulile au Secretarial général de la Chambre cantonale du com- merce, à la Chaux-de-Fonds.

Horlogerie genevoise à St-Louis La décision prise par nos hautes autorités de ne pas accorder de subvention aux industriels et manufacturiers suisses pour leur faciliter In par- ticipation à l'exposition de Saint-Louis a eu comme conséquence l'ubstention de la plupart des représentants de nos industries nationales, qui ont reculé devant les frais d'une semblable entreprise. Mais il y a heureusement quelques exceptions. C'est ainsi que la maison Golay fils

& Stahl ne craint pas d'affronter la critique de visiteurs particulièrement exigeants el connais- seurs, comme le sont les Américains.

fille expose à Si-Louis ses produits d'horloge- rie, depuis la montre simple jusqu'aux plus hautes complications: depuis la boite unie jus- qu'aux décors les plus riches en émaux el en joaillerie.

La joaillerie sera représentée par quelques pièces de grand luxe, parmi lesquelles deux colliers en brillants, perles et rubis d'une grande richesse et d'une exécution très soignée.

Journal de Genève.

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262 ...-. L A F E D E R A T I O N H O R L O G E R E S U I S S E

L'Horlogerie à Besançon

Un journal quotidien de Besançon vienl de se livrer à une enquête sur la situation de l'industrie horlogére à Besançon. Les personnalités marquantes ont été interrogées par lui sur les causes du marasme qui sévit sur l'industrie hor- logére de Besançon.

« P o u r intéressantes qu'aient été les réponses obtenues, nous ne pensions d'abord pas qu'il en put sortir quelque chose de pratique et d'utilisa- ble. Nous nous trompions, et l'on annonce qu'un nouveau groupement de fabricants est en voie de formation, groupement tout amical d'ailleurs et qui ne songe nullement à usurper la place du syndical actuel, qui a depuis longtemps fait ses preuves.

«Si cette tentative peut aboutir, grâces en soient rendues au journal en question, qui a su mettre eu lumière tous les avantages que pourraient re- tirer nos fabricants d'un peu plus de cordialité dans leurs relations. »

La France horlogére.

Propriété industrielle en Espagne

Paiement anticipé des taxes en matière de marques, dessins et modèles. Annuités brevets.

Actions en contrefaçon.

Le Bulletin officiel de la Propriété indus- trielle et commerciale a publié, dans son nu- méro du 10 mars 1904, la traduction de trois or- donnances royales : la première, du 29 octobre 1902, autorisant le paiement anticipé des taxes en matière de marques, dessins et modèles ; la seconde, promulguée le 16 janvier 1903, dispo- sant que les démandes de brevet pour lesquelles la première annuité n'a pas été acquittée dans le délai fixé sont considérées comme non avenues.

Aux termes de la troisième, en date du 2 avril 1903, dans les actions en contrefaçon intentées contre des industriels brevetés, ceux-ci ne doivent pas être privés a priori du libre exercice de l'in- dustrie basée sur le brevet.

Pour les ouvriers sans travail Statuts du Bureau de secours de la s t

Chaux-de-Fonds

Bureau de secours.

Article premier. — Il est constitué à la Chaux- de-Fonds un Bureau de secows dont le but est de coopérer, de concert avec le Conseil communal, à toutes mesures propres à venir en aide, en temps de crise horlogére, a u x ouvriers horlo- gers manquant de travail et domiciliés à la Chaux-de-Fonds depuis six mois avant l'entrée en fonctions du Bureau.

Art. 2. — Le Bureau de secours n'est appelé à fonctionner qu'en temps de crise horlogére dû- ment constatée.

Dès que lés circonstances l'exigent, le Conseil communal décide sa mise en activité et procède â sa nomination.

Art. 3 . — Le Bureau est composé de dix-sept membres au minimum ; il se constitue lui même par la nomination d'un président, d'un vice- président,, d'un secrétaire et de deux vice- secrétaires.

Art. 4. — Il a pour attributions de venir en aide de la manière la mieux appropriée aux circonstances et la plus efficace, a u x ouvriers hor- logers atteints par le chômage et remplissant les conditions de domicile fixées à l'article premier.

Il utilise à cet effet les ressources mises à sa disposition par le Conseil communal.

Art. 5. — Dés que le Bureau envisage que son intervention n'est plus nécessaire il propose au Conseil communal, qui en décide, la cessation de ses opérations et présente è cette autorité un rapport sur l'exécution de son mandat.

Art. 6. — Les archives du Bureau de secours sont remises au Conseil communal à la clôture de chacune de ses périodes d'activité.

Caisse de secours.

Art. 7. — Il est pourvu aux dépenses du Bu- reau de secours, par la constitution d'une Caisse de secours, placée sous l'administration du Conseil communal.

Cette caisse est alimentée :

a) par les subventions annuelles et supplémen- taires de la commune ;

b) par les subventions annuelles de l'Etat pré- vues pur l'article premier du décret du Grand

Conseil du 30 avril 1903 et qui seront culculées sur la base des dépenses de l'année.

e) par les dons et legs;

d) par les intérêts capitalisés.

Ainsi adopté par le Conseil général dans ses séances du 27 novembre 1903 et 3 m a r s 1904.

Au nom du Conseil général : Le Président, H. LEHMANN.

Le Secrétaire, A. QUARTIER.

Sanctionné ce jour, Neuchàtel, le 15 mars 1904.

Au nom du Conseil d'Etat : Le Président, D¹' PKTTAYKL.

Le Chancelier, D^r A. BOVET.

Le Conseil communal promulgue les statuts du Bureau de secours des 27 novembre 1903 et 3 mars 1904, et fixe au 23 mars 1904, la date de leur entrée en vigueur.

La Chaux-de-Fonds, le 23 mars 1901.

Au nom du Conseil communal :

Le President, PAUL MOSIMANN.

Le Secrétaire, E. TISSOT.

La foire de Paris en 1904

Le jeudi, 17 mars dernier, s'est ouverte la pre- mière foire do Paris. Nous avons dit dans un précédent article l'intérêt qu'elle présentait, et comparé ce qu'elle pourrait être a ce qu'est depuis longtemps déjà la foire de Leipzig.

Le succès semble avoir récompensé l'initiative prise par le Préfet de police et par le Conseil mu- nicipal. Toutefois le nombre des fabricants d'horlogerie, bijouterie et de bronzes ayant, exposé nous a paru relativement peu élevé.

Nous avons noté en bijouterie argent et fantai- sie les maisons V. Demaré, Laroche, Jean Faberl et Cie, L a u n a y .

En horlogerie électrique : Séraphin et F r a n - ceschi. En pendules et bronzes: Acolet jeune, Bouvet et Maillot, B. Narcy, Petizon, Dupin-Va- renne, Petit et Mouflier, Kichermoz et Cie, Ch.

Dubelle, Bouvier et Savioz, Poccard, Gonlliaret ei Cie, Bourgois et Savoy, Duzéa.

En orfèvrerie : Société générale de coutellerie et orfèvrerie.

, En boites d é m o n t r e s et«jédailles : Société des.

établissements Frainier de Morleau.

En corail : Borrelli et Yitelli.

Le succès obtenu par ces maisons ne manquera pas cependant d'amener l'an prochain à la « foire de Paris » beaucoup d'autres fabricants de nos spécialités.

Au cours des visites que nous avons faites aux fabricants, exposants, nous n'avons recueilli que l'écho d'une satisfaction générale.

Celle année donc, c'était sous le vaste hall du marché du Temple, désaffecté, qu'avait été orga- nisée la foire.

La disposition des emplacements réservés aux exposants avait été comprise de la plus heureuse façon.

Imaginez le sol de la galerie partagé dans le sens de la longueur en dix compartiments, larges de cinq à six mètres chacun : le premier de ces compartiments était resté vide: c'étail la première allée. Le second était occupé par deux longues files de petites cases adossées de telle sorte que les unes s'ouvraient sur la première allée, les autres sur la seconde. Et ainsi de suite pour chaque compartiment, l'un laissé vide pour le public, l'autre occupé par les exposants dont les petites baraques s'adossaient à une seule et même cloison. Pour simple que fut l'instalation, le coup d'oeil sur l'ensemble n'en était pas moin3 des plus agréables. Chaque exposant avait tenu, en effet, à donner à son installation volante l'aspect le plus attirant. L'on connaît le goùl des « arlic- liers » de Paris. Ils montrèrent -là combien et comment ils savent faire avec peu de chose. J'ai dit que tous ceux auxquels je m'adressai me dé- clarèrent quelles satisfaction était la leur, et quels espoirs ils mettaient dans la « foire de Paris » à présent instaurée.

A l'expression de ce contentement général sont venues s'ajouter cependant quelques observations et quelques réserves que je me fais un devoir de rapporter.

Et d'abord l'on a fréquemment exprimé le re- gret du délai consenti pour la durée de la foire.

11 a paru insuffisant.

En second lieu beaucoup de fabricants notables m'ont exprimé leur ôlonnement du peu de publi- cité fait à l'étranger autour de cet événement.

Les mêmes exposants souhaiteraient qu'au lieu de suivre, la « foire de Paris » précédât la « foire de Leipzig ». Telles sont les trois observations les plus importantes et les plus fréquemment faites.

Il en esl encore quelques-unes qui pour avoir été moins souvent exprimées, et pour avoir moins de rapport avec le poinl de vue le plus général ne méritent pas moins d'être notées.

Défense est l'aile de fumer à l'intérieur de l'Ex- position. La précaution est peut-être excessive.

Elle a contrarié beaucoup d'exposants et surtout beaucoup de visiteurs étrangers. L'acheteur allemand et l'acheteur américain sont, de nature, grands fumeurs. L'obligation qui leur fut imposée de ne point fumer pendant leur promenade sous le hall de la « foire » a paru désagréable au plus grand nombre.

Tant que la « foire » sera isolée comme elle l'était au Temple, il est permis de croire et d'avan- cer que l'autorisation de fumer ne constituerait pas un danger sérieux.

Quelques exposants m'ont exprimé la crainte qu'ils avaient de voir certains d'entre leurs con- currents Jrançais exposer des marchandises de fabrication étrangère.

D'autres auxquels je soumettais l'observation, m'ont répondu que le danger n'était pas grand, les commissionnaires sachant fort bien distinguer la fabrication française du «made in G e r m a n y » . Il n'en reste pas moins que l'objection a été faite.

Ces réserves formulées, tous, je le répèle, se sonl trouvés d'accord pour applaudir l'idée et lu réalisation de la « foire de P a r i s ».

Le mieux est qu'elle n'a point été visitée par les seuls intéressés. Le public, le grand public parisien, celui sans la présence duquel aucune œuvre n'est consacrée et n'a chance de durer, a apporté son concours le plus spontané.

Le Dimanche la foule se pressait sous le hall, admirant, s'extasiant, ne regreltantqu'une chose, qu'il ne fut pas permis d'acheter, d'emporter.

La « foire de P a r i s » esl lancée.

(Moniteur de la bijouterie et de l'horlogerie.) U n f a b r i c a n t a v e c l e q u e l n o u s n o u s e n t r e t e n i o n s d e la foire d e P a r i s , n ' é t a i t p a s: l o i n d ' a d m e t t r e q u e p a r e i l p r o j e t n e s e r a i t p a s d ' u n e r é a l i s a t i o n i m p o s s i b l e »à la C h a u x - d e - F o n d s e t q u ' o n y a t t i r e r a i t a i n s i , a u m o m e n t o p p o r t u n , d e n o m b r e u x visi- t e u r s .

L a q u e s t i o n m é r i t e d ' ê t r e e x a m i n é e s o u s t o u t e s se» faces et a u p o i n t d e v u e d e t o u t e s s e s c o n s é q u e n c e s p o u r l ' h o r l o g e r i e s u i s s e . E l l e e s t c o m p l e x e .

Nouvelles diverses

M a d e in E n g l a n d . — Les idées protection- nistes font de grands progrès en Angleterre. Le Standard a récemment publié un article pré- conisant une « Ligue de gens qui n'acliôleraienl que des objets anglais ». Pour prévenir loute er- reur, ces objets porteraient la marque : Made in England.

Un n a v i r e t r a m w a y . — Il existe un navire qui, pour franchir des dunes, se pose sur des rails et, à l'aide de roues mues par sa machine, fonctionne comme un t r a m w a y , puis redescend dans l'eau.

Ce curieux amphibie, qui s'appelle Le Cj'gne, et fonctionne parfaitement, est d'invenlion — et d'utilisation — danoise. Il fait le voyage de Lyngby, à F œ r u m et l'ice-cersa.

Lyngby est un petit bourg situé à une demi- heure du chemin de fer, au nord de Copenhague, dans le voisinage des quatre lacs pittoresques de Lyngby, Bagswîrrd, Fure et F œ r u m .

Seuls, le premier et le troisième de ces lacs communiquent ensemble, et encore n'est-ce que par un chenal étroit et extrêmement tortueux.

Les deux autres, par contre, sont séparés par un isthme, que n'a guère plus de trois cents mètres, et donl le reliefest fort peu accentué.

C'est cet isthme que franchit Le Gygne, à sec et comme tram, après avoir traversé, comme bateau, les lacs Lyngby et du Fure. ainsi que le canal qui réunit ces deux lacs.

Comment !

Du rivage s'avancent des lignes de pilotis, assez espacées à leur début dans les eaux, mais qui vont en se rétrécissant du côté du rivage, jusqu'à

(3)

LA F É D É R A T I O N H O R L O G E R K S U I S S E 2(53

ne plus avoir, en abordant à terre, que la largeur du Cygne. Le bateau-tram s'engage entre ces pilotis et, peu de temps après, sa quille frôle le sol entre deux rails que l'on voit, de l'avant, é.merger des eaux et se continuer sur la rive.

Au-dessous de sa ligne de flottaison, le bateau porte deux paires des roues. Dès que celles-ci re- posent sur les rails, un levier, manœuvré dans la machine, arrête l'arbre de couclie comman- dant l'hélice et actionne un autre arbre de couche qui commande celui-ci, les deux paires de roues.

Le Cygne émerge, traverse les trois cents et

quelque métrés de l'isthme à une allure de bon petit tramway, pour nll(>r se replonger, au bout de quelques minutes, dans les eaux du lac de Ficrum.

A ce moment, le levier est remanœuvré, en sens inverse, bien entendu. Les roiies s'arrêtent.

L'hélice remarche. Le tramway redevient bateau.

Afin d'éviter des confusions, nous prions nos abonnés, lors d'un chan-

gement d'adresse, de bien vouloir nous indiquer l'ancien domicile.

L'Administration du Journal.

C o t e d© F a r c e n t

du j Mai 190/f

Argent fin en grenailles. . f c 97.— le kilo.

A r g e n t fin laminé, devant servir de base pour le calcul des titres de l'argent des boîtes de montres . fr. 99.— In kll« . Change sur Paris fr. 100.2G

¹

/«

-, . C o m m e r c e d e s d é c h e t s d ' o r e t d ' a r g f e n t

Tableau des opérations d'achat, de fonte et d'essai de déchets d'or et d'argent faites pendant le 1

er

trimestre de l'année 1904.

Arrondissements

Aflidfiirs.

fondeurs«

essayeurs autorisés

Opérations (Bordereaux rentrés) Janvier

17S 624 5 13 89 10 92 21 15 öl 36 17 59

ré/rier

183 722 8 12 86 24 106 19 40 59 56 11 63

il

Mars j;

l! i

184 | (592

17 j 24 72 18 ||

113 30 '•}

13 88 49 8 75

1"

TOTAL trimestre 1903

Déchets a c h e t é s (valeur payée)

Janvier Février Mars TOTAL 1 " trimestre 1903

1. Bicnne

2. Chaux-de-Fonds . . 3. Delémonl

4. Fleuricr 5. Genève

6. Granges (Soleilre) 7. Locle

8. Neuchàtel . . . 9. Noirmont

10. Porrentruy 11. St-Imier

12. Schaffhouse . . . . 13. Tramelan

1

er

trimestre 1904 1« » 1903

Différente m farenr du 1e r trimestre 1 9 0 4

» » » » 1 9 0 3 Berne, le ItO Avril 1904.

O 20 -)

2 10 6 2 2 4 3 1

545 2,038 40 51 207 52 311 70 08 198 141 !|

36 197

618 2,037 40 51 207 54 332 69 64 188 179 28 193

Fr.

65,428 40 159,893 70 !

2,507 05 1,101 90 30,909 05 |

539 35 ! 21,915 45

1,324 40 ! 3.898 45 2.416 20 5,961 — 9,733 45 1,699 80

Fr.

32,019 10 131,193 05 4,341 90 2,902 20 23,1 S9 70

1,505 35 35,265 15 1,410 85 9,402 45 2,716 45 6,149 20 3,180 70 2.080 C0 1,210

1,316

1.389 1,383 3,982 4,060 1.390 1.354 ! 4,000 —

307,328 20 j 255,356 70 284,205 05 ! 247,485 15

106

29 il —

— 78

23,123 15 7,871 55

Fr.

46,901 05 138,934 75 5,820 25 1,185 80 12,352 05

1.057 90 20,860 55 2.550 80 10,237 55 4,715 75 6,248 10 2,940 05 2.471 15 250,281 75 229,946 05 26,335 70

Fr.

144,348 55 430,021 50 12,069 20 5,189 90 66,450 80 3,102 60 78,041 15 5,292 05 23,538 45

9,848 40 18,358 30 15,854 20 0,251 55

Fr.

121,222 20 412,007 45 14,273 85 7,928 70

02,526 15

2,80a 05 90,104 45 6,549 25 2,688 60 5,873 — 22,556 15

7,900 30 5,203 10 818,966 65

761,636 25 761,636 25 57,330 40

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Comme plusieurs personnes continuent à adresser leur correspondance, à la Société de Joaillerie d'horlogerie, à Lucens, je viens leur confirmer la circulaire que j ' a i adres- sée à la clientèle de la maison le 20 Août 11)01.

En confirmation de la circulaire qui vous a été adressée en date du '20 août 1901, j'ai l'avantage de vous annoncer que je viens de reprendre définitivement pour mon compte personnel la suite des affaires de la

Société anonyme de Joaillerie d'horlogerie, à Lucens

avec son actif et son passif. 500 J'espère que vous voudrez bien m'accorder la même con-

fiance qu'autrefois et je me recommande à vos ordres que j'exécuterai avec les mômes soins que par le passé.

Recevez, M., mes salutations bien distinguées.

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