Jeudi 6 Février 1908 Bureaux : Rue de la S e r r e , 58

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Vingt-troisième Année. — N° 10 Prix du numéro : 10 centimes.

Jeudi 6 Février 1908 Bureaux : Rue de la S e r r e , 58

LAMDEB OGEEE

S U I S S E

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Un an Six mou:

Suisse . . . . Fr.6»— Fr. 3»—

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suisses 20 d., offres et demandes de place 10 et. la ligne, étrangères 25 centimes la ligne

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Organe de la Chambre suisse de l'Horlogerie, des Chambres de commerce, des Bureaux de contrôle et des Syndicats professionnels.

Les Consulats suisses à l'étranger reçoivent le j o u r n a l

Bureau des Annonces : HAASENSTEIN & VOGLER. 49. rue Leopold Robert, LA CHAUX-DE-FONDS et succursales en Suisse et à l'étranger

Les boîtes contrôlées

Total de tous les bureaux.

1 9 0 7

Boites or Boites argent Total

J a u v i e r . . . . 56,468 271,154 3-27,622 1 9 0 8

Bottes or Boites argent Total

J a n v i e r . . . . 38,570 182,480 221,050 Bureau de la Chaux-de-Fonds.

1 9 0 7

- J a n v i e r . . . .- 40,073 6,412 46,485 1 9 0 8

J a n v i e r . ' : . . 27,807 5,175 32,982

11 n ' e s t p a s s a n s i n t é r ê t , d e c o m p a r e r c e s r é s u l t a i s a v e c c e u x d e s d e r n i è r e s a n - n é e s n o u s l e f a i s o n s p a r le t a b l e a u s u i v a n t :

Poinçonnements du mois de janvier Boites or Boites argent Total 1 9 0 1 . . . 50.189 304.401 300.050 1902 . . . 39.132 229.104 208.290 1903 . . . 41.500 183.501 225.007 1904 : . . 47.581 191.541 239.122 1905 . . . 39.095 199.400 238.501 1900 . . . . 54.295 240.027 294.922 1 9 0 7 . ' . . 5 0 . 4 0 8 271.154 327.022 1 9 0 8 . . . 38.570 182.480 221.050 L ' e x a m e n d e s chiffres d u t a b l e a u ci- d e s s u s , n o u s m o n t r e q u e le n o m b r e d e s b o i t e s p o i n ç o n n é e s e n j a n v i e r 1908 e s t , d a n s l e s d e u x c a t é g o r i e s , le p l u s b a s d e ce m o i s d e s h u i t d e r n i è r e s a n n é e s . P l u s b a s q u e celui d e s a n n é e s 1902 e t 1903 les d e u x p l u s m a u v a i s e s d e la s é r i e ; p l u s b a s a u s s i , poul- i e s b o i t e s o r , q u e celui d e j a n v i e r 1 9 0 5 , d o n t les d e r n i e r s j o u r s v i r e n t le c o m m e n - c e m e n t d e la g r è v e .

Il s e r a i t p r é m a t u r é d e t i r e r , d e c e s c o n s - t a t a t i o n s , d e s c o n c l u s i o n s t r o p a l a r m i s t e s . L e t o t a l d e n o s b o i t e s p o i n ç o n n é e s se r e s - s e n t , n a t u r e l l e m e n t , d e l ' a p p l i c a t i o n d e s p r e s c r i p t i o n s a n g l a i s e s s u r la m a t i è r e et il c o n v i e n t d ' a t t e n d r e le r é s u l t a t d e février, q u i f o u r n i r a u n e i n d i c a t i o n d e ce q u e l e c o m m e r c e p r é v o i t p o u r l e s v e n t e s d e P â - q u e s (19 a v r i l ) .

Si février est m a u v a i s , o n p o u r r a c r a i n - d r e q u e la p é r i o d e d e d é p r e s s i o n n ' a t t e i g n e la s a i s o n d ' é t é . Il f a u d r a a l o r s , p r e n d r e l e s m e s u r e s d i c t é e s p a r les c i r c o n s t a n c e s .

Xotts y r e v i e n d r o n s d a n s n o t r e p r o c h a i n n u m é r o .

Exposition internationale de Milan, 1906

Rapport spécial sur la décoration de la boite de montre présenté au Département fédéral du commerce par M. Georges Hants, direc- teur du Musée des Arts décoratifs, à Ge- nève, membre du Jury international, Grou- pe 2 ~, Horlogerie.

(Suite et fin.)

Les compositions exposées sont dans certains cas de grande allure et touchent de fort près à la gravure de la médaille dans ce qu'elle a de dis tingué et d'élégant. D'aulres pièces reproduisent avec une netteté et une fidélité absolues les tailles d'un burin savant et exercé; il faut y regarder de prés pour y sentir la frappe; les oxydations grisâtres convenablement dégradées viennent encore en aide à l'artiste pour produire des effets que nous avons franchement admirés dans les ramures épaisses d'une forêt de chênes, dans les profils bien dessinés de tètes de femme artistement échevelées. de guerriers martialement casqués.

On sent chez ces décorateurs-là le souci de faire bien et de ne négliger aucun détail ; le poinçon devient l'objet de leur préoccupation conscien- cieuse et nous les en félicitons sincèrement.

Une seule école spéciale a apporté sa pierre à l'édifice; nous regrettons cette abstention des établissements similaires qu'il eut été intéressant et instructif de comparer entre eux.

L'Ecole d'art de la Chaux-de-Fonds expose une vitrine de pièces nettement caractérisées par le décor de style dit improprement «d'art nouveau ».

Ces pièces inspirées par les éléments qu'offre abondamment la nature, demandent, pour être comprises, une certaine initiation qui n'est pas à la portée de tout le monde et qui pourrait faire ailleurs qu'ici le sujet d'appréciations et de déve- loppements très particuliers, mais qui nous en- traîneraient trop loin.

Nous constatons toutefois qu'au point de vue de l'enseignement et de leur role éducatif, ces pièces ont une valeur et une originalité indiscu- tables. Les élèves qui arrivent à des conceptions aussi originales dans un domaine aussi spécial demandant un effort imaginalif intense, devien- dront des personnalités; ils sauront, une fois hors de l'école, travailler selon les besoins de la demande industrielle en interprétant avec intelli- gence les exigences de la mode. Ajoutons qu'à côté de ces conceptions remarquables, l'exécu- tion de ces pièces est bonne ; traitées au ciselet

en repoussé, pris sur pièce, champlevées ou gravées, on trouve là des « mains » qui font bien augurer de l'avenir. Disons encore que dans ces compositions de style essentiellement moderne, des émaux, des pierreries et des motifs d'ors en relief accompagnent de notes étranges ces décors étranges diversement appréciés, disons môme très discutés comme tout ce qui est original et sortant des serttiers battus.

L'horlogerie suisse seule est représentée convenablement à Milan, et bien que jury international, nous n'avons pas eu à nous prononcer chez des concurrents étrangers dans le domaine particulier de la m o n t r e , sauf dans les cas isolés pour l'Italie. Les horlogers français exposant leurs produits dans le hall élégant de l'art déco- ratif français ont désiré être jugés par le j u r y du groupe 44. orfèvrerie, section de l'art décoratif;

ils se classent dans la bijouterie, c'est-a-dire à un point de vue purement décoratif! Quelque bi- zarre que puisse paraître celte décision, nous n'avons donc à nous en occuper qu'officieuse- ment et à signaler ces exposants pour mémoire ; ils sont loin, du reste, de représenter la France, mais représentent très parliculèrcment la région bysontine.

Leurs décorations, qui, dans le cas présent, nous intéressent à plus d'un litre, attirent certainement l'attention du jury par leur distinction et leur bienfacture; il les récompensera, nous n'en doutons pas, selon leur mérite, ce dont nous aurons lieu de nous féliciter, la plupart de ces décors soignés sortant de bons atelieis de Genève, du Locle ou de la Chaux-de-Fonds.

J e crois avoir, dans ces quelques lignes, résu- mé, nu point de vue de la décoration du groupe 27, l'opinion du j u r y siégeant sous l'habile et correcte présidence de M. le colonel David Ferret, de Neuchàlel. Nous savons que rien n'est impec- cable et sans défauts; mais il nous a paru que, dans son ensemble, la décoration de la boîte de montre se tient fort honorablement à côté de ce qui se fait à l'étranger, si nous en jugeons par ce que nous en savons, la comparaison nous manquant ici. Nous sommes certains d'èlre en progrés et nous nous ressentons certainement de l'influence des nombreux établissements munici- paux et cantonaux, écoles, musées, bibliothèques d'art, nés de l'initiative populaire et généreuse- ment subventionnés par la Confédération. Si nous jetons un regard à quelques 25 a n s en ar- rière, nous constaterons sans peine le pas formi- dable fait dans ce domainedes arts^appliqués à l'industrie. Nous constatons que non seulement Genève a tenu son r a n g et sa réputation sécu- laires, mais que nos Confédérés neuchàlelois et du J u r a bernois ont réalisé des progrès"énormes dans ce domaine, ce dont nous avons lieu de nous réjouir, car si des concurrences particu- lières d'individus et de localités peuvent et doi- vent exister comme un stimulant bienfaisant, nous devons nous rappeler aussi que dans les

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76 LA FEDERATION HORLOGERE SUISSE

occasions de lulle que nous offrent les exposi- tions internationales, nous lirons tous à la même corde -pour le plus grand bien du pays.

Ce que/nous constatons el déclarons ici sans arriére-pensée ne doit pas être interprété autrement qu'a un point.de vue objectif el non comme l'assurance que nous avons allein! un but où il y a - d r o i l de repos. Non pas, car qui n'avance recule! ~Méfions-nous aussi du dangereux « Il 11'y.en. a point comme n o u s » , car on trouve toujours Son.matlre ! Toutefois, il nous a paru juste , de résumer une impression qui, nous l'espérons, V sera, partagée: par d'autre?.

f£. Permettez-moi, en terminant, de vous parler à V;c(iiûr ouvert. .

' :Nous avons généralement en Suisse u n e len- '»a"ançc a nous méfier de nous-mêmes, à nous dé-

"fie'r* de; nos forces, de nos capacités et de nos talents"? on-apprécie peu ce que i ous savons faire parce!que KHul n'eslsninl dons son pays»»! Lors- que l'occasion se présente, deux fois au moins sur trois on demande à l'étranger ce que l'on a sous la main a u x mêmes conditions. Il nous sé- rail facile de vous en ciler des exemples avec preuves à l'appui. Il est, pour beaucoup de gens.

de bon goal d'apprécier un produit parce qu'il -porte "une marque étrangère ne valant souvent pas, à beaucoup prés, les noires à meilleur marché...- - -

. . Or, l'exemple doit partir de haut et très parti- culièrement nos hautes autorités fédérales qui

" subventionnent convenablement les établisse- rnenrts-arlistiques formant les ouvriers qui Imp souvent et par nécessité vont porter leurs talents à l'étranger.

• • Tout récemment nous avons vu la commande de nos limbres-poste se faire hors du pays. Avec la meilleure foi du monde certainement le Con- seil fédéral a cru , sur l'assurance qui lui en était donnép. que ce travail ne pouvait s'exécuter en Suisse. C'est une erreur, el la minuscule exposition de Milan dans la partie suisse que nous venons de décrire, comme dans la section suisse des Arts graphiques, proleste victorieusement - conlre.celte assertion. Fournissez à ces mêmes

• maîtres, du burin l'occasion de g r a v e r , pour

• l'impression typographique ou de taille-douce,

• d e s types dans les dimensions modestes d'un limbre-posle ou d'un billcl de banque, et vous

••' acquérerez bientôt l'assurance qu'il pourront , v o u s donner l'équivalent de ce qui esl demandé

hors de la frontière.

Il n'est pas nécessaire, nous semble-l-il, de

•faire ce que font les a u t r e s ; il faut faire ce que - n o u s savons faire. Nous s a u r o n s , croyez-le,

; nous distinguer dans un domaine qui sera le

• noire. Tout en nous inspirant des merveilleux travaux exécutés par les spécialistes anglais ou américains pour la gravure, les impeccables jeux . de fonds fluillochés des Allemands, nous saurons appliquer à nos travaux la conscience dans le travail, la délicatesse dans l'exécution pour ren- . dre et Iraduire la pensée du dessinateur inspiré

• par lout.ee qui nous entoure dans notre belle . Idtjelvélie. .

\w; £ o u s sentirez dans ces dernières lignes du j u r é qui vous présente un rapport, le citoyen : suisse.ayant à cœur la réputation de son pays, ....et vous les approuverez, je n'en doute pas.

•-, Genève, le 12 septembre 1Ü06.

<-: - • G K O R G E S H A X T Z .

La crise américaine

Dans la Revue de Paris, M. Marcel Labordére consacre a lu crise américaine un bel article,

• écrit dans une langue forte el nette. Cet article .. se résume dans ce dialogue, qu'il imagine entre

»une. banquier américain et un banquier d'Europe:

•...«.Erreur, mensonge, faux principes», se ré;

. crieront des théoriciens. — Mauvaise discipline, mauvaise méthode de travail, dironl de graves . banquiers d'Europe à leur peliteousin d'Amérique : si jeune, si nouveau jeu. Regardez comment je compose mon actif, regardez, regardr-z-le. J'ai des Irailes à plusieurs signatures qui représentent : bien réellement de la marchandise en circulation.

. El, encore, je les choisis, ces Irailes. Toute . . m a r c h a n d i s e ne m'est pas bonne. Au delà d'une

certaine-proportion, j'écarte, de parti pris, toute . marchandise dont la demande est intermittente 'J*VOU dont la production, pour le quarl d'heure, me parail entachée d'excès. El ce n'est pas encore là le terme de mes sélections. Tout prix n'esl qu'une expression fugitive. Il n'esl marchandise qui iTe puisse baisser. Mon papier couvre de la marchandise ; je ne suis pas satisfait pour autant. Il

me faut, en sus de la garanlie réelle, la garantie personnelle, el non pas d'un débiteur, qui, de tous côtés, chargé de délies, n'ayant qu'un mince -avoir, verrait crouler sa fortune à la moindre baisse de ses marchandises, oh que non ! mais la garantie personnelle d'un débiteur bien assis dans ses affaires et dans sa fortune, chatouilleux sur l'honneur, ayant toujours un o-il s u r ses engagements, l'autre s u r son avoir mobilisable et se tenant toujours en deçà de la ligne de sécu- rité. Tels sont les principes immuables qui pré- sident à la composition de mon portefeuille commercial. J'ai bien un autre portefeuille, un portefeuille de prêts s u r titres, qui, si on laissait aller les choses, aurait tendance à se gonfler in- définiment. Mais je lui impose des bornes sévères:

je lui défends dejjrendre le pas sur mon portefeuille commercial, qui reste mon élément d'actif principal, auprès duquel mon portefeuille-litres ne doit jamais èlr<î que l'accessoire. En m'astrei- gnant à celle proportion, je me fonde sur ce qu'il y a de plus vrai et de plus profond dans le carac- tère respectif des opérations d'escompte de papier de commerce el de prêts s u r lilres.

Et il dit bien d'autres choses encore à ce banquier du nouveau monde qui se défend dans les lermes suivants :

Vous dites que* nous sommes un peuple de fous, que nous n'économisons pas. La vérité, c'est que nous économisons autrement que vous ne le faites.

Il faut bien que nous oyons économisé puisque nous avons créé, puisque notre pays s'est couvert de mines, d'usines, de chemins de fer, de villes, de champs à perte de vue, là où il n'y avait rien qu'un désert. Mais au fait, comment, où, quand avons-nous économisé.'

Pendant ces périodes de prospérilé excessive, dont vous nous reprochez tant la genese quelque peu artificielle, nous subissons un enlrainement.

Alors nous entreprenons des travaux gigantes- q u e s ; nous jurons d'en entreprendre d'autres et ainsi de suite à l'infini. Nous sommes grisés par les potentialités sans limite de notre pays — gri- serie bien nalurelle, — grisés par notre activité même. On perd contact avec la réalité, on engage plus, beaucoup plus de dépenses que les écono- mies réellement fdiles à ce jour el disponibles ne permettent d'en mener à. fin. La crise éclate,?

Force esl bien d'économiser. Nos spéculateurs et nos industriels, — nos c o m m e r ç a n t s s o n l tous plus ou moins des spéculateurs, — sont ruinés ou à peu prés, lls.n'onl presque plus de revenus.

Ils se privent. Le salut vient de ces privations.

L'économie de la nation n'est peul-ètre que la somme de ces privations qui, prises individuelle- ment, ne sont pas des économies.

Et le « petit cousin d'Amérique » ne craint pas de hasarder celte formule : c< Nous plaçons nos économies avant de les avoir faites, vous après les avoir faites. » Et il en conclut que c'est l'Eu- rope qui est terre-à-terre, tandis qu'en Amérique il y a de la fantaisie — pour un peu il dirait de la poésie — dans les affaires d'argent.

Brevets d'invention

Il r é s u l t e d e s d é c l a r a t i o n s d e s E t a t s - U n i s q u e , s u i v a n t la loi d e c e p a y s , a u c u n b r e - v e t n e p e u t ê t r e a n n u l é p o u r n o n e x é c u - t i o n d e l ' i n v e n t i o n b r e v e t é e .

V u c e t t e d é c l a r a t i o n , et e n a p p l i c a t i o n d e l'article 18, 2m c a l i n é a , d e la loi fédérale d u 21 j u i n IS)07 s u r l e s b r e v e t s d ' i n v e n t i o n , le C o n s e i l fédéral a d é c l a r é i n a p p l i c a b l e a u x E t a t s - U n i s la d i s p o s i t i o n d u p r e m i e r a l i n é a d e c e l a r t i c l e 18, d a n s c e s e n s q u e l ' e x é c u t i o n d e l ' i n v e n t i o n a u x E t a l s - U n i s é q u i v a u t à l ' e x é c u t i o n e n S u i s s e .

Poids net et poids brut

M. A. Trollux-Galopin écrit à ce sujet à la Gazelle de Lausanne :

« L a Gazelle de Lausanne a reproduit, en le réfutant en partie, un article d'un journal fran- çais critiquant assez vivement notre système de percevoir des droits d'enlrée sur la base du poids brut au lieu du poids net, comme cela se pratique ailleurs, en France en particulier.

« L ' a u t e u r de l'article dit que le commerce suisse a accepté la chose sans protester.

«Quoique n'ayant pas mission de parler au nom du commerce suisse, voulez-vous me per-

mettre de faire observer qu'à plusieurs reprisés,- soil les Chambres de commerce, soit le vorort du commerce el de l'industrie se sont occupés de cetle question, malheureusement sans arriver à un résultat.

« Pendant nombre d'années les acquittements a u x entrepôts de Bâle et de Genève se sont fails sur la base du poids net, non pas que ce principe fut admis mais simplement parce q u ' i l é t a l t to- léré que les marchandises soient dédouanées sans emballage. Ce fait constituait un privilège en faveur du commerce de ces deux villes. Mais, n'eùl-il pas mieux valu, lorsqu'il fut question de modifier cet état de choses, le régulariser en adoptant pour toute la Suisse et d'une façon offi- cielle, la base du poids net?

« Les majorations pour emballages adoptées par l'administration des douanes correspondent bien, en général, au poids réel du dit emballage, aussi n'est-ce pas la façon dont le règlement est appliqué qui est à critiquer, mais le règlement même.

« Le récent relèvement des droits, si justifié soit-il en présence du prolectionnisme outrancier de nos grands voisins, contribue, pour une bonne part, au renchérissement de la vie, dont on se plaint de loule part. Le fait, par suite de notre système du poids brut, d'augmenter encore ces droits dans une proportion qui varie, suivant les articles de 10 à 50°/o, peut paraître excessif.

«C'est même une criante injustice contre la- quelle on ne saurait assez protester. 11 est même à espérer, contrairement à ce qu'en pense l'au- teur de l'article cité plus haul, que le commerce suisse saura susciter un mouvement d'opinion suffisamment puissant pour obtenir le retrait d'une mesure aussi injuste.

« Il faudrait obtenir que les droits fussent per- çus d'après le poids réel net et non pas. comme c'est aussi le cas actuellement, d'après un poids arrondi fictif. L'aggravation des droits résul- tant de cetle pratique peut atteindre le C%> c'est assez pour en demander également le retrait. »

Responsabilité syndicale

O n m a n d e d e N e w - Y o r k a u Tageblatt:

L a C o u r s u p r ê m e a d é c i d é q u e l e s o r g a n i - s a t i o n s o u v r i è r e s s e r a i e n t " r e n d u é H r e s p o n - s a b l e s d e t o u s l e s d o m m a g e s c a u s é s p a r les b o y c o t t a g e s olliciels.

L ' U n i o n o u v r i è r e a m é r i c a i n e a v o u s q u e c e t t e d é c i s i o n l a p r i v e d e la m e i l l e u r e d e s e s a r m e s el c o n s t i t u e la défaite la p l u s i m - p o r t a n t e q u e l ' u n i o n ait j a m a i s s u b i e s u r le t e r r a i n j u r i d i q u e .

L'assurance maladie et accidents

L a c o m m i s s i o n dit C o n s e i l n a t i o n a l c h a r - g é e d ' e x a m i n e r l e p r o j e t d ' a s s u r a n c e s m a - l a d i e s et a c c i d e n t s a t e r m i n é s e s s é a n c e s s a m e d i à Z u r i c h . E l l e s e r é u n i r a d e n o u - v e a u le 2 4 février à G e n è v e p o u r p r é p a r e r le p r o j e t e t l e r a p p o r t , afin q u ' i l p u i s s e ê t r e s o u m i s e n j u i n à l ' A s s e m b l é e f é d é r a l e . L a c o m m i s s i o n a p r i s p o s i t i o n d a n s u n c e r t a i n n o m b r e d e q u e s t i o n p r i n c i p a l e s c o n c e r n a n t l ' a s s u r a n c e a c c i d e n t s . E l l e a p - p u i e e n t r e a u t r e s l ' i n t r o d u c t i o n d e l ' a s s u - r a n c e p a r l ' E t a t a i n s i q u e l ' a s s u r a n c e d e s a c c i d e n t s n o n p r o f e s s i o n n e l s .

P a r c o n t r e , elle a a d o p t é la p r o p o s i t i o n d e la C h a m b r e d e c o m m e r c e d e Z u r i c h , t e n d a n t à s i m p l i f i e r l e s e r v i c e d e s r e n s e i - g n e m e n t s . E l l e s ' e s t a u s s i o c c u p é e d e s p r o p o s i t i o n s d e l ' a g r i c u l t u r e t e n d a n t à i n - t r o d u i r e u n e a s s u r a n c e a c c i d e n t s d a n s l e s m i l i e u x a g r i c o l e s , m a i s a u c u n e d é c i s i o n n ' a e n c o r e é t é p r i s e .

Ouvriers horlogers

Le congrès de la Fédération suisse des ouvriers horlogers s'est ouvert dimanche matin, aux Bre- nets, par une aimable réception de la section et du corps de musique de la localité, en grande tenue.

Après une modeste collation, le congrès com.

mence à 11 heures ses délibérations sous la pré.

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mi m - i f m i i r " i Y i i i - n i i r i - " i - i - aj&assa^a

LA FEDERATION HORLOGERE SUISSE

_{; /}

sidence de M. Hermann Hilly, président central, qui souhaite la bienvenue aux délégués: ceux-ci sont au nombre de 87, représentant 7800 ouvriers horlogers organisés.

Le bureau du congrès est constitué comme suit;:

Président: M. Edmond Breguet, Chaux-de- Fonds. — Vice-président: M. Ch.-Aug. Tissot.

L e s B r e n e t s . — Secrétaire: M. Emile Henry, Ghaux-de-Fonds. — Rapporteur officiel : M. Fran- cis Gigon , Ghaux-de-Fonds — Traducteur:

M. Zwahlen, Granges. — Scrutateurs: M. Au- guste Bosselet, St-lmier; Marc Linder, La Sagne et Kn'ipfli, Bienne.

Vu l'état actuel des affaires, le Gomité central d'accord avec la section de Porrentruy, sont chargés d'ici à fin mars de voir s'il y a lieu de renvoyer ou non la fête centrale.

Y. L'horlogerie à Moutiér

L'horlogerie semble subir ici un ralentissement assez sensible. Dans telle fabrique de machines, une dizaine d'ouvriers sont renvoyés; telle manufacture d'horlogerie congédie un nombre con- sidérable d'employés. Ces nouvelles qui affectent un milieu presque essentiellement horloger sont peu rassurantes et l'on partage les appréhensions de ces braves gens laborieux qui ont peur de se trouver inoccupés.

Espérons toutefois que ce n'est là qu'une alerte passagère et que l'horlogerie reprendra son bel essor: cette industrie a déjà surmonté des crises plus redoutables et sans doute qu'il ne s'agit au- jourd'hui que d'un ralentissement éphémère qui

ne saurait durer.

Une grève sous les Pharaons

T o u s c e u x q u i se l a m e n t e n t e n r a p p e - l a n t la b e l l e t r a n q u i l l i t é d e s t e m p s p a s s é s , e n p r é t e x t a n t q u ' o n n ' y c o n n a i s s a i t ni les g r è v e s ni les s y n d i c a t s , i g n o r e n t p e u t - ê t r e

q u e c e s f o r m e s d e p r o t e s t a t i o n s p r o l é t a - r i e n n e s s o n t a n c i e n n e s c o m m e le m o n d e .

L e p r o f e s s e u r B o u c h é - L e c l e r q a fait à ce sujet u n e i n t é r e s s a n t e c o m m u n i c a t i o n à l ' A c a d é m i e d e s b e l l e s - l e t t r e s d e P a r i s , en p a r l a n t d e l ' i n g é n i e u r Gléon q u i fut c h a r g é , s o u s le r è g n e d e T o l o m é P h i l a d e l p h e , d ' i m - p o r t a n t s t r a v a u x d e d e s s è c h e m e n t et d ' i r r i - g a t i o n e n E g y p t e .

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