• Aucun résultat trouvé

au mieux leurs déplacements

Capital mobile (accès individuel)

Participation de l’employeur à l’achat d’un abonnement de transport public ou de vélo en libre-service : afin de garantir la possibilité à chacun d’utiliser ces modes

Offre d’une garantie de retour à domicile (par navette ou taxi) : ce qui permet de réduire l’enjeu des horaires de travail comme élément de contrainte

Renforcement du covoiturage (notamment par de nouvelles infrastructures comme des stationnements réservés aux covoitureurs) : si une politique dissuadant l’utilisation de l’automobile s’avère justifiée en vue de provoquer un report modal, certains employé.e.s restent toutefois contraints à ce mode. Leur garantir un accès au lieu de travail, en tout cas par covoiturage, permet de ne pas diminuer leur accès individuel

AccessibilitéAmélioration de la desserte au site en transport en commun : par exemple par l’allongement de la plage horaire de certaines lignes de bus, voire l’établissement d’une nouvelle

Bonifier les infrastructures cyclistes en fonction des besoins et offrir un service de réparation vélo sur le site

Notions Objectifs

Accessibilité Orienter 40 % de la croissance des ménages aux points d’accès du réseau de transport en commun métropolitain structurant, ce qui permettra d’accomplir différents objectifs sous-jacents :

l’accroissement de l’utilisation des transports collectifs sur le territoire métropolitain

l’augmentation du nombre de ménages et d’emplois localisés dans l’aire d’influence du réseau de transport collectif structurant afin d’améliorer l’accessibilité aux emplois pour un nombre accru de travailleurs

l’amélioration de l’accessibilité par transports collectifs et actifs aux services de proximité, en rapprochant les lieux de résidence des lieux d’activités. Ceci notamment afin de baisser les émissions de gaz à effet de serre tout comme les problèmes de congestion routière

assurer une mixité sociale dans les aires TOD par une diversité de logements (typologie et coût)

Délimiter le territoire d’urbanisation selon un aménagement durable

Optimiser le développement urbain en dehors des aires TOD

Annexe 13 : tableaux des objectifs et mesures du plan métropolitain d’aménagement et de développement

142

Notions Mesures

AccessibilitéImposer aux municipalités des seuils de densités minimaux pour les aires TOD, selon le schéma suivant (en hab./ha) :

Métro Train de banlieue Bus ou tramway

Très élevé 150 110 80

Élevé 110 80 60

Moyen 80 60 40

Faible 60 40 30

Le gradient de densité dépend de la distance au CBD de Montréal.

Mise sur pied d’un plan d’action et d’un programme incitatif pour l’aménagement des aires TOD, notamment afin de garantir l’implantation de logements sociaux et communautaires.

Hors des aires TOD, définir les zones urbanisables et imposer municipalités d’y respecter des seuils de densités minimaux, évolutifs dans le temps (en hab./ha) :

2016 2031

Île de Montréal (centre) 60 60

Agglomération de Longueuil (centre) 35 35

Agglomération de Laval 30 30

Couronne Nord 19 25

Couronne Sud 17 23

Incitation pour les collectivités locales à appuyer cette mesure par différents outils pour renforcer la densification des secteurs stratégiques, notamment au travers d’une politique de redéveloppement

Déplacements Prolonger le réseau de métro et de train de banlieue, notamment en direction de Laval et Longueuil

Développer le système rapide de bus (SRB) : entre autres par la mise en place de voies réservées sur les grands axes routiers

Mettre sur place le réseau de système léger sur rail (évoqué par le plan de transport) entre le centre et la rive sud dans un premier temps

Parachever le réseau autoroutier afin d’assurer l’accessibilité routière de la métropole : quatre tronçons sont identifiés comme prioritaire

Parachever le réseau de mobilité cyclable afin d’atteindre 1 000 km de pistes dédiées qui assurent l’accès aux aires TOD et aux infrastructures métropolitaines

r A P P

T S G

O D T E

R

E

A

A

oût 2016. Je découvre Montréal lors de l’atelier international Nord, en compagnie d’une poignée de camarades de master. Une charrette d’une dizaine de jours, pas de quoi parler de réelles vacances. Toutefois, cet aperçu n’a fait que me donner envie de pouvoir revenir dans cette ville, dont nous avions vu si peu de chose, mais qui m’avait particulièrement séduit. Pour cet atelier, nous avions été accueillis par Sébastien Lord, professeur à la faculté d’aménagement de l’Université de Montréal.

Quelques mois plus tard, celui-ci nous transmettait une offre de stage afin de rejoindre son équipe de recherche. L’ambition, participer à une étude inédite de l’Observatoire de la mobilité durable portant sur la relocalisation d’un centre hospitalier d’une taille quasi inégalée et l’adaptation de ses quelques 10 000 employé.e.s face au changement de leur lieu d’emploi.

Février 2017. Atterrissage à l’aéroport Montréal Trudeau avec en perspective six mois à passer dans la deuxième plus grande ville francophone du monde. L’étonnement — puisque c’est bien de cela qu’il s’agit dans ce rapport — a été multiple et immédiat : avant tout au niveau climatique. Au risque de faire ressortir de vieux clichés d’un Canada enneigé au climat particulièrement rude, c’était pourtant bien ma première surprise : deuxième jour sur place, Radio Canada annonce une tempête de neige — la tempête du siècle a-t-elle été appelée a posteriori — suivie par des températures très froides. On était alors en dessous des -30 degrés ressenti. Malgré ces conditions qui me semblaient extrêmes, Montréal montre un visage apaisé : dans les rues du quartier de Villeray, les coups de pelles accompagnent les skieurs de fond se rendant au travail ; l’ambiance est conviviale et personne ne semble être gagné par le stress d’arriver en retard à sa job.

Si la température a pu être une source quasi inépuisable de discussion d’ascenseur pendant mes six mois montréalais, il faut mentionner que sur l’île, elles le prennent elles aussi, l’ascenseur : au meilleur de l’été, nous avions gagné plus de 60 degrés comparativement aux négatifs du mois de mars. Mais les aléas météorologiques ne sont que peu de chose face à toute la richesse dont regorge le Québec.

Terre de contraste, on y sent rapidement le côté nord-américain malgré la langue française qui nous ferait sentir à domicile. Tout y est plus grand : le paysage, les routes et les trucks qui y roulent ainsi que, évidemment, les centres hospitaliers. Tout y semble vivant, dans cette mégapole cosmopolite dont la taille contraste avec nos agglomérations helvétiques, somme toute très modestes. Et les Québécois et Québécoise m’y ont réservé un accueil particulièrement chaleureux, comme à tous les gens de passage ou les futurs résidents. Outre la question culturelle, l’étonnement était également professionnel, à de nombreux niveaux, que je vais développer sur les prochaines pages.