• Aucun résultat trouvé

CHAPITRE 3 : LE CADRE MÉTHODOLOGIQUE

3.4 LA STRATÉGIE DE COLLECTE DE DONNÉES

Notre recherche qualitative nous a amenés à construire un instrument de collecte de données nous permettant de recueillir des données qualitatives. Dans cette section, nous présentons cette stratégie de collecte de données. Nous décrivons d’abord l’instrument de collecte de données, puis nous expliquons la collecte de données elle-même.

3.4.1 Les instruments de collecte de données

La collecte de données a été effectuée à l’aide de deux instruments : le questionnaire préentrevue et l’entrevue semi-dirigée. D’abord, les participants intéressés par la recherche devaient remplir un questionnaire préentrevue en ligne. Ce questionnaire, comprenant trois questions, visait principalement à recueillir le nom et le prénom ainsi que l’adresse courriel des participants potentiels afin de les contacter. Ces informations sont bien sûr confidentielles, comme il était indiqué dans le questionnaire. La troisième question nous a permis de constituer un échantillon varié. Puisque nous avons comme objectif d’étudier les parcours professionnels des enseignants débutants au secondaire, nous devions avoir des

62

participants de divers horizons. Nous avons donc demandé aux participants de nous mentionner, dès le début, leur situation professionnelle. Ils devaient choisir entre enseignant, enseignant et étudiant (temps plein ou temps partiel), étudiant à temps plein, travailleur (autre qu’enseignant) ou autre (avec mention d’informations complémentaires). Dans ce questionnaire préentrevue se trouvait également un formulaire de consentement implicite. En effet, comme il était mentionné, le fait de retourner le questionnaire préentrevue était considéré comme l’expression du consentement implicite à participer à la recherche.

Dans la recherche qualitative, « la phase de cueillette de données consiste à employer des stratégies souples destinées à favoriser l’interaction avec les participants » (Karsenti et Savoie-Zajc, 2011; p.132). Ainsi, l’entrevue semi-dirigée était tout indiquée pour répondre à nos objectifs de recherche et à notre méthodologie. D’après Karsenti et Savoie-Zajc (2011), l’entrevue semi-dirigée permet un échange sur une série de thèmes en lien avec la recherche et établis en fonction de la problématique et du cadre théorique de la recherche. « Les thèmes peuvent être suggérés selon l’ordre et la logique des propos tenus pendant la rencontre. Toutefois, une certaine constance est assurée d’une entrevue à l’autre, même si chacun peut différer selon l’ordre et la nature des questions, les détails abordés et sa dynamique particulière » (Karsenti et Savoie-Zajc, 2011; p.132).

En suivant la définition de Karsenti et Savoie-Zajc (2011), nous avons construit quatre guides d’entrevue, en fonction des situations professionnelles des participants. Bien que plusieurs questions étaient les mêmes, nous voulions nous assurer d’avoir des instruments de collecte de données adaptés à chacune des entrevues. Tous les guides d’entrevue se divisent en trois sections : l’entrée sur le marché du travail, l’insertion professionnelle et le parcours professionnel. Ces sections proviennent des interprétations que nous avons faites de la littérature concernant les parcours professionnels et l’insertion professionnelle des enseignants. En effet, nous souhaitions recourir à un guide d’entrevue préalablement élaboré, mais n’avons pas trouvé de documents répondant complètement à nos objectifs de recherche. Nous avons alors construit ces guides, qui respectent notre cadre théorique. Nous avons toutefois pris soin d’insérer une majorité de questions ouvertes, favorisant alors la discussion et l’échange. De même, nous étions prêts à faire des

modifications à la suite des premières entrevues, ce qui finalement n’a pas été nécessaire. Les guides d’entrevues comprenaient en moyenne douze questions, afin de faire des entrevues semi-dirigées d’une durée approximative d’une heure. Avec l’entrevue venaient également une fiche permettant de collecter des informations sociodémographiques et un formulaire de consentement à signer. Nous présentons, à l’annexe C, une synthèse de nos guides d’entrevues, en lien avec la théorie et les objectifs de recherche et, à l’annexe D, les guides d’entrevues utilisés lors de la collecte de données.

3.4.2 La collecte de données

La collecte de données s’est effectuée en deux temps, à partir des instruments de collecte de données décrits ci-dessous. D’abord, dans le message de recrutement (annexe B) transmis aux participants potentiels à la recherche se trouvait le lien électronique permettant de remplir le questionnaire préentrevue. Dès qu’un participant remplissait le questionnaire, la chercheuse en était automatiquement informée et elle pouvait entrer en contact avec ce dernier, par le biais d’un courriel. Un moment et un lieu convenant au participant étaient alors déterminés pour effectuer l’entrevue, qui était également enregistrée. Celle-ci avait une durée approximative d’une heure et l’ensemble des entrevues s’est déroulé à l’Université Laval, dans un local prévu à cet effet, du mois de juillet au mois d’octobre 2014, inclusivement. En premier lieu, les participants devaient lire et signer le formulaire de consentement élaboré par la chercheuse et approuvé par le Comité d’éthique de la recherche avec des êtres humains l’Université Laval. Un exemple du formulaire de consentement est présenté à l’annexe E. En deuxième lieu, et en guise d’introduction, l’interviewé devait compléter une fiche qui permettait de recueillir des informations sociodémographiques, scolaires et professionnelles. Un exemple de cette fiche est présenté à l’annexe F. La chercheuse pouvait, à ce moment, valider l’utilisation du bon guide d’entrevue. L’entrevue pouvait alors débuter, suivant les thèmes du guide, mais en laissant une grande place à la liberté d’expression du participant, comme le commande la logique de l’entrevue semi-dirigée. En troisième lieu, les participants étaient invités à mentionner toutes autres informations qui pouvaient être pertinentes pour la recherche, puis l’entrevue se terminait. À la suite de la rencontre, la chercheuse complétait son journal de bord, dans

64

lequel elle consignait des informations sur le lieu, le moment et l’ambiance de l’entrevue. Elle pouvait prendre en note ses réactions à vif ou des modifications qui pouvaient être apportées au guide d’entrevue.

Les entrevues ont ensuite été retranscrites sous forme de verbatims. C’est à cette étape que les noms des participants ont été remplacés par des codes, dans un souci de confidentialité. À la suite de la retranscription des verbatims, l’analyse de données pouvait débuter.