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Rites et catastrophes naturelles

Dans le document La vie publique de Sima Guang (Page 153-161)

À son retour à Kaifeng, au cours du e mois de , Sima Guang se retrouva

d’emblée plongé dans une de ces querelles sur les rites qui faisaient les délices de la Cour chinoise : qui l’empereur Yingzong devait-il honorer comme père dans les cérémonies officielles, et dans le temple des ancêtres de la dynastie : son père naturel et géniteur, le prince Pu, ou son père adoptif, l’empereur Renzong ?

Yingzong, rappelons-le, avait accédé au trône après son adoption par l’empereur Renzong et sa désignation comme héritier. Selon la tradition, un enfant adopté pos- sédait les droits et les devoirs d’un enfant naturel : l’empereur aurait donc dû consi- dérer Renzong comme son père. Mais quel statut donner alors à son père biolo- gique, le prince Pu3, décédé avant son adoption, et dont le deuil n’était pas achevé ?

Y avait-il transmission de parenté du père naturel au père adoptif ? Lequel des deux pères avait la préséance dans les cérémonies du culte des ancêtres ? Une polémique enflamma la haute administration ; elle commença dès l’accession de Yingzong au trône et se prolongea jusqu’à sa mort.

Deux camps qui cherchaient à imposer leurs vues sur le gouvernement s’op- posèrent. D’un côté, le groupe des hauts dignitaires du gouvernement : le Grand Ministre Han Qi et plusieurs grands Conseillers participants à la direction des affaires gouvernementales4, Ouyang Xiu, Zeng Gongliang, Zhao Gai. Pour eux, le

père naturel de l’empereur Yingzong, le prince de Pu, ne pouvait porter d’autre titre que « père défunt de l’empereur ». De l’autre, le groupe du Censorat et du Bureau des remontrances ; composé pour l’essentiel de Sima Guang, de l’académicien Hanlin Wang Gui, des Censeurs de la cour des affaires générales5Lü Hui et Fan Chunren,

. « Cifen », Zhuanjiaji, ch. , op. cit., t. , p. .

. « Sanyue shiwuri su Wei Yunfu shanzhuang er shou », Zhuanjiaji, ch. , op. cit., t. , p. . . Zhao Yunrang.

. Canzhi zhengshi. . Shiyushi.

L    S G 

ainsi que des Censeurs de la cour des enquêtes au dehors1, Lü Dafang, Zhao Ding,

Zhao Zhan, Fu Yaoyu. Pour ces derniers le père légitime de Yingzong était l’empe- reur Renzong. Le prince Pu devait être traité comme « oncle paternel aîné ».

Chaque camp refusait la moindre concession, argumentant à l’aide de précédents historiques et d’exemples tirés des Classiques. Querelles en apparence dérisoires, mais révélatrice de la place des rites dans cet immense empire. Garants d’un ordre et d’une hiérarchie sociales fondées sur une cosmologie complexe, ils jouaient à leur manière un rôle équivalent à celui d’une Constitution dans une société de droit : les actes de la vie publique devaient s’y conformer, sous peine de fragiliser l’édifice social. Les questions rituelles, en apparence formelles, étaient donc en réalité un terrain idéal sur lequel s’affrontaient des intérêts politiques rivaux, y compris au péril de la stabilité dynastique.

L’affaire du Prince Puwang, le père naturel de l’empereur, avait débuté un an plus tôt, au début du règne de Yingzong : Guang en avait été, en fait, l’un des initiateurs. Le  du emois , alors qu’Yingzong était sur le trône depuis un mois à peine,

il l’invitait à ne pas changer d’ère de règne en cours d’année, et surtout il le rappelait à ses obligations vis-à-vis de son père adoptif :

Le Rituel prévoit que celui qui reçoit la succession d’un homme doit se considérer comme son fils ; c’est la raison pour laquelle il revêt les vêtements de deuil de la pre- mière catégorie pendant trois ans, alors que pour ses propres parents, il revêtira les vêtements de deuil de la deuxième catégorie pour trois ans au plus2. Celui qui suc-

cède à un autre est considéré comme son fils, alors que pour ses parents, le deuil est diminué d’un rang. Afin de mettre en exergue l’importance de la grande tradi- tion familiale, dazong, il est nécessaire de réduire celle de la petite tradition, xiao-

zong, voilà pourquoi, il convient de donner toute son attention à celui que l’on sert

au détriment de sa parenté propre.

(Sous les Han) l’empereur Xuandi se considérait comme le successeur de l’empe- reur Zhaodi et en définitive, il n’osa pas conférer un titre honorifique à Wei Taizi, et Shihuangsun (respectivement son grand-père et son père) ; l’empereur Guangwudi grandit au milieu du peuple et conquit l’empire par les armes, il se considérait comme le continuateur de l’empereur Yuandi et n’osa pas lui non plus conférer de titres post- humes honorifiques à (son grand-père), le commandant en chef de la commanderie de Julu et (à son père), le seigneur de Nandun. Ce sont des exemples de comporte- ments conformes à la Justice et dans lesquels l’idée du bien public est claire ; à l’époque tout le monde s’en félicita et les générations suivantes louèrent leur sagesse. Quant aux empereurs Ai, An, Huan et Ling qui, eux aussi, ont accédé au trône par voie de parenté indirecte, ils ont vénéré leurs ancêtres personnels. Ce comportement est indigne de la piété filiale, mais il est idéal pour mettre à mal le sens du Juste et

. Jiancha yushi.

. « Sang », Yili, in Shisan jing zhushu, op. cit., p.  ; et surtout Chunqiu, Gongyang zhuan, « e

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bouleverser les convenances rituelles ; ces souverains se sont attirés les railleries de leurs contemporains et la postérité les a critiqués1.

Passant outre la remontrance de Sima Guang, le Grand ministre Han suggéra à l’empereur, moins de quinze jours plus tard, « d’ordonner un débat à la Cour sur l’organisation des cérémonies commémoratives en l’honneur du prince de Pu et de son épouse2». Yingzong, naturellement soucieux de rendre hommage à ses parents,

prêta une oreille favorable à la proposition de Han Qi ; mais inquiet des conflits qui traversaient sa haute administration, il temporisa, et reporta le débat au terme des deux années du deuil officiel de l’empereur Renzong.

À l’issue de cette période, au emois de , la trêve prit fin : la controverse sur le statut du prince Puwang resurgit. Personne, dans le groupe « Censorat-Bureau des remontrances », n’osait poser le problème et entamer les hostilités. Ce fut en fin de compte Sima Guang qui « prit son pinceau et lança la discussion3».

Au cours des époques précédentes, la question de l’adoption était souvent résolue après le décès de l’empereur : les décrets de nomination émanaient de l’impératrice douairière ou du gouvernement. Ce ne fut pas le cas pour l’empereur Renzong qui, encore jeune, mesura l’importance du temple des ancêtres et respecta les intentions du Ciel et de la Terre. Il choisit parmi les membres de la famille impériale celui qui était sage et clairvoyant pour lui confier le trône.

Votre Majesté a d’abord été le fils de notre empereur précédent, puis, grâce à cette adoption, a accédé au trône et s’est retrouvée à la tête de l’empire. Le prince Puwang est bien sûr le père naturel de Votre Majesté et il convient de lui témoigner votre reconnaissance, mais si Votre Majesté porte l’habit impérial, possède les quatre mers, et que ses enfants et petits-enfants vont se succéder l’un après l’autre pendant dix mille générations, c’est par la grâce de votre prédécesseur sur le trône.

Votre serviteur prend la liberté de dire que si l’on souhaite aujourd’hui organiser des cérémonies à la mémoire du prince Puwang, il convient de le faire dans le respect des règles établies au cours du règne précédent, en lui accordant une haute fonction (posthume) et un apanage dans une région importante, ainsi qu’à ses trois épouses des titres de « Dame de grandes régions4».

L’académicien Wang Gui transmit ce texte, synthèse des idées du groupe au Secré- tariat impérial. Il fut critiqué sur deux points : aucun lien de parenté n’était défini entre le prince Puwang et l’empereur ; aucune précision n’était donnée sur la manière dont l’empereur devrait désigner son père naturel5. Sima, Wang et les autres répon-

dirent que « le prince Puwang étant plus âgé que l’empereur Renzong, il convenait

. « Shang Huangdi shu », Zhuanjiaji, ch. , op. cit., t. , p.  ; zouyi, op. cit., p.  ; Quan Song wen,

op. cit., t. , p. .

. Xu Zizhi tongjian changbian, ch.  ; « Wei Zaixiang Han Qi deng jiang Pu’an yi wang hexing dianli zhuang », Zhuanjiaji, ch. , op. cit., t. , p.  ; zouyi, op. cit., p. .

. Xu Zizhi tongjian, ch. , op. cit., t. , p. .

. « Yu Hanlin xueshi Wang Gui deng yi Puyian wang dianli zhuang », Zhuanjiaji, ch. , op. cit., t. , p.  ; zouyi, op. cit., p. .

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(que Yingzong) lui donnât le titre d’“Oncle impérial aîné”, huangbo1, sans user de

son nom personnel2». Citations des Classiques et des règlements rituels à l’appui3,

le Secrétariat impérial, sous le pinceau de Ouyang Xiu4, réfuta l’argument : l’em-

pereur avait déjà porté le deuil de son géniteur, le prince Puwang, il devait donc lui conserver le nom de « père ». Ouyang Xiu proposait en outre la transmission des deux textes au Département des affaires d’État, et la réunion des trois Départe- ments et du Censorat en assemblée générale, afin d’en débattre5. L’empereur donna

son accord.

Les membres de l’exécutif, Han Qi et Ouyang Xiu en tête, étaient convaincus que l’immense majorité des hauts fonctionnaires partageraient leur point de vue ; pour- tant, le censorat et le bureau des remontrances unanimes soutenaient Wang Gui et Sima Guang. C’est alors que l’impératrice douairière sortit de sa réserve. « Elle fit parvenir une lettre manuscrite critiquant Han Qi et ceux qui se permettaient de discuter sur la dénomination de l’empereur défunt6».

L’appui de la douairière renforça encore la détermination du groupe du censo- rat. Sagement, Yingzong ordonna aux deux groupes de rechercher des précédents historiques et de les mettre en relation avec les Classiques7. L’ami de Sima Guang,

l’académicien et membre de la Cour des sacrifices impériaux Fan Zhen, entraînant à sa suite les fonctionnaires du ministère des rites, accusa les membres de l’exécutif de vouloir, par esprit courtisan, chasser Renzong du temple des ancêtres de la dynastie afin de le remplacer par le prince Puwang8. La dispute prenait un tour de plus en

plus politique. Sima Guang ne resta pas en retrait.

La volonté du gouvernement est que le prince Puwang soit respecté à titre d’empereur défunt. Au mépris des règles établies par les anciens souverains, ces propos menson- gers troublent les oreilles impériales ; (le gouvernement) traite l’opinion publique de l’empire avec le mépris le plus profond et aboutit finalement au résultat que tous les membres éloignés de la famille impériale ont reçu des titres, alors que les cérémonies en l’honneur du prince Puwang n’ont pas encore eu lieu9.

. Ou, comme le précise Lü Gongzhu, « défunt oncle impérial aîné », huangbokao. Ibid., p. . . Ibid.

. Ouyang Xiu prit ses exemples dans le Yili, le Kaiyuan Kaibao li, et le Guochao wufu nianyue sangfu

hui. Selon ses propres dires, Ouyang Xiu ne semblait pas posséder une grande connaissance du Yili : « Ai-

je vraiment jamais lu le Yili ? Un jour, par hasard, alors que je me trouvais dans la salle de lecture de mes enfants, j’en découvris un exemplaire ; commençant à le feuilleter, je tombais sur le passage : “Celui qui se trouve en position de successeur, porte pour son père un deuil de trois ans” etc. le sens correspondait à l’idée que je voulais exprimer. Je m’en servis immédiatement pour attaquer ceux qui soutenaient un point de vue différent. Je peux dire qu’il m’apporta beaucoup ». Extrait du Ougong yanxinglu, le propos est rapporté par Gu Donggao, très choqué de l’attitude de Ouyang Xiu. G Donggao, Sima Taishi..., ch. ,

op. cit., p. .

. Sur le rôle de Ouyang Xiu dans cette querelle, lire James I.C. L, Ou-yang Hsiu, an Eleventh-

Century Neo-Confucianist, Stanford University Press, , p. -.

. Xu Zizhi tongjian changbian, ch.  ; Xu Zizhi tongjian, ch. , op. cit., t. , p. . . Ibid.

. Xu Zizhi tongjian changbian, op. cit., ch. . . Xu Zizhi tongjian, ch. , op. cit., t. , p. .

 R  -  

Le débat en était là lorsque, à la fin de l’été , de violentes pluies provoquèrent des inondations catastrophiques dans la région de la capitale : « l’eau emporta les bâtiments publics et privés, et causa d’innombrables victimes humaines et ani- males1». La question du statut et du titre du prince Puwang passa au second plan ;

mais, comme toujours en pareil cas, un lien fut établi entre la catastrophe natu- relle, et l’expression de la colère céleste contre les tentatives de modifier le statut de Renzong2.

Sima Guang aussi tira argument de la catastrophe. Ce fut dans une lettre datée du  du emois  à l’empereur Yingzong : si son avènement, disait-il, avait sus-

cité le soulagement des fonctionnaires et du peuple, l’euphorie avait depuis laissé place à la désillusion. Les critiques l’emportaient désormais sur la satisfaction. Ce retournement de l’opinion avait trois raisons. L’empereur avait perdu la sympathie de la population en traitant l’impératrice douairière et les princesses impériales sans égards ni affection. À la fin de son règne, l’empereur Renzong, trop faible pour assu- rer le pouvoir, avait délégué l’essentiel de ses pouvoirs aux Deux Départements ; le pays tout entier avait espéré que le nouvel empereur gouvernerait en personne, or il n’en fut rien : au contraire, les membres du gouvernement avaient plus de poids encore que sous le règne précédent. Enfin, les organismes de censure et de remon- trance, yeux et oreilles du souverain, avaient été créés pour empêcher les Grands Ministres d’agir à leur guise ; mais, le pouvoir ayant été abandonné à ces derniers, l’avis des censeurs n’était plus jamais suivi.

Pour Guang, le Ciel ne manifestait son mécontentement sans raison : à l’em- pereur d’entendre l’avertissement et de modifier sa conduite en conséquence3... Il

était inconcevable que l’empereur conférât, comme le suggéraient certains au gou- vernement, un titre honorifique à son père naturel4. Yingzong devait refuser cette

mesure5, et Sima Guang se rendit même auprès de lui pour soutenir ce point de

vue6.

De violentes pluies ont provoqué des désastres naturels, la production agricole est perdue, la population est sans travail ; les plaintes et les cris de détresse emplissent les routes et les chemins, sans trêve jusqu’à aujourd’hui. Dans de telles circonstances, Votre Majesté doit veiller attentivement à se modérer elle-même pour montrer son acceptation des réprimandes du Ciel et apaiser le cœur des hommes. Qui plus est l’idée, d’attribuer des titres honorifiques ne vient pas de l’antiquité, c’est une institu- tion récente inaugurée sous la dynastie Tang. Si Votre Majesté donne son accord à un tel titre, cela ne permettra en rien de louer votre grande sagesse. Mais si, en dépit de . Xu Zizhi tongjian changbian, ch.  ; Xu Zizhi tongjian, ch. , op. cit., t. , p. .

. Ce que n’hésite pas à faire Lü Hui. Xu Zizhi tongjian, ch. , op. cit., t. , p. -. . « Shang Huangdi shu », Zhuanjiaji, et suiv. ; zouyi, op. cit., p. -.

. En , un débat identique avait divisé la Cour sur l’attribution à l’empereur Renzong d’un titre honorifique, et Sima Guang avait été parmi les plus chauds partisans de l’attribution. Il était cette fois d’un avis contraire.

. « Qi bushou zunhao zhazi », Zhuanjiaji, ch. , op. cit., t. , p.  ; zouyi, op. cit., p. . . Xu Zizhi tongjian changbian, op. cit., ch. .

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tous vos mérites, vous le refusez, cela permettra de mettre en évidence votre sainte vertu1.

L’intervention fut-elle efficace ? En tout cas, l’empereur « acquiesça à son point de vue avec satisfaction », et rejeta cinq nouvelles propositions d’octroi d’un titre hono- rifique2. Au printemps , la polémique sur le statut du prince Puwang reprit. Le

gouvernement, depuis longtemps persuadé que l’appel aux précédents historiques ne suffirait pas à emporter la décision, obtint l’appui de l’impératrice douairière3.

Son revirement fut décisif, et le rapport de forces qui, jusque là, penchait plutôt en faveur du censorat s’inversa. La décision impériale aboutit à un compromis : le prince Puwang reçut le titre d’empereur, huang, son épouse celui d’impératrice, hou, et un titre de « parent impérial », huangqin, fut accordé à l’empereur Renzong4.

Quelques mois plus tôt (emois de ), Sima Guang avait été promu Acadé-

micien auxiliaire du pavillon Longtu5, Longtuge zhixueshi6, tout en conservant sa

mission à la Cour des remontrances. Le poste le faisait accéder au e degré de la

eclasse, dans la hiérarchie mandarinale. Il entrait ainsi au sein du cercle très fermé

des grands dignitaires de l’empire, qui jouissaient de multiples privilèges et faveurs. Il avait auparavant refusé par trois fois sa nomination7et sollicité, comme en ,

un emploi dans une préfecture proche de son village familial8. Ses arguments prin-

cipaux restaient ceux qui l’avaient conduit à rejeter ses deux promotions précé- dentes. Mais cette fois s’y ajoutait un autre motif de refus : Guang souhaitait être déchargé de la mission, qu’il assumait depuis cinq ans, à la Cour des remontrances. Il s’en expliquait dans une lettre à l’empereur.

Voilà maintenant cinq ans que Votre Serviteur occupe son poste de fonctionnaire chargé des remontrances ; depuis la fondation de la dynastie, jamais personne n’a occupé cette fonction aussi longtemps.

Votre serviteur, qui possède un caractère niais et lourdaud, est allé au bout de ses convictions avec loyauté et honnêteté, et s’est créé à cause de cela d’innombrables ennemis. Ils sont si bien répartis aux quatre coins du pays que je crains qu’un jour ou l’autre, mes enfants et petits-enfants n’aient plus un seul endroit où pouvoir poser le pied en sécurité. Voilà la raison pour laquelle, j’espérais jour et nuit quitter cette . « Qi bushou zunhao zhazi », Zhuanjiaji, ch. , op. cit., t. , p.  ; zouyi, op. cit., p. . . Xu Zizhi tongjian changbian, op. cit., ch. .

. Y compris en agissant de concert avec des eunuques, Su Lishe et Gao Jujian, afin qu’ils fassent pression sur l’impératrice douairière

. Xu Zizhi tongjian, ch. , op. cit., t. , p. -.

. Le pavillon Longtuge enfermait les documents et reliques du règne de l’empereur Taizong. . Quatre jours après la nomination officielle de Sima Guang au pavillon Longtuge, Wang Anshi qui venait d’achever la période de deuil de sa mère, rentra à la Cour. Il fut nommé Vice-directeur du ministère des Travaux publics et chargé de la rédaction des décrets et proclamations.

. Il exposa son refus du poste d’Académicien du pavillon Longtuge dans trois mémoires successifs. « Ci Longtuge zhixueshi zhuang », « Ci... dier zhuang », « Ci... disan zhuang », Zhuanjiaji, ch. , op. cit., pp. - ; zouyi, op. cit., p. -.

 R  -  

fonction, un peu comme celui qui, tombé dans une marmite d’eau bouillante, atten- drait son salut d’une source d’eau fraîche.

Pourtant, membre de la Cour des remontrances, je n’ai pas osé demander à en être relevé sans une bonne raison, et je me suis forcé à y demeurer jusqu’à ce jour. J’étais loin d’imaginer que la Cour me promouvrait à un poste aussi prestigieux, mais que, dans le même temps, elle me maintiendrait dans mes anciennes fonctions. [...] Voilà pourquoi les hommes reçoivent en général une promotion avec joie et que Votre serviteur est seul à s’en inquiéter, ou qu’ils s’en font une gloire alors que Votre serviteur est seul à la craindre1.

Quelques jours plus tard2, l’empereur lui retira ses fonctions de remontreur et

Guang accepta ses nouvelles attributions. Mais sur un plan plus général, le groupe du censorat avait perdu la bataille contre l’exécutif, et allait devoir désormais en

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