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Le clan des Sima et la fonction publique

Dans le document La vie publique de Sima Guang (Page 41-48)

Comme tout clan rural en Chine, la famille Sima comptait plusieurs dizaines de personnes2. De là son organisation communautaire complexe, et le « sacrifice »

de certains au service de tous. Les membres de la famille paraissent avoir vécu en bonne intelligence, ou réussi du moins à en donner l’image : aucune mention, dans les registres officiels, ne vient ternir l’harmonie supposée du clan.

Deux oncles de Sima Guang, Sima Hao et Sima Yi, renoncèrent ainsi à toute carrière personnelle pour se vouer à la gestion du patrimoine domestique : conduite exem- plaire, qui leur valut de prendre place dans la chronique locale. Le premier, Hao, « homme de bien » et épris de justice, s’occupa des affaires de la famille avec com- pétence et dévouement. Dans sa jeunesse, il avait étudié la poésie antique — il était réputé pour sa connaissance du Classique des Odes, le Shijing —, puis décidé, après un échec aux concours, de se consacrer aux siens. Il avait aussi recueilli l’un de ses neveux orphelin, Sima Li3, qui allait quant à lui réussir aux concours et mener une

carrière administrative brillante et occuper un moment le poste de Vice-Ministre de la Cour des Sacrifices impériaux4. Malgré son retrait des affaires publiques, Sima Hao

participa activement à la vie locale : il conçut par exemple un système de barrages sur la rivière Sushui, qui aurait amélioré l’irrigation des terres.

Le deuxième oncle, Yi, frère cadet de Hao, disparut à l’âge de  ans. Sima Guang aurait demandé à son collègue Wang Anshi de rédiger la notice nécrologique de Sima Hao. Le conditionnel s’impose car cette notice n’est pas recensée dans les œuvres complètes de Wang Anshi, mais elle a pu être écartée par ses compilateurs, Cai Jing et Zhang Dunzhi. Huang Jinrong y fait allusion dans le paragraphe de la chronique locale de Xiaxian consacré à Sima Yi5. Sima Guang dressa de l’oncle Yi le

portrait flatteur d’un homme diligent et économe, attentif à la bonne administration des biens du clan.

(Sima Yi) n’étendit pas le domaine familial, mais la famille put toujours subvenir lar- gement à ses besoins ; jamais non plus il ne mena d’entreprises commerciales ou spé- culatives ; les revenus de la famille provenaient du seul produit des terres. Ses parents et ses frères pouvaient s’enivrer, se rassasier et jouir d’une existence paisible grâce à . V. H Jinrong, Xiaxianzhi (chronique du district de Xiaxian), chap. , « Sima Fujun beiming ». . Sima Wenzhenggong zhuanjia ji, op. cit., ch. , t. , p. , « Jiabu yuanwailang sima fujun muzhi- ming... ».

. Ibid. : « (Sima Xuan) était un poète distingué, dont nombre de compositions avaient été reprises et chantées par d’autres ». V. aussi la chronique locale du district de Xiaxian, op. cit., « renwuzhi », « Sima Li ». Sima Li fait l’objet d’une courte notice biographique dans l’histoire officielle de la dynastie Song,

Songshi, t. , chap. , p. .

. Taichangsi shaoqing, ibid. p. .

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son travail, mais lui-même ne consommait pas de viande ou d’alcool sans bonne rai- son ; s’il rencontrait quelque voisin dans le besoin, il n’hésitait pas à lui venir en aide sur ses biens personnels1.

Le grand-père de Sima Guang, Xuan, fut le premier à renouer avec la fonction publique. Lauréat au début des Song du nord du concours de lettré accompli, jinshi, il obtint un poste assez modeste de magistrat de district, xianling, — au e rang secondaire, cong bapin, de la hiérarchie mandarinale —, à Fuping dans la préfecture de Yaozhou (dans l’actuelle province du Shaanxi2). Selon les sources, il y aurait été

intègre et bon gestionnaire3. Su Shi louait le sérieux de son savoir lié à l’efficacité

de son action, duxue lixing4. Dès lors, les Sima cessèrent de se tenir en retrait : de

Sima Xuan à la génération de Sima Guang, sept membres de la famille réussirent au concours de jinshi et exercèrent des fonctions administratives.

Le père de Guang, Sima Chi (-), s’engagea comme eux dans la voie de l’administration. Les principaux jalons de sa vie et de sa carrière sont connus par sa notice biographique dans Songshi5 [Histoire officielle de la dynastie Song]. Ils

illustrent bien le parcours d’un lettré intègre, gravissant un à un les échelons de la hiérarchie administrative sans jamais s’écarter des exigences de la morale confu- céenne : du moins, ses biographes ont-ils tenu à le présenter sous ce jour. Au décès de son père, Sima Chi, jeune encore, avait renoncé à sa part d’héritage en faveur de ses deux frères Hao et Yi, pour se consacrer à l’étude6. L’un de ses plus proches amis,

Pang Ji, personnage dont il sera beaucoup question dans les chapitres suivants, en dresse rapidement le portrait : « Dans son étude, il recherchait toujours la perfection et détestait le superficiel ; son style privilégiait le fond au détriment de la forme7. »

Sima Chi faisait montre d’une égale rigueur dans sa conduite des affaires publiques ou familiales. Sa biographie « officielle » rapporte ainsi un fait de jeunesse, censé illustrer à la fois son conservatisme et son indépendance de jugement : dans la préfecture de Jiezhou, la part de la production du marais salant destinée à payer la gabelle était transportée par une route dangereuse et incommode, via trois dis- tricts. Quelqu’un suggéra d’emprunter une autre voie, plus directe, pour économiser soixante à soixante-dix pour cent des frais de transport. Sima Chi, alors âgé d’une vingtaine d’années, fut le seul à contester la proposition :

Si les anciens ont renoncé à un itinéraire direct pour suivre une voie longue et diffi- cile, c’est certainement parce que celui-ci présentait des inconvénients8.

. Sima Wenzhenggong zhuanjia ji, op. cit., ch.  ; t. , p. .

. G D., « Sima Wengong nianpu », in Sima Guang nianpu, Beijing : Zhonghua shuju, , p. . . Fupingxian zhi [Chronique du district de Fuping], chap. .

. Jiezhou Xiaxian zhi, op. cit., ch. .

. Songshi, op. cit., ch. , « Sima Chi zhuan », t. , p. -. . Ibid.

. Jiezhou Xiaxian zhi, op. cit., ch. .

 - :   ’ 

Malgré cet avertissement, les autorités adoptèrent le nouvel itinéraire. Dès l’été suivant, à la suite de violents orages, le ruissellement des eaux entraîna hommes, animaux et chariots dans le vide, et la nouvelle route fut aussitôt abandonnée. Les administrés du district auraient alors témoigné leur respect à Sima Chi qui, seul contre l’avis général, s’était opposé.

La biographie de Sima Chi met également en scène sa piété filiale, xiao, autre vertu confucéenne. Ainsi, la eannée de l’ère Jingde du règne de Zhenzong (),

Chi se rendit à la capitale impériale présenter le concours de Lettré accompli. Peu avant le début des épreuves, l’un de ses amis intercepta une lettre annonçant le décès de sa mère et décida de la lui cacher. Mais Sima Chi, pris d’un mauvais pressenti- ment, s’ouvrit de ses craintes à son camarade : « Ma mère est malade depuis long- temps, pourvu qu’il ne se soit rien produit de fâcheux à la maison ». Parvenu à la porte du centre d’examens, il ne put se résoudre à entrer. Son ami lui montra la lettre : Sima Chi éclata alors en sanglots, et quitta aussitôt la capitale. Au terme des trois ans du deuil rituel, il se présenta à nouveau au concours de lettré accompli, y fut admis, et reçut sa première affectation : celle de magistrat-assistant, zhubu, du district de Yongningxian, dans l’actuelle province du Henan. Selon ses biographes, son mode de vie modeste et frugal — il ne se déplaçait qu’à dos d’âne — lui aurait valu la sympathie de ses administrés. Les relations de Sima Chi avec son supérieur, le magistrat du district, furent par contre plus difficiles. Imbu de lui-même, ce der- nier le traitait avec mépris. Il le reçut un jour face tournée au sud — en signe de supériorité, assis, les jambes repliées sous lui, sans esquisser le moindre geste pour se lever ou saluer son subordonné. Sima Chi marcha droit sur lui, le saisit au corps et l’obligea à se tourner vers l’ouest — en signe d’égalité — avant de s’entretenir avec lui. Peu après, il fut promu directeur militaire de district1, d’abord à Jiande, dans

la préfecture de Muzhou (actuelle province du Zhejiang), puis à Pixian dans le Sichuan. Au er mois de l’année , une rumeur se répandit, selon laquelle les

garnisons frontalières s’étaient rebellées et entendues avec les tribus barbares pour attaquer et piller le district. La population fut prise d’affolement. Les riches familles enfouirent leurs trésors et se réfugièrent dans les montagnes voisines ; le magistrat local s’enfuit à la capitale régionale, et le vice-magistrat tomba malade. Au milieu de la panique, Sima Chi, refusant de prêter foi à la rumeur, fut l’un des rares à conserver son sang-froid. Le  du ermois, jour de la fête des lanternes, il ordonna l’ouver-

ture des portes et autorisa les paysans des alentours à entrer et sortir librement. Les petits fonctionnaires du yamen, eux aussi terrorisés, lui reprochèrent son impru- dence, mais il ne céda pas, et les événements lui donnèrent raison. La fête se déroula sans que rien ne vienne troubler les réjouissances. Aussitôt les craintes s’apaisèrent, et la rumeur s’éteignit aussi vite qu’elle était née.

Sima Chi fut encore muté, d’abord comme assistant aux affaires militaires2dans

la préfecture de Zhengzhou au Henan, puis, vers , comme magistrat du dis-

. Xianwei. . Fanyu panguan.

L    S G 

trict1de Guangshanxian — où naquit sans doute Sima Guang — dans la préfecture

de Guangzhou (actuelle province du Henan2). Remarqué par son supérieur3, le

préfet du lieu, Chi fut recommandé à la Cour. Vers la fin de  ou le début de , il était promu rédacteur en chef à la bibliothèque impériale4, et dépêché au

district d’Anfeng, avec la charge de surveiller la collecte des taxes sur les boissons fermentées5. Cette mission fut courte ; peu après, il quittait le district pour devenir

le magistrat de Xiaoxi6. En , eannée de l’ère Tiansheng du règne de l’empereur

Renzong, sur la recommandation de Cao Liyong, le très puissant Commissaire aux affaires militaires d’alors7, Sima Chi accéda au poste envié d’Assistant administratif

du bureau des troupeaux et de l’élevage des chevaux8. Conformément aux règles de

l’étiquette confucéenne, il refusa d’abord, et n’accepta qu’après la publication d’un décret lui ordonnant d’entrer en fonction.

Dans ce poste, Chi ne chercha jamais à gagner les faveurs de son supérieur direct et tout-puissant, Cao Liyong, qui cumulait les fonctions de Commissaire aux affaires militaires et de Directeur du Haras impérial : « en dehors des affaires publiques, il n’entretint jamais de contacts privés avec lui9 ». Il n’hésitait pas au contraire à

le critiquer chaque fois que nécessaire. Ainsi, Cao Liyong ayant donné l’ordre de contraindre les grands fonctionnaires à verser sans retard les impayés aux offices d’élevage des chevaux, Sima Chi lui aurait opposé sa propre conduite :

Si les ordres ne sont pas respectés, la faute incombe aux supérieurs. Vos dettes person- nelles, Monsieur, sont encore nombreuses. Si vous-même ne les réglez pas, comment pouvez-vous exiger des autres (qu’ils règlent les leurs10) ?

. Xianling.

. Sima Chi passa ainsi du neuvième échelon inférieur au huitième échelon inférieur dans la grille de la fonction publique. C’est alors que le gouvernement central ordonna à toutes les préfectures de l’empire de fournir d’importantes quantités de bambous et d’arbres pour la réfection des palais de la capitale ; les préfets exigèrent des districts de leur juridiction la livraison du bois dans un délai de trois jours. Sima Chi savait que le district de Guangshan ne pourrait respecter les délais car, ne produisant pas suffisamment de bambous, il lui faudrait s’en procurer à l’extérieur. Il fit aussitôt placarder un avis accordant un délai supplémentaire à ses administrés, ajoutant néanmoins qu’au delà de ce sursis les retardataires seraient punis. La mesure produisit l’effet attendu : la population agit avec diligence, et le bois fut livré à temps.

. Il s’agit de l’Académicien Hanlin et chef de bureau du ministère des armées, Sheng Du, qui venait d’être nommé préfet de Guangzhou.

. Bishusheng zhuzuolang. Cette fonction, encore modeste, se situait au erang supérieur, zheng bapin,

de la hiérarchie mandarinale des Song.

. Le district de Anfeng était sous la juridiction de la préfecture de Shouzhou dans l’actuelle province de l’Anhui.

. Le district de Xiaoxi était sous la juridiction de la préfecture de Suizhou (actuelle province du Zhejiang).

. Shumishi.

. Qunmu panguan. Sur la grille de la fonction publique, la fonction d’assistant au bureau des trou- peaux était classée au erang supérieur. Sima Chi ne changeait donc pas d’échelon mais passait du cadre

provincial à celui de fonctionnaire de la Cour. De plus, le poste était considéré, de l’avis général, comme très rémunérateur.

. Guangxu Xiaxianzhi, op. cit., « Song Tianzhangge daizhi Sima Fujun beiming ». . Jiezhou Xiaxianzhi, op. cit., ch. .

 - :   ’ 

Cao Liyong s’acquitta dès lors et sur le champ du paiement de ses dettes. Quelques jours plus tard, les grands fonctionnaires s’exécutaient à leur tour. Commissaire aux affaires militaires, Cao, l’un des hommes les plus puissants du gouvernement, n’en était pas moins en conflit avec les favoris de l’impératrice douairière Liu. Sima Chi le mit en garde, en vain : à la première occasion, Cao Liyong fut mis en accusation et contraint au suicide, et ses plus proches collaborateurs accusés de complicité, déchus de leurs titres et exilés dans des postes lointains. Seul Chi, dont les remon- trances à son supérieur étaient connues, fut épargné. Après la disparition de Cao Liyong, quand beaucoup de ceux qui lui devaient leur carrière jugèrent prudent de joindre leurs voix aux critiques. Sima Chi fut l’un des rares à s’y refuser : au contraire, il loua la mémoire de son ancien supérieur et « protecteur ». La Cour ne lui en tint pas rigueur1.

Un autre événement atteste de l’estime dont jouissait Sima Chi. Un eunuque2,

chef du bureau d’évaluation des chevaux du haras impérial, se prévalut d’impor- tants succès pour solliciter une promotion. L’impératrice douairière diligenta une enquête du Bureau des troupeaux et de l’élevage. Rien de probant n’en ressortit ; nul n’osant froisser un favori, on transmit un rapport favorable. Sima Chi dénonça cette complaisance, et obtint gain de cause. Un peu plus tard, lorsque le gouvernement décida de le promouvoir au poste prestigieux de juge de la préfecture de Kaifeng3,

la capitale impériale, le même eunuque monta une cabale contre lui : Chi, sa nomi- nation annulée, fut renvoyé en province comme gouverneur de la préfecture de Yaozhou, dans l’actuel Shaanxi. Selon ses biographes, cette sanction injuste lui valut le respect des fonctionnaires et lettrés de la capitale4.

Peu après5, l’empereur Renzong, qui appréciait sa droiture, le rappela à la Cour

en tant que conseiller chargé des remontrances6. La charge consistait à contrôler

les agissements des fonctionnaires de l’administration centrale, et à critiquer leurs erreurs ou manquements. Éminente mais périlleuse, elle valait à son détenteur de solides inimitiés. Sima Chi, qui se savait incapable de compromission, craignit pour sa famille et refusa la promotion. L’empereur aurait loué son attitude :

Tout homme aime à recevoir de l’avancement, seul Chi apprécie de rester « en retrait », voilà un homme exceptionnel7.

. Songshi, op. cit., ch. , « Sima Chi zhuan », t. , p. . . Huangfu Jiming.

. Kaifengfu tuiguan. La fonction était classée au erang secondaire, cong liupin, de la grille adminis- trative.

. Huang Jinrong, (Guangxu) Xiaxianzhi, « Song Tianzhangge daizhi Sima Fujun beiming ». . Entre temps, Sima Chi avait été encore muté : Commissaire aux transports du circuit de la pré- fecture de Lizhou, il exerçait conjointement les fonctions de gouverneur de la préfecture de Fengxiang, dans l’actuelle province du Shaanxi.

. Jianguan.

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Entérinant son refus, il lui accorda un titre supplémentaire1et le maintint à la

tête de la préfecture de Fengxiang.

Les biographes de Sima Chi mettent en avant, de la même façon, son sens des responsabilités. Lors d’un procès jugé à Fengxiang, l’administration locale commit une erreur de procédure qui provoqua une enquête de la Haute Cour de Justice. Pensant leur dernière heure arrivée, les clercs du Yamen étaient prêts à avouer par avance leur faute. Sima Chi leur déclara :

Les affaires publiques relèvent de la responsabilité du chef de l’administration, aucune faute ne saurait vous être imputée.

Il demanda à être tenu pour seul responsable et inculpé. Un décret gouverne- mental suspendit bientôt l’enquête2.

Sima Chi ne tarda pas à atteindre au sommet de la carrière mandarinale. D’abord nommé Directeur de bureau au ministère des armées3et exerçant conjointement

la fonction de Censeur-assistant des affaires diverses4, il accéda ensuite au bureau

des revenus publics du ministère des finances en qualité de Vice-commissaire aux monopoles sur le sel et le fer5. Un an plus tard, le Secrétariat impérial le recom-

mandait à l’attention de l’empereur, lequel n’avait pas oublié « l’homme qui a(vait) refusé la fonction de Chargé des remontrances ». Sima Chi obtint le titre de Lettré attendant les édits impériaux du pavillon Tianzhangge6, et exerça conjointement la

fonction de gouverneur de la préfecture de Hezhong. Par la suite, il fut à nouveau muté en province, à Tongzhou puis à Hangzhou.

Cette dernière affectation, dans un poste méridional, ne lui convenait guère. Ses biographes se plaisent à souligner l’opposition entre Chinois du nord et du sud. Sima Chi cumulait les handicaps :

Il a un caractère sincère et franc et ne se délecte pas des ragots de cuisine ; il n’ex- celle pas non plus pour démêler les affaires compliquées et ignore tout des mœurs méridionales.

Se voulant droit et intègre7, il traitait les affaires publiques sans égard pour son

propre intérêt8. Peu après son arrivée à Hangzhou en , il négligea de convier

. Zhishiguan.

. Xunjian : En une autre occasion, le commissaire-inspecteur, chef de la sécurité (sous les Song, le commissaire-inspecteur était à la tête d’un bureau chargé des enquêtes de police et de l’entraînement militaire) du bourg de Qiyangzhen, qui ripaillait dans une riche famille, fut arrêté par ses adjoints. Ils consentirent à le relâcher contre une promesse de silence sur leurs propres agissements. Sima Chi décou- vrit l’affaire, fit limoger le commissaire et exécuter le meneur.

. Bingbu yuanwailang, le poste se situait au edegré de la grille administrative, sipin.

. Shiyushi zhi zashi. Il critiqua à cette occasion l’absence d’un général-résident, sujiang, dans la pro- vince du Shaanxi alors que celle-ci était exposée aux incursions barbares : « Liu Ping n’en fait qu’à sa tête et manque d’habileté stratégique, il risque d’être la cause d’un grave échec. » Il ne se trompait pas, car Liu Ping fut défait peu après.

. Hubu duzhi ; yantie fushi. . Tianzhangge daizhi.

. « Durant toute sa vie, Sima Chi servit sans détour ses supérieurs sans jamais mesurer les exhorta- tions et les mises en garde à ses amis ». Songshi, ch. , « Sima Chi zhuan », op. cit., t. , p. .

 - :   ’ 

ses nouveaux collègues à des banquets conformément aux usages locaux. Il s’attira vite des rancunes, en particulier celles de deux commissaires aux transports mari- times1, Jiang Jun et Zhang Congge, qui dans une pétition dénoncèrent plus de dix

fautes de jugement. Âgé, sans doute fatigué, Sima Chi n’avait pas pressenti l’attaque et se défendit mal. Il fut limogé, et muté comme gouverneur dans une préfecture reculée de l’actuelle province du Henan, Guozhou2. Mais peu après, Jiang Jun et

Zhang Congge furent à leur tour accusés de malversation et démis. Beaucoup pen-

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